Que la musique est belle lorsqu'elle se nourrit librement de l'histoire des peuples, heureuse ou malheureuse, faisant un pied de nez aux partisans du repli identitaire et de l’immobilisme. Le saxophoniste et flûtiste Samy Thiébault évoque dans son dernier opus Caribbean Stories ces interférences miraculeuses qui se sont concentrées aux Caraïbes, participant bien plus tard à l'invention du jazz. Pour son voyage initiatique, l'artiste basé à Paris s'est entouré d'un casting de haut vol. S'y côtoient en effet le tromboniste Fidel Fourneyron, les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital, le contrebassiste Felipe Cabrera, le batteur Arnaud Dolmen et le percussionniste Inor Sotolongo, des musiciens aventuriers qui embrassent à pleine bouche le thème de la créolité. Ensemble ils nous livrent 11 titres cuivrés des plus captivants, où se mêlent harmonieusement expressions jazz, inspirations afro latines et impressions carribéennes...
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
vendredi 28 septembre 2018
Samy Thiébault - Caribbean Stories (Gaya Music/L'Autre Distribution)
Samy Thiébault - Caribbean Stories (Gaya Music/L'Autre Distribution)
Que la musique est belle lorsqu'elle se nourrit librement de l'histoire des peuples, heureuse ou malheureuse, faisant un pied de nez aux partisans du repli identitaire et de l’immobilisme. Le saxophoniste et flûtiste Samy Thiébault évoque dans son dernier opus Caribbean Stories ces interférences miraculeuses qui se sont concentrées aux Caraïbes, participant bien plus tard à l'invention du jazz. Pour son voyage initiatique, l'artiste basé à Paris s'est entouré d'un casting de haut vol. S'y côtoient en effet le tromboniste Fidel Fourneyron, les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital, le contrebassiste Felipe Cabrera, le batteur Arnaud Dolmen et le percussionniste Inor Sotolongo, des musiciens aventuriers qui embrassent à pleine bouche le thème de la créolité. Ensemble ils nous livrent 11 titres cuivrés des plus captivants, où se mêlent harmonieusement expressions jazz, inspirations afro latines et impressions carribéennes...
Que la musique est belle lorsqu'elle se nourrit librement de l'histoire des peuples, heureuse ou malheureuse, faisant un pied de nez aux partisans du repli identitaire et de l’immobilisme. Le saxophoniste et flûtiste Samy Thiébault évoque dans son dernier opus Caribbean Stories ces interférences miraculeuses qui se sont concentrées aux Caraïbes, participant bien plus tard à l'invention du jazz. Pour son voyage initiatique, l'artiste basé à Paris s'est entouré d'un casting de haut vol. S'y côtoient en effet le tromboniste Fidel Fourneyron, les guitaristes Hugo Lippi et Ralph Lavital, le contrebassiste Felipe Cabrera, le batteur Arnaud Dolmen et le percussionniste Inor Sotolongo, des musiciens aventuriers qui embrassent à pleine bouche le thème de la créolité. Ensemble ils nous livrent 11 titres cuivrés des plus captivants, où se mêlent harmonieusement expressions jazz, inspirations afro latines et impressions carribéennes...
jeudi 27 septembre 2018
Girls In Hawaii - Nocturne (Pias)
Girls In Hawaii - Nocturne (Pias)
La formation belge Girls In Hawaii nous revient, après 4 ans d'absence dans les bacs, avec le délicieux et énigmatique Nocturne, un quatrième opus studio résolument accrocheur et captivant, alignant de subtiles sonorités indie-pop mâtinées d'électro. Piloté par ses deux têtes pensantes, Lionel Van Cauwenberge et Antoine Wielemans, le groupe nous livre un recueil de 10 compositions somptueuses gorgées d'émotions, mêlant avec douceur et raffinement des mélodies pop envoûtantes où l'acoustique et l'électronique se complètent harmonieusement. Si un voile mélancolique nimbe un ensemble qui peut apparaître grave et inquiétant, l'effort ne cède ni à la déprime ni à la mièvrerie, Nocturne s’arrime simplement au présent et à son actualité parfois crue et terrifiante ("Blue Shape"). La voix éthérée d'Antoine s'y déploie avec sensualité à la manière d'un Thom Yorke, la ressemblance est d'ailleurs troublante dans "Cyclo".
Les ambiances se succèdent mais ne se ressemblent pas, "This Light" et son arpège piano/guitare stratosphérique à la Pink Floyd côtoie la new wave d'"Indifference" ou l'italo dico de "Walk" , ailleurs, "Overrated" et ses reflets rock se frottent à la rythmique electronica du minimaliste et synthétique "Up On The Hill"...
La formation belge Girls In Hawaii nous revient, après 4 ans d'absence dans les bacs, avec le délicieux et énigmatique Nocturne, un quatrième opus studio résolument accrocheur et captivant, alignant de subtiles sonorités indie-pop mâtinées d'électro. Piloté par ses deux têtes pensantes, Lionel Van Cauwenberge et Antoine Wielemans, le groupe nous livre un recueil de 10 compositions somptueuses gorgées d'émotions, mêlant avec douceur et raffinement des mélodies pop envoûtantes où l'acoustique et l'électronique se complètent harmonieusement. Si un voile mélancolique nimbe un ensemble qui peut apparaître grave et inquiétant, l'effort ne cède ni à la déprime ni à la mièvrerie, Nocturne s’arrime simplement au présent et à son actualité parfois crue et terrifiante ("Blue Shape"). La voix éthérée d'Antoine s'y déploie avec sensualité à la manière d'un Thom Yorke, la ressemblance est d'ailleurs troublante dans "Cyclo".
