Pixvae - Cali (Compagnie 4000/Buda Musique/Bongo Joe)
La formation franco-colombienne basée à Lyon Pixvae nous revient, après son excellent opus au titre éponyme paru en 2016, avec Cali, recueil de 8 titres où le traditionnel currulao afro-colombien du littoral pacifique se frotte à des sonorités rock rugissantes et psychédéliques. Guitares saturées, polyrythmie hypnotique, cuivres vrombissants et voix entêtantes se combinent au sein d'un projet débordant d'énergie, mené tambour battant par le saxophoniste, compositeur et arrangeur Romain Dugelay.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
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vendredi 26 avril 2019
vendredi 14 septembre 2018
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
jeudi 4 mai 2017
Gonjasufi - Mandela Effect (Warp Records)
Gonjasufi - Mandela Effect (Warp Records)
Repéré par Warp en 2008 lors de sa collaboration avec Flying Lotus sur l'album Los Angeles, le producteur américain Sumach Ecks alias Gonjasufi publiait il y a quelques mois Callus, un album barré et oppressant aux sonorités rock, hip-hop, métal, folk, disco et électro. Lui emboitant le pas le 08 Mars dernier, Mandela Effect est une collection de titres inédits et de remixes détonnants orchestrés par une pléiade de références incontournables de la musique underground de ces 20 dernières années, à savoir Beth Gibbons de l'immense Portishead, Daddy G du célèbre Massive Attack, Shabazz Palaces, figure emblématique de la scène hip-hop expérimentale de Seattle, Ras G gravitant dans l'entourage du label Brainfeeder, Anna Wise chanteuse proche du rappeur Kendrick Lamar, King Britt, DJ/producteur de Philadelphie que la réputation précède et bien d'autres artistes de la même trempe...
Les ambiances de ce véritable patchwork electronica hybride et riche en sonorités glitch, demeurent sombres, urgentes, crasseuses et même létales, flirtant ici avec le trip-hop, le dub ou la techno et là, avec le punk ou la cold wave.
On notera la participation du batteur Tony Allen sur le dissonant "Etherwave", moment étrange et indescriptible comme l'est d'ailleurs l'ensemble du répertoire de ce singulier personnage, amateur de soufisme et de chanvre.
Repéré par Warp en 2008 lors de sa collaboration avec Flying Lotus sur l'album Los Angeles, le producteur américain Sumach Ecks alias Gonjasufi publiait il y a quelques mois Callus, un album barré et oppressant aux sonorités rock, hip-hop, métal, folk, disco et électro. Lui emboitant le pas le 08 Mars dernier, Mandela Effect est une collection de titres inédits et de remixes détonnants orchestrés par une pléiade de références incontournables de la musique underground de ces 20 dernières années, à savoir Beth Gibbons de l'immense Portishead, Daddy G du célèbre Massive Attack, Shabazz Palaces, figure emblématique de la scène hip-hop expérimentale de Seattle, Ras G gravitant dans l'entourage du label Brainfeeder, Anna Wise chanteuse proche du rappeur Kendrick Lamar, King Britt, DJ/producteur de Philadelphie que la réputation précède et bien d'autres artistes de la même trempe...
Les ambiances de ce véritable patchwork electronica hybride et riche en sonorités glitch, demeurent sombres, urgentes, crasseuses et même létales, flirtant ici avec le trip-hop, le dub ou la techno et là, avec le punk ou la cold wave.
On notera la participation du batteur Tony Allen sur le dissonant "Etherwave", moment étrange et indescriptible comme l'est d'ailleurs l'ensemble du répertoire de ce singulier personnage, amateur de soufisme et de chanvre.
Libellés :
Dub,
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expérimentale,
Glitch,
Hip-Hop,
Punk,
Rock,
Trip-Hop,
Warp
jeudi 27 avril 2017
Grand Mal x - Grand Mal x (Kess Kill Records)
Grand Mal x - Grand Mal x (Kess Kill Records)
Le duo suédois basé à Solna, Grand Mal x, nous offre son nouvel EP au titre éponyme à paraître le 15 Mai prochain sur Kess Kill Records.
