Franky Rizardo - Flow Edits (Defected)
Exclusivement réalisés pour la sortie de sa toute récente compilation chez Defected, Franky Rizardo In The House, les deux Edits que nous présente aujourd'hui le Dj hollandais illustrent la force de frappe et l'excellente lecture du dancefloor d'un jeune artiste électro qui a su s'imposer, en quelques dernières années, comme une référence incontournable de la scène club internationale.
Flow Edits nous propose en premier lieu "Underground Abduction (Franky Rizardo Flow Edit)", soit la réunion du classique aux sonorités deep house "Underground" de Nick Curly et du fameux "Abduction" de l'italien Whitesquare, dont parlions il y a peu lors de la sortie de son EP Reflection sur DFTD. Le titre affiche clairement la signature tech house puissante et massive de Franky, arborant notamment la ligne de basse captivante de Whitesquare.
Dans un second temps, l'EP nous offre "Forward Pleasure (Franky Rizardo Flow Edit)", edit rapprochant "Move Body, Move Farward" de Paolo Rocco et "Profound Pleasure" de Coyu. Explorant l'univers de chacun des morceaux et ne gardant que le meilleur des deux partis, Franky Rizardo brille par sa clairvoyance et son talent à n'en retenir que la substantifique moelle !
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
vendredi 31 mars 2017
jeudi 30 mars 2017
Mondowski - Surfin Hell EP (Relish Recordings)
Mondowski - Surfin Hell EP (Relish Recordings)
De retour sur la plateforme suisse Relish Recordings, le français Mondowski publie Surfin Hell, un EP aux sonorités technoïdes dont le titre éponyme à tendance narcoleptique pourrait être la bande-son du générique d'un film de science fiction des 80, avec sa cadence cosmic -disco, sa ligne de basse profonde, ses riffs de guitare surf rock et ses FXs rétro. C'est à Headman alias Insinna (boss du label) et à la moitié de Scratch Massive, Sébastien Chenut, que le Dj installé à Londres a confié sa production. Dans son "rework", le premier reste fidèle à l'ambiance générale tout en la rendant plus immersive et obsédante, plongeant l'auditeur en état d'apesanteur. Le second propose un "remix" légèrement plus musclé et orienté dance-floor, il se rapproche ainsi des codes et des notes mélancoliques de la new-wave.
Avec son deuxième morceau nommé "Delok", Mondowski change de décor élaborant une atmosphère electronica entrainante, une house progressive envoutante, définitivement taillée pour le club.
L'EP paraîtra le 07 Avril prochain...
De retour sur la plateforme suisse Relish Recordings, le français Mondowski publie Surfin Hell, un EP aux sonorités technoïdes dont le titre éponyme à tendance narcoleptique pourrait être la bande-son du générique d'un film de science fiction des 80, avec sa cadence cosmic -disco, sa ligne de basse profonde, ses riffs de guitare surf rock et ses FXs rétro. C'est à Headman alias Insinna (boss du label) et à la moitié de Scratch Massive, Sébastien Chenut, que le Dj installé à Londres a confié sa production. Dans son "rework", le premier reste fidèle à l'ambiance générale tout en la rendant plus immersive et obsédante, plongeant l'auditeur en état d'apesanteur. Le second propose un "remix" légèrement plus musclé et orienté dance-floor, il se rapproche ainsi des codes et des notes mélancoliques de la new-wave.
Avec son deuxième morceau nommé "Delok", Mondowski change de décor élaborant une atmosphère electronica entrainante, une house progressive envoutante, définitivement taillée pour le club.
L'EP paraîtra le 07 Avril prochain...
Dj Format & Abdominal - Still Hungry (AAF Records)
Dj Format & Abdominal - Still Hungry (AAF Records)
Basé à Brighton, le Dj/beatmaker Matt Ford alias Dj Format nous a habitué depuis son premier album paru en 2003 Music For The Mature B-Boy à ses collaborations avec le MC canadien Andy Bernstein alias Abdominal. Tous deux embarqués par Jurassic 5 dans leur tournée européenne entre 2003 et 2005, ils nourriront une complicité sans faille qui verra naître en 2007 le premier effort du torontois intitulé Escape From The Pigeon Hole. Et c'est justement pour fêter les 10 ans de leur première tournée en Angleterre, que le tandem a décidé de réaliser un projet long format en commun, avec une énergie et des sonorités largement éprouvées lors d'une série de concerts sold-out courant Novembre 2015.
Still Hungry paraîtra chez AAF Records le 28 Avril prochain, il bénéficie du meilleur de ce que ces deux artisans d'un son old-school racé ont apporté depuis plus de 20 ans à la scène hip-hop anglaise et canadienne: à savoir des productions funk savamment ficelées sur des rythmiques endiablées, couplées à un flow propre et posé, scandant des textes riches de sens, dans la veine du pionnier Guru. Il est composé de 11 titres à la signature plus dure et grinçante qu'à l'accoutumé, reflétant peut-être la maturité des deux artistes. A l'affut de vinyles rares jamais samplés et en quête de l'échantillon idéal, Dj Format élabore des breaks bien sentis aux notes soul et jazz, parcourus de scratchs bien dosés. Il n'est pas étonnant de lire que The Tribe Called Quest et Main Source figurent en tête de ses influences majeures, entre autres références incontournables du rap east-coast.
Basé à Brighton, le Dj/beatmaker Matt Ford alias Dj Format nous a habitué depuis son premier album paru en 2003 Music For The Mature B-Boy à ses collaborations avec le MC canadien Andy Bernstein alias Abdominal. Tous deux embarqués par Jurassic 5 dans leur tournée européenne entre 2003 et 2005, ils nourriront une complicité sans faille qui verra naître en 2007 le premier effort du torontois intitulé Escape From The Pigeon Hole. Et c'est justement pour fêter les 10 ans de leur première tournée en Angleterre, que le tandem a décidé de réaliser un projet long format en commun, avec une énergie et des sonorités largement éprouvées lors d'une série de concerts sold-out courant Novembre 2015.
Still Hungry paraîtra chez AAF Records le 28 Avril prochain, il bénéficie du meilleur de ce que ces deux artisans d'un son old-school racé ont apporté depuis plus de 20 ans à la scène hip-hop anglaise et canadienne: à savoir des productions funk savamment ficelées sur des rythmiques endiablées, couplées à un flow propre et posé, scandant des textes riches de sens, dans la veine du pionnier Guru. Il est composé de 11 titres à la signature plus dure et grinçante qu'à l'accoutumé, reflétant peut-être la maturité des deux artistes. A l'affut de vinyles rares jamais samplés et en quête de l'échantillon idéal, Dj Format élabore des breaks bien sentis aux notes soul et jazz, parcourus de scratchs bien dosés. Il n'est pas étonnant de lire que The Tribe Called Quest et Main Source figurent en tête de ses influences majeures, entre autres références incontournables du rap east-coast.
mercredi 29 mars 2017
Gentleman's Dub Club - Dubtopia (Easy Star Records)
Gentleman's Dub Club - Dubtopia (Easy Star Records)
Nous quittions l'emblématique formation reggae/dub Gentleman's Dub Club fin 2015, lorsqu'elle publiait chez Easy Star Records son précédent The Big Smoke. Après une année de tournée et un album de remixes, les neuf anglais originaires de Leeds sont de retour avec un troisième opus ensoleillé, baptisé Dubtopia. Prévu pour inonder à nouveau les charts de ses vibrations positives à partir du 07 Avril 2017 (The Big Smoke s'était placé à la 1ère place du Top reggae ITunes à sa sortie), l'album fédérateur est une véritable invitation à la fête. Les anglais l'ont imaginé comme la célébration d'une vie colorée et joyeuse, emplie de paix et de tolérance. Gentleman's Dub Club prône ainsi une philosophie de partage bien éloignée des affres d'une existence quotidienne polluée par le stress, l'hypocrisie et l'injustice, où règnent grisaille et interdits. Le disque composé de 13 titres reprend les ingrédients qui firent le succès du groupe, notamment sur scène, à savoir la chaleur de ses sonorités et l'énergie qu'il dégage depuis ses débuts en studio avec l'EP Members Only sorti en 2009.
