Poursuivant sa promotion de la musique kenyane, le label Soundway nous présente le second volume de sa série Kenya Special, dont le premier volet paraissait en 2013.A l'instar de Strut ou Mr Bongo, il va dénicher ses perles rares dans les archives de collections privées pour nous les faire découvrir en format digital ou ré-éditées sur vinyl et cd. Les 17 titres de l'album expriment les influences majeures qui ont façonné une partie de la culture kényane dans les années 70 et 80. Empruntant aux musiques étrangères, les artistes de l'époque ont fusionné les genres mixant la soul, le funk et le rock nord-américain aux folklores locaux ou limitrophes benga, highlife et autre rumba swahili, brisant les règles et façonnant une afro-pop singulière et festive dominée par les guitares électriques.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
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jeudi 8 septembre 2016
Kenya Special : Volume Two (Selected East African recordings from the 1970's & 80's) (Soundway Records)
Kenya Special : Volume Two (Selected East African recordings from the 1970's & 80's) (Soundway Records)
mardi 10 mai 2016
Family Atlantica - Cosmic Unity (Soundway Records)
Family
Atlantica - Cosmic Unity (Soundway Records)
Originaire de Londres, la formation ethno jazz/funk Family Atlantica nous présente chez Soundway Records son second opus
baptisé Cosmic Unity. Remarqué par
les Djs Gilles Peterson et Hugo Mendez lors de la parution d'un
premier album éponyme en 2013, le groupe allie la voix puissante et racée de la chanteuse traditionnelle vénézuélienne
Luzmira Zerpa (adoubée par Manu Chao) et les arrangements afro/tropico cosmiques de son compagnon, le producteur
multi-instrumentiste Jack Yglesias
(bongos, flûte,...).
Membre du fameux The
Heliocentrics, qui a notamment collaboré avec le maître Mulatu Astaké dans Inspiration Information en 2009, Jack est passé par l'excellent Quantic
Live Band de Will Holland avant
de se concentrer sur ce projet transatlantique réunissant autour de la diva le
percussionniste nigérian Kwame
"Natural Power" Crentsil et le guitariste Adrian Owusu.
Renforcée par une section cuivre explosive, composée du
saxophoniste alto Marshall Allen (leader
du Sun Ra Arkestra affichant tout de
même 91 printemps au compteur) et du saxophoniste ténor Orlando Julius (jeune nigérian septuagénaire, pionnier de l'afrobeat), la Family Atlantica affiche un tas d'influences, empruntant autant au highlife ghanéen qu'à la tradition nordestine du baiao brésilien, en passant par le blues éthiopien, le steel
drum caribéen, la rumba cubaine,
le calypso, le jazz fusion ou la tornada et
le tambor vénézuéliens… Le tout
baignant dans une mixture épicée parcourue de sonorités psychédéliques intergalactiques.
Une diversité qui se reflète dans les textes engagés que Luzmira interprète en anglais, yoruba, espagnol et portugais.
A découvrir d'urgence!
jeudi 17 mars 2016
Fumaça Preta – Impuros Fanaticos (Soundway Records)
Fumaça Preta – Impuros Fanaticos (Soundway Records)
Nous délivrant un son
puissant et abrasif aux sonorités
tropicalistes psychédéliques issues des influences de la scène punk/rock, free jazz, voodoo funk, cumbia et métal, le trio détonnant Fumaça
Preta nous lâche son second opus aux reflets
caribéens et brésiliens intitulé Impuros
Fanaticos. Basé à Amsterdam, la formation rassemble autour de son leader,
le portugais d'origine vénézuélienne, Alex
Figueira (batterie/percussions, chant) le bassiste James Porch et le guitariste/claviériste Stuart Carter, tous deux anglais de Brighton. Sombre et théâtral, ce deuxième disque a pris forme lors de
sessions d'enregistrement dans des lieux plutôt insolites, une usine abandonnée
du désert espagnol, un bled pommé à frontière brésilienne et une base militaire
désaffectée de la République Tchèque. Entre les moments de transes narcotiques
("Migajas" et "Morrer de Amor") et de trip sonique expérimental saturé ("Ressaca Da Gloria", "La Trampa"), Fumaça
Preta explore sans retenue les contrées sauvages et enfumées du rock mutant pauliste des années 70 et 80,
nous faisant renifler sa mixture nauséabonde où baignent les viscères fraîchement
dégluties du chanteur et des restes d'une guitare fracassée sur le béton!
mardi 27 octobre 2015
Dexter Story – Wondem (Soundway Records)
Dexter
Story – Wondem (Soundway Records)
Rien de mieux pour commencer sa journée que d’écouter le
nouveau projet aux sonorités world/est-africaines
du multi-instrumentiste de Los Angeles Dexter
Story, véritable chantre de la
culture jazz et hip-hop underground américaine. Ayant autant croisé le fer
avec Wynton Marsalis et Kamasi Washington qu’avec Madlib et Les Nubians, le
producteur aux multiples casquettes s’est aussi frotté au marketing de
l’industrie musicale en travaillant notamment pour Def Jam et Bad Boys Records.