Les ambiances se succèdent mais ne se ressemblent pas, "This Light" et son arpège piano/guitare stratosphérique à la Pink Floyd côtoie la new wave d'"Indifference" ou l'italo dico de "Walk" , ailleurs, "Overrated" et ses reflets rock se frottent à la rythmique electronica du minimaliste et synthétique "Up On The Hill"...
mercredi 26 septembre 2018
Dhafer Youssef - Sounds of Mirrors (Bendo Music/Anteprima)
Dhafer Youssef - Sounds of Mirrors (Bendo Music/Anteprima)
L'immense Dhafer Youssef, virtuose du oud et chanteur tunisien épris de musique indienne, nous revient avec un nouvel opus baptisé Sounds of Mirrors, concrétisation d'un projet qu'il nourrit depuis plus de 30 ans. Lui qui, grâce à une pratique éclairée de son instrument de prédilection, a contribué tout au long de sa carrière à combiner jazz, improvisation, tradition soufie et lyrisme arabe, nous invite à découvrir un univers musical tout aussi immersif et contemplatif, mais inspiré cette fois-ci par l’hindoustanie et ses figures tutélaires, tel qu'Ali Akbar Khan, maître du sarod. Le quinquagénaire originaire de Teboulba élabore son disque en étroite collaboration avec la légende du tabla Zakir Hussain, il invite également le clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici et le guitariste norvégien Eivind Aarset à le rejoindre. Sounds of Mirrors prend ainsi une dimension particulière, se démarquant de l'hommage ou du simple clin d’œil à une culture séculaire, pour revêtir un caractère plus ouvert. Le quartet nous offre un moment d'apaisement et de méditation dans ce brouhaha environnant déréglé et bancal. Se dégageant de toute préoccupation religieuse ou idéologique, il veut instaurer une forme d'expression universelle.
Jazz métissé, chants envoûtants, nappes ambient, pulsations organiques et groove hypnotique, Sounds of Mirrors mêle les folklores et rapproche les continents.
L'immense Dhafer Youssef, virtuose du oud et chanteur tunisien épris de musique indienne, nous revient avec un nouvel opus baptisé Sounds of Mirrors, concrétisation d'un projet qu'il nourrit depuis plus de 30 ans. Lui qui, grâce à une pratique éclairée de son instrument de prédilection, a contribué tout au long de sa carrière à combiner jazz, improvisation, tradition soufie et lyrisme arabe, nous invite à découvrir un univers musical tout aussi immersif et contemplatif, mais inspiré cette fois-ci par l’hindoustanie et ses figures tutélaires, tel qu'Ali Akbar Khan, maître du sarod. Le quinquagénaire originaire de Teboulba élabore son disque en étroite collaboration avec la légende du tabla Zakir Hussain, il invite également le clarinettiste turc Hüsnü Şenlendirici et le guitariste norvégien Eivind Aarset à le rejoindre. Sounds of Mirrors prend ainsi une dimension particulière, se démarquant de l'hommage ou du simple clin d’œil à une culture séculaire, pour revêtir un caractère plus ouvert. Le quartet nous offre un moment d'apaisement et de méditation dans ce brouhaha environnant déréglé et bancal. Se dégageant de toute préoccupation religieuse ou idéologique, il veut instaurer une forme d'expression universelle.
Jazz métissé, chants envoûtants, nappes ambient, pulsations organiques et groove hypnotique, Sounds of Mirrors mêle les folklores et rapproche les continents.
mardi 25 septembre 2018
Jon Urrutia Trio - The Paname Papers (Errabal Jazz)
Jon Urrutia Trio - The Paname Papers (Errabal Jazz)
C'est ce jeudi 27 Septembre 2018 que paraîtra chez Errabal Jazz, The Paname Papers, nouvel opus du pianiste franco-espagnol Jon Urrutia-Monnot. S'entourant de la fine fleur du jazz hexagonal, à savoir Damien Veraillon à la contrebasse et Stéphane Adsuar à la batterie, tous deux originaires du sud de la France, le musicien nous présente 9 compositions accrocheuses, à l'écriture sophistiquée et inspirée. Elles abordent d’une façon classique, digeste et familière, diverses thématiques empruntant au jazz son élégance et sa codification d'initiés. L'album demeure largement accessible grâce à ses mélodies hypnotiques, son interplay vibrant, plein de vitalité et d'entrain. Entre son swing entêtant ("Fourth Element") aux accents latins ("Entropical Cha", "La Caravana Amarilla") et bluesy, ses clins d’œil complices adressés à Coltrane et Hersch ("Pasos Enanos" et "Dona Kubik"), puis son ancrage dans le réel avec des allusions à notre mille feuille administratif ("The Paname Papers"), à l’étroitesse d’esprit de certains ("Entartetes Blues"), ou encore à la disparition d'un être cher ("Valse pour Nono"), le disque regorge de générosité et déborde de vibrations positives. Quelques ambiances cinématographiques surgissent par endroits, on pense alors aux travaux de Ludovico Einaudi ou Yann Tiersen ("Fantaisie Onirique")... Belle découverte!
Ibrahim Maalouf - Levantine Symphony N°1 (Mi'ster Ibe/Universal Music France)
Ibrahim Maalouf - Levantine Symphony N°1 (Mi'ster Ibe/Universal Music France)
Certains le considèrent comme une superstar du jazz hexagonal et d'autres l'étiquettent comme artiste world... Quoiqu'il en soit, en une dizaine d'années, Ibrahim Maalouf a su s'inscrire durablement dans le paysage musical français. Avec 10 albums studio au compteur et 2 lives, quasiment tous parus sur son propre label Mi'ster Ibe, il œuvre depuis ses débuts pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental, cherchant également à travers son enseignement à réintégrer la pratique de l'improvisation, qui selon lui n'existe plus guère, depuis plus d'un siècle et demi, dans le système d'éducation musicale d'inspiration européenne.
Le trompettiste franco-libanais nous revient après son hommage à Dalida paru l'an passée, avec un nouveau projet bousculant une nouvelle fois les codes traditionnels. S'il s'illustre depuis 5 ans dans des registres aussi divers que le rock (Illusions 2013), le slam (Au Pays d'Alice 2014), la musique égyptienne (Kalthoum 2015, Myriad Road de Natacha Atlas 2015) la pop et l'électro (Red & Black Light 2015), collectionnant les collaborations plus prestigieuses les unes que les autres (20Syl, Julien Alour, Christophe Walemme, Ludovico Einaudi, Sting et j'en passe), c'est sur la musique symphonique qu'il jette cette fois ci son dévolu avec l'épique et lyrique Levantine Symphony N°1.