On retrouve parmi le casting habituel une guest list de qualité, avec Taiwan MC qui s'illustre dans le puissant "Take Control", Lady Chann qui embrase "Young Girl", Parly B et Eva Lazarus qui animent le brulant "Fire In The Hole".
Nous quittions l'emblématique formation reggae/dub Gentleman's Dub Club fin 2015, lorsqu'elle publiait chez Easy Star Records son précédent The Big Smoke. Après une année de tournée et un album de remixes, les neuf anglais originaires de Leeds sont de retour avec un troisième opus ensoleillé, baptisé Dubtopia. Prévu pour inonder à nouveau les charts de ses vibrations positives à partir du 07 Avril 2017 (The Big Smoke s'était placé à la 1ère place du Top reggae ITunes à sa sortie), l'album fédérateur est une véritable invitation à la fête. Les anglais l'ont imaginé comme la célébration d'une vie colorée et joyeuse, emplie de paix et de tolérance. Gentleman's Dub Club prône ainsi une philosophie de partage bien éloignée des affres d'une existence quotidienne polluée par le stress, l'hypocrisie et l'injustice, où règnent grisaille et interdits. Le disque composé de 13 titres reprend les ingrédients qui firent le succès du groupe, notamment sur scène, à savoir la chaleur de ses sonorités et l'énergie qu'il dégage depuis ses débuts en studio avec l'EP Members Only sorti en 2009.
On retrouve parmi le casting habituel une guest list de qualité, avec Taiwan MC qui s'illustre dans le puissant "Take Control", Lady Chann qui embrase "Young Girl", Parly B et Eva Lazarus qui animent le brulant "Fire In The Hole".
Xavier Rudd - Live In The Netherlands (V2 Records)
Xavier Rudd - Live In The Netherlands (V2 Records)
Le chanteur multi-instrumentiste australien Xavier Rudd nous livre via le label basé aux Pays-Bas V2 Records son nouvel album, capté en live à Utrecht lors de sa dernière tournée européenne. Intitulé Live In The Netherlands il sera distribué à partir du 21 Avril Prochain au format double CD ou triple vinyle. Accompagné de ses acolytes, le batteur Charles Wall alias Bobby Alu (également aux percussions/chœurs) et le claviériste Ant Aggs, il y interprète 18 titres engagés aux sonorités empreintes de reggae, de rock, de blues et de world music, largement habités des textures racées de ses instruments de prédilection, le didgiridoo, le stompbox ou encore la guitare hawaïenne. Outre ses chansons les plus appréciées comme "Come Let Go", "Spirit Bird" ou "Follow The Sun" les amateurs de Bob Marley apprécieront sa reprise envoutante de l'intemporel "No Woman No Cry", où piano, guitare Weissenborn et harmonica lui apportent une saveur folk toute particulière... Destinés à l'origine pour un usage personnel, ces enregistrements ont su capturer la magie du spectacle et l'engouement palpable d'un public acquis.
Le chanteur multi-instrumentiste australien Xavier Rudd nous livre via le label basé aux Pays-Bas V2 Records son nouvel album, capté en live à Utrecht lors de sa dernière tournée européenne. Intitulé Live In The Netherlands il sera distribué à partir du 21 Avril Prochain au format double CD ou triple vinyle. Accompagné de ses acolytes, le batteur Charles Wall alias Bobby Alu (également aux percussions/chœurs) et le claviériste Ant Aggs, il y interprète 18 titres engagés aux sonorités empreintes de reggae, de rock, de blues et de world music, largement habités des textures racées de ses instruments de prédilection, le didgiridoo, le stompbox ou encore la guitare hawaïenne. Outre ses chansons les plus appréciées comme "Come Let Go", "Spirit Bird" ou "Follow The Sun" les amateurs de Bob Marley apprécieront sa reprise envoutante de l'intemporel "No Woman No Cry", où piano, guitare Weissenborn et harmonica lui apportent une saveur folk toute particulière... Destinés à l'origine pour un usage personnel, ces enregistrements ont su capturer la magie du spectacle et l'engouement palpable d'un public acquis.
mardi 28 mars 2017
Mélé - The Latin Track EP (DFTD)
Mélé - The Latin Track EP (DFTD)
Le Dj/producteur anglais Mélé, largement imprégné par les rythmes brésiliens, le hip-hop et la house music, nous livre pour la première fois via la plateforme DFTD, deux nouveaux titres colorés et fédérateurs à l'énergie dévastatrice, réunis dans un EP baptisé The Latin Track. Dans le titre éponyme, l'artiste originaire de la péninsule de Wirral, explore la puissance des percussions latines et des vocaux bantu dans une invitation flagrante à la fête. "Chi Town", la seconde bombe du release, est un clin d'œil à la house old-school de Chicago, Mélé nous y sert une ligne de basse mordante et hypnotique des plus efficaces sur le dancefloor.
Le Dj/producteur anglais Mélé, largement imprégné par les rythmes brésiliens, le hip-hop et la house music, nous livre pour la première fois via la plateforme DFTD, deux nouveaux titres colorés et fédérateurs à l'énergie dévastatrice, réunis dans un EP baptisé The Latin Track. Dans le titre éponyme, l'artiste originaire de la péninsule de Wirral, explore la puissance des percussions latines et des vocaux bantu dans une invitation flagrante à la fête. "Chi Town", la seconde bombe du release, est un clin d'œil à la house old-school de Chicago, Mélé nous y sert une ligne de basse mordante et hypnotique des plus efficaces sur le dancefloor.
Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)
Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)
Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.
Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.
lundi 27 mars 2017
Arto Lindsay - Cuidado Madame (Ponderosa/Pias)
Arto Lindsay - Cuidado Madame (Ponderosa/Pias)
En 2014, le plus brésilien des musiciens américains Arto Lindsay publiait un double disque intitulé Encyclopedia Of Arto: une sélection de 12 titres composés entre 1996 et 2004 était accompagnée d'un live expérimental, enregistré en solo à Berlin en 2011. L'occasion était alors idéale pour découvrir la richesse de la palette sonore d'un artiste singulier, novateur et explorateur, esthète et provocateur, sensuel et séducteur pour son penchant sexy Arto, tumultueux et bouleversant pour son autre facette scary Arto.
Avec son nouveau Cuidado Madame, premier album-studio depuis Salt paru en 2004, Arto nous plonge à nouveau dans son univers bipolaire, ponctué d'un côté d'élans avant-gardistes dévergondés et décadents, habité de l'autre des rythmes afro-brésiliens de Bahia et des mélodies accrocheuses de la pop. Les percussions traditionnelles des cérémonies religieuses du Condomblé (jouées aux atabaques par Gabi Guedes, Jaime Nascimento, Ricardo Braga, Gabi Guedes, Iuri Passos et Icaro Sa) se confrontent ainsi aux bidouillages bruitistes de sa guitare et aux sonorités étincelantes de celles de Patrick Higgins, aux grooves hypnotiques du bassiste Melvin Gibbs, à la versatilité du batteur/beatmaker Kassa Overall et aux ambiances tantôt sombres tantôt radieuses du claviériste Paul Wilson.