Après Seasons
paru en Février 2013 chez Kindred
Spirits, un premier album soul aux accents jazzy, funky et R&B, le
musicien cinquantenaire (qui emprunte son nom d’artiste à l’illustre
saxophoniste Dexter Gordon) nous
présente son second opus baptisé Wondem,
dans lequel il ré-explore depuis son home studio californien les rythmes
africains qui l’ont indélébilement marqué lorsqu’il était le batteur puis
l’arrangeur du trompettiste Todd Simon et
de son Ensemble Ethio-Cali. En effet,
les ambiances « éthiopiques » inspirées du maître Mulatu Astatké transparaissent à
travers des titres comme Lalibela, Sidet Eskermeche (où est convié le
chanteur Yared Teshale) ainsi que Saba, tout trois étant habités par les
entrelacs psychédéliques déployés par les guitares et les cuivres éthio-jazz.
Mais Wondem, qui
se traduit par « frère » en amharique, ne se résume pas qu’à une
incursion dans l’Addis Abeba des années 70, le joyeux A New Day par exemple nous immerge dans la pop moderne du sud de l’Ethiopie tandis que Be My Habesha nous invite au Nord du Mali, où les alchimistes de
Tinariwen ont imaginé la musique assouf,
un habile mélange de musique touareg, de
rock et de blues.
Changamuka ensuite,
et la voix soul racée de Godfrey at
Large alias Dustin Warren nous plonge
dans une Afrique éprise du son sophistiqué de la Motown, alors de Miguel Atwood–Ferguson et Mark de Clive Lowe arrangent et
interprètent la mélodie arabisante
et presque kitch de Mowa, un hommage
au chanteur/joueur de oud soudanais Mohammed Wardi. Le Soudan est toujours à
l’honneur dans le coloré Without An
Adress sublimement interprété par la chanteuse retro pop originaire de Khartoum Alsarah.
Merkato Star et
ses rythmes tournoyants et intenses nous hypnotisent à la manière d’une transe
soufie, alors que l’orchestration de la pièce instrumentale Xamar renoue avec la vision
est-africaine du jazz-funk des 70’s,
atmosphère déjà présente dans Changamuka
mais qui semble être ici passée au crible d’un Fela Kuti apaisé.
Dans Eastern Prayer,
les vocalises suaves et vaporeuses de Nia
Andrews sont accompagnées d’une instrumentation délicate où chœurs aériens
où steel drums de trinidad, congas afro-cubaines et kalimbas ouest-africaines
s’unissent pour accueillir une guitare au touché afro-caribéen.
Pour clore Wondem,
Dexter Story nous offre le
romantique et spirituel Yene Konjo
dans lequel sa voix profonde, douce et veloutée est mise en valeur par les
claviers de l’expert Mark de Clive-Lowe
dont la présence inonde l’ensemble de l’album.
Encore un succès en perspective pour le label anglais Soundway Records de Miles Cleret qui publiait, il y a peu, l’excellent
projet Ibibio Sound Machine.
mardi 18 mars 2014
Ibibio Sound machine – Ibibio Sound Machine (Soundway Records/Differ-ant)
Ibibio
Sound machine – Ibibio Sound Machine (Soundway Records/Differ-ant)
Le label
londonien Soundway Records s’est spécialisé dans les rééditions de raretés d’Afrique de l’Ouest,
d’Amérique latine et même d’Asie, il se croise dans les bacs de son patron/DJ Miles Cleret des galettes afro-jazz,
afro-funk, afro-beat, latin jazz et autres pépites world !
Depuis deux ans, le label s’oriente aussi vers de jeunes productions prometteuses, la tête chercheuse est ainsi allée dénicher le projet afro funk Ibibio Sound Machine, mené par la chanteuse anglo-nigériane Eno Willams.
Le Nigéria est dans les années 70-80 l’autre pays du funk et du disco, des noms comme Mixed Grill ou Murphy Williams s’inspirent alors des James Brown et autres Chic, y intégrant quelques accents locaux d’afro beat, de juju ou de highlife… Cleret sortait d’ailleurs en 2008 une compilation dédiée à ces sons : Nigeria Disco Funk Special : The Sound Of The Underground Lagos Dancefloor .
Ibibio Sound Machine
confronte l’Afrique traditionnelle du peuple Ibibio à celle bouillonnante des
70’s, rajoutant au gré de sa vision contemporaine des éléments électro soul
psychédéliques, post punk, disco et parfois même gospel.
Eno s’est
inspirée des histoires que sa mère lui contait dans son enfance et a tenté,
avec ses trois producteurs, de bâtir une identité musicale plurielle et
positive que le guitariste ghanéen
Alfred ‘Kari’ Bannerman et le percussionniste brésilien Anselmo Netto ont parfait avec leurs
sonorités respectives.
Ce métissage miraculeux
a été plébiscité lors de la dernière édition des Trans Musicales de Rennes en décembre dernier, la chanteuse était
alors entourée de huit musiciens parmi lesquels on retrouvait ses trois fidèles
acolytes : le saxophoniste australien Max
Grunhard, les français Léon Brichard
bassiste Plan B et Benjamin Bouton
batteur de Dajla et Tribeqa.
Une belle découverte !
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