Le 23 Septembre dernier paraissait chez CAM Jazz le vibrant Lone Room du pianiste finlandais Joona Toivanen, un album majestueux et captivant où l'artiste s'exprime pour la seconde fois en solo, à travers 8 pièces touchantes et introspectives. Actuellement installé en Suède, le compositeur est rapidement devenu l'un des artistes jazz les plus talentueux de son pays. Succédant à Polarities, son premier opus solo paru en 2013, Lone Room fait immanquablement penser à des projets comme le fameux Köln Concert de Keith Jarrett (1975), tant sa puissance mélodique, la réverbération de ses accords et l'hypnotisme de ses ambiances s'adressent autant au corps qu'à l'esprit. Jazz et musique classique s'entremêlent dans son jeu économe et intimiste, donnant forme à un vaste monde imaginaire mélancolique de toute beauté.
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
jeudi 22 décembre 2016
Joona Toivanen - Lone Room (CamJazz / harmonia mundi)
Joona Toivanen - Lone Room (CamJazz / harmonia mundi)
Le 23 Septembre dernier paraissait chez CAM Jazz le vibrant Lone Room du pianiste finlandais Joona Toivanen, un album majestueux et captivant où l'artiste s'exprime pour la seconde fois en solo, à travers 8 pièces touchantes et introspectives. Actuellement installé en Suède, le compositeur est rapidement devenu l'un des artistes jazz les plus talentueux de son pays. Succédant à Polarities, son premier opus solo paru en 2013, Lone Room fait immanquablement penser à des projets comme le fameux Köln Concert de Keith Jarrett (1975), tant sa puissance mélodique, la réverbération de ses accords et l'hypnotisme de ses ambiances s'adressent autant au corps qu'à l'esprit. Jazz et musique classique s'entremêlent dans son jeu économe et intimiste, donnant forme à un vaste monde imaginaire mélancolique de toute beauté.
Le 23 Septembre dernier paraissait chez CAM Jazz le vibrant Lone Room du pianiste finlandais Joona Toivanen, un album majestueux et captivant où l'artiste s'exprime pour la seconde fois en solo, à travers 8 pièces touchantes et introspectives. Actuellement installé en Suède, le compositeur est rapidement devenu l'un des artistes jazz les plus talentueux de son pays. Succédant à Polarities, son premier opus solo paru en 2013, Lone Room fait immanquablement penser à des projets comme le fameux Köln Concert de Keith Jarrett (1975), tant sa puissance mélodique, la réverbération de ses accords et l'hypnotisme de ses ambiances s'adressent autant au corps qu'à l'esprit. Jazz et musique classique s'entremêlent dans son jeu économe et intimiste, donnant forme à un vaste monde imaginaire mélancolique de toute beauté.
Memoryman (aka Uovo) & Rogue D - Release Me EP (DFTD)
Memoryman (aka Uovo) & Rogue D - Release Me EP (DFTD)
La scène house italienne est à l'honneur en cette fin d'année et notamment chez Defected. Nous parlions il y a peu du retour de Ciro Sasso alias Black Legend avec son excellent "Mr Dj (Something I Can Dance To)" et de Mirco Caruso avec son edit tech house du fameux "Leave The World Behind', c'est au tour de Christian Rinaldi alias Memoryman alias Uono (membre du trio electro Pastaboys) de briller avec son dernier EP Release Me, produit en collaboration avec Danny alias Rogue D, moitié d'un autre monument de la house, l'immense Flashmob, qu'il formait avec Alessandro.
La maestria du duo est de suite perceptible à l'écoute du titre éponyme, véritable bombe construite sur une base tech house sophistiquée et enrichie de vocaux soulful brulants et urgents. "Dance Track" est plus orienté disco house, il dévoile progressivement sa cadence mid tempo, sa ligne de basse accrocheuse et son a cappella captivant... Du grand art!
La scène house italienne est à l'honneur en cette fin d'année et notamment chez Defected. Nous parlions il y a peu du retour de Ciro Sasso alias Black Legend avec son excellent "Mr Dj (Something I Can Dance To)" et de Mirco Caruso avec son edit tech house du fameux "Leave The World Behind', c'est au tour de Christian Rinaldi alias Memoryman alias Uono (membre du trio electro Pastaboys) de briller avec son dernier EP Release Me, produit en collaboration avec Danny alias Rogue D, moitié d'un autre monument de la house, l'immense Flashmob, qu'il formait avec Alessandro.
La maestria du duo est de suite perceptible à l'écoute du titre éponyme, véritable bombe construite sur une base tech house sophistiquée et enrichie de vocaux soulful brulants et urgents. "Dance Track" est plus orienté disco house, il dévoile progressivement sa cadence mid tempo, sa ligne de basse accrocheuse et son a cappella captivant... Du grand art!
mercredi 21 décembre 2016
Toronto Art Ensemble - Cityspace (7 Arts)
Toronto Art Ensemble - Cityspace (7 Arts)
Le label 7 Arts nous présente le projet du compositeur et pianiste canadien Bill King baptisé Cityspace, réalisé en 1992 à Toronto et arrangé en grande partie par John Cheesman. Comme à l'accoutumé, Bill y rassemble une pléiade d'excellents musiciens, tous issus du cru, nous livrant 8 titres jazz d'une grande élégance. Réunie initialement en 1989 pour un concert exceptionnel, la formation était composée de Don Thompson au vibraphone, Kirk MacDonald, Pat LaBarbera et Campbell Ryga aux saxophones, Kevin Turcotte à la trompette, Terry Promane au trombone, Ted Quinlan à la guitare, Scott Alexander à la contrebasse, Dave James à la batterie et Memo Acevedo aux percussions. L'énergie et la complicité étaient telles qu'il fallait absolument les restituer sur un disque, ce sera chose faite deux ans plus tard en partie grâce à l'expertise de l'ingénieur du son Hatward Parrott.
King a composé 4 morceaux dont le titre éponyme aux saveurs cariocas, Don est à l'origine du subtil "Night Sounds" (pour lequel il reçu une distinction par la SOCAN en 1994: Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) et Ted du fringant "Bricks & Bones". Le standard "Moment's Notice" fut emprunté à John Coltrane et "When I Fall In Love" au tandem Eddie Heyman/Victor Young.
Swing, panache, plaisir de jouer et désir de partager sont au rendez-vous de ce très bel opus qui, lors de sa sortie, n'a malheureusement pas trouvé son public, faute d'un marketing adéquat.
Le label 7 Arts nous présente le projet du compositeur et pianiste canadien Bill King baptisé Cityspace, réalisé en 1992 à Toronto et arrangé en grande partie par John Cheesman. Comme à l'accoutumé, Bill y rassemble une pléiade d'excellents musiciens, tous issus du cru, nous livrant 8 titres jazz d'une grande élégance. Réunie initialement en 1989 pour un concert exceptionnel, la formation était composée de Don Thompson au vibraphone, Kirk MacDonald, Pat LaBarbera et Campbell Ryga aux saxophones, Kevin Turcotte à la trompette, Terry Promane au trombone, Ted Quinlan à la guitare, Scott Alexander à la contrebasse, Dave James à la batterie et Memo Acevedo aux percussions. L'énergie et la complicité étaient telles qu'il fallait absolument les restituer sur un disque, ce sera chose faite deux ans plus tard en partie grâce à l'expertise de l'ingénieur du son Hatward Parrott.
King a composé 4 morceaux dont le titre éponyme aux saveurs cariocas, Don est à l'origine du subtil "Night Sounds" (pour lequel il reçu une distinction par la SOCAN en 1994: Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) et Ted du fringant "Bricks & Bones". Le standard "Moment's Notice" fut emprunté à John Coltrane et "When I Fall In Love" au tandem Eddie Heyman/Victor Young.
Swing, panache, plaisir de jouer et désir de partager sont au rendez-vous de ce très bel opus qui, lors de sa sortie, n'a malheureusement pas trouvé son public, faute d'un marketing adéquat.
Swedish House Mafia - Leave The World Behind (Mirco Caruso Edit)
Swedish House Mafia - Leave The World Behind (Mirco Caruso Edit)
Le Dj Mirco Caruso nous propose en free download son édit du tube house progressive en puissance: "Leave The World Behind", que le célèbre Swedish House Mafia (composé de Steve Angello, Sebastian Ingrosso et Axwell) épaulé par le néerlandais Laidback Luke, sortait en 2010. Véritable invitation à lâcher prise et à se défouler sur le dancefloor en oubliant ses tracas du quotidien, ce titre incontournable est cuisiné par le producteur italien qui lui insuffle sa touche tech house détonante et hypnotique. Remarqué par des pointures comme Dennis Ferrer ou Catz n Dogz, qui jouèrent à de prestigieux évènements son "Siren" paru en 2015, Mirco a vu son audience gonfler à vue d'œil, lui qui remportait déjà un franc succès en Amérique du Sud, a rapidement été adopté par la scène anglaise. Ayant créé son propre label nommé 2Drop Records, il passe le plus clair de son temps (lorsqu'il ne se produit pas en club ou en festival) à travailler en studio, notamment pour Gruuv, Hive Audio, 303Lovers ou encore Go Deeva Records...
Le Dj Mirco Caruso nous propose en free download son édit du tube house progressive en puissance: "Leave The World Behind", que le célèbre Swedish House Mafia (composé de Steve Angello, Sebastian Ingrosso et Axwell) épaulé par le néerlandais Laidback Luke, sortait en 2010. Véritable invitation à lâcher prise et à se défouler sur le dancefloor en oubliant ses tracas du quotidien, ce titre incontournable est cuisiné par le producteur italien qui lui insuffle sa touche tech house détonante et hypnotique. Remarqué par des pointures comme Dennis Ferrer ou Catz n Dogz, qui jouèrent à de prestigieux évènements son "Siren" paru en 2015, Mirco a vu son audience gonfler à vue d'œil, lui qui remportait déjà un franc succès en Amérique du Sud, a rapidement été adopté par la scène anglaise. Ayant créé son propre label nommé 2Drop Records, il passe le plus clair de son temps (lorsqu'il ne se produit pas en club ou en festival) à travailler en studio, notamment pour Gruuv, Hive Audio, 303Lovers ou encore Go Deeva Records...