Arto juxtapose avec une élégance sans pareille les textures acoustiques et l'électroniques, le rock de Brian Eno, le punk hardcore de John Zorn et le trip-hop de Portishead au tropicalisme de Caetano Veloso et aux ballades sophistiquées d'Antonio Carlos Jobim. Il est capable dans le même disque de nous offrir des compositions barrées, informes, rageuses et amélodiques, à l'instar d'"Arto Vs. Arto" (où il extirpe des sons torturés des entrailles de sa guitare électrique), des chansons touchantes et envoutantes comme "Pele de Perto", "Each to Each" ou 'Seu Pai", voire délicieusement funky, comme "Tangles".
Cuidado Madame est à l'image de son auteur: "la juste synthèse entre musique expérimentale et populaire".
En 2014, le plus brésilien des musiciens américains Arto Lindsay publiait un double disque intitulé Encyclopedia Of Arto: une sélection de 12 titres composés entre 1996 et 2004 était accompagnée d'un live expérimental, enregistré en solo à Berlin en 2011. L'occasion était alors idéale pour découvrir la richesse de la palette sonore d'un artiste singulier, novateur et explorateur, esthète et provocateur, sensuel et séducteur pour son penchant sexy Arto, tumultueux et bouleversant pour son autre facette scary Arto.
Avec son nouveau Cuidado Madame, premier album-studio depuis Salt paru en 2004, Arto nous plonge à nouveau dans son univers bipolaire, ponctué d'un côté d'élans avant-gardistes dévergondés et décadents, habité de l'autre des rythmes afro-brésiliens de Bahia et des mélodies accrocheuses de la pop. Les percussions traditionnelles des cérémonies religieuses du Condomblé (jouées aux atabaques par Gabi Guedes, Jaime Nascimento, Ricardo Braga, Gabi Guedes, Iuri Passos et Icaro Sa) se confrontent ainsi aux bidouillages bruitistes de sa guitare et aux sonorités étincelantes de celles de Patrick Higgins, aux grooves hypnotiques du bassiste Melvin Gibbs, à la versatilité du batteur/beatmaker Kassa Overall et aux ambiances tantôt sombres tantôt radieuses du claviériste Paul Wilson.
Arto juxtapose avec une élégance sans pareille les textures acoustiques et l'électroniques, le rock de Brian Eno, le punk hardcore de John Zorn et le trip-hop de Portishead au tropicalisme de Caetano Veloso et aux ballades sophistiquées d'Antonio Carlos Jobim. Il est capable dans le même disque de nous offrir des compositions barrées, informes, rageuses et amélodiques, à l'instar d'"Arto Vs. Arto" (où il extirpe des sons torturés des entrailles de sa guitare électrique), des chansons touchantes et envoutantes comme "Pele de Perto", "Each to Each" ou 'Seu Pai", voire délicieusement funky, comme "Tangles".
Cuidado Madame est à l'image de son auteur: "la juste synthèse entre musique expérimentale et populaire".
vendredi 24 mars 2017
Mike Steva - Who Am I Remixes (Yoruba Records)
Mike Steva - Who Am I Remixes (Yoruba Records)
Le Dj/producteur macédonien installé en Australie, Mike Steva, publiait initialement son premier long format Who Am I en 2014, sur l'excellentissime Yoruba Records (Nomumbah, Toto Chiavetta, Sunlightsquare, Carlos Mena, ...) label du sorcier légendaire Osunlade. Le 31 Mars prochain, nous sera livré une série de remixes dudit album orchestrés par des pontes de la house music, je pense notamment à Louie Vega, Seven Davis Jr, Atjazz, Manoo ou Rocco, ainsi que par des artistes prometteurs comme Rob Paine de Philadelphie ou les français Arno E. Mathieu. Qu'ils soient orientés vers une deep-house méditative et immersive ou adressés au dancefloor, les 11 titres originaux ont été enrichis de notes techno minimalistes, de percussions d'inspiration afro et de vocaux soulful. Ils mettent en valeur l'énergie fédératrice et les vibrations accrocheuses de Mike, largement apprécié pour sa capacité à associer des rythmiques percussives et puissantes aux reflets world et tribal à des nappes ambient cotonneuses, tout en maintenant la profondeur et le climat de ses productions.
Who Am I Remixes se compose de 19 reworks de morceaux phares tels que "Freedom", "Who Am I", "Kecak", "Oasis" et "ReSoulution", attestant tous de la force d'un artiste singulier, empli de l'âme et des sonorités de son pays natal, devenu au fil du temps et sans jamais se fourvoyer, l'artisan d'un groove enivrant et de futures classiques d'une house exigeante et pure.
Le Dj/producteur macédonien installé en Australie, Mike Steva, publiait initialement son premier long format Who Am I en 2014, sur l'excellentissime Yoruba Records (Nomumbah, Toto Chiavetta, Sunlightsquare, Carlos Mena, ...) label du sorcier légendaire Osunlade. Le 31 Mars prochain, nous sera livré une série de remixes dudit album orchestrés par des pontes de la house music, je pense notamment à Louie Vega, Seven Davis Jr, Atjazz, Manoo ou Rocco, ainsi que par des artistes prometteurs comme Rob Paine de Philadelphie ou les français Arno E. Mathieu. Qu'ils soient orientés vers une deep-house méditative et immersive ou adressés au dancefloor, les 11 titres originaux ont été enrichis de notes techno minimalistes, de percussions d'inspiration afro et de vocaux soulful. Ils mettent en valeur l'énergie fédératrice et les vibrations accrocheuses de Mike, largement apprécié pour sa capacité à associer des rythmiques percussives et puissantes aux reflets world et tribal à des nappes ambient cotonneuses, tout en maintenant la profondeur et le climat de ses productions.
Who Am I Remixes se compose de 19 reworks de morceaux phares tels que "Freedom", "Who Am I", "Kecak", "Oasis" et "ReSoulution", attestant tous de la force d'un artiste singulier, empli de l'âme et des sonorités de son pays natal, devenu au fil du temps et sans jamais se fourvoyer, l'artisan d'un groove enivrant et de futures classiques d'une house exigeante et pure.
jeudi 23 mars 2017
Laura Marling - Semper Femina (More Alarming Records/Kobalt Music Recordings/Pias)
Laura Marling - Semper Femina (More Alarming Records/Kobalt Music Recordings/Pias)
La jeune chanteuse anglaise Laura Marling nous présente chez More Alarming Records et Kobalt Music Recordings son 6° opus intitulé Semper Femina, un recueil sensuel et troublant aux sonorités folk, composé de 9 titres envoutants, personnels et élégants, sans doute hérités d'une enfance passée dans le studio de son père musicien, à écouter longuement les disques de Neil Young et Joni Mitchel. Après une escapade californienne et un album désavoué (Short Movie paru en 2015), l'artiste a su se reprendre en accouchant sans doute du meilleur effort de sa courte, mais dense carrière musicale, amorcée en 2008 avec Alas, I Cannot Swim, elle était alors âgée de seulement 18 ans.
Elaborant dans ce dernier Semper Femina des ambiances intimistes et sobres, mêlant à sa voix vibrante des orchestrations dépouillées et profondes, habitées de reflets acoustiques et de discrètes textures électroniques, Laura a choisi de s'exprimer "de manière plus franche et directe" qu'auparavant, dans des textes "échappant à la sagesse et à la pudeur". Les écrits des 3 sœurs Bronté, poétesses et romancières britanniques du XIX° siècle, ont d'ailleurs beaucoup compté dans son éducation de jeune adolescente: "cette tension sexuelle, ce côté pastoral et gothique ont bâti mon imaginaire. Si mes proches avaient accès à mes carnets de bord, aux mots que je gribouille sans but au quotidien, ils s’inquiéteraient sans doute pour moi. Mais pour moi, c’est une soupape vitale.”
Nous retiendrons donc de ces chansons folk aérées, parsemées de notes soul et trip-hop, un questionnement singulier sur la féminité - bien éloigné de toutes postures féministes - qu'elle décrit comme un « moment étrangement masculin dans sa vie ».