Karl Rydby et Mattias Ivarsson publiaient en 2014 leur maxi Life et l'année d'après le 7 titres Before Life distribués au format cassette via Beläten. En même temps sortait Back Alley Road chez Black Horizons, suivi en 2016 de Shamanik Frequency (compilant des inédits), toujours sur ce même support de prédilection au look vintage.
Composé de 4 étranges plages pressées sur disque vinyle (une première pour le tandem), ce nouvel effort exprime un univers électronique narcoleptique et cinématique, aux ambiances sombres et aux atmosphères moites, habitées de sonorités ambient ("The Trip") et drone ("Rabbit"), italo disco ("Late Night Call"), synth pop et electro punk ("Speed Of Light").
Pas forcément accessible dès la première écoute, Grand Mal x accroche tout de même son auditeur en élaborant des textures hybrides, mêlant viscosité organique et mélancolie synthétique.
Le duo suédois basé à Solna, Grand Mal x, nous offre son nouvel EP au titre éponyme à paraître le 15 Mai prochain sur Kess Kill Records.
Karl Rydby et Mattias Ivarsson publiaient en 2014 leur maxi Life et l'année d'après le 7 titres Before Life distribués au format cassette via Beläten. En même temps sortait Back Alley Road chez Black Horizons, suivi en 2016 de Shamanik Frequency (compilant des inédits), toujours sur ce même support de prédilection au look vintage.
Composé de 4 étranges plages pressées sur disque vinyle (une première pour le tandem), ce nouvel effort exprime un univers électronique narcoleptique et cinématique, aux ambiances sombres et aux atmosphères moites, habitées de sonorités ambient ("The Trip") et drone ("Rabbit"), italo disco ("Late Night Call"), synth pop et electro punk ("Speed Of Light").
Pas forcément accessible dès la première écoute, Grand Mal x accroche tout de même son auditeur en élaborant des textures hybrides, mêlant viscosité organique et mélancolie synthétique.
lundi 18 juillet 2016
Meta Meta – MM3 (Jazz Village/Harmonia Mundi)
Meta Meta – MM3 (Jazz Village/Harmonia Mundi)
Loin, très loin de l'image d'Epinal convenue et exotique que
l'on se fait du Brésil, la formation Meta
Meta représente la nouvelle scène bouillonnante et engagée de Sao Paulo. Si
son inspiration est puisée dans les traditions
afro-brésiliennes, elle se nourrit surtout de la crise politique et sociale
qui ronge actuellement un pays désinformé, où haine raciale, injustice et
inégalité sèment le trouble. Il en résulte alors une fusion étrange faite de psychédélisme, d'avant-gardisme, de chants
incantatoires, d'improvisations et d'harmonies rugueuses. La chanteuse Juçara Marçal, le guitariste Kiki Dinucci et le saxophoniste Thiago França nous présente aujourd'hui
leur 3ième album intitulé MM3.
Entourés du bassiste Marcelo Cabral
et du batteur Sergio Machado, ils bousculent
une nouvelle fois les codes en explorant pour l'occasion des contrées plus
sombres qu'à l'accoutumé, dominées par des sonorités graves, urgentes, corrosives
et saturées, où le langage réaliste et
urbain s'articule autour du jazz, du rock voire du punk, alimenté de folklores issus du Maghreb ("Oba Kosô"), d'Ethiopie ("Corpo Vão") et du
Mali ("Toque Certeiro").
mardi 28 juin 2016
Sherwood at the Controls – volume 2 : 1985-1990 (On-U Sound/Differ-Ant)
Sherwood at the Controls – volume 2 : 1985-1990
(On-U Sound/Differ-Ant)
L'artiste précurseur Adrian
Sherwood, patron du label indépendant On-U
Sound - qui publiait il y a
quelques mois le dernier projet du trio féminin post-punk Nisennenmondai - nous offre le second
volet de sa série de compilations intitulée Sherwood At The Controls. La collection composée de 16 titres
regroupe des morceaux produits et remixés par ses soins entre 1985 et 1990.