Chris Lorenzo - Sleep Talk (Sonny Fodera Edit) (Azuli)
Chris Lorenzo - Sleep Talk (Sonny Fodera Edit) (Azuli)
Fin Juillet dernier, alors que l'été battait son plein, le producteur anglais Chris Lorenzo nous offrait son excellent "Sleep Talk", une pépite vocal house dans laquelle il conviait la chanteuse Alex Mills. Toujours chez Azuli, Sonny Fodera qui vient de publier son LP Frequently Flying, nous en propose sa vision, redessinant ses contours en lui donnant plus de profondeur et en regonflant sa ligne de basse. "Sleep Talk (Sonny Fodera Edit)" ravira ainsi les amateurs d'un son soulful davantage orienté deep house. Les deux Djs se connaissent bien et se complètent à merveille, leur collaboration sur l'énergique "Afterparty" extrait du récent album de Chris intitulé Destroy The Image, l'a déjà bien prouvé!
Fin Juillet dernier, alors que l'été battait son plein, le producteur anglais Chris Lorenzo nous offrait son excellent "Sleep Talk", une pépite vocal house dans laquelle il conviait la chanteuse Alex Mills. Toujours chez Azuli, Sonny Fodera qui vient de publier son LP Frequently Flying, nous en propose sa vision, redessinant ses contours en lui donnant plus de profondeur et en regonflant sa ligne de basse. "Sleep Talk (Sonny Fodera Edit)" ravira ainsi les amateurs d'un son soulful davantage orienté deep house. Les deux Djs se connaissent bien et se complètent à merveille, leur collaboration sur l'énergique "Afterparty" extrait du récent album de Chris intitulé Destroy The Image, l'a déjà bien prouvé!
Black Legend ft Phylea Carley - Mr DJ (Something I Can Dance To) (Defected)
Black Legend ft Phylea Carley - Mr DJ (Something I Can Dance To)
La légende de la dance music italienne Ciro Sasso alias Q, J-Reverse, Jackie Reverse, Cocobongo, Escape From Forio, The Messengers, Club Junkees mais surtout Black Legend, publie chez Defected sa nouvelle pépite aux sonorités house intitulée"Mr DJ (Something I Can Dance To)", une véritable invitation à enflammer le dancefloor avec sa bassline accrocheuse, son groove ravageur et les vocaux soulful de la chanteuse Phylea Carley. L'imposant napolitain, qui formait Black Legend à la fin des années 90 avec Dj Enrico Ferrari et le vocaliste Elroy "Spoonface" Powell, est en passe de retrouver le succès qu'il avait remporté en 2000 avec son immense tube disco house "You See The Trouble With Me", devenu aujourd'hui un des classiques les plus joués à Ibiza. En 2014, après s'être illustré pendant quelques années dans des productions plus pop et mainstream, voilà que Ciro revêt à nouveau (mais cette fois en solo) son alias le plus prestigieux pour revenir à un son plus racé et davantage tourné vers la scène house de ses débuts, envisageant à nouveau d'inonder les dancefloors de sa signature puissante et contagieuse.
Black Legend répond avec aplomb et maestria à l'éternelle requête que l'on adresse au dj (et qui souvent attaque son amour propre): "hey Mr le Dj, as tu un truc dansant à jouer ?"
La légende de la dance music italienne Ciro Sasso alias Q, J-Reverse, Jackie Reverse, Cocobongo, Escape From Forio, The Messengers, Club Junkees mais surtout Black Legend, publie chez Defected sa nouvelle pépite aux sonorités house intitulée"Mr DJ (Something I Can Dance To)", une véritable invitation à enflammer le dancefloor avec sa bassline accrocheuse, son groove ravageur et les vocaux soulful de la chanteuse Phylea Carley. L'imposant napolitain, qui formait Black Legend à la fin des années 90 avec Dj Enrico Ferrari et le vocaliste Elroy "Spoonface" Powell, est en passe de retrouver le succès qu'il avait remporté en 2000 avec son immense tube disco house "You See The Trouble With Me", devenu aujourd'hui un des classiques les plus joués à Ibiza. En 2014, après s'être illustré pendant quelques années dans des productions plus pop et mainstream, voilà que Ciro revêt à nouveau (mais cette fois en solo) son alias le plus prestigieux pour revenir à un son plus racé et davantage tourné vers la scène house de ses débuts, envisageant à nouveau d'inonder les dancefloors de sa signature puissante et contagieuse.
Black Legend répond avec aplomb et maestria à l'éternelle requête que l'on adresse au dj (et qui souvent attaque son amour propre): "hey Mr le Dj, as tu un truc dansant à jouer ?"
mardi 20 décembre 2016
Vosper - Behind The Wheel (Wolf + Lamb Records)
Vosper - Behind The Wheel (Wolf + Lamb Records)
Le duo electro basé à Montréal Vosper nous présente via le label Wolf + Lamb son nouveau titre aux sonorités dark techno intitulé "Behind The Wheel". Inspirés par les années 80, les prémices de la techno à Détroit (James Stinson, Gerald Donald) et la new wave de Depeche Mode ou New Order, Edouard Le et Christopher Byron puisent aussi leurs influences chez les pionniers avant-gardistes de l'electro que sont LFO ou Kraftwerk. Nos deux addicts du synthés nous immergent ainsi dans leur univers sombre où se mêlent avec brio leurs héritages dark wave so british et techy made in USA.
Le pack digital nous offre le morceau original accompagné de ses versions "Dub" et "A Cappella"
Le duo electro basé à Montréal Vosper nous présente via le label Wolf + Lamb son nouveau titre aux sonorités dark techno intitulé "Behind The Wheel". Inspirés par les années 80, les prémices de la techno à Détroit (James Stinson, Gerald Donald) et la new wave de Depeche Mode ou New Order, Edouard Le et Christopher Byron puisent aussi leurs influences chez les pionniers avant-gardistes de l'electro que sont LFO ou Kraftwerk. Nos deux addicts du synthés nous immergent ainsi dans leur univers sombre où se mêlent avec brio leurs héritages dark wave so british et techy made in USA.
Le pack digital nous offre le morceau original accompagné de ses versions "Dub" et "A Cappella"
Sleepin' Giantz - Badungdeng (DieMantle Remix) (Tru Thoughts)
Sleepin' Giantz - Badungdeng (DieMantle Remix) (Tru Thoughts)
Flirtant avec les 150 bpm, ce remix orienté jungle, hip-hop et grime du hit "Badungdeng" de Sleepin' Giantz (collaborations des 3 producteurs anglais Zed Bias, Rodney P et Fallacy) déboule sur Tru Thoughts 4 ans après la version originale, qui arborait quant à elle une rythmique plus rangée, calée sur 125 bpm, affichant des sonorités house lourdes et explosives. Orchestré par DJ Die et Dismantle, producteurs basés à Bristol et patrons du label Gutterfunk, “Badungdeng (DieMantle Remix)” délivre une ligne de basse puissante et accrocheuse dans une combinaison de styles qui définit la signature sonore de l'UK Bass. Il s'agit donc bien d'un hommage rendu à cette culture vivace, d'une réactualisation d'un classique boosté aux stéroïdes et parfaitement calibré pour les clubs d'aujourd'hui.
Le pack digital nous offre les versions "Radio Edit", "Intrumental" et "A Cappella" du remix.
ci-dessous la version originale:
Flirtant avec les 150 bpm, ce remix orienté jungle, hip-hop et grime du hit "Badungdeng" de Sleepin' Giantz (collaborations des 3 producteurs anglais Zed Bias, Rodney P et Fallacy) déboule sur Tru Thoughts 4 ans après la version originale, qui arborait quant à elle une rythmique plus rangée, calée sur 125 bpm, affichant des sonorités house lourdes et explosives. Orchestré par DJ Die et Dismantle, producteurs basés à Bristol et patrons du label Gutterfunk, “Badungdeng (DieMantle Remix)” délivre une ligne de basse puissante et accrocheuse dans une combinaison de styles qui définit la signature sonore de l'UK Bass. Il s'agit donc bien d'un hommage rendu à cette culture vivace, d'une réactualisation d'un classique boosté aux stéroïdes et parfaitement calibré pour les clubs d'aujourd'hui.
Le pack digital nous offre les versions "Radio Edit", "Intrumental" et "A Cappella" du remix.
ci-dessous la version originale:
Sandy Rivera - Yeah! (Defected)
Sandy Rivera - Yeah! (Defected)
Natif du Spanish Harlem à New-York, le Dj Producteur Sandy Rivera y a commencé sa carrière à 13 ans. Il se lance dans la house music au début des années 90 et parcourt depuis le monde entier pour y répandre ses sonorités electro chaudes, festives et dansantes, imprégnées de soul, de funk, de hip-hop et de R&B, sous ses différents alias, dont les plus emblématiques demeurent Kings Of Tomorow (le plus mainstream) et Soul Vision.
Véritable légende de la dance music, le patron des labels BlackWiz et Deep Vision Records est aussi bien apprécié pour la versatilité de ses sets (où il joue une house aux multiples facettes: progressive, techy, electro-disco et bien sûr soulful, sa spécialité) que pour l'excellence de ses productions ("I Can't Stop", "Just Won't Do", "Come Into My Room" ou encore le classique "Finally").
C'est chez l'anglais Defected Records que Sandy publie sa nouvelle bombe baptisée "Yeah!". Il s'agit de la 510ième sortie de la prestigieuse maison de disques londonienne. Une fois de plus, le producteur nous livre un titre punchy, massif et inspiré, affichant une rythmique racée et musclée, boostée par des vocaux puissants aux couleurs gospel et blues. Une ligne de basse hypnotique et quelques nappes d'orgue nous accompagnent dans une transe quasi-mystique!
Natif du Spanish Harlem à New-York, le Dj Producteur Sandy Rivera y a commencé sa carrière à 13 ans. Il se lance dans la house music au début des années 90 et parcourt depuis le monde entier pour y répandre ses sonorités electro chaudes, festives et dansantes, imprégnées de soul, de funk, de hip-hop et de R&B, sous ses différents alias, dont les plus emblématiques demeurent Kings Of Tomorow (le plus mainstream) et Soul Vision.