La jeune chanteuse anglaise Laura Marling nous présente chez More Alarming Records et Kobalt Music Recordings son 6° opus intitulé Semper Femina, un recueil sensuel et troublant aux sonorités folk, composé de 9 titres envoutants, personnels et élégants, sans doute hérités d'une enfance passée dans le studio de son père musicien, à écouter longuement les disques de Neil Young et Joni Mitchel. Après une escapade californienne et un album désavoué (Short Movie paru en 2015), l'artiste a su se reprendre en accouchant sans doute du meilleur effort de sa courte, mais dense carrière musicale, amorcée en 2008 avec Alas, I Cannot Swim, elle était alors âgée de seulement 18 ans.
Elaborant dans ce dernier Semper Femina des ambiances intimistes et sobres, mêlant à sa voix vibrante des orchestrations dépouillées et profondes, habitées de reflets acoustiques et de discrètes textures électroniques, Laura a choisi de s'exprimer "de manière plus franche et directe" qu'auparavant, dans des textes "échappant à la sagesse et à la pudeur". Les écrits des 3 sœurs Bronté, poétesses et romancières britanniques du XIX° siècle, ont d'ailleurs beaucoup compté dans son éducation de jeune adolescente: "cette tension sexuelle, ce côté pastoral et gothique ont bâti mon imaginaire. Si mes proches avaient accès à mes carnets de bord, aux mots que je gribouille sans but au quotidien, ils s’inquiéteraient sans doute pour moi. Mais pour moi, c’est une soupape vitale.”
Nous retiendrons donc de ces chansons folk aérées, parsemées de notes soul et trip-hop, un questionnement singulier sur la féminité - bien éloigné de toutes postures féministes - qu'elle décrit comme un « moment étrangement masculin dans sa vie ».
La Gitana Tropical - Mestiza (Autoproduction)
La Gitana Tropical - Mestiza (Autoproduction)
Voici une délicieuse découverte aux sonorités jazzy, afro-latines et caribéennes que le trio toulousain La Gitana Tropical nous présente, il s'agit de son premier EP autoproduit, intitulé Mestiza, un cocktail savoureux mêlant harmonieusement les accords sophistiqués d'une guitare brésilienne radieuse, le groove langoureux et entraînant d'une basse bien dodue et l'assise syncopée d'une batterie précise et bienveillante. Formée en 2013 par la chanteuse cubaine Irina Gonzalez, également compositrice et multi-instrumentiste, La Gitana Tropicale célèbre dans 5 chansons élégantes, raffinées et pleines de joie, les douceurs de la vie, de l'amour et du quotidien, parfois amer. Le bassiste Julian Babou et le batteur Yoann Danier s'accordent à merveille à l'univers coloré de la diva ainsi qu'à l'énergie positive qu'elle dégage, flirtant sans cesse avec les rythmes créoles des Caraïbes, du Brésil et des Antilles, tels que la guajira et le son cubain, la samba et la bossa nova, le gwoka et la biguine de la Guadeloupe et pour finir le bèlè de la Martinique.
Voici une délicieuse découverte aux sonorités jazzy, afro-latines et caribéennes que le trio toulousain La Gitana Tropical nous présente, il s'agit de son premier EP autoproduit, intitulé Mestiza, un cocktail savoureux mêlant harmonieusement les accords sophistiqués d'une guitare brésilienne radieuse, le groove langoureux et entraînant d'une basse bien dodue et l'assise syncopée d'une batterie précise et bienveillante. Formée en 2013 par la chanteuse cubaine Irina Gonzalez, également compositrice et multi-instrumentiste, La Gitana Tropicale célèbre dans 5 chansons élégantes, raffinées et pleines de joie, les douceurs de la vie, de l'amour et du quotidien, parfois amer. Le bassiste Julian Babou et le batteur Yoann Danier s'accordent à merveille à l'univers coloré de la diva ainsi qu'à l'énergie positive qu'elle dégage, flirtant sans cesse avec les rythmes créoles des Caraïbes, du Brésil et des Antilles, tels que la guajira et le son cubain, la samba et la bossa nova, le gwoka et la biguine de la Guadeloupe et pour finir le bèlè de la Martinique.
Miles Mosley - Uprising (World Galaxy/Alpha Pup Records)
Miles Mosley - Uprising (World Galaxy/Alpha Pup Records)
Nous évoquions il y a peu la sortie de l'excellent triptyque The Epic du saxophoniste californien Kamasi Washington, nouvelle sensation jazz aux accents expérimentaux gravitant dans l'entourage du producteur Flying Lotus. C'est au tour de l'un de ses acolytes du West Coast Get Down (collectif de jazzmen novateurs basé à Los Angeles), de s'illustrer dans un album puissant affichant des sonorités clairement urbaines teintées de jazz bien sûr, mais aussi de soul, de blues, de funk, de pop et de rock psychédélique. Il s'agit du contrebassiste, compositeur et chanteur Miles Mosley et de son magistral Uprising. Composé de 11 titres aux orchestrations riches et cuivrées, ce disque mérite sa place dans le palmarès des plus belles oeuvres récentes en ligne avec l'héritage musical afro-américain, au même titre que Black Messiah de l'immense D'Angelo ou To Pimp A Butterfly du génial Kendrick Lamar. Tout en élaborant d'intenses arrangements de cordes, de cuivres et de chœurs gospel, Miles a choisi de tirer le maximum de textures et d'émotions de son instrument de prédilection, en lui appliquant des filtres et des effets, nous faisant penser au détour de quelques solos enflammés au lyrisme d'un Page ou Hendrix.
C'est son premier single "Abraham" relayé en France par la radio TSF en 2016, qui frappa le premier l'oreille des auditeurs amateurs d'un jazz vocal racé empreint de soul et de gospel façon Grégory Porter. Son second extrait "Young Lion", paru à la sortie de l'album le 27 Janvier dernier, conforte les premières impressions laissées par "Abraham", imposant sur un rythme effréné une énergie vitale vigoureuse et fédératrice qu'un certain Lenny Kravitz pouvait, à l'âge d'or de sa carrière, nous communiquer.
Autour du contrebassiste se retrouvent les exceptionnels Tony Austin à la batterie, Ryan Porter au trombone et Kamasi au saxophone, Cameron Graves au piano et Brandon Coleman aux claviers... Ils sont la fine fleur d'un jazz américain bousculant ses frontières et ses carcans.
Nous évoquions il y a peu la sortie de l'excellent triptyque The Epic du saxophoniste californien Kamasi Washington, nouvelle sensation jazz aux accents expérimentaux gravitant dans l'entourage du producteur Flying Lotus. C'est au tour de l'un de ses acolytes du West Coast Get Down (collectif de jazzmen novateurs basé à Los Angeles), de s'illustrer dans un album puissant affichant des sonorités clairement urbaines teintées de jazz bien sûr, mais aussi de soul, de blues, de funk, de pop et de rock psychédélique. Il s'agit du contrebassiste, compositeur et chanteur Miles Mosley et de son magistral Uprising. Composé de 11 titres aux orchestrations riches et cuivrées, ce disque mérite sa place dans le palmarès des plus belles oeuvres récentes en ligne avec l'héritage musical afro-américain, au même titre que Black Messiah de l'immense D'Angelo ou To Pimp A Butterfly du génial Kendrick Lamar. Tout en élaborant d'intenses arrangements de cordes, de cuivres et de chœurs gospel, Miles a choisi de tirer le maximum de textures et d'émotions de son instrument de prédilection, en lui appliquant des filtres et des effets, nous faisant penser au détour de quelques solos enflammés au lyrisme d'un Page ou Hendrix.