Composée au piano, comme un hommage aux cultures et aux pays du Levant (de la Turquie au Moyen-Orient, en passant par le Liban) la partition aux multiples influences a été enregistrée avec son quartet d'acolytes (François Delporte à la guitare, Frank Woeste au Fender Rhodes et Stéphane Galland à la batterie) ainsi que les 60 membres du Paris Symphonic Orchestra, le chœur d'enfants de la Maîtrise des Hauts de Seine et un ensemble de 5 trompettes microtonales.
S'y côtoient des ambiances cinématographiques inspirées et magistrales, évoluant au travers de combinaisons mélodiques singulières aux accents acoustiques et électriques, où se mêlent avec éclectisme des sonorités empreintes à la fois de musique classique, de jazz, de groove, d'Occident et d'Orient...
Un nouveau tour de force!
Certains le considèrent comme une superstar du jazz hexagonal et d'autres l'étiquettent comme artiste world... Quoiqu'il en soit, en une dizaine d'années, Ibrahim Maalouf a su s'inscrire durablement dans le paysage musical français. Avec 10 albums studio au compteur et 2 lives, quasiment tous parus sur son propre label Mi'ster Ibe, il œuvre depuis ses débuts pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental, cherchant également à travers son enseignement à réintégrer la pratique de l'improvisation, qui selon lui n'existe plus guère, depuis plus d'un siècle et demi, dans le système d'éducation musicale d'inspiration européenne.
Le trompettiste franco-libanais nous revient après son hommage à Dalida paru l'an passée, avec un nouveau projet bousculant une nouvelle fois les codes traditionnels. S'il s'illustre depuis 5 ans dans des registres aussi divers que le rock (Illusions 2013), le slam (Au Pays d'Alice 2014), la musique égyptienne (Kalthoum 2015, Myriad Road de Natacha Atlas 2015) la pop et l'électro (Red & Black Light 2015), collectionnant les collaborations plus prestigieuses les unes que les autres (20Syl, Julien Alour, Christophe Walemme, Ludovico Einaudi, Sting et j'en passe), c'est sur la musique symphonique qu'il jette cette fois ci son dévolu avec l'épique et lyrique Levantine Symphony N°1.
Composée au piano, comme un hommage aux cultures et aux pays du Levant (de la Turquie au Moyen-Orient, en passant par le Liban) la partition aux multiples influences a été enregistrée avec son quartet d'acolytes (François Delporte à la guitare, Frank Woeste au Fender Rhodes et Stéphane Galland à la batterie) ainsi que les 60 membres du Paris Symphonic Orchestra, le chœur d'enfants de la Maîtrise des Hauts de Seine et un ensemble de 5 trompettes microtonales.
S'y côtoient des ambiances cinématographiques inspirées et magistrales, évoluant au travers de combinaisons mélodiques singulières aux accents acoustiques et électriques, où se mêlent avec éclectisme des sonorités empreintes à la fois de musique classique, de jazz, de groove, d'Occident et d'Orient...
Un nouveau tour de force!
lundi 24 septembre 2018
Khalil Chahine - Kafé Groppi (Tukhoise/Socadisc)
Khalil Chahine - Kafé Groppi (Tukhoise/Socadisc)
Pour son 8° album sous son nom, intitulé Kafé Groppi, le guitariste, compositeur et arrangeur, Khalil Chahine s'est entouré d'un casting de rêve, conviant à la batterie la légende André Ceccarelli, à la basse le sideman idéal Kevin Reveyrand, au piano le délicat Christophe Cravero et aux saxophones le marmandais Eric Séva. Versant tour à tour, avec une aisance et une justesse confondante, dans un jazz inspiré et pluriel, tantôt électrique et progressif ("Le Jour - part 2 Omaha", "D'Après les Angles"), ambient ("Mich Mahoul") et oriental ("Kafé Groppi", Synoptik"), tantôt orchestral ("Cinqué"), acoustique et cinématographique (Le Jour Part 1 La Lettre", "Avant L'Abstrait"), Khalil est un magicien humaniste, nourrissant sa science de musique classique ("Ojos de Cielo", "Les Vanités") et de folklores d'ici et d'ailleurs ("Eikos"). Il invite l'auditeur au voyage, à l'évasion, lui faisant prendre de la hauteur ("Sous les Cimes") pour mieux admirer les paysages somptueux et insolites qu'il dépeint avec nostalgie. Autour de son quintet d'exception, évoluent les notes sublimes et magistralement dirigées des violonistes Jasser Haj Yousssef et Analuna Chahine, de la pianiste Agnès Gutman, du hautboïste Jean-Pierre Arnaud (au cor anglais) et du bassiste Icheme Zouggart.
Une fusion élégante et rare!
Pour son 8° album sous son nom, intitulé Kafé Groppi, le guitariste, compositeur et arrangeur, Khalil Chahine s'est entouré d'un casting de rêve, conviant à la batterie la légende André Ceccarelli, à la basse le sideman idéal Kevin Reveyrand, au piano le délicat Christophe Cravero et aux saxophones le marmandais Eric Séva. Versant tour à tour, avec une aisance et une justesse confondante, dans un jazz inspiré et pluriel, tantôt électrique et progressif ("Le Jour - part 2 Omaha", "D'Après les Angles"), ambient ("Mich Mahoul") et oriental ("Kafé Groppi", Synoptik"), tantôt orchestral ("Cinqué"), acoustique et cinématographique (Le Jour Part 1 La Lettre", "Avant L'Abstrait"), Khalil est un magicien humaniste, nourrissant sa science de musique classique ("Ojos de Cielo", "Les Vanités") et de folklores d'ici et d'ailleurs ("Eikos"). Il invite l'auditeur au voyage, à l'évasion, lui faisant prendre de la hauteur ("Sous les Cimes") pour mieux admirer les paysages somptueux et insolites qu'il dépeint avec nostalgie. Autour de son quintet d'exception, évoluent les notes sublimes et magistralement dirigées des violonistes Jasser Haj Yousssef et Analuna Chahine, de la pianiste Agnès Gutman, du hautboïste Jean-Pierre Arnaud (au cor anglais) et du bassiste Icheme Zouggart.