Véritable légende de la dance music, le patron des labels BlackWiz et Deep Vision Records est aussi bien apprécié pour la versatilité de ses sets (où il joue une house aux multiples facettes: progressive, techy, electro-disco et bien sûr soulful, sa spécialité) que pour l'excellence de ses productions ("I Can't Stop", "Just Won't Do", "Come Into My Room" ou encore le classique "Finally").
C'est chez l'anglais Defected Records que Sandy publie sa nouvelle bombe baptisée "Yeah!". Il s'agit de la 510ième sortie de la prestigieuse maison de disques londonienne. Une fois de plus, le producteur nous livre un titre punchy, massif et inspiré, affichant une rythmique racée et musclée, boostée par des vocaux puissants aux couleurs gospel et blues. Une ligne de basse hypnotique et quelques nappes d'orgue nous accompagnent dans une transe quasi-mystique!
lundi 19 décembre 2016
Moonchild - The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix) (Single) (Tru Thoughts)
Moonchild - The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix) (Single) (Tru Thoughts)
Le trio néo soul basé à Los Angeles Moonchild (dont le titre "Don't Wake Me" figurait au menu de CETTE mixtape enregistrée en décembre 2015) nous présente via le label de Brighton Tru Thoughts son troisième single intitulé "The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix)" enrichi du délicat "Nobody", tous deux extraits de son dernier opus baptisé Please Rewind paru l'an dernier.
Remarqué par Gilles Peterson et recommandé par Huey Morgan, Robert Glasper et Jamie Callum, "The Truth" est retravaillé par le producteur anglais, claviériste et membre de The Roots, James Poyser, ainsi que par le maître incontesté du son de Philadelphie Dj Jazzy Jeff, dans une veine future jazz des plus douces et sensuelles. Le duo revisitait déjà "Be Free", une autoproduction que Moonchild publiait en 2013. En face B, le formation nous offre le luxueux "Nobody" riche de ses arrangements de cordes et de ses harmonies exaltantes. La voix envoutante de la chanteuse et saxophoniste ténor Amber Navran inonde de sensualité une musique douce et captivante, influencée par les icônes Erykah Badu, Jill Scott, Jay Dilla, D'Angelo et autres Lauryn Hill.
Le trio néo soul basé à Los Angeles Moonchild (dont le titre "Don't Wake Me" figurait au menu de CETTE mixtape enregistrée en décembre 2015) nous présente via le label de Brighton Tru Thoughts son troisième single intitulé "The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix)" enrichi du délicat "Nobody", tous deux extraits de son dernier opus baptisé Please Rewind paru l'an dernier.
Remarqué par Gilles Peterson et recommandé par Huey Morgan, Robert Glasper et Jamie Callum, "The Truth" est retravaillé par le producteur anglais, claviériste et membre de The Roots, James Poyser, ainsi que par le maître incontesté du son de Philadelphie Dj Jazzy Jeff, dans une veine future jazz des plus douces et sensuelles. Le duo revisitait déjà "Be Free", une autoproduction que Moonchild publiait en 2013. En face B, le formation nous offre le luxueux "Nobody" riche de ses arrangements de cordes et de ses harmonies exaltantes. La voix envoutante de la chanteuse et saxophoniste ténor Amber Navran inonde de sensualité une musique douce et captivante, influencée par les icônes Erykah Badu, Jill Scott, Jay Dilla, D'Angelo et autres Lauryn Hill.
Midland - Final Credits (Classic Music Compagny)
Midland - Final Credits (Classic Music Compagny)
Classic Music Compagny nous présente le brillant "Final Credits", un titre house captivant aux sonorités disco mené par des vocaux soulful accrocheurs. Le Dj/producteur anglais Harry Agius alias Midland, habituellement orienté drum & bass, s'est réapproprié l'instrumentation d'un 45 tours oublié des années 80 de Lee Alfred nommé "Rockin - Poppin Full Tilting", le rafraichissant profondément en dotant sa rythmique d'un groove plus musclé et dansant. Il a ensuite modifié la hauteur et la vitesse du chant de Gladys Knight & The Pips dans son dernier hymne soul pour la Motown "Neither One Of Us (Wants To Be The First To Say Goodbye)", faisant muer la voix de la diva comme sous l'effet de l'hélium. Un loop de guitare funky traverse le track de bout en bout invitant un synthé obsédant et nasillard à évoluer sur une ligne de basse hypnotique et funky à souhait.
"Final Credits" marquait, comme un bon générique de fin, la cloture en grande pompe d'un set que Midland orchestrait en Février dernier pour Pete Tong et sa célèbre série Essential Mix (BBC radio 1). Absolument contagieux et viral, il s'est répandu telle une trainée de poudre dans les clubs et festivals, jusqu'à devenir l'un des titres majeurs de l'année 2016, voire même le N°1 selon le classement de la référence du genre, Mixmag.
Jusqu'ici uniquement disponible en format vinyle, il le sera aussi en version digitale à partir du 10 Février 2017.
Classic Music Compagny nous présente le brillant "Final Credits", un titre house captivant aux sonorités disco mené par des vocaux soulful accrocheurs. Le Dj/producteur anglais Harry Agius alias Midland, habituellement orienté drum & bass, s'est réapproprié l'instrumentation d'un 45 tours oublié des années 80 de Lee Alfred nommé "Rockin - Poppin Full Tilting", le rafraichissant profondément en dotant sa rythmique d'un groove plus musclé et dansant. Il a ensuite modifié la hauteur et la vitesse du chant de Gladys Knight & The Pips dans son dernier hymne soul pour la Motown "Neither One Of Us (Wants To Be The First To Say Goodbye)", faisant muer la voix de la diva comme sous l'effet de l'hélium. Un loop de guitare funky traverse le track de bout en bout invitant un synthé obsédant et nasillard à évoluer sur une ligne de basse hypnotique et funky à souhait.
"Final Credits" marquait, comme un bon générique de fin, la cloture en grande pompe d'un set que Midland orchestrait en Février dernier pour Pete Tong et sa célèbre série Essential Mix (BBC radio 1). Absolument contagieux et viral, il s'est répandu telle une trainée de poudre dans les clubs et festivals, jusqu'à devenir l'un des titres majeurs de l'année 2016, voire même le N°1 selon le classement de la référence du genre, Mixmag.
Jusqu'ici uniquement disponible en format vinyle, il le sera aussi en version digitale à partir du 10 Février 2017.
Danvers - Iwanna (Single) (SGOL Recordings)
Danvers - Iwanna (Single) (SGOL Recordings)
Le tout jeune label basé à Berlin SGOL Recordings publie le nouveau single intitulé "Iwanna" du producteur londonien Joe Danvers McCabe. Issu de l'excellente scène house de Bristol Danvers, moitié de Summits qu'il forme avec Mark Davies, nous livre un titre house punchy taillé pour le dancefloor et parcouru d'un bon groove crapuleux composé de vocaux filtrés et hachés, de claviers torturés lo-fi, d'un beat bien gras et d'une bassline hypnotique.
Le tout jeune label basé à Berlin SGOL Recordings publie le nouveau single intitulé "Iwanna" du producteur londonien Joe Danvers McCabe. Issu de l'excellente scène house de Bristol Danvers, moitié de Summits qu'il forme avec Mark Davies, nous livre un titre house punchy taillé pour le dancefloor et parcouru d'un bon groove crapuleux composé de vocaux filtrés et hachés, de claviers torturés lo-fi, d'un beat bien gras et d'une bassline hypnotique.
Battle Of Santiago - Barasu-Ayo Pt. 2 (Single) (Made With Pencil Crayons)
Battle Of Santiago - Barasu-Ayo Pt. 2 (Single) (Made With Pencil Crayons)
La formation basée à Toronto Battle Of Santiago nous présente le titre "Barasu-Ayo Pt. 2" ("Celui qui ouvre la voie") extrait de son dernier EP La Migra, paru courant 2016 sur le label Made With Pencil Crayons. Combinant habilement rythmes et chants afro-cubains à un univers post-rock typiquement canadien, elle fut fondée en 2011 par son leader Michael Owen et s'enrichie depuis des talents de musiciens expatriés originaires de Cuba. Expérimentant et explorant depuis ses débuts la fusion des sonorités latines, africaines, rock et électroniques, Battle Of Santiago use ici, dans une veine mystico-psychédélique, de vocaux et percussions empruntés à la tradition yoruba. La prière "Barasu-Ayo Pt. 2" (qui est aussi le nom donné à Ellegua, principal Orisha du culte de la Santeria), délivre ainsi une ambiance sonore hypnotique faite d'éléments organiques mêlés à des nappes de synthés atmosphériques...
La formation basée à Toronto Battle Of Santiago nous présente le titre "Barasu-Ayo Pt. 2" ("Celui qui ouvre la voie") extrait de son dernier EP La Migra, paru courant 2016 sur le label Made With Pencil Crayons. Combinant habilement rythmes et chants afro-cubains à un univers post-rock typiquement canadien, elle fut fondée en 2011 par son leader Michael Owen et s'enrichie depuis des talents de musiciens expatriés originaires de Cuba. Expérimentant et explorant depuis ses débuts la fusion des sonorités latines, africaines, rock et électroniques, Battle Of Santiago use ici, dans une veine mystico-psychédélique, de vocaux et percussions empruntés à la tradition yoruba. La prière "Barasu-Ayo Pt. 2" (qui est aussi le nom donné à Ellegua, principal Orisha du culte de la Santeria), délivre ainsi une ambiance sonore hypnotique faite d'éléments organiques mêlés à des nappes de synthés atmosphériques...
vendredi 16 décembre 2016
Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)
Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)
Véritable légende du jazz vocal malheureusement trop souvent ignorée, le crooner à la voix éternellement adolescente, Jimmy Scott alias Little Jimmy, nous quittait en 2014 à presque 89 ans. Ayant œuvré aux côtés des figures emblématiques que sont Billie Holiday, Charlie Parker ou Lionel Hampton, sa réputation s'est essentiellement forgée autour de deux albums parus dans les années 60, sans pour autant lui faire atteindre une reconnaissance populaire à la hauteur de son talent. Après une traversée du désert éprouvante de 30 années marquées par le racisme et la pauvreté, il retrouve les studios au début des années 90 avec le concours de Madonna et son producteur Seymour Stein, du musicien Lou Reed et du célèbre metteur en scène David Lynch.