C'est son premier single "Abraham" relayé en France par la radio TSF en 2016, qui frappa le premier l'oreille des auditeurs amateurs d'un jazz vocal racé empreint de soul et de gospel façon Grégory Porter. Son second extrait "Young Lion", paru à la sortie de l'album le 27 Janvier dernier, conforte les premières impressions laissées par "Abraham", imposant sur un rythme effréné une énergie vitale vigoureuse et fédératrice qu'un certain Lenny Kravitz pouvait, à l'âge d'or de sa carrière, nous communiquer.
Autour du contrebassiste se retrouvent les exceptionnels Tony Austin à la batterie, Ryan Porter au trombone et Kamasi au saxophone, Cameron Graves au piano et Brandon Coleman aux claviers... Ils sont la fine fleur d'un jazz américain bousculant ses frontières et ses carcans.
mercredi 22 mars 2017
Dona Onete - Banzeiro (Mais Um Discos/Differ-Ant)
Dona Onete - Banzeiro (Mais Um Discos/Differ-Ant)
La diva septuagénaire originaire de Belem, Dona Onete, nous présente son second opus intitulé Banzeiro, il succède à l'excellent Feitiço Caboclo paru également chez Mais Um Disco en 2014.
Devenue chanteuse sur le tard, cette ancienne professeur d'histoire, chercheuse et représentante syndicale, poursuit son exploration du folklore nord-est amazonien nous offrant 12 nouvelles chansons engagées et coquines, une particularité qu'elle revendique et pour laquelle elle doit une partie de son succès au Brésil. Reflétant à merveille le métissage entre indigènes du bassin de l'Amazonie et descendants d'esclaves africains, la pétillante Dona a élaboré son propre style musical, suave et festif, baptisé carimba chamegado.
Dans son sulfureux Banzeiro empreint de boléro, de sonorités caribéennes (calypso et merengue) et de rythmes afro-brésiliens (boi bumba et banguê), cette figure emblématique de l'état du Pará chante avec passion l'amour, le sexe et la vie en général, notamment tout ses petits plaisirs simples issus du quotidien.
La diva septuagénaire originaire de Belem, Dona Onete, nous présente son second opus intitulé Banzeiro, il succède à l'excellent Feitiço Caboclo paru également chez Mais Um Disco en 2014.
Devenue chanteuse sur le tard, cette ancienne professeur d'histoire, chercheuse et représentante syndicale, poursuit son exploration du folklore nord-est amazonien nous offrant 12 nouvelles chansons engagées et coquines, une particularité qu'elle revendique et pour laquelle elle doit une partie de son succès au Brésil. Reflétant à merveille le métissage entre indigènes du bassin de l'Amazonie et descendants d'esclaves africains, la pétillante Dona a élaboré son propre style musical, suave et festif, baptisé carimba chamegado.
Dans son sulfureux Banzeiro empreint de boléro, de sonorités caribéennes (calypso et merengue) et de rythmes afro-brésiliens (boi bumba et banguê), cette figure emblématique de l'état du Pará chante avec passion l'amour, le sexe et la vie en général, notamment tout ses petits plaisirs simples issus du quotidien.
Cheikh Sidi Bémol - L'Odyssée de Fulay - Chants Berbères Antiques (CSB Productions/L'Autre Distribution)
Cheikh Sidi Bémol - L'Odyssée de Fulay - Chants Berbères Antiques (CSB Productions/L'Autre Distribution)
Le compositeur, musicien, dessinateur et caricaturiste Hocine Boukella alias Cheikh Sidi Bémol - frère de Youcef Boukella fondateur et compositeur de l'Orchestre national de Barbès - nous présente son nouveau projet intitulé L'Odyssée de Fulay "Chants Berbères Antiques". Il s'agit dun recueil de chansons interprétées en langue kabyle, revisitant diverses mythologies méditerranéennes. Ecrits par Améziane Kezzar ces poèmes, s'inspirant du répertoire traditionnel algérien, prennent sous la direction d'Hocine la forme d'une fable, présentée comme un spectacle à mi-chemin entre le concert et la pièce de théâtre. Racontée en français, L'Odyssée "est ainsi ponctuée par des chants berbères antiques qui rythment les aventures fantastiques de Fulay, un artiste extraordinaire, célébré par les rois, adopté par les dieux, jeté aux enfers, puis rendu aux siens." Créé avec le Théâtre d'Ivry Antoine Vitez, le spectacle est mis en scène par Kên Higelin et interprété par Sidi Bemol au chant et à la guitare, Damien Fléau à la flute et au piano, son frère Maxime à la clarinette et Amar Chaoui aux percussions.
Le compositeur, musicien, dessinateur et caricaturiste Hocine Boukella alias Cheikh Sidi Bémol - frère de Youcef Boukella fondateur et compositeur de l'Orchestre national de Barbès - nous présente son nouveau projet intitulé L'Odyssée de Fulay "Chants Berbères Antiques". Il s'agit dun recueil de chansons interprétées en langue kabyle, revisitant diverses mythologies méditerranéennes. Ecrits par Améziane Kezzar ces poèmes, s'inspirant du répertoire traditionnel algérien, prennent sous la direction d'Hocine la forme d'une fable, présentée comme un spectacle à mi-chemin entre le concert et la pièce de théâtre. Racontée en français, L'Odyssée "est ainsi ponctuée par des chants berbères antiques qui rythment les aventures fantastiques de Fulay, un artiste extraordinaire, célébré par les rois, adopté par les dieux, jeté aux enfers, puis rendu aux siens." Créé avec le Théâtre d'Ivry Antoine Vitez, le spectacle est mis en scène par Kên Higelin et interprété par Sidi Bemol au chant et à la guitare, Damien Fléau à la flute et au piano, son frère Maxime à la clarinette et Amar Chaoui aux percussions.
mardi 21 mars 2017
Kumbia Boruka - La Vida se Vive (KB Music/Boa Viagem Music/Dibyz Music)
Kumbia Boruka - La Vida se Vive (KB Music/Boa Viagem Music/Dibyz Music)
Kumbia Boruka est le fruit d'une rencontre singulière ente deux artistes aux parcours bien distincts, d'un côté l'accordéoniste et percussionniste Hernan Cortés, qui a grandi à Monterrey, capitale mexicaine de la cumbia, et de l'autre le chanteur Boris Curien alias Bob Sikou, qui oeuvre depuis ses débuts sur la scène reggae lyonnaise, notamment au sein du groupe Bawajafar'n Free.
Le premier, outre ses tournées mondiales aux côtés du maître de la cumbia Celso Pina, a lui aussi un passé reggae au Mexique, le second est un amoureux invétéré de l'Amérique latine... La fusion de leurs univers musicaux respectifs était donc inévitable, elle engendra La Vida se Vive et ses 10 titres 'calientes'.
Rejoints par le frangin Tadeo Cortés au guiro, les colombiens Andrès Ségura à la guitare et Fadrien Santos Da Silva à la batterie ainsi que par le chilien Rodrigo Bastidas Nunez à la basse, nos deux protagonistes s'offrent les services d'une section cuivre éclatante (Yacha Berdah à la trompette et Jean Crozat au trombone) et du Dj James Stewart, venant renforcer l'ouvrage aux congas.
Le projet papier a pu voir le jour en studio grâce à l'oreille experte du producteur touche à tout Bruno "Patchworks" Hovart que nous avions croisé il y a peu sur l'album Satingarona Pt1 d'un autre collectif aux saveurs latines et afro-caribéennes The Bongo Hop. Ce dernier permit à Hernan et Bob de poser les jalons de leur cumbia festive, fédératrice et hybride, à mi-chemin entre la Colombie et la Jamaïque.