Une fusion élégante et rare!
Onelight - Vanderlay (Pschent)
Onelight - Vanderlay (Pschent)
Le Dj/producteur niçois Onelight, co-fondateur de Musique Large, auteur en 2016 d'un premier EP baptisé Tuggspeedman (salué par les emblématiques Busy P, Gilb’R, Machinedrum ou encore Teki Latex), puis d'un second en 2017 intitulé Silver (avec en invité la légende californienne Egyptian Lover), publie en cette fin d'année sur le label parisien Pschent (Ghost Of Christmas, Stéphane Pompougnac, Sorg, Scratch Massive, ...), Vanderlay, son tout premier long format. L'artiste nous y présente à travers 11 morceaux captivants un univers musical riche et singulier, mâtiné d'influences funk, R&B, hip-hop, french touch, bass music et pop. Annoncé le 30 Août dernier par le sensuel "Tonight", alignant une instru funky aux synthés 80's et le featuring de la chanteuse américaine Alexandria (réincarnation d'Aaliyah), l'effort à paraître le 07 Décembre prochain, nous réserve d'autres belles surprises.
"Newmanium (Let's Get It)", second single prévu pour le 29 Septembre, nous livre sur fond d'ambiance trip-hop planante et embuée le flow narcoleptique du MC d'Atlanta Rome Fortune (on pense à la fois à Tricky et Mos Def, tout un programme!). Ce titre exprime l'importance du rap dans la culture du jeune musicien, initié grâce à son frangin aux sonorités urbaines d'MC Solaar, des Sages Poètes de la Rue, de Tribe Called Quest et autres Slum Village.
Un autre guest prestigieux figure également au casting de Vanderlay, il s'agit du délicieux Benny Sings, orfèvre néerlandais aux multiples facettes qui s'illustre ici avec brio dans un "Aldehyde" rappelant les saveurs boogie/electro-funk des californiens de Plantlife... Bref, que du bonheur.
"Newmanium (Let's Get It)", second single prévu pour le 29 Septembre, nous livre sur fond d'ambiance trip-hop planante et embuée le flow narcoleptique du MC d'Atlanta Rome Fortune (on pense à la fois à Tricky et Mos Def, tout un programme!). Ce titre exprime l'importance du rap dans la culture du jeune musicien, initié grâce à son frangin aux sonorités urbaines d'MC Solaar, des Sages Poètes de la Rue, de Tribe Called Quest et autres Slum Village.
Un autre guest prestigieux figure également au casting de Vanderlay, il s'agit du délicieux Benny Sings, orfèvre néerlandais aux multiples facettes qui s'illustre ici avec brio dans un "Aldehyde" rappelant les saveurs boogie/electro-funk des californiens de Plantlife... Bref, que du bonheur.
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vendredi 21 septembre 2018
Stéphane Spira - New Playground (JazzMax/L'Autre Distribution)
Stéphane Spira - New Playground (JazzMax/L'Autre Distribution)
La scène jazz new-yorkaise, même si elle est plurielle, dégage une énergie, des couleurs et des vibrations identifiables dès les premières notes. C'est ainsi que l'on aborde le dernier projet du saxophoniste français Stéphane Spira, comme un disque de jazz américain, avec toute la richesse d'un héritage glorieux qu'il impose. Ne boudant pas son plaisir de jouer avec les prestigieux Steve Wood (contrebasse), Joshua Richman (piano et claviers) et Jimmy Macbride (batterie), l'ancien électronicien expatrié, converti au jazz sur le tard, accouche d'un New Playground captivant, affichant un groove accrocheur et immédiat. Reflétant une nouvelle étape dans la vie du compositeur, un nouveau départ même, avec tout ce que cela implique, ce recueil de 8 titres sonne comme une invitation au partage. Au delà de ses qualités techniques, mélodiques, harmoniques et rythmiques indéniables, il reflète un état d'esprit apaisé, exprime un goût pour la tradition sans être trop classique ni nostalgique, une approche sensuelle et généreuse de la musique, qui mêle à son exigence esthétique des éléments primordiaux dans son processus créatif, comme l'amour qu'il voue à son épouse "Gold Ring Variations" et à son fils "Nocturne (Song for my Son)", la famille ("Peter's Run", "New York Windows"), l'amitié ("Solid Wood") et l'aura que dégage sa ville d'adoption depuis 2010 ("Underground Ritual").
La scène jazz new-yorkaise, même si elle est plurielle, dégage une énergie, des couleurs et des vibrations identifiables dès les premières notes. C'est ainsi que l'on aborde le dernier projet du saxophoniste français Stéphane Spira, comme un disque de jazz américain, avec toute la richesse d'un héritage glorieux qu'il impose. Ne boudant pas son plaisir de jouer avec les prestigieux Steve Wood (contrebasse), Joshua Richman (piano et claviers) et Jimmy Macbride (batterie), l'ancien électronicien expatrié, converti au jazz sur le tard, accouche d'un New Playground captivant, affichant un groove accrocheur et immédiat. Reflétant une nouvelle étape dans la vie du compositeur, un nouveau départ même, avec tout ce que cela implique, ce recueil de 8 titres sonne comme une invitation au partage. Au delà de ses qualités techniques, mélodiques, harmoniques et rythmiques indéniables, il reflète un état d'esprit apaisé, exprime un goût pour la tradition sans être trop classique ni nostalgique, une approche sensuelle et généreuse de la musique, qui mêle à son exigence esthétique des éléments primordiaux dans son processus créatif, comme l'amour qu'il voue à son épouse "Gold Ring Variations" et à son fils "Nocturne (Song for my Son)", la famille ("Peter's Run", "New York Windows"), l'amitié ("Solid Wood") et l'aura que dégage sa ville d'adoption depuis 2010 ("Underground Ritual").
jeudi 20 septembre 2018
Edward Perraud - Espaces (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Edward Perraud - Espaces (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Fort heureusement, la théorie musicale et tout son vocable d'initié, devient intelligible pour le commun des mortels lorsqu'une alchimie se créé et que la musicalité jaillit.