Le poignant et puissant I Co Back Home, son album posthume, regroupe les derniers enregistrements de l'artiste atteint par le syndrome de Kallmann (absence de développement pubertaire). C'est entouré d'un casting 5 étoiles (Joe DeFranceso, Kenny Barron, Bob Mintzer, James Moody, Oscar Castro-Neves, Joe Pesci, Peter Erskine, Grégoire Maret ou Dee Dee Bridgewater...) qu'il y revisite ses chansons préférées, émotionnellement habitées d'un vécu souvent douloureux et tumultueux.
Sa voix d'ange au timbre énigmatique et son vibrato chargé de blues et de mélancolie font de ce jazzman d'une classe inégalable, un trésor mal connu au destin tragique et chaotique. Ray Charles disait à son sujet qu'il était le seul chanteur à pouvoir le faire pleurer, Quincy Jones était un de ses fans !
Véritable légende du jazz vocal malheureusement trop souvent ignorée, le crooner à la voix éternellement adolescente, Jimmy Scott alias Little Jimmy, nous quittait en 2014 à presque 89 ans. Ayant œuvré aux côtés des figures emblématiques que sont Billie Holiday, Charlie Parker ou Lionel Hampton, sa réputation s'est essentiellement forgée autour de deux albums parus dans les années 60, sans pour autant lui faire atteindre une reconnaissance populaire à la hauteur de son talent. Après une traversée du désert éprouvante de 30 années marquées par le racisme et la pauvreté, il retrouve les studios au début des années 90 avec le concours de Madonna et son producteur Seymour Stein, du musicien Lou Reed et du célèbre metteur en scène David Lynch.
Le poignant et puissant I Co Back Home, son album posthume, regroupe les derniers enregistrements de l'artiste atteint par le syndrome de Kallmann (absence de développement pubertaire). C'est entouré d'un casting 5 étoiles (Joe DeFranceso, Kenny Barron, Bob Mintzer, James Moody, Oscar Castro-Neves, Joe Pesci, Peter Erskine, Grégoire Maret ou Dee Dee Bridgewater...) qu'il y revisite ses chansons préférées, émotionnellement habitées d'un vécu souvent douloureux et tumultueux.
Sa voix d'ange au timbre énigmatique et son vibrato chargé de blues et de mélancolie font de ce jazzman d'une classe inégalable, un trésor mal connu au destin tragique et chaotique. Ray Charles disait à son sujet qu'il était le seul chanteur à pouvoir le faire pleurer, Quincy Jones était un de ses fans !
jeudi 15 décembre 2016
G!rafe & Bruno Girard - Panier sur la Tête (Discobole/L'Autre Distribution)
G!rafe & Bruno Girard - Panier sur la Tête (Discobole/L'Autre Distribution)
Nous découvrions cet étrange animal nommé G!rafe en 2015 avec l'EP L'Ami Que J'Aimais Bien. Le chanteur Bruno Girard collaborait alors avec la formation du guitariste Stéphane Hoareau, rendant hommage à l'auteur et musicien réunionnais disparu en 1995, Alain Peters. Le poète écorché vif et malmené par l'alcool fusionnait dans les années 70 sonorités psychédéliques, rock et maloya que cet opus de 9 titres, baptisé Panier Sur La Tête, se propose à nouveau d'explorer. À travers une adaptation poétique singulière et une orchestration rock rageuse, douloureuse et sombre, le disque nous restitue un univers musical tourmenté, bardé de guitares hurlantes et traversé par la fulgurance imagée du créole réunionnais, incarné ici par un slam à la voix grave et pénétrante.
Nous découvrions cet étrange animal nommé G!rafe en 2015 avec l'EP L'Ami Que J'Aimais Bien. Le chanteur Bruno Girard collaborait alors avec la formation du guitariste Stéphane Hoareau, rendant hommage à l'auteur et musicien réunionnais disparu en 1995, Alain Peters. Le poète écorché vif et malmené par l'alcool fusionnait dans les années 70 sonorités psychédéliques, rock et maloya que cet opus de 9 titres, baptisé Panier Sur La Tête, se propose à nouveau d'explorer. À travers une adaptation poétique singulière et une orchestration rock rageuse, douloureuse et sombre, le disque nous restitue un univers musical tourmenté, bardé de guitares hurlantes et traversé par la fulgurance imagée du créole réunionnais, incarné ici par un slam à la voix grave et pénétrante.
mardi 13 décembre 2016
Léa Castro – Roads (Neuklang/Harmonia Mundi)
Léa Castro – Roads (Neuklang/Harmonia Mundi)
La jeune chanteuse française Léa Castro nous offre son envoutant Roads, un premier opus qu'elle enregistre en quintet et où elle
reprend, parmi ses propres compositions écrites en tandem avec son
pianiste et violoniste de la première heure, Antoine Delprat, des standards
indémodables du jazz et de la pop. Influencée par les divas que sont Nina Simone, Carmen McRae ou Diane Reeves, Léa déploie une voix d'alto aux
sonorités chaudes, marquée par des figures emblématiques de la soul comme Otis Redding ou Bill
Withers. Un parfum de world music
parcourt aussi l'album et le titre "The
Road" en est un exemple magistral avec ses percussions et ses chœurs
d'inspiration afro-cubaine. Les intemporels
"Here Comes The Sun" des Beatles, "Ordinary World" de Duran
Duran et "Between The Bars"
d'Elliot Smith côtoient les éternels
"My Favourite Things" de Richard Rodgers et "Detour Ahead" d'Herb
Ellis, tous étant revisités avec bienveillance par une jeune formation
inventive, encouragée par les recherches d'artistes comme Brad Mehldau, EST ou Avishai Cohen. Entourant Léa et Antoine, le saxophoniste Remi
Fox, le contrebassiste Alexandre
Perrot et le batteur Ariel Tessier
sont rejoints par la brillante Macha
Gharibian au piano et au chant (sur un "On
Children" aux reflets orientaux), Axel
Rigaud à la flute (notamment dans le sensuel "Danza Lirica" ) et un trio à cordes classique assurant
les envolées lyriques (dans "In My
Dream" et "On
Children"). lundi 12 décembre 2016
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Elle se nomme Aïda Nosrat
et lui Babak Amirmobasher, elle est
chanteuse et violoniste lui est guitariste. Ils forment un couple dans la vie
et dirigent Manushan sur scène, un groupe acoustique de musique contemporaine iranienne
fondé à Téhéran en 2006. Reliés aux traditions musicales, spirituelles et
philosophiques de la Perse ancienne,
les auteurs-compositeurs sont aussi passionnés de flamenco et s'inventent un univers à part, habité de jazz manouche et américain, de musique classique iranienne et européenne,
de sonorités celtes et des Balkans, de
rythmes latins (Brésil, Espagne) et
de mélodies intemporelles turcopersanes.
Composé de 13 titres enchanteurs et vibrants, l'album est une invitation poignante
au voyage vers un ailleurs sans nom, sans frontière et sans âge. Les cordes du duo
sont rejointes par les percussions d'Habib
Meftah Bousheri, la contrebasse d'Antonio
Licusati, la clarinette basse de Denis
Collin, le zarb et le tombak de Pablo
Cuelho.
Ci-dessous l'extrait d'un de leurs concerts captés le 04/12/16 à Paris
Teaser de leur album précédent "Swing Me To Your Song"
vendredi 9 décembre 2016
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
jeudi 8 décembre 2016
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
Andrea Lombardini - Diminuendo (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Andrea Lombardini - Diminuendo (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Le 07 Octobre 2016 sur CAM Jazz, le bassiste italien Andrea Lombardini nous présentait en trio son projet baptisé Diminuendo, un recueil délicat de 11 titres aux ambiances jazz tamisées et vaporeuses, colorées de musique ancienne aux reflets world. S'illustrant à la basse électrique et au luth Colachon, rendu célèbre grâce à son utilisation dans la Comedia Dell'arte, Andrea est accompagné d'Emanuele Maniscalco au piano et à la batterie ainsi que du tubiste/serpentiste français Michel Godard. 3 musiciens pour 6 instruments qui plantent un décor alliant des mélodies saisissantes de sensualité et des sonorités d'antan à un jazz vibrant et ouvert aux folklores. L'ensemble flotte avec légèreté dans des eaux calmes parfois troublées par des pulsations captivantes.
Le 07 Octobre 2016 sur CAM Jazz, le bassiste italien Andrea Lombardini nous présentait en trio son projet baptisé Diminuendo, un recueil délicat de 11 titres aux ambiances jazz tamisées et vaporeuses, colorées de musique ancienne aux reflets world. S'illustrant à la basse électrique et au luth Colachon, rendu célèbre grâce à son utilisation dans la Comedia Dell'arte, Andrea est accompagné d'Emanuele Maniscalco au piano et à la batterie ainsi que du tubiste/serpentiste français Michel Godard. 3 musiciens pour 6 instruments qui plantent un décor alliant des mélodies saisissantes de sensualité et des sonorités d'antan à un jazz vibrant et ouvert aux folklores. L'ensemble flotte avec légèreté dans des eaux calmes parfois troublées par des pulsations captivantes.