Kumbia Boruka est le fruit d'une rencontre singulière ente deux artistes aux parcours bien distincts, d'un côté l'accordéoniste et percussionniste Hernan Cortés, qui a grandi à Monterrey, capitale mexicaine de la cumbia, et de l'autre le chanteur Boris Curien alias Bob Sikou, qui oeuvre depuis ses débuts sur la scène reggae lyonnaise, notamment au sein du groupe Bawajafar'n Free.
Le premier, outre ses tournées mondiales aux côtés du maître de la cumbia Celso Pina, a lui aussi un passé reggae au Mexique, le second est un amoureux invétéré de l'Amérique latine... La fusion de leurs univers musicaux respectifs était donc inévitable, elle engendra La Vida se Vive et ses 10 titres 'calientes'.
Rejoints par le frangin Tadeo Cortés au guiro, les colombiens Andrès Ségura à la guitare et Fadrien Santos Da Silva à la batterie ainsi que par le chilien Rodrigo Bastidas Nunez à la basse, nos deux protagonistes s'offrent les services d'une section cuivre éclatante (Yacha Berdah à la trompette et Jean Crozat au trombone) et du Dj James Stewart, venant renforcer l'ouvrage aux congas.
Le projet papier a pu voir le jour en studio grâce à l'oreille experte du producteur touche à tout Bruno "Patchworks" Hovart que nous avions croisé il y a peu sur l'album Satingarona Pt1 d'un autre collectif aux saveurs latines et afro-caribéennes The Bongo Hop. Ce dernier permit à Hernan et Bob de poser les jalons de leur cumbia festive, fédératrice et hybride, à mi-chemin entre la Colombie et la Jamaïque.
Porter Ray - Watercolor (Sub Pop/Pias)
Porter Ray - Watercolor (Sub Pop/Pias)
Le rappeur de Seattle Porter Ray nous adressait le 10 Mars dernier via le label (habituellement orienté indie rock) Sub Pop son premier long format aux ambiances hip-hop sombres et atmosphériques intitulé Watercolor. Absolument brillant et particulièrement abouti, l'album qui devait initialement paraître en 2015, invite au respect arborant un flow cool et posé, authentique et sans artifice, allié à de subtiles productions immersives, aux sonorités électroniques ambient.
Pourtant marqué par une adolescence difficile où mort, violence et maladie l'ont accompagné sans répits et le poursuivent encore aujourd'hui, Porter accouche d'un disque clairement séduisant et accrocheur.
La tragédie, la douleur et la perte d'êtres chers ont agit sur lui comme un catalyseur créatif, le plongeant dans la description de récits tragiques mais colorés.
Il aborde la mort n'hésitant pas à rouvrir de vieilles blessures et regrette parfois qu'elle ne l'ait pas fauché lui plutôt que d'autres (son père des suites d'une maladie ou son frère à cause d'une balle perdue). Ses textes emplis de mélancolie et de souffrance regorgent de réalisme et de vécu, mais loin de plomber un ensemble cohérent, ils se diluent dans des instrumentations captivantes et intimistes où plane le spectre bienveillant de Jay Dilla et où s'entendent les influences de Lauryn Hill, Nas, Mos Def, Talib Kweli, Q Tip ou Common. L'artiste approche l'auditoire avec ses belles mélodies puis le touche en plein cœur avec ses messages poignants, souvent en forme d'hommages à ses proches incarcérés ou décédés. Il nous offre un disque de rap se voulant être un classique du genre, dans l'esprit des mythiques Black on Both Sides, Illimatic ou Reasonable Doubt datant de l'âge d'or.
A découvrir d'urgence!
Le rappeur de Seattle Porter Ray nous adressait le 10 Mars dernier via le label (habituellement orienté indie rock) Sub Pop son premier long format aux ambiances hip-hop sombres et atmosphériques intitulé Watercolor. Absolument brillant et particulièrement abouti, l'album qui devait initialement paraître en 2015, invite au respect arborant un flow cool et posé, authentique et sans artifice, allié à de subtiles productions immersives, aux sonorités électroniques ambient.
Pourtant marqué par une adolescence difficile où mort, violence et maladie l'ont accompagné sans répits et le poursuivent encore aujourd'hui, Porter accouche d'un disque clairement séduisant et accrocheur.
La tragédie, la douleur et la perte d'êtres chers ont agit sur lui comme un catalyseur créatif, le plongeant dans la description de récits tragiques mais colorés.
Il aborde la mort n'hésitant pas à rouvrir de vieilles blessures et regrette parfois qu'elle ne l'ait pas fauché lui plutôt que d'autres (son père des suites d'une maladie ou son frère à cause d'une balle perdue). Ses textes emplis de mélancolie et de souffrance regorgent de réalisme et de vécu, mais loin de plomber un ensemble cohérent, ils se diluent dans des instrumentations captivantes et intimistes où plane le spectre bienveillant de Jay Dilla et où s'entendent les influences de Lauryn Hill, Nas, Mos Def, Talib Kweli, Q Tip ou Common. L'artiste approche l'auditoire avec ses belles mélodies puis le touche en plein cœur avec ses messages poignants, souvent en forme d'hommages à ses proches incarcérés ou décédés. Il nous offre un disque de rap se voulant être un classique du genre, dans l'esprit des mythiques Black on Both Sides, Illimatic ou Reasonable Doubt datant de l'âge d'or.
A découvrir d'urgence!
lundi 20 mars 2017
Aérophone - Atrabile (Bruit Chic/L'Autre Distribution)
Aérophone - Atrabile (Bruit Chic/L'Autre Distribution)
La formation jazz baptisée Aérophone, fondée en 2007 par le trompettiste Yoann Loustalot et le contrebassiste Blaise Chevallier, arpente depuis ses débuts les contrées encore largement inexplorées d'une orchestration pour trio sans instrument harmonique. Elle publiera le 28 Avril prochain chez Bruit Chic son nouvel opus intitulé Atrabile, un recueil de 10 titres racés où est invité un autre souffleur, le prestigieux tromboniste californien Glenn Ferris, qui s'illustrait il y a peu dans le projet Low Down du saxophoniste baryton Jean Philippe Scali. Rejoint en 2010 par le batteur Frederic Pasqua, le projet a déjà à son actif deux précédents efforts dont Flyin' With paru en 2013 avec la collaboration de la flutiste d'origine syrienne Naïssam Jalal. Il propose une musique savante mais séduisante où l'équilibre tient par une complicité sans faille.
Ici, dans ce trio augmenté, deux aérophones échangent avec deux rythmiciens dans des compositions résolument contemporaines, tantôt barrées et expressives flirtant avec le fee jazz, tantôt plus accessibles et introspectives, avec ses reflets jazz funeral de la Nouvelle-Orléans.
Le son de chacun des protagonistes s'apprécie tel quel, sans textures liantes et lissantes qu'élaborent habituellement le piano. En cela, Aérophone poursuit les recherches de Sonny Rollins, Ornette Coleman ou Albert Ayler, qui utilisaient cette trinité trompette ou sax, batterie et contrebasse à la fin des années 50.
La formation jazz baptisée Aérophone, fondée en 2007 par le trompettiste Yoann Loustalot et le contrebassiste Blaise Chevallier, arpente depuis ses débuts les contrées encore largement inexplorées d'une orchestration pour trio sans instrument harmonique. Elle publiera le 28 Avril prochain chez Bruit Chic son nouvel opus intitulé Atrabile, un recueil de 10 titres racés où est invité un autre souffleur, le prestigieux tromboniste californien Glenn Ferris, qui s'illustrait il y a peu dans le projet Low Down du saxophoniste baryton Jean Philippe Scali. Rejoint en 2010 par le batteur Frederic Pasqua, le projet a déjà à son actif deux précédents efforts dont Flyin' With paru en 2013 avec la collaboration de la flutiste d'origine syrienne Naïssam Jalal. Il propose une musique savante mais séduisante où l'équilibre tient par une complicité sans faille.