Espaces, dernier projet du batteur et percussionniste nantais Edward Perraud, est de la trempe de ces albums au concept obscur qui se révèlent pourtant être d'une intense clarté. Le compositeur, improvisateur et amateur d’ethnomusicologie, marqué par les musiques classiques, contemporaines, jazz, indiennes et d'ailleurs, s'est entouré pour l'occasion du contrebassiste Bruno Chevillon et du pianiste Paul Lay. Ensemble, ils groovent, swinguent et improvisent tambour battant. Ce trio 100% pur jazz, rend hommage, grâce à l'écriture exigeante de son leader, à la physique du son. Il célèbre les intervalles du langage tonal ... Vibrant!
Fort heureusement, la théorie musicale et tout son vocable d'initié, devient intelligible pour le commun des mortels lorsqu'une alchimie se créé et que la musicalité jaillit.
Espaces, dernier projet du batteur et percussionniste nantais Edward Perraud, est de la trempe de ces albums au concept obscur qui se révèlent pourtant être d'une intense clarté. Le compositeur, improvisateur et amateur d’ethnomusicologie, marqué par les musiques classiques, contemporaines, jazz, indiennes et d'ailleurs, s'est entouré pour l'occasion du contrebassiste Bruno Chevillon et du pianiste Paul Lay. Ensemble, ils groovent, swinguent et improvisent tambour battant. Ce trio 100% pur jazz, rend hommage, grâce à l'écriture exigeante de son leader, à la physique du son. Il célèbre les intervalles du langage tonal ... Vibrant!
mercredi 19 septembre 2018
Jacques Vidal Quintet - Hymn (Soupir Editions/Socadisc)
Jacques Vidal Quintet - Hymn (Soupir Editions/Socadisc)
Inconditionnel de la musique de Charles Mingus, le contrebassiste parisien Jacques Vidal nous présente son nouvel opus baptisé Hymn, recueil de 11 compositions très personnelles, non pas dédiées à son mentor, comme il a pu le faire par le passé avec des disques comme Cuernavaca en 2004, Mingus Spirit en 2007 et Fables for Mingus en 2011, mais imaginées pour ses complices, Pierrick Pedron au saxophone alto, Daniel Zimmermann au trombone, Richard Turegano au piano et Philippe Soirat à la batterie. Le quintet se frotte ainsi, avec un plaisir non dissimulé, au swing corsé de "Spirit" et vigoureux de "Phrygian Mode", au groove accrocheur de "Funky Blues" et à la syncope latine du brûlant "To Dance". Cependant, l'essentiel du disque est habité d'instants suspendus, de ballades souvent langoureuses, aux ambiances et aux influences marquées par une histoire du jazz écrite par des géants: "Charles Mingus Sound Of Love", "Walk In New York", "Miles", "Alice" ou encore le titre éponyme, "Hymn".
Inconditionnel de la musique de Charles Mingus, le contrebassiste parisien Jacques Vidal nous présente son nouvel opus baptisé Hymn, recueil de 11 compositions très personnelles, non pas dédiées à son mentor, comme il a pu le faire par le passé avec des disques comme Cuernavaca en 2004, Mingus Spirit en 2007 et Fables for Mingus en 2011, mais imaginées pour ses complices, Pierrick Pedron au saxophone alto, Daniel Zimmermann au trombone, Richard Turegano au piano et Philippe Soirat à la batterie. Le quintet se frotte ainsi, avec un plaisir non dissimulé, au swing corsé de "Spirit" et vigoureux de "Phrygian Mode", au groove accrocheur de "Funky Blues" et à la syncope latine du brûlant "To Dance". Cependant, l'essentiel du disque est habité d'instants suspendus, de ballades souvent langoureuses, aux ambiances et aux influences marquées par une histoire du jazz écrite par des géants: "Charles Mingus Sound Of Love", "Walk In New York", "Miles", "Alice" ou encore le titre éponyme, "Hymn".
Jean-Pierre Como - Infinite (L'Âme Soeur/Socadisc)
Jean-Pierre Como - L'Âme Soeur (L'Âme Soeur/Socadisc)
Après son sublime Express Europa paru en 2015, le pianiste parisien Jean-Pierre Como nous revient en quartet, sur son propre label L'Âme Soeur, avec Infinite, nouvel opus qu'il a enregistré en direct au Studio de Meudon, avec ses complices Christophe Panzani aux saxophones, Bruno Schorp à la contrebasse et Rémi Vignolo à la batterie. Désormais Artiste Steinway, il rejoint la famille des immenses Arthur Rubinstein, Lang Lang, Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou encore Diana Krall... Mais cette récente distinction n'altère en rien l'ouverture et la richesse de son jazz, sans cesse en mouvement, en quête d'instantanéité et de partage. D'une élégance singulière et d'une force mélodique rare, l'écriture de l'album touche et captive d'emblée. Elle n'est pas le fruit d'un seul homme mais l'aboutissement d'un travail collectif basé sur la spontanéité, reposant sur des échanges apaisés et des joutes mesurées. Somptueux!
Après son sublime Express Europa paru en 2015, le pianiste parisien Jean-Pierre Como nous revient en quartet, sur son propre label L'Âme Soeur, avec Infinite, nouvel opus qu'il a enregistré en direct au Studio de Meudon, avec ses complices Christophe Panzani aux saxophones, Bruno Schorp à la contrebasse et Rémi Vignolo à la batterie. Désormais Artiste Steinway, il rejoint la famille des immenses Arthur Rubinstein, Lang Lang, Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou encore Diana Krall... Mais cette récente distinction n'altère en rien l'ouverture et la richesse de son jazz, sans cesse en mouvement, en quête d'instantanéité et de partage. D'une élégance singulière et d'une force mélodique rare, l'écriture de l'album touche et captive d'emblée. Elle n'est pas le fruit d'un seul homme mais l'aboutissement d'un travail collectif basé sur la spontanéité, reposant sur des échanges apaisés et des joutes mesurées. Somptueux!