A travers
ses choix pour des artistes underground (KMFDM, Mark Stewart, Doug Wimbish
& Fats Comet, Flux, Pankow ou encore African Head Charge…) il met à
l'honneur l'expérimentation dans les
musiques électroniques ("The Value Of Nothing"), punk et rock ("Mind At The End
Of The Tether") autant que world
("Masimbabele 89 Adrian Sherwood
Remix"), hip-hop ("Don't Forget That Beat (Alternate
Dub") et dub ("Haunting Ground Dub"). Le compositeur anglais y exprime
ainsi son goût pour les arts du sampling et les techniques du beatmaking (goût hérité
de sa première claque musicale flanquée par The Sugarhill Gang en 1984) et sa passion pour les sonorités
jamaïcaines (révélée suite à une autre gifle, infligée cette fois par sa
rencontre déterminante avec Lee
'Scratch' Perry en 1986).
Influencés par ses recherches sonores et impressionnés par
sa vision singulière, des activistes de la scène industrielle se rapprocheront
de lui comme Cabaret Voltaire, Einstüzende Neubauten et Nine Inch Nails ainsi que les piliers
de la new-wave Depeche Mode et Blur. Plus récemment on le croisera aux
côtés de Root Manuva, Coldcut ou Pinch.
mercredi 25 mai 2016
Seratones - Get Gone (Fat Possum)
Seratones - Get Gone (Fat Possum)
Le quatuor rock Seratones,
basé à Shevreport en Louisianne, nous présente via le label indépendant Fat Possum son premier opus intitulé Get Gone. La formation est menée par la
chanteuse exubérante et volubile A.J
Haynes dont la puissance vocale nous rappelle celle de Janis Joplin, Aretha
Franklin ou Beth Ditto.
Elle fit ses classes à l'église Baptiste de Brownsville et
cite comme influences le gospel, Donny Hathaway, Curtis Mayfield, Prince
ou encore Astrud Gilberto. Ses
acolytes, le batteur Jesse Gabriel et
les frères Adam à la basse et Connor Davis à la guitare, étaient
quant à eux plutôt branchés blues et grunge. C'est leur goût commun pour les sonorités punk-rock qui les rapprocha, une
énergie explosive et dévastatrice qui fusionne avec les influences héritées de Nirvana ("Headtrip"), de Dead
Kennedys ("Choking On Your
Spit"), de la southern soul
("Don't Need It",
"Chandelier"), du jazz ("Kingdom Come") et des
pionniers du delta tels qu'Arthur Crudup
ou Elmore James ("Get
Gone").
Dominé par une voix hyper-expressive parfaitement domptée et des guitares saturées incisives Get Gone repose sur une assise rythmique en béton, Seratones nous offre une musique viscéralement rock'n'roll, s'adressant au corps mais aussi à l'esprit, notamment grâce à des textes loin d'être vide de sens.
jeudi 28 avril 2016
M.A.K.U Soundsystem – Mezcla (Glitterbeat/Differ-Ant)
M.A.K.U
Soundsystem – Mezcla (Glitterbeat/Differ-Ant)
C'est dans une débauche
de cuivres et de percussions assommantes que la formation new-yorkaise M.A.K.U Soundsystem nous invite à
partager ses racines musicales solidement ancrées dans l'afrobeat et les rythmes afro-colombiens. Les huit musiciens nous
présentent leur 3° opus intitulé Mezcla
et composé de 9 titres endiablés, ils y expriment leur origine colombienne,
commune à la plupart d'entre eux (Barranquilla et Bogota), tout en intégrant des sonorités explosives empruntées au punk,
au funk et au hip-hop dans un
discours engagé et optimiste, traitant autant de quête d'identité que du
quotidien ou de politique. Ses reflets jazzy
de fanfare New-Orleans boostée à
l'afro-groove sont largement enrichis de cumbia et de ska, dégageant
une énergie vitale rare et contagieuse!