Ici, dans ce trio augmenté, deux aérophones échangent avec deux rythmiciens dans des compositions résolument contemporaines, tantôt barrées et expressives flirtant avec le fee jazz, tantôt plus accessibles et introspectives, avec ses reflets jazz funeral de la Nouvelle-Orléans.
Le son de chacun des protagonistes s'apprécie tel quel, sans textures liantes et lissantes qu'élaborent habituellement le piano. En cela, Aérophone poursuit les recherches de Sonny Rollins, Ornette Coleman ou Albert Ayler, qui utilisaient cette trinité trompette ou sax, batterie et contrebasse à la fin des années 50.
Ben Sidran - Picture Him Happy (Bonsaï Music/Sony)
Ben Sidran - Picture Him Happy (Bonsaï Music/Sony)
Nous évoquions fin 2014 la parution de Blue Camus, précédent opus du chanteur, compositeur et pianiste jazz originaire de Chicago, Ben Sidran. Il s'inspirait, entre autres, du roman L'Etranger que l'écrivain Albert Camus publiait en 1942 dans son cycle de l'absurde. Le septuagénaire, également docteur en musicologie, diplômé en littérature anglaise, producteur, animateur télé et radio, nous revient avec un nouvel hommage au philosophe français, un recueil de 12 titres engagés articulés autour du mythe de Sisyphe baptisé Picture Him Happy. S'y retrouve une nouvelle fois le swing radieux d'un crooner séducteur et optimiste qui, malgré des propos militants visant à dénoncer la tyrannie de notre monde, garde espoir, nous offrant sa musique comme exutoire positif et vecteur d'un message politique empli de sagesse. Y brille un style singulier où sa voix intense, parlée et chantée, évolue dans des ambiances jazzy mêlant groove, blues et be-bop. Ben est entouré pour l'occasion de son fils Léo à la batterie et à la production, de Will Lee à la basse, Will Bernard à la guitare, John Ellis au saxophone, Moses Patrou aux percussions et Trixie Waterbed aux chœurs.
Nous évoquions fin 2014 la parution de Blue Camus, précédent opus du chanteur, compositeur et pianiste jazz originaire de Chicago, Ben Sidran. Il s'inspirait, entre autres, du roman L'Etranger que l'écrivain Albert Camus publiait en 1942 dans son cycle de l'absurde. Le septuagénaire, également docteur en musicologie, diplômé en littérature anglaise, producteur, animateur télé et radio, nous revient avec un nouvel hommage au philosophe français, un recueil de 12 titres engagés articulés autour du mythe de Sisyphe baptisé Picture Him Happy. S'y retrouve une nouvelle fois le swing radieux d'un crooner séducteur et optimiste qui, malgré des propos militants visant à dénoncer la tyrannie de notre monde, garde espoir, nous offrant sa musique comme exutoire positif et vecteur d'un message politique empli de sagesse. Y brille un style singulier où sa voix intense, parlée et chantée, évolue dans des ambiances jazzy mêlant groove, blues et be-bop. Ben est entouré pour l'occasion de son fils Léo à la batterie et à la production, de Will Lee à la basse, Will Bernard à la guitare, John Ellis au saxophone, Moses Patrou aux percussions et Trixie Waterbed aux chœurs.
vendredi 17 mars 2017
Olivier Ker Ourio Featuring Sylvain Luc - French Songs (Bonsaï Music/Sony)
Olivier Ker Ourio Featuring Sylvain Luc - French Songs (Bonsaï Music/Sony)
Mon premier est un spécialiste de l'harmonica chromatique de jazz, mon second est un guitar hero du swing et mon tout célèbre un large pan du répertoire de la variété française, depuis Montand à Cloclo en passant par Gainsbourg, Aznavour, Brel, Bécaud, Dassin ou Delpeche... Qui suis-je?
Je suis French Songs, projet piloté par l'harmoniciste Olivier Ker Ourio en collaboration avec son complice de longue date, le guitariste Sylvain Luc. Inspiré par une des traditions du jazz visant à revisiter les standards français du XX° siècle, le duo se réapproprie des thèmes inattendus car rarement associés à l'univers de la note bleue, et les enrichit d'une virtuosité retenue traversée de quelques fulgurances. Accompagné des précieux Laurent Vernerey à la basse et Lukmil Oerez à la batterie, Sylvain contribue à faire briller les sonorités si particulières de l'harmonica, instrument qui crée une ambiance à la fois intime et conviviale, idéale pour exprimer toute la beauté de mélodies intemporelles telles que "Et Maintenant", "La Bicyclette", "Le Métèque" ou encore "Champs Elysées".
Mon premier est un spécialiste de l'harmonica chromatique de jazz, mon second est un guitar hero du swing et mon tout célèbre un large pan du répertoire de la variété française, depuis Montand à Cloclo en passant par Gainsbourg, Aznavour, Brel, Bécaud, Dassin ou Delpeche... Qui suis-je?
Je suis French Songs, projet piloté par l'harmoniciste Olivier Ker Ourio en collaboration avec son complice de longue date, le guitariste Sylvain Luc. Inspiré par une des traditions du jazz visant à revisiter les standards français du XX° siècle, le duo se réapproprie des thèmes inattendus car rarement associés à l'univers de la note bleue, et les enrichit d'une virtuosité retenue traversée de quelques fulgurances. Accompagné des précieux Laurent Vernerey à la basse et Lukmil Oerez à la batterie, Sylvain contribue à faire briller les sonorités si particulières de l'harmonica, instrument qui crée une ambiance à la fois intime et conviviale, idéale pour exprimer toute la beauté de mélodies intemporelles telles que "Et Maintenant", "La Bicyclette", "Le Métèque" ou encore "Champs Elysées".
jeudi 16 mars 2017
The Volunteered Slaves - Ripcord (Cristal Records/Pias)
The Volunteered Slaves - Ripcord (Cristal Records/Pias)
Collectif de musiciens issus d'horizons divers qui prit forme en 2002 à l'occasion du Festival Jazz In Marciac, The Volunteered Slaves nous proposera le 14 Avril prochain son quatrième opus baptisé Ripcord, un recueil de 13 titres inspirés aux sonorités urbaines et métissées, où le jazz s'acoquine au hip-hop, au spoken word, à la soul et à la pop, tout en se frottant à sa propre histoire africaine et au gospel. Traversé de notes orientales, afrobeat, électroniques et créoles, parcouru de chants engagés et revendicatifs exprimés en anglais, français, japonais, l'album est à l'image de ses artisans: riche, aventureux, ouvert d'esprit, spirituel, généreux et guidé par un groove multicolore.
Le saxophoniste Olivier Temime, le percussionniste Arnold Moueza, le pianiste Emmanuel Duprey, le bassiste Akim Bournane et le batteur Julien Charlet ont invité dans cette nouvelle aventure l'organiste Emmanuel Bex, le guitariste Hervé Samb, le contrebassiste Géraud Portal et le saxophoniste ténor Stepan Moutot. Ensemble ils tissent des plages instrumentales accrocheuses tantôt planantes tantôt dansantes, sur lesquelles les b-girls Indy Eka (d'origine camerounaise), Mafé (native à Montréal), Kiala Ogawa (de mère japonaise et de père d'origine angolaise), Raphaëla Cupidin (danseuse de jazz et de classique) et le poète de Chicago Allonymous, viennent déposer leurs flows ensorceleurs et réalistes.
3 morceaux retiendront sans doute votre attention, il s'agit de 3 reprises étonnantes de tubes emblématiques de la culture pop. Si "Us & Them" des Pink Floyd est métamorphosé en une jazz ballad nocturne, "God Only Knows" des Beach Boys devient une chanson hypnotique aux reflets electronica et "Video Killed The Radio Star" des Buggles un thème electrojazz syncopé aux accents R&B.