Ghern - Fortune (Phonomagic/Roy Music)
Ghern - Fortune (Phonomagic/Roy Music)
Saluant avec tendresse l'héritage des tauliers Alain Bashung et Etienne Daho, mêlant avec brio les influences new-wave et indie, Ghern élabore un répertoire pop mâtiné de folk et de post-rock intimiste et captivant. Son nouvel EP baptisé Fortune est paru chez Roy Music le 8 Juin dernier. Il se compose de 6 titres absolument envoûtants, sublimés par une voix douce, mélancolique et sensuelle. Habités d'orchestrations immersives, le disque enchaîne harmonieusement les chapitres d'une relation compliquée, faite de souffrance, de rupture et de désillusion. Alternant ici, des arrangements acoustiques fragiles et apaisants, "Sauve qui Sauve"/"Calavera", faisant preuve ailleurs, d'une fraîcheur insolente, "En Finir avec Toi", le musicien excelle également dans la compositions de chansons plus sombres, aux ambiances lunaires et tendues, "Les Rochers"/"Je Pensais Venir de l'Espace". Il offre enfin, comme point d'orgue à son opus, l'obsédante et poétique "Hôtel", troublante ballade alignant une sublime mélodie aux accents andalous !
Saluant avec tendresse l'héritage des tauliers Alain Bashung et Etienne Daho, mêlant avec brio les influences new-wave et indie, Ghern élabore un répertoire pop mâtiné de folk et de post-rock intimiste et captivant. Son nouvel EP baptisé Fortune est paru chez Roy Music le 8 Juin dernier. Il se compose de 6 titres absolument envoûtants, sublimés par une voix douce, mélancolique et sensuelle. Habités d'orchestrations immersives, le disque enchaîne harmonieusement les chapitres d'une relation compliquée, faite de souffrance, de rupture et de désillusion. Alternant ici, des arrangements acoustiques fragiles et apaisants, "Sauve qui Sauve"/"Calavera", faisant preuve ailleurs, d'une fraîcheur insolente, "En Finir avec Toi", le musicien excelle également dans la compositions de chansons plus sombres, aux ambiances lunaires et tendues, "Les Rochers"/"Je Pensais Venir de l'Espace". Il offre enfin, comme point d'orgue à son opus, l'obsédante et poétique "Hôtel", troublante ballade alignant une sublime mélodie aux accents andalous !
lundi 17 septembre 2018
Amoure - Vague (Deaf Rock Records)
Amoure - Vague (Deaf Rock Records)
Le trio hexagonal répondant au délicieux sobriquet d'Amoure, publiait il y a quelques mois son second EP baptisé Vague, et quel meilleur titre pouvait exprimer les nuances tropicales de sa french pop accrocheuse et estivale! Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt sont en effet les artisans d'une indie pop à facettes, matinée de zouk et de bonne humeur. Les très colorés "Sable" et "Claire" en attestent avec brio! Mais attention, en dignes héritiers de la scène rock strasbourgeoise, nos 3 larrons savent également gonfler des pectoraux, le morceau "Vague", qui ouvre l'opus, peut en témoigner... On pense à Etienne Daho bien sûr (auteur du radieux "Week-End à Rome" ici dignement repris) et puis à Vampire Weekend... De quoi mettre l'eau à la bouche.
Le trio hexagonal répondant au délicieux sobriquet d'Amoure, publiait il y a quelques mois son second EP baptisé Vague, et quel meilleur titre pouvait exprimer les nuances tropicales de sa french pop accrocheuse et estivale! Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt sont en effet les artisans d'une indie pop à facettes, matinée de zouk et de bonne humeur. Les très colorés "Sable" et "Claire" en attestent avec brio! Mais attention, en dignes héritiers de la scène rock strasbourgeoise, nos 3 larrons savent également gonfler des pectoraux, le morceau "Vague", qui ouvre l'opus, peut en témoigner... On pense à Etienne Daho bien sûr (auteur du radieux "Week-End à Rome" ici dignement repris) et puis à Vampire Weekend... De quoi mettre l'eau à la bouche.
Onze Heures Onze Orchestra Vol.2 (Onze Heures Onze/Absilone)
Onze Heures Onze Orchestra Vol.2 (Onze Heures Onze/Absilone)
C'est en Septembre 2017 que nous découvrions, ici-même, le premier opus du Onze Heures Onze Orchestra, projet créé en 2014 à l'initiative du label Onze Heures Onze (Rodolphe Lauretta, ...) La formation réunit de brillants musiciens aussi bien influencés par le jazz que par la musique contemporaine, électronique et autre. Ensemble, ils expriment librement à travers leurs compositions respectives, l'héritage savant d'immenses compositeurs et précurseurs avant-gardistes, tels que Giacinto Scelsi, Steve Reich, Edgard Varèse ("Densité 11.11"), Morton Fedman ("From Cripped Symmetry"), Olivier Messiaen ("Arcane 4", "Kung Fu 37") et Conlon Nancarrow ("Study for Player Piano No. 20").
Si l'infatigable saxophoniste Alban Darche (L'OrphiCube, Le Gros Cube, Jass, ...) ne figure plus au casting de ce second recueil, le flûtiste Magic Malik (auteur de "XP32") est toujours présent, aux côtés d'Alexandre Herer (piano et Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette) ou encore Julien Pontvianne (saxophone ténor).