Alessandro Presti - Halaesa (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Alessandro Presti - Halaesa (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Entouré de son quintet, le jeune trompettiste sicilien Alessandro Presti nous présentait en Septembre 2016 chez CAM Jazz son premier projet solo intitulé Halaesa. A même pas 30 ans, le musicien natif d'une petite ville située dans la région de Lazio s'est fait un nom dans le paysage jazzistique italien grâce à son approche singulière du hard-bop et son goût prononcé pour l'effervescence de la scène jazz de New-York. Remarqué par le légendaire contrebassiste portoricain Eddie Gomez et membre deux années durant du quartet de l'excellent batteur Roberto Gatto, Alessandro nous offre ici 9 compositions originales enregistrées avec un casting de haut vol, le saxophoniste Daniele Titarelli, le pianiste Alessandro Lanzoni (dont nous parlions en 2015 avec la parution de son disque Seldom), le contrebassiste Gabriele Evangelista et le batteur Francesco Ciniglio. Ensemble, ils distillent avec équilibre et raffinement une musique d'une grande élégance, mettant en avant un sens de la musicalité certain que le trompettiste curieux doit en grande partie à l'étude des maîtres Miles Davis et John Coltrane, Wayne Shorter et Horace Silver ou encore McCoy Tyner et Herbie Hancock... Un bien bel exercice extrait de la série CAM Jazz Presents consacrée aux jeunes talents.
Entouré de son quintet, le jeune trompettiste sicilien Alessandro Presti nous présentait en Septembre 2016 chez CAM Jazz son premier projet solo intitulé Halaesa. A même pas 30 ans, le musicien natif d'une petite ville située dans la région de Lazio s'est fait un nom dans le paysage jazzistique italien grâce à son approche singulière du hard-bop et son goût prononcé pour l'effervescence de la scène jazz de New-York. Remarqué par le légendaire contrebassiste portoricain Eddie Gomez et membre deux années durant du quartet de l'excellent batteur Roberto Gatto, Alessandro nous offre ici 9 compositions originales enregistrées avec un casting de haut vol, le saxophoniste Daniele Titarelli, le pianiste Alessandro Lanzoni (dont nous parlions en 2015 avec la parution de son disque Seldom), le contrebassiste Gabriele Evangelista et le batteur Francesco Ciniglio. Ensemble, ils distillent avec équilibre et raffinement une musique d'une grande élégance, mettant en avant un sens de la musicalité certain que le trompettiste curieux doit en grande partie à l'étude des maîtres Miles Davis et John Coltrane, Wayne Shorter et Horace Silver ou encore McCoy Tyner et Herbie Hancock... Un bien bel exercice extrait de la série CAM Jazz Presents consacrée aux jeunes talents.
mercredi 7 décembre 2016
Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed (Ahead Of Our Time)
Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed (Ahead Of Our Time)
Nous parlions la semaine dernière du nouvel EP de Coldcut baptisé Only Heaven et de son titre phare du même nom sur lequel était invité le pionnier du hip-hop anglais, Roots Manuva. Dans la foulée, le label du duo Ahead Of Our Time, nous propose Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed un recueil de 3 remixes orchestrés par la crème des producteurs electro qui s'ouvre avec l'excellentissime Matthew Herbert et sa signature si reconnaissable. Le rework tonique et hypnotique est boosté par une rythmique 2-Step viscérale et rehaussée d'une mélodie aux accents délicieusement naïfs et décalés. Les vocaux de Roots Manuva y sont découpés et réordonnés de façon à refonder totalement le morceau rendu méconnaissable.
Puis c'est au tour de Special Request de nous fournir son edit aux accents drum'n'bass moites et sombres, son traitement lo-fi et low-beat en font un titre sensuel et efficace adressé au dancefloor.
Olivier Rodigan aka Cadenza, oui le fils de... la légende David Rodigan, propose quant à lui une version qui demeure assez fidèle à l'univers de Coldcut. Il y intègre tout de même son background d'activiste trap, breakbeat et jungle.
Nous parlions la semaine dernière du nouvel EP de Coldcut baptisé Only Heaven et de son titre phare du même nom sur lequel était invité le pionnier du hip-hop anglais, Roots Manuva. Dans la foulée, le label du duo Ahead Of Our Time, nous propose Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed un recueil de 3 remixes orchestrés par la crème des producteurs electro qui s'ouvre avec l'excellentissime Matthew Herbert et sa signature si reconnaissable. Le rework tonique et hypnotique est boosté par une rythmique 2-Step viscérale et rehaussée d'une mélodie aux accents délicieusement naïfs et décalés. Les vocaux de Roots Manuva y sont découpés et réordonnés de façon à refonder totalement le morceau rendu méconnaissable.
Puis c'est au tour de Special Request de nous fournir son edit aux accents drum'n'bass moites et sombres, son traitement lo-fi et low-beat en font un titre sensuel et efficace adressé au dancefloor.
Olivier Rodigan aka Cadenza, oui le fils de... la légende David Rodigan, propose quant à lui une version qui demeure assez fidèle à l'univers de Coldcut. Il y intègre tout de même son background d'activiste trap, breakbeat et jungle.
Eve Risser - Les Deux Versants se Regardent (Clean Feed/Orkhêstra)
Eve Risser - Les Deux Versants se Regardent (Clean Feed/Orkhêstra)
La jeune pianiste basée à Paris Eve Risser nous présente son dernier projet intitulé Les Deux Versants se Regardent. Entourée de son White Desert Orchestra elle y évoque, en 9 compositions sophistiquées, sa fascination pour les grands espaces du sud-ouest américain, ces territoires sauvages où splendeur des lumières et puissance des paysages nourrissent abondamment l'imaginaire.
Influencée par les sonorités de la scène scandinave et des pays nordiques, Eve s'imprègne aussi de la fougue improvisatrice free jazz et du bouillonnement heavy metal. Rassemblant 10 musiciens parmi les plus en vue du jazz européen, elle élabore un univers musical sophistiqué et mystérieux, une bande-son pour un film imaginaire habité d'expérimentations sonores organiques, de moments suspendus, de temps forts incisifs et rythmés que l'imposante section cuivre anime entre chaud et froid, dans des passages flirtant parfois avec la musique concrète.
Se nourrissant des 5 années passées au sein de l'ONJ sous la direction de Daniel Yvinec, elle s'autorise toutes les libertés d'orchestrations et de formes, accouchant d'un disque peu orthodoxe, avec s'ouvre avec un titre éponyme contemplatif de 20 minutes, suivi d'un "Tent Rocks" jubilatoire de 11 minutes. Plus loin, "Fumeroles" s'étend tel un nuage de vapeur hanté par des silences, le grondement boisé du basson, quelques bruits du batteur/percussionniste Sylvain Darrifourcq et quelques accords du guitariste Sylvain Desprez. Ailleurs, "Eclats" et "Jaspe", bien que basés sur l'observation de pierres précieuses, font echo aux reliefs tranchants, abruptes et inquiétants de la région des Canyons, le tromboniste Fidel Fourneyron, la flûtiste Sylvaine Hélary, les saxophonistes Antonin-Tri Huong et Benjamin Dousteyssier, la bassoniste Sophie Bernado et le trompettiste Eivind Lonning nous y livrent en effet des saccades désarticulées, émergeant des tréfonds de leurs instruments respectifs.
On n'oublie pas Fanny Lafargues et la rondeur de sa basse électrique qui traverse discrètement cette oeuvre étrange et osée, où musique improvisée croise le fer avec le jazz de Miles et Carla Bley, le classico-contemporain de Reich et le post-rock islandais de Sigur Ros... A seulement 24 ans, Eve signe une disque marquant et expérimental, une pierre de plus dans son catalogue déjà bien fourni.
La jeune pianiste basée à Paris Eve Risser nous présente son dernier projet intitulé Les Deux Versants se Regardent. Entourée de son White Desert Orchestra elle y évoque, en 9 compositions sophistiquées, sa fascination pour les grands espaces du sud-ouest américain, ces territoires sauvages où splendeur des lumières et puissance des paysages nourrissent abondamment l'imaginaire.
Influencée par les sonorités de la scène scandinave et des pays nordiques, Eve s'imprègne aussi de la fougue improvisatrice free jazz et du bouillonnement heavy metal. Rassemblant 10 musiciens parmi les plus en vue du jazz européen, elle élabore un univers musical sophistiqué et mystérieux, une bande-son pour un film imaginaire habité d'expérimentations sonores organiques, de moments suspendus, de temps forts incisifs et rythmés que l'imposante section cuivre anime entre chaud et froid, dans des passages flirtant parfois avec la musique concrète.
Se nourrissant des 5 années passées au sein de l'ONJ sous la direction de Daniel Yvinec, elle s'autorise toutes les libertés d'orchestrations et de formes, accouchant d'un disque peu orthodoxe, avec s'ouvre avec un titre éponyme contemplatif de 20 minutes, suivi d'un "Tent Rocks" jubilatoire de 11 minutes. Plus loin, "Fumeroles" s'étend tel un nuage de vapeur hanté par des silences, le grondement boisé du basson, quelques bruits du batteur/percussionniste Sylvain Darrifourcq et quelques accords du guitariste Sylvain Desprez. Ailleurs, "Eclats" et "Jaspe", bien que basés sur l'observation de pierres précieuses, font echo aux reliefs tranchants, abruptes et inquiétants de la région des Canyons, le tromboniste Fidel Fourneyron, la flûtiste Sylvaine Hélary, les saxophonistes Antonin-Tri Huong et Benjamin Dousteyssier, la bassoniste Sophie Bernado et le trompettiste Eivind Lonning nous y livrent en effet des saccades désarticulées, émergeant des tréfonds de leurs instruments respectifs.
On n'oublie pas Fanny Lafargues et la rondeur de sa basse électrique qui traverse discrètement cette oeuvre étrange et osée, où musique improvisée croise le fer avec le jazz de Miles et Carla Bley, le classico-contemporain de Reich et le post-rock islandais de Sigur Ros... A seulement 24 ans, Eve signe une disque marquant et expérimental, une pierre de plus dans son catalogue déjà bien fourni.
mardi 6 décembre 2016
Fresh Sounds From Les Chroniques de Hiko (Dec.16 Week 01)
This upload features tracks from recent reviews covered in my blog Les Chroniques de Hiko...
Artists in order of appearance:
Roots Manuva
Robert Finley
Letherette
Heavy Weights Brass Band
Red Rack'em
Crookers
J Paul Getto
Fresh Sounds From Les Chroniques de Hiko (Nov. 16 Week 04)
This upload features tracks from recent reviews covered in my blog Les Chroniques de Hiko...
Jobic Le Masson Trio + Steve Potts - Song (Enja Records/L'Autre Distribution)
Jobic Le Masson Trio + Steve Potts - Song (Enja Records/L'Autre Distribution)
Le très prestigieux label Enja publie le second opus baptisé Song du trio jazz de Jobic Le Masson, pianiste et compositeur émérite entouré de ses fidèles acolytes Peter Giron à la contrebasse et John Betsch à la batterie. Augmenté de l'impressionnant saxophoniste Steve Potts, le projet bien rodé exprime au travers de ses 11 titres, un jazz élégant, jouissif et profond, parcouru d'influences cool, be-bop et free, saluant au passage le génie des maîtres du genre T. Monk, D. Ellington, C. Taylor, M. Waldron et Steve Lacy, ainsi que l'héritage de l'immense précurseur E. Satie.
Rare et précieux, le pianiste remportait un franc succès en 2008 avec son premier Hill. L'étroite complicité nouée au fil des années avec ses musiciens lui font accoucher d'un nouveau projet tout aussi captivant où il signe 6 compositions. 3 autres sont écrites par l'invité Steve, Peter et John en ont une chacun à leur actif. Ces 4 individualités, ces 4 solistes forment un ensemble cohérent et soudé, à l'entente parfaite et réactive. Leurs thèmes sont accrocheurs, tant leur évidente musicalité s'inscrit d'emblée dans les esprits. Ils font de Song un disque au charme indéniable et accessible.
Le très prestigieux label Enja publie le second opus baptisé Song du trio jazz de Jobic Le Masson, pianiste et compositeur émérite entouré de ses fidèles acolytes Peter Giron à la contrebasse et John Betsch à la batterie. Augmenté de l'impressionnant saxophoniste Steve Potts, le projet bien rodé exprime au travers de ses 11 titres, un jazz élégant, jouissif et profond, parcouru d'influences cool, be-bop et free, saluant au passage le génie des maîtres du genre T. Monk, D. Ellington, C. Taylor, M. Waldron et Steve Lacy, ainsi que l'héritage de l'immense précurseur E. Satie.
Rare et précieux, le pianiste remportait un franc succès en 2008 avec son premier Hill. L'étroite complicité nouée au fil des années avec ses musiciens lui font accoucher d'un nouveau projet tout aussi captivant où il signe 6 compositions. 3 autres sont écrites par l'invité Steve, Peter et John en ont une chacun à leur actif. Ces 4 individualités, ces 4 solistes forment un ensemble cohérent et soudé, à l'entente parfaite et réactive. Leurs thèmes sont accrocheurs, tant leur évidente musicalité s'inscrit d'emblée dans les esprits. Ils font de Song un disque au charme indéniable et accessible.
Imperial Quartet - Grand Carnaval
Imperial Quartet - Grand Carnaval
La formation jazz Imperial Quartet nous offrait le 01 Décembre 2016 son 3° opus intitulé Grand Carnaval, un recueil festif et barré composé de 11 plages bigarrées où se mêlent sans pudeur énergie rock et free jazz, force d'impact pop, influences afrobeat et caribéennes, reflets éthiojazz et accents des Balkans, musique classique et marche militaire...
Le quartet est l'un des projets de La Cie Impérial qui réunit des musiciens créateurs et improvisateurs très actifs de la nouvelle scène jazz française. Mené tambours battant par les saxophonistes Gérald Chevillon et Damien Sabatier (qui s'illustrent au travers des saxophones basse, ténor et soprano pour le premier, puis baryton, alto, sopranino et clarinette contralto pour le second) ainsi que par la section rythmique du batteur/percussionniste Antonin Leymarie et du bassiste Joachim Florent, Imperial Quartet élaborent de puissantes et tranchantes combinaisons orchestrales où mitonnent une richesse harmonique maîtrisée alliée à un goût certain pour l'inventivité et la prise de risque.
Un joyeux carnaval bariolé, où chaque protagoniste est complice, complétant, superposant, répondant et inspirant les propos de l'autre dans une cacophonie délurée, certes, mais parfois ponctuée de pause et de temps calmes.
La formation jazz Imperial Quartet nous offrait le 01 Décembre 2016 son 3° opus intitulé Grand Carnaval, un recueil festif et barré composé de 11 plages bigarrées où se mêlent sans pudeur énergie rock et free jazz, force d'impact pop, influences afrobeat et caribéennes, reflets éthiojazz et accents des Balkans, musique classique et marche militaire...
Le quartet est l'un des projets de La Cie Impérial qui réunit des musiciens créateurs et improvisateurs très actifs de la nouvelle scène jazz française. Mené tambours battant par les saxophonistes Gérald Chevillon et Damien Sabatier (qui s'illustrent au travers des saxophones basse, ténor et soprano pour le premier, puis baryton, alto, sopranino et clarinette contralto pour le second) ainsi que par la section rythmique du batteur/percussionniste Antonin Leymarie et du bassiste Joachim Florent, Imperial Quartet élaborent de puissantes et tranchantes combinaisons orchestrales où mitonnent une richesse harmonique maîtrisée alliée à un goût certain pour l'inventivité et la prise de risque.
Un joyeux carnaval bariolé, où chaque protagoniste est complice, complétant, superposant, répondant et inspirant les propos de l'autre dans une cacophonie délurée, certes, mais parfois ponctuée de pause et de temps calmes.
lundi 5 décembre 2016
Bargrooves Deluxe Edition 2017 (Defected)
Bargrooves Deluxe Edition 2017 (Defected)
Le 02 Décembre 2016 paraissait chez Defected, Bargrooves Deluxe Edition 2017, dernière compilation en date de la fameuse série Bargrooves, qui succède aux Bargrooves Summer Session 2016 et Bargrooves Lounge. Rassemblant 40 titres house incontournables, cette édition hivernale regorge de pépites récentes telles que le très disco "London Headache" d'Anabel Englund ou l'excellent "Get My Mind Right" de Crookers, de titres toujours d'actualité bien que sortis plus tôt dans l'année comme "Be Here" de Duke Dumont, et enfin de remixes marquants des classiques incontestés "Holding You Tight" de Sure Thing revu par Dr Packer ou "War" de Julien Jabre remanié par Claptone...
Ainsi se côtoient l'ambiance deep house hypnotique de Nonumbah (dans "Elevation"), les sonorités tech house orchestrées par Joeski (dans sa version "Ruff Disco Mix" du "Larry's Exotic Blend" de Zappe) ou jackin' house distillées par The Deepshakerz (dans "Shake Me").
A travers son imposante collection Bargrooves Deluxe Edition 2017 nous offre un instantanée de la scène house actuelle, un condensé de ce qui se joue de mieux en club (exigeant!)... De quoi réchauffer nos froides soirées d'hiver à venir.
Le 02 Décembre 2016 paraissait chez Defected, Bargrooves Deluxe Edition 2017, dernière compilation en date de la fameuse série Bargrooves, qui succède aux Bargrooves Summer Session 2016 et Bargrooves Lounge. Rassemblant 40 titres house incontournables, cette édition hivernale regorge de pépites récentes telles que le très disco "London Headache" d'Anabel Englund ou l'excellent "Get My Mind Right" de Crookers, de titres toujours d'actualité bien que sortis plus tôt dans l'année comme "Be Here" de Duke Dumont, et enfin de remixes marquants des classiques incontestés "Holding You Tight" de Sure Thing revu par Dr Packer ou "War" de Julien Jabre remanié par Claptone...
Ainsi se côtoient l'ambiance deep house hypnotique de Nonumbah (dans "Elevation"), les sonorités tech house orchestrées par Joeski (dans sa version "Ruff Disco Mix" du "Larry's Exotic Blend" de Zappe) ou jackin' house distillées par The Deepshakerz (dans "Shake Me").
A travers son imposante collection Bargrooves Deluxe Edition 2017 nous offre un instantanée de la scène house actuelle, un condensé de ce qui se joue de mieux en club (exigeant!)... De quoi réchauffer nos froides soirées d'hiver à venir.
vendredi 2 décembre 2016
Coldcut - Only Heaven EP (Ahead Of Our Time)
Coldcut - Only Heaven EP (Ahead Of Our Time)
Le mythique duo Coldcut composé de Jon More et Matt Black, pères fondateurs du label Ninja Tune, revient après 10 ans d'absence avec un nouvel EP porté par le titre éponyme, sensuel et touchant, "Only Heaven". Paru fin Novembre 2016 sur Ahead Of Our Time leur première maison de disques, l'EP se compose de 5 morceaux réalisés en collaboration avec le producteur Dave Taylor (MIA, Santigold, Major Lazer, Beyoncé, ...). Le MC légendaire Roots Manuva dont le flow nonchalant hante le titre phare aux reflets soul, et la chanteuse Roses Gabor aux allures punk qui anime un "Donald's Wig" à la rythmique drum & bass déstructurée, figurent au casting de cet objet aux sonorités UK riches et plurielles, planantes mais aussi tranchantes et underground, braquées vers un dancefloor exigent.
Le mythique duo Coldcut composé de Jon More et Matt Black, pères fondateurs du label Ninja Tune, revient après 10 ans d'absence avec un nouvel EP porté par le titre éponyme, sensuel et touchant, "Only Heaven". Paru fin Novembre 2016 sur Ahead Of Our Time leur première maison de disques, l'EP se compose de 5 morceaux réalisés en collaboration avec le producteur Dave Taylor (MIA, Santigold, Major Lazer, Beyoncé, ...). Le MC légendaire Roots Manuva dont le flow nonchalant hante le titre phare aux reflets soul, et la chanteuse Roses Gabor aux allures punk qui anime un "Donald's Wig" à la rythmique drum & bass déstructurée, figurent au casting de cet objet aux sonorités UK riches et plurielles, planantes mais aussi tranchantes et underground, braquées vers un dancefloor exigent.
Roots Manuva - Bleeds (Big Dada)
Roots Manuva - Bleeds (Big Dada)
Le rappeur anglais Rodney Hylton Smith alias Roots Manuva est considéré depuis la parution en 2001 de son second album solo Run Come Save Me, comme une véritable légende de la scène hip-hop britannique. Fondateur de son propre label Banana Clan Records, il est le fer de lance de l'exigeant Big Dada, versant hip-hop du fameux label Ninja Tune. Ses origines jamaïcaines se manifestent depuis ses débuts dans les sonorités ragga et dub de ses productions visionnaires, qui fusionnent hip-hop et bass music. Sa recette alimente toute une scène electro alternative so british qui perdure depuis les années 2000 au côté du grime, du dubstep et des pionniers Dizee Rascal, Wiley, Benga ou Kode9.