Ripcord est définitivement un disque à retenir! Il fusionne brillamment le jazz à la poésie militante et aux musiques du monde...
Collectif de musiciens issus d'horizons divers qui prit forme en 2002 à l'occasion du Festival Jazz In Marciac, The Volunteered Slaves nous proposera le 14 Avril prochain son quatrième opus baptisé Ripcord, un recueil de 13 titres inspirés aux sonorités urbaines et métissées, où le jazz s'acoquine au hip-hop, au spoken word, à la soul et à la pop, tout en se frottant à sa propre histoire africaine et au gospel. Traversé de notes orientales, afrobeat, électroniques et créoles, parcouru de chants engagés et revendicatifs exprimés en anglais, français, japonais, l'album est à l'image de ses artisans: riche, aventureux, ouvert d'esprit, spirituel, généreux et guidé par un groove multicolore.
Le saxophoniste Olivier Temime, le percussionniste Arnold Moueza, le pianiste Emmanuel Duprey, le bassiste Akim Bournane et le batteur Julien Charlet ont invité dans cette nouvelle aventure l'organiste Emmanuel Bex, le guitariste Hervé Samb, le contrebassiste Géraud Portal et le saxophoniste ténor Stepan Moutot. Ensemble ils tissent des plages instrumentales accrocheuses tantôt planantes tantôt dansantes, sur lesquelles les b-girls Indy Eka (d'origine camerounaise), Mafé (native à Montréal), Kiala Ogawa (de mère japonaise et de père d'origine angolaise), Raphaëla Cupidin (danseuse de jazz et de classique) et le poète de Chicago Allonymous, viennent déposer leurs flows ensorceleurs et réalistes.
3 morceaux retiendront sans doute votre attention, il s'agit de 3 reprises étonnantes de tubes emblématiques de la culture pop. Si "Us & Them" des Pink Floyd est métamorphosé en une jazz ballad nocturne, "God Only Knows" des Beach Boys devient une chanson hypnotique aux reflets electronica et "Video Killed The Radio Star" des Buggles un thème electrojazz syncopé aux accents R&B.
Ripcord est définitivement un disque à retenir! Il fusionne brillamment le jazz à la poésie militante et aux musiques du monde...
Aly-Us - Follow Me (Erik Hagleton Rework) (Strictly Rhythm)
Aly-Us - Follow Me (Erik Hagleton Rework) (Strictly Rhythm)
Le classique deep/garage house "Follow Me" de DJ Pierre et George Morel alias Aly-Us, paraissait en 1992 chez Strictly Rhythm. Ses vocaux accrocheurs, ses paroles fédératrices et sa production simple mais redoutablement efficace allaient rapidement faire mouche sur les dancefloors du monde entier.
Erik Hagleton, dj/producteur parisien s'illustrant régulièrement sur Toolroom Records et affilié à la mythique Yellow Productions de Bob Sinclar (label emblématique de l'âge d'or de la french touch), a choisi de rafraichir ce monument de la house music avec bien sûr, tout le respect qui s'impose. En abaissant sa tonalité et en arrondissant sa grosse caisse, Erik muscle sa ligne de basse boisée et met en avant le chant soulful de Kaylin X et Super. Un petit lifting discret, mais nécessaire !
Le classique deep/garage house "Follow Me" de DJ Pierre et George Morel alias Aly-Us, paraissait en 1992 chez Strictly Rhythm. Ses vocaux accrocheurs, ses paroles fédératrices et sa production simple mais redoutablement efficace allaient rapidement faire mouche sur les dancefloors du monde entier.
Erik Hagleton, dj/producteur parisien s'illustrant régulièrement sur Toolroom Records et affilié à la mythique Yellow Productions de Bob Sinclar (label emblématique de l'âge d'or de la french touch), a choisi de rafraichir ce monument de la house music avec bien sûr, tout le respect qui s'impose. En abaissant sa tonalité et en arrondissant sa grosse caisse, Erik muscle sa ligne de basse boisée et met en avant le chant soulful de Kaylin X et Super. Un petit lifting discret, mais nécessaire !
mercredi 15 mars 2017
AMJ Collective - Believe (Astar Artes Recordings/L'Autre Distribution)
AMJ Collective - Believe (Astar Artes Recordings/L'Autre Distribution)
Piloté depuis Bristol, AMJ Collective est un ensemble de musiciens issus d'horizons divers qui portent un regard frais et nouveau sur la musique reggae. Il est dirigé depuis sa fondation en 2010, par le batteur Andy Clarke, le bassiste Mark Spencer et le producteur John Hollis, tous trois ex-membres de Restriction, illustre formation des années 80 qui réinventait le sound system hérité des pionniers jamaïcains, débarqués au Royaume-Uni 20 ans plus tôt. Nos trois larrons contribuaient aussi à l'explosion du trip-hop au sein de projets tels que Portishead et Smith & Mighty... Autant dire qu'ils ont écrit tout un pan de l'histoire musicale de Bristol de ces 30 dernières années.
Outre ces légendes vivantes, le collectif se dote aussi des pointures Rob Smith au mixage, injectant sa signature dub aphrodisiaque, Maria Del Mar Hollis aux chœurs et Camilo Menjura à la guitare.
Enrichi d'un quatuor à cordes et de quelques percussionnistes, AMJ Collective publiera courant Avril son second album intitulé Believe, digne successeur de Sky Blue Love paru l'an dernier. Invitant pour ne citer qu'eux, le trompettiste cubain Michel Padron, le guitariste gallois Owen Shiers et la chanteuse colombienne Oriana Melissa, il nous offre 8 titres envoutants aux saveurs dub et ambient, idéalement dosés en notes roots et chill.
Piloté depuis Bristol, AMJ Collective est un ensemble de musiciens issus d'horizons divers qui portent un regard frais et nouveau sur la musique reggae. Il est dirigé depuis sa fondation en 2010, par le batteur Andy Clarke, le bassiste Mark Spencer et le producteur John Hollis, tous trois ex-membres de Restriction, illustre formation des années 80 qui réinventait le sound system hérité des pionniers jamaïcains, débarqués au Royaume-Uni 20 ans plus tôt. Nos trois larrons contribuaient aussi à l'explosion du trip-hop au sein de projets tels que Portishead et Smith & Mighty... Autant dire qu'ils ont écrit tout un pan de l'histoire musicale de Bristol de ces 30 dernières années.
Outre ces légendes vivantes, le collectif se dote aussi des pointures Rob Smith au mixage, injectant sa signature dub aphrodisiaque, Maria Del Mar Hollis aux chœurs et Camilo Menjura à la guitare.
Enrichi d'un quatuor à cordes et de quelques percussionnistes, AMJ Collective publiera courant Avril son second album intitulé Believe, digne successeur de Sky Blue Love paru l'an dernier. Invitant pour ne citer qu'eux, le trompettiste cubain Michel Padron, le guitariste gallois Owen Shiers et la chanteuse colombienne Oriana Melissa, il nous offre 8 titres envoutants aux saveurs dub et ambient, idéalement dosés en notes roots et chill.
mardi 14 mars 2017
Anchorsong - Gyotens Kalimba (Sebastian Mullaert & Wa Wu We Remixes) (Tru Thoughts)
Anchorsong - Gyotens Kalimba (Sebastian Mullaert & Wa Wu We Remixes) (Tru Thoughts)
L'excellent album Ceremonial du japonais Anchorsong paru il y a déjà un an chez Tru Thoughts n'en finit pas d'attiser la curiosité et l'imagination des producteurs. En effet, après Foreign Skin et Madcap (sur "Ceremony"), sUb_modU (sur "Oriental Suite") et VB Külh (sur