C'est en Septembre 2017 que nous découvrions, ici-même, le premier opus du Onze Heures Onze Orchestra, projet créé en 2014 à l'initiative du label Onze Heures Onze (Rodolphe Lauretta, ...) La formation réunit de brillants musiciens aussi bien influencés par le jazz que par la musique contemporaine, électronique et autre. Ensemble, ils expriment librement à travers leurs compositions respectives, l'héritage savant d'immenses compositeurs et précurseurs avant-gardistes, tels que Giacinto Scelsi, Steve Reich, Edgard Varèse ("Densité 11.11"), Morton Fedman ("From Cripped Symmetry"), Olivier Messiaen ("Arcane 4", "Kung Fu 37") et Conlon Nancarrow ("Study for Player Piano No. 20").
Si l'infatigable saxophoniste Alban Darche (L'OrphiCube, Le Gros Cube, Jass, ...) ne figure plus au casting de ce second recueil, le flûtiste Magic Malik (auteur de "XP32") est toujours présent, aux côtés d'Alexandre Herer (piano et Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette) ou encore Julien Pontvianne (saxophone ténor).
vendredi 14 septembre 2018
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
mardi 11 septembre 2018
Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)
Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)
Dans son univers électro-acoustique aux mélodies pop et aux arrangements colorés, le multi-instrumentiste Gizmo Varillas aime combiner les influences indie folk aux saveurs exotiques des rythmes africains, latins et caribéens. Son second opus, baptisé Dreaming of Better Days, s'écoute comme on dégusterait un cocktail de fruits frappé et pétillant: avec plaisir et gourmandise. Alignant généreusement 15 titres accrocheurs, il exprime la curiosité et l'énergie du jeune espagnol, qui digère et assimile sans mal un tas de sonorités, glanées dans les traditions musicales cubaines, vénézuéliennes, brésiliennes, péruviennes ("Losing You"), maliennes ou encore marocaines. Le tango et la cumbia ("Camino Al Amor") fricotent ainsi avec le blues du désert ("Fin de Males"), le rock de Jagger ("The Truth Will Be Heard") et le highlife ("Feeling Alright"), le calypso et la soca ("Lonely Heart", "Through The Hourglass", "Lights Down Low").
Ces allusions, savamment orchestrées depuis son fief londonien, évoluent dans un disque aux vertus curatives, dégageant des vibrations résolument positives et optimistes. Même si une pointe d'amertume et de mélancolie semble s'extraire des textes de ses douces chansons chaloupées, l'artiste la délaye dans des instrumentations festives emplies d'amour, de chaleur et d'espoir.
Dans son univers électro-acoustique aux mélodies pop et aux arrangements colorés, le multi-instrumentiste Gizmo Varillas aime combiner les influences indie folk aux saveurs exotiques des rythmes africains, latins et caribéens. Son second opus, baptisé Dreaming of Better Days, s'écoute comme on dégusterait un cocktail de fruits frappé et pétillant: avec plaisir et gourmandise. Alignant généreusement 15 titres accrocheurs, il exprime la curiosité et l'énergie du jeune espagnol, qui digère et assimile sans mal un tas de sonorités, glanées dans les traditions musicales cubaines, vénézuéliennes, brésiliennes, péruviennes ("Losing You"), maliennes ou encore marocaines. Le tango et la cumbia ("Camino Al Amor") fricotent ainsi avec le blues du désert ("Fin de Males"), le rock de Jagger ("The Truth Will Be Heard") et le highlife ("Feeling Alright"), le calypso et la soca ("Lonely Heart", "Through The Hourglass", "Lights Down Low").
Ces allusions, savamment orchestrées depuis son fief londonien, évoluent dans un disque aux vertus curatives, dégageant des vibrations résolument positives et optimistes. Même si une pointe d'amertume et de mélancolie semble s'extraire des textes de ses douces chansons chaloupées, l'artiste la délaye dans des instrumentations festives emplies d'amour, de chaleur et d'espoir.
jeudi 6 septembre 2018
Diana Horta Popoff - Amor De Verdade (Bonsai Music/Idol)
Diana Horta Popoff - Amor De Verdade (Bonsai Music/Idol)
La diva brésilienne originaire de Belo Horizonte, Diana Horta Popoff nous livrera le 14 Septembre prochain via Bonsai Music, son second opus - autoproduit - baptisé Amor De Verdade. Issue d'une famille d'illustres musiciens dont son oncle, l'incontournable Toninho Horta - guitariste hors paire, complice de l'immense Milton Nascimento et partenaire des emblématiques Elis Regina, Maria Bethania, João Bosco, Gal Costa, Sérgio Mendes ou encore Chico Buarque - elle élabore un disque aux sonorités latin-jazz chaudes, sophistiquées et délicates, un recueil de 10 titres dont 9 compositions, habillés avec grâce de sa voix caressante, sensuelle et gorgée de bons sentiments. Chanteuse touchante mais également pianiste au touché raffiné, flûtiste et compositrice avertie, Diana incarne l'héritage et l'avenir de la musique du Minas Gerais. Ayant su s'entourer d'une équipe d'orfèvres, encadrée par le prodige multi-instrumentiste André Memhari, la fille des prestigieux Lena Horta et Yuri Popoff (tous deux invités sur "Nina"), impose le respect, brillant par sa fraîcheur et son sens inné pour l'arrangement.
La diva brésilienne originaire de Belo Horizonte, Diana Horta Popoff nous livrera le 14 Septembre prochain via Bonsai Music, son second opus - autoproduit - baptisé Amor De Verdade. Issue d'une famille d'illustres musiciens dont son oncle, l'incontournable Toninho Horta - guitariste hors paire, complice de l'immense Milton Nascimento et partenaire des emblématiques Elis Regina, Maria Bethania, João Bosco, Gal Costa, Sérgio Mendes ou encore Chico Buarque - elle élabore un disque aux sonorités latin-jazz chaudes, sophistiquées et délicates, un recueil de 10 titres dont 9 compositions, habillés avec grâce de sa voix caressante, sensuelle et gorgée de bons sentiments. Chanteuse touchante mais également pianiste au touché raffiné, flûtiste et compositrice avertie, Diana incarne l'héritage et l'avenir de la musique du Minas Gerais. Ayant su s'entourer d'une équipe d'orfèvres, encadrée par le prodige multi-instrumentiste André Memhari, la fille des prestigieux Lena Horta et Yuri Popoff (tous deux invités sur "Nina"), impose le respect, brillant par sa fraîcheur et son sens inné pour l'arrangement.