lundi 25 avril 2016
Fresh Sound From Les Chroniques de Hiko (April 16 Week 03)
Quelques titres extraits des toutes récentes actualités abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko... Elza Soares, Arthur Verocai, Martha High, Basel Rajoub, David Linx, Sam Beam And Jesca Hoop, Hannah Holland, Rosemary Standley, Hareton Salvanini, Hyperculte, Joe Acheson.
mardi 19 avril 2016
Hyperculte – Hyperculte (Bongo Joe/l'Autre Distribution)
Hyperculte –
Hyperculte (Bongo Joe/l'Autre Distribution)
Energie punk, pop sauvage et rock pugnace aux relents électro, les influences du duo genevois Hyperculte sont aussi bien à chercher
du côté de l'avant-gardisme de Russell
et des expérimentations minimalistes et
répétitives de Reich ou Glass, que des transes
chamaniques ancestrales. Formé par la féroce Simone Aubert (guitariste et co-fondatrice de Massicot) à la batterie et le manitou Vincent Bertholet (chef de file de l'anticonformiste Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp)
à la contrebasse/looper/effets, le groupe sort son premier opus ravageur et audacieux, jouant la carte des rythmiques frénétiques, des textes azymutés, des chants électrisants et des ambiances psychédéliques.
mercredi 13 avril 2016
Elza Soares - The Woman At The End Of The World (Mais Um Discos/Differ-Ant)
Elza Soares
- The Woman At The End Of The World (Mais Um Discos/Differ-Ant)
A presque 80 ans l'icône carioca Elza Soares n'en finit pas de nous surprendre, se réinventant sans
cesse et abordant des problématiques brûlantes d'un Brésil bien éloigné des
clichés. Masquant les outrages du temps par multe interventions esthétiques et
sous une épaisse couche de fond de teint, la diva aux sept vies publie son 34ième
album studio intitulé The Woman At The
End Of The World (A Mulher Do Fim Do Mundo), composé de 11 morceaux
inédits… Une première pour l'artiste !
Représentante d'un
nouveau genre musical baptisé dirty
samba ou samba sujo issu de la scène avant-gardiste paoliste, Elza nous dépeint sur fond d'histoires
sordides le portrait renversant d'un pays abusé et excessif, où racisme, sexe,
drogue et violence côtoient l'image d'Epinal du Carnaval et des plages de Rio.
Celle qui fut la protégée de Louis Armstrong dans les années
50, l'épouse de la légende du foot Garrincha
et qui partagea la scène de Chico Buarque, Caetano Veloso et autres
Gilberto Gil, a toujours voulu innover
sa samba l'associant au jazz, à la soul, au hip-hop, au funk ou à la musique
électronique. C'est avec le free
jazz et le rock que l'octogénaire à l'énergie punk décide
aujourd'hui de fricoter, dans un disque
dur et éraillé où la MPB (musica
popular brasileira) est largement mise à mal. Le batteur/percussionniste Guilherme Kastrup en est le maître d'œuvre,
conviant aux côtés de la chanteuse les auteurs, musiciens et compositeurs de
SP: Kiko Dinucci, Rodrigo Campos, Felipe Roseno, Marcelo Cabral, Thiago
França, Douglas Germano, Clima, Celso Sim et Romulo Froes…
Sa voix rauque et
vibrante dans l'ouverture en acapella "Coraçao
Do Mar" (poéme d'Oswald de
Andrade, auteur moderniste du célèbre Manifeste Anthropophage), nous fait
calmement glisser vers la sublime samba
triste "A Mulher Do Fim Do Mundo"
où accents électro et guitares saturées
nous annoncent d'emblée une musique grave et pesante, exprimant douleur, désespoir et colère…
Les cordes viennent rajouter une touche de lyrisme hypnotique et terriblement
captivant à un titre qui demeure plutôt soft au regard de ce qui suit.
En effet tout se gâte à partir de "Maria Da Vila Matilde", la samba devient bruyante (samba
esquema noise), une chape de plomb s'abat sur l'auditeur avec cette chanson
sombre et corrosive où Elza incarne une
femme battue (du vécu?)
avertissant son ex-compagnon de ne plus l'approcher sinon "você vai se
arrepender de levantar a mao pra mim" (tu
vas regretter d'avoir levé la main sur moi).