15 ans après son premier effort, Roots Manuva désormais quadragénaire nous présentait le 20 Octobre dernier son 6ième album intitulé Bleeds. Comme on pouvait s'en douter, il s'agit d'un disque engagé, conscient et émouvant, dont les atmosphères souvent sombres dressent le constat alarmant d'une classe moyenne désœuvrée et à la dérive ("Hard Bastards"). Son flow nonchalant, parfois léthargique, est gorgé de sincérité et de gravité, il est porté par les productions hétéroclites orchestrées par des invités de marque comme Fred, Adrian Scherwood, Four Tet (dans l'excellent "Facety 2 11'" ) ou encore Switch.
Rodney Smith est de nouveau au sommet de son art avec un album dense et homogène. Un retour en force qui ravira les aficionados d'un hip-hop anglais old school!
Une Edition Deluxe de Bleeds est enrichie de bonus et de remixes inédits où se croisent les beatmakers Kode9, Champion et rLr...
Le rappeur anglais Rodney Hylton Smith alias Roots Manuva est considéré depuis la parution en 2001 de son second album solo Run Come Save Me, comme une véritable légende de la scène hip-hop britannique. Fondateur de son propre label Banana Clan Records, il est le fer de lance de l'exigeant Big Dada, versant hip-hop du fameux label Ninja Tune. Ses origines jamaïcaines se manifestent depuis ses débuts dans les sonorités ragga et dub de ses productions visionnaires, qui fusionnent hip-hop et bass music. Sa recette alimente toute une scène electro alternative so british qui perdure depuis les années 2000 au côté du grime, du dubstep et des pionniers Dizee Rascal, Wiley, Benga ou Kode9.
15 ans après son premier effort, Roots Manuva désormais quadragénaire nous présentait le 20 Octobre dernier son 6ième album intitulé Bleeds. Comme on pouvait s'en douter, il s'agit d'un disque engagé, conscient et émouvant, dont les atmosphères souvent sombres dressent le constat alarmant d'une classe moyenne désœuvrée et à la dérive ("Hard Bastards"). Son flow nonchalant, parfois léthargique, est gorgé de sincérité et de gravité, il est porté par les productions hétéroclites orchestrées par des invités de marque comme Fred, Adrian Scherwood, Four Tet (dans l'excellent "Facety 2 11'" ) ou encore Switch.
Rodney Smith est de nouveau au sommet de son art avec un album dense et homogène. Un retour en force qui ravira les aficionados d'un hip-hop anglais old school!
Une Edition Deluxe de Bleeds est enrichie de bonus et de remixes inédits où se croisent les beatmakers Kode9, Champion et rLr...
jeudi 1 décembre 2016
The Heavy Weights Brass Band - Brasstronomical Extended Play
The Heavy Weights Brass Band - Brasstronomical Extended Play
Influencée par le jazz de la Nouvelle Orléans, la fanfare canadienne basée à Toronto The Heavy Weights Brass Band n'hésite pas à intégrer à sa musique cuivrée des reflets R&B, funk et latino. Que ce soit dans ses propres compositions ou dans ses reprises de tubes pop incontournables, le sextet mené par le tromboniste Christopher Butcher exprime avec raffinement son amour du groove, du métissage et de la fête. Apparue sur scène aux côtés des pointures The Roots ou Trombone Shorty et repérée par Gilles Peterson, la jeune formation nous livrait en Octobre 2014 l'EP Brasstronomical Extended Play, un bonus capté lors des sessions d'enregistrement de son second album Brasstronomical.
Composé de 4 titres dont 3 compositions et un cover de "Blurred Line" du crooner R&B Robin Thicke, Brasstronomical Extended Play dévoile la puissance sonique du brass band, sa versatilité et son habilité à recréer en studio l'énergie du live.
The Heavy Weights Brass Band y invite 3 artistes locaux et pas des moindres: le précieux producteur Dubmatix et sa touche dub sur "Basstronomical", le guitariste Kevin Breit sur le très funky "Get Off The Ground" et le claviériste Robi Botos dans "425".
Influencée par le jazz de la Nouvelle Orléans, la fanfare canadienne basée à Toronto The Heavy Weights Brass Band n'hésite pas à intégrer à sa musique cuivrée des reflets R&B, funk et latino. Que ce soit dans ses propres compositions ou dans ses reprises de tubes pop incontournables, le sextet mené par le tromboniste Christopher Butcher exprime avec raffinement son amour du groove, du métissage et de la fête. Apparue sur scène aux côtés des pointures The Roots ou Trombone Shorty et repérée par Gilles Peterson, la jeune formation nous livrait en Octobre 2014 l'EP Brasstronomical Extended Play, un bonus capté lors des sessions d'enregistrement de son second album Brasstronomical.
Composé de 4 titres dont 3 compositions et un cover de "Blurred Line" du crooner R&B Robin Thicke, Brasstronomical Extended Play dévoile la puissance sonique du brass band, sa versatilité et son habilité à recréer en studio l'énergie du live.
The Heavy Weights Brass Band y invite 3 artistes locaux et pas des moindres: le précieux producteur Dubmatix et sa touche dub sur "Basstronomical", le guitariste Kevin Breit sur le très funky "Get Off The Ground" et le claviériste Robi Botos dans "425".
mercredi 30 novembre 2016
Letherette - Last Night On The Planet (Ninja Tune)
Letherette - Last Night On The Planet (Ninja Tune)
Le duo anglais Letherette présentait en 2013 son premier opus éponyme sur l'excellent label Ninja Tune, nous découvrions alors une identité musicale versatile, penchant d'un côté vers l'electro surpuissante des Daft Punk et Cassius puis de l'autre vers un hip hop underground tel que sait si bien nous le servir l'exigeante écurie Stone Throw Records.
Le tandem composé d'Andy et de Rich, nous revient enfin avec un nouvel opus baptisé Last Night On The Planet, second album très attendu où l'on retrouve 10 titres homogènes d'excellente facture, parcourus d'influences abstract hip-hop, glitch-hop, electronica, ambient, deep house et R&B. La touche de Letherette a largement gagné en maturité, en dextérité et en profondeur, l'usage de sonorités analogiques renforce le groove chaud au grain vintage que les producteurs élaborent aussi bien dans des ambiances up-tempo dansantes ("Dog Brush", "Wootera") et moelleuses("Frugaloo", "Soulette") que dans des atmosphères lounge plus abyssales ("Bad Sign"), glauques et hypnotiques ("Rubu"). Le hip-hop est bel et bien présent, sous-jacent dans la plupart des prods, qu'il soit jazzy comme dans "Momma" ou plus expérimental comme dans "Rich & Dan".
Le premier single intitulé "Shanel" exprime quant à lui, avec sa rythmique funky et son synthé basse boogie, les références au disco et au R&B des années 80 que la formation apprécie particulièrement. On notera la participations des rappeurs Rejjie Snow et Pyramid Vritra (de Stone Throw), ainsi que celle du couple planant: Jed & Lucia.
Une réussite!
Le duo anglais Letherette présentait en 2013 son premier opus éponyme sur l'excellent label Ninja Tune, nous découvrions alors une identité musicale versatile, penchant d'un côté vers l'electro surpuissante des Daft Punk et Cassius puis de l'autre vers un hip hop underground tel que sait si bien nous le servir l'exigeante écurie Stone Throw Records.
Le tandem composé d'Andy et de Rich, nous revient enfin avec un nouvel opus baptisé Last Night On The Planet, second album très attendu où l'on retrouve 10 titres homogènes d'excellente facture, parcourus d'influences abstract hip-hop, glitch-hop, electronica, ambient, deep house et R&B. La touche de Letherette a largement gagné en maturité, en dextérité et en profondeur, l'usage de sonorités analogiques renforce le groove chaud au grain vintage que les producteurs élaborent aussi bien dans des ambiances up-tempo dansantes ("Dog Brush", "Wootera") et moelleuses("Frugaloo", "Soulette") que dans des atmosphères lounge plus abyssales ("Bad Sign"), glauques et hypnotiques ("Rubu"). Le hip-hop est bel et bien présent, sous-jacent dans la plupart des prods, qu'il soit jazzy comme dans "Momma" ou plus expérimental comme dans "Rich & Dan".
Le premier single intitulé "Shanel" exprime quant à lui, avec sa rythmique funky et son synthé basse boogie, les références au disco et au R&B des années 80 que la formation apprécie particulièrement. On notera la participations des rappeurs Rejjie Snow et Pyramid Vritra (de Stone Throw), ainsi que celle du couple planant: Jed & Lucia.
Une réussite!
J Paul Getto - 10th Day (Fogbank Recordings)
J Paul Getto - 10th Day (Fogbank Recordings)
Le label américain Fogbank Recordings nous présente le dernier titre du producteur Tony Saputo alias J Paul Getto, boss de la maison de disques largement orientée house aux accents funk et disco. Considéré à juste titre comme le nouveau 'minister of funk', sa signature est empreinte d'une touche old school fédératrice habitée de samples efficaces et racés. Dès ses débuts chez X-Mix Productions il a su se faire remarquer par les pointures du genre comme Armand Van Helden ou Todd Terry et a rapidement mis ses talents de remixeur au service des immenses Joey Negro, Duck Sauce, Dj Sneak, Nas et Roy Davis Jr pour ne citer qu'eux. C'est en toute logique qu'il égraine donc depuis 2010 ses pépites dancefloor sur de prestigieux labels comme Z records, Hed Kandi, Diamondhouse, Ultra Records, Guesthouse et j'en passe.
Devenu aujourd'hui une véritable valeur sûre au rayonnement internationale, il côtoie et collabore avec les piliers de la scène house (dont l'excellent Man Without a Clue dans "Push Me Around" ou le vétéran Bad Boy Bill sur "Do Your Thang").
C'est dans ce contexte que l'artiste publie son dernier EP intitulé 10th Day. Invitant à ses côtés le MC de Washington Born I Music, il signe une bombe hip-house en puissance, accessible et contagieuse, digne des meilleurs moments de ses aînés de Chicago, qui rapprochaient dès la fin des années 80 les codes de la house et du hip-hop. "10th Day" nous est proposé dans ses versions "Radio Edit", "Explicit Club Mix" ainsi qu'"Instrumental", arborant toutes une ligne de basse assassine au groove prenant. Il est remixé par 4004, producteur californien qui impose ici un beat plus marqué et pesant, livrant un rework dépouillé et massif.
Le label américain Fogbank Recordings nous présente le dernier titre du producteur Tony Saputo alias J Paul Getto, boss de la maison de disques largement orientée house aux accents funk et disco. Considéré à juste titre comme le nouveau 'minister of funk', sa signature est empreinte d'une touche old school fédératrice habitée de samples efficaces et racés. Dès ses débuts chez X-Mix Productions il a su se faire remarquer par les pointures du genre comme Armand Van Helden ou Todd Terry et a rapidement mis ses talents de remixeur au service des immenses Joey Negro, Duck Sauce, Dj Sneak, Nas et Roy Davis Jr pour ne citer qu'eux. C'est en toute logique qu'il égraine donc depuis 2010 ses pépites dancefloor sur de prestigieux labels comme Z records, Hed Kandi, Diamondhouse, Ultra Records, Guesthouse et j'en passe.
Devenu aujourd'hui une véritable valeur sûre au rayonnement internationale, il côtoie et collabore avec les piliers de la scène house (dont l'excellent Man Without a Clue dans "Push Me Around" ou le vétéran Bad Boy Bill sur "Do Your Thang").
C'est dans ce contexte que l'artiste publie son dernier EP intitulé 10th Day. Invitant à ses côtés le MC de Washington Born I Music, il signe une bombe hip-house en puissance, accessible et contagieuse, digne des meilleurs moments de ses aînés de Chicago, qui rapprochaient dès la fin des années 80 les codes de la house et du hip-hop. "10th Day" nous est proposé dans ses versions "Radio Edit", "Explicit Club Mix" ainsi qu'"Instrumental", arborant toutes une ligne de basse assassine au groove prenant. Il est remixé par 4004, producteur californien qui impose ici un beat plus marqué et pesant, livrant un rework dépouillé et massif.
mardi 29 novembre 2016
Crookers Feat. Mike City - Get My Mind Right (Defected)
Crookers Feat. Mike City - Get My Mind Right (Defected)
Après l'excellent "A Place In My Heart", que le Dj/producteur italien Francesco "Phra" Barbaglia alias Crookers nous présentait en Mai dernier avec en guest la diva des 90's Kim Mazelle, c'est au tour de l'envoutante pépite deep house "Get My Mind Right" de faire son oeuvre, captant d'emblée l'attention de l'auditeur avec ses sonorités insidieusement dissonantes et sa rythmique tribale hypnotique. Déjà considéré par Defected et ses aficionados comme un classique du genre vocal house, le titre prévu pour le 05 Décembre prochain dévoile, une fois n'est pas coutume, un autre invité de marque, le chanteur/producteur/auteur et compositeur américain Mike City. Ce dernier y déploie une voix douce et sensuelle profondément ancrée dans le répertoire R&B qu'il affectionne tant. Avec son instrumentation diablement entraînante et organique, Crookers nous offre assurément LE titre électro majeur de cette fin d'année 2016.
Après l'excellent "A Place In My Heart", que le Dj/producteur italien Francesco "Phra" Barbaglia alias Crookers nous présentait en Mai dernier avec en guest la diva des 90's Kim Mazelle, c'est au tour de l'envoutante pépite deep house "Get My Mind Right" de faire son oeuvre, captant d'emblée l'attention de l'auditeur avec ses sonorités insidieusement dissonantes et sa rythmique tribale hypnotique. Déjà considéré par Defected et ses aficionados comme un classique du genre vocal house, le titre prévu pour le 05 Décembre prochain dévoile, une fois n'est pas coutume, un autre invité de marque, le chanteur/producteur/auteur et compositeur américain Mike City. Ce dernier y déploie une voix douce et sensuelle profondément ancrée dans le répertoire R&B qu'il affectionne tant. Avec son instrumentation diablement entraînante et organique, Crookers nous offre assurément LE titre électro majeur de cette fin d'année 2016.
Red Rack'em - Wonky Disco Bassline Banger (KiNK & Leopard Eats Luke Remixes)
Red Rack'em - Wonky Bassline Disco Banger (KiNK & Leopard Eats Luke Remixes)
Le producteur Red Rack'em faisait sensation fin aout dernier en nous présentant Wonky Bassline Disco Banger, tube house incontournable aux saveurs disco jouissives et percussives. L'écurie Classic publie aujourd'hui deux remixes de cet excellent titre orchestrés par le talentueux KiNK et le trio musclé Leopard Eats Luke, composé des anglais Luke Solomon, Eats Everything et Lord Leopard. KiNK, Dj/producteur bulgare nous propose une version largement retravaillée et imprégnée d'accents techno tandis que dans son edit, Leopard Eats Luke reprend les grandes lignes posées par Red Rack'em, uniformisant davantage sa rythmique et ses arrangements, dévoilant du coup un Wonky Bassline Disco Banger plus évident à intégrer dans un Dj set définitivement house.
Le producteur Red Rack'em faisait sensation fin aout dernier en nous présentant Wonky Bassline Disco Banger, tube house incontournable aux saveurs disco jouissives et percussives. L'écurie Classic publie aujourd'hui deux remixes de cet excellent titre orchestrés par le talentueux KiNK et le trio musclé Leopard Eats Luke, composé des anglais Luke Solomon, Eats Everything et Lord Leopard. KiNK, Dj/producteur bulgare nous propose une version largement retravaillée et imprégnée d'accents techno tandis que dans son edit, Leopard Eats Luke reprend les grandes lignes posées par Red Rack'em, uniformisant davantage sa rythmique et ses arrangements, dévoilant du coup un Wonky Bassline Disco Banger plus évident à intégrer dans un Dj set définitivement house.
lundi 28 novembre 2016
Robert Finley - Age Don't Mean A Thing (Fat Possum Records/Pias)
Robert Finley - Age Don't Mean A Thing (Fat Possum Records/Pias)
À seulement 63 ans, le tout jeune bluesman originaire de Louisiane Robert Finley publie son premier opus au titre plutôt évocateur: Age Don't Mean A Thing. L'auteur/compositeur a choisi pour ses débuts, le label Big Mess Legal Records, branche fertile du prestigieux Fat Possum Records. Ancien mécanicien aéronautique dans l'armée des U.S. reconverti à la menuiserie, il vendra finalement son âme au diable suite à une cécité précoce. Profondément marqué par les sonorités soul de ses aînés ("Snake In My Grass" en est un exemple admirable) et notamment par la signature deep soul de Memphis, le guitariste/chanteur nous ouvre les portes d'un univers musical vibrant, habité de sublimes ballades romantiques "It's Too Late" et "Make It With You" mais aussi de moments rhythm and blues "I Just Want To Tell You" et même rock'n'roll "Let Me Be Your Everything".
Au détour d'un "Come On" bouillonnant, il dote son blues généreux d'un groove puissant et fédérateur qui se pare volontiers d'accents funk old-school nous rappelant à bien des égards le son racé des JB's de la grande époque. Sa voix rugueuse, vigoureuse et sensuelle à la fois, nous renvoie au catalogue racé de la Stax. Empreint des traditions blues et gospel, son chant s'exprime avec force, sincérité et fragilité dans un langage universel qui traverse les âges depuis les années 50 sans prendre une ride.
Produit par Bruce Watson et Jimbo Mathus, le disque n'use d'aucun artifice et n'a pas besoin d'être étiqueté "enregistré et mixé tout en analogique" pour sonner vrai, Finley demeure simplement naturel, entouré de la crème des musiciens memphisiens, qui accompagnaient jadis les héros Solomon Burke, Al Green, BB King ou Buddy Guy...
Age Don't Mean A Thing sortira en France le 03 Février 2017 grâce à la précieuse entremise de Pias.
À seulement 63 ans, le tout jeune bluesman originaire de Louisiane Robert Finley publie son premier opus au titre plutôt évocateur: Age Don't Mean A Thing. L'auteur/compositeur a choisi pour ses débuts, le label Big Mess Legal Records, branche fertile du prestigieux Fat Possum Records. Ancien mécanicien aéronautique dans l'armée des U.S. reconverti à la menuiserie, il vendra finalement son âme au diable suite à une cécité précoce. Profondément marqué par les sonorités soul de ses aînés ("Snake In My Grass" en est un exemple admirable) et notamment par la signature deep soul de Memphis, le guitariste/chanteur nous ouvre les portes d'un univers musical vibrant, habité de sublimes ballades romantiques "It's Too Late" et "Make It With You" mais aussi de moments rhythm and blues "I Just Want To Tell You" et même rock'n'roll "Let Me Be Your Everything".
Au détour d'un "Come On" bouillonnant, il dote son blues généreux d'un groove puissant et fédérateur qui se pare volontiers d'accents funk old-school nous rappelant à bien des égards le son racé des JB's de la grande époque. Sa voix rugueuse, vigoureuse et sensuelle à la fois, nous renvoie au catalogue racé de la Stax. Empreint des traditions blues et gospel, son chant s'exprime avec force, sincérité et fragilité dans un langage universel qui traverse les âges depuis les années 50 sans prendre une ride.
Produit par Bruce Watson et Jimbo Mathus, le disque n'use d'aucun artifice et n'a pas besoin d'être étiqueté "enregistré et mixé tout en analogique" pour sonner vrai, Finley demeure simplement naturel, entouré de la crème des musiciens memphisiens, qui accompagnaient jadis les héros Solomon Burke, Al Green, BB King ou Buddy Guy...
Age Don't Mean A Thing sortira en France le 03 Février 2017 grâce à la précieuse entremise de Pias.
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