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Carmine Ionna Quartet - Soli In Viaggio (Bonsaï Music/Idol)
Carmine Ionna Quartet - Soli In Viaggio (Bonsaï Music/Idol)
Coup de cœur du trompettiste Paolo Fresu, Soli In Viaggio est le second opus de l'accordéoniste virtuose Carmine Ionna. Enregistré en quartet avec Francesco Savoretti aux percussions, Daniele Castellano à la guitare et Alex Gorbi à la basse, le disque est également habité par les subtiles interventions des invités Luca Aquino à la trompette, Rosa D'Agnese et Claudia D'Amico au chant/spoken word et Ketty Teriaca au piano. Combinant avec une énergie débordante et fédératrice ses propres racines italiennes ("L'una in Venere") à de nombreuses autres influences musicales allant du folk à la world ("Due anelli per Saturno ") et du dub ("Sulillo mio") au rock ("La Nana Rossa"), en passant par le funk ("Warmhole") et le jazz, le compositeur originaire d'Avellino dans le sud de l'Italie, élabore des ambiances tantôt calmes et nocturnes ("Nebulose"), tantôt bouillonnantes et électriques ("L'orizzonte degli eventi"), nous proposant une fusion singulière et inspirées entre les genres. Une thématique de prédilection se dégage des 12 compositions de l'album, c'est l'astronomie et son étude du cosmos et des objets célestes. Des morceaux aux titres évocateurs invitent ainsi l'auditeur au voyage dans l'espace : "Apollo 11", "No Gravity" ou encore "Welcome to Trappist"...
Tout un programme!
Coup de cœur du trompettiste Paolo Fresu, Soli In Viaggio est le second opus de l'accordéoniste virtuose Carmine Ionna. Enregistré en quartet avec Francesco Savoretti aux percussions, Daniele Castellano à la guitare et Alex Gorbi à la basse, le disque est également habité par les subtiles interventions des invités Luca Aquino à la trompette, Rosa D'Agnese et Claudia D'Amico au chant/spoken word et Ketty Teriaca au piano. Combinant avec une énergie débordante et fédératrice ses propres racines italiennes ("L'una in Venere") à de nombreuses autres influences musicales allant du folk à la world ("Due anelli per Saturno ") et du dub ("Sulillo mio") au rock ("La Nana Rossa"), en passant par le funk ("Warmhole") et le jazz, le compositeur originaire d'Avellino dans le sud de l'Italie, élabore des ambiances tantôt calmes et nocturnes ("Nebulose"), tantôt bouillonnantes et électriques ("L'orizzonte degli eventi"), nous proposant une fusion singulière et inspirées entre les genres. Une thématique de prédilection se dégage des 12 compositions de l'album, c'est l'astronomie et son étude du cosmos et des objets célestes. Des morceaux aux titres évocateurs invitent ainsi l'auditeur au voyage dans l'espace : "Apollo 11", "No Gravity" ou encore "Welcome to Trappist"...
Tout un programme!
mercredi 5 septembre 2018
Stella Chiweshe - Kasahwa: Early Singles (Glitterbeat Records/Differ-Ant)
Stella Chiweshe - Kasahwa: Early Singles (Glitterbeat Records/Differ-Ant)
Stella Chiweshe, chanteuse, danseuse et virtuose zimbabwéenne du Mbira - instrument traditionnel d'Afrique subsaharienne que les colons européens ont appelé piano à pouces ou piano à doigts - nous offre, grâce au label Glitterbeat Records, Kasahwa: Early Singles, un recueil captivant rassemblant ses premiers singles parus entre 1974 et 1983, devenus depuis rarissimes. La légende, ayant atteint le statut d'icône nationale dans les années 70, nous y livre l'essence même d'une musique séculaire au charme minimaliste, basée sur les sonorités métalliques et intimistes du lamellophone, la profondeur des chants et la magie rythmique des shakers. Sa fonction essentielle était, et demeure toujours, d'établir des ponts entre ici-bas et l'au-delà, de communiquer avec les ancêtres et les gardiens tribaux.
Femme engagée et rebelle, qui a su s'imposer au sein d'un système patriarcal oppressant, Stella est devenue une star de la world music après l'indépendance de son pays en 1980. Installée à Berlin, la septuagénaire se produit toujours avec la même intensité même si elle s'est faite plus discrète ces dernières années.
L'ingénieur du son anglais Nick Robbins a façonné le mastering de cette collection saisissante, qui sortira le 14 Septembre prochain.
Stella Chiweshe, chanteuse, danseuse et virtuose zimbabwéenne du Mbira - instrument traditionnel d'Afrique subsaharienne que les colons européens ont appelé piano à pouces ou piano à doigts - nous offre, grâce au label Glitterbeat Records, Kasahwa: Early Singles, un recueil captivant rassemblant ses premiers singles parus entre 1974 et 1983, devenus depuis rarissimes. La légende, ayant atteint le statut d'icône nationale dans les années 70, nous y livre l'essence même d'une musique séculaire au charme minimaliste, basée sur les sonorités métalliques et intimistes du lamellophone, la profondeur des chants et la magie rythmique des shakers. Sa fonction essentielle était, et demeure toujours, d'établir des ponts entre ici-bas et l'au-delà, de communiquer avec les ancêtres et les gardiens tribaux.
Femme engagée et rebelle, qui a su s'imposer au sein d'un système patriarcal oppressant, Stella est devenue une star de la world music après l'indépendance de son pays en 1980. Installée à Berlin, la septuagénaire se produit toujours avec la même intensité même si elle s'est faite plus discrète ces dernières années.
L'ingénieur du son anglais Nick Robbins a façonné le mastering de cette collection saisissante, qui sortira le 14 Septembre prochain.
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