"Luz
Vermelha" et sa mélodie
dissonante aux reflets psychédéliques nous livre ensuite une réflexion
pessimiste et effrayante sur le monde…
Le très explicite "Pra
Fuder" ("pour baiser")
et son air de samba afro-punk endiablé
exprime le désir sexuel incandescent et sauvage d'une femme prédatrice…
L'instrumentation y est dominée par les cuivres acides de Bixiga 70.
"Benedita"
raconte l'histoire d'un transsexuel drogué accablé par les violences sociales,
violences illustrées par la distorsion des guitares tranchantes…
La moiteur du Shrine transparaît ensuite dans l'afrobeat de "Firmeza?!", qu'elle interprète en duo avec Rodrigo. Les cuivres funky rappellent bien sûr ceux de Fela Kuti…
Le tango désarticulé
et chancelant "Dança" est
post mortem, narré par une disparue qui, même réduite en poussière, veut
danser…
Dans la ballade maritime "O
Canal" est cité Alexandre Le Grand, veillant sur la construction d'un passage
près de la mer Egée et réprimant ses sujets par cupidité et désir de grandeur…
Un écho à la dictature militaire au Brésil?
Le tendre "Solto"
est l'unique titre de l'opus dans lequel il n'y a pas de perturbation sonore ni
d'agression verbale, l'orchestration y est composée d'arpèges de guitare et d'un
quatuor à cordes formant un doux écrin à la voix apaisée d'Elza, qui ne crie plus mais murmure un texte demeurant tout de même
noir et triste, faisant sans doute écho à sa liaison avec l'amour de sa vie.
En clôture de ce qui semble être le meilleur album brésilien de l'année 2015 (Rolling Stone Brazil), Elza se retrouve à nouveau seule , nous offrant un second acapella touchant, surgi d'une nappe électronique cacophonique et angoissante. "Comigo" est un hommage à la mère, qui malgré sa disparition reste présente auprès de ses enfants... Des mots qui résonnent de façon particulière pour la diva qui perdit un fils quelques mois avant le lancement du disque fin 2015.
Bien que les textes soient écrits par d'autres, l'artiste se les approprie et se raconte san jouer la comédie...En clôture de ce qui semble être le meilleur album brésilien de l'année 2015 (Rolling Stone Brazil), Elza se retrouve à nouveau seule , nous offrant un second acapella touchant, surgi d'une nappe électronique cacophonique et angoissante. "Comigo" est un hommage à la mère, qui malgré sa disparition reste présente auprès de ses enfants... Des mots qui résonnent de façon particulière pour la diva qui perdit un fils quelques mois avant le lancement du disque fin 2015.
mardi 22 mars 2016
Gazebos - Die Alone (Hardly Art/Pias)
Gazebos - Die
Alone (Hardly Art/Pias)
Emanation du label Sub
Pop, qui signait à leurs débuts des groupes emblématiques comme Nirvana,
Soundgarden et autres acteurs de l'effervescente scène rock alternative de
Seattle, Hardly Art nous présente
une nouvelle formation aux sonorités prog
punk nommée Gazebos. Le quatuor indie rock et tape-l'oeil, composé de
la chanteuse ultra tatouée Shannon Perry,
du guitariste TV Coharan, du
bassiste Shane Herrell et du batteur
Jordan Y. Adams, décrit lui-même sa
musique de "whoa pop". Il publie
son premier opus intitulé Die Alone qui
rassemble les compos, démos et sensibilités de chacun des membres, retravaillées,
captées et enregistrées à l'ancienne chez TV
par Kurt Block (Fastbacks) sur un Tascam
8 pistes à cassette. Ce patchwork de
9 titres est un joyeux bordel aux ambiances surf rock, art rock et post punk aux relents 80's.
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Tacocat – Lost Time (Hardly Art Records/Pias)
Tacocat –
Lost Time (Hardly Art Records/Pias)
La bande de girls
pétillantes originaires de Seattle et formant depuis 2007 le quatuor Tacocat, présente son troisième opus intitulé Lost Time. Alternant les sonorités
pop, punk, surf-rock et shoegaze, le groupe aux textes engagés et décalés, mais qui
refuse pourtant tout étiquetage féministe, nous offre grâce à la production d'Erik Blood (Shabazz Palace) un son frais et tonique, un brin enragé
mais surtout fun et estival. Eric Randal,
unique paire de *** de la formation, impose ses riffs et ses rythmiques musclées
à la guitare entouré des fougueuses Bree
McKenna à la basse, Emily Nokes
au chant et Lelah Maupin à la
batterie. Leur premier single "I
Hate The Weekend" donne le ton avec son instrumentation accrocheuse, rappelant que si pour les uns, la fin
de semaine est un moment de relâche et de défoulement, elle ne l'est pas pour d'autres
qui bossent comme à l'accoutumé…
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jeudi 17 mars 2016
Fumaça Preta – Impuros Fanaticos (Soundway Records)
Fumaça Preta – Impuros Fanaticos (Soundway Records)
Nous délivrant un son
puissant et abrasif aux sonorités
tropicalistes psychédéliques issues des influences de la scène punk/rock, free jazz, voodoo funk, cumbia et métal, le trio détonnant Fumaça
Preta nous lâche son second opus aux reflets
caribéens et brésiliens intitulé Impuros
Fanaticos. Basé à Amsterdam, la formation rassemble autour de son leader,
le portugais d'origine vénézuélienne, Alex
Figueira (batterie/percussions, chant) le bassiste James Porch et le guitariste/claviériste Stuart Carter, tous deux anglais de Brighton. Sombre et théâtral, ce deuxième disque a pris forme lors de
sessions d'enregistrement dans des lieux plutôt insolites, une usine abandonnée
du désert espagnol, un bled pommé à frontière brésilienne et une base militaire
désaffectée de la République Tchèque. Entre les moments de transes narcotiques
("Migajas" et "Morrer de Amor") et de trip sonique expérimental saturé ("Ressaca Da Gloria", "La Trampa"), Fumaça
Preta explore sans retenue les contrées sauvages et enfumées du rock mutant pauliste des années 70 et 80,
nous faisant renifler sa mixture nauséabonde où baignent les viscères fraîchement
dégluties du chanteur et des restes d'une guitare fracassée sur le béton!
lundi 7 mars 2016
Nisennenmondai - #N/A (On-U Sound)
Nisennenmondai - #N/A
(On-U Sound)
Formé en 1999 à Tokyo, le trio post-punk féminin Nisennenmondai
(qui se traduit Bug de l'An 2000)
publie chez On-U Sound son nouvel
opus instrumental intitulé #N/A. Adrian Sherwood, le boss du label
indépendant positionné sur un secteur musical basé sur l'influence de la
musique jamaïcaine dans la culture UK Garage, en assure la production lui garantissant
une qualité sonore des plus affûtées. Le compositeur et remixeur touche-à-tout y
accentue les petits détails extirpés de ces rythmiques métronomiques imposantes et noisy que Nisennenmondai déploie
depuis ses premières heures no-wave dans
des textures sonores répétitives et
hypnotiques, dominées par des pulsations
minimalistes aux reflets organiques. L'anglais y ajoute subtilement sa touche dub amplifié d'FX gorgés de
d'échos et de réverbes qui s'expriment plus largement dans les deux bonus "A'(Live In Dub)" et "B-1' (Live In Dub)" captés à l'Unit
à Tokyo.
Composé de Masako
Takado à la guitare, Yuri Zaikawa
à la basse et Sayaka Himeno à la
batterie, le trio expérimental s'est
bâti une solide réputation grâce à ses
prestations scéniques époustouflantes. Avec des titres fleuves comme" #2" qui s'étend sur 16mn 20s,
le groupe a le temps de planter son décor
radical, dépouillé et progressif
avec "ses variations monochromes"
oppressantes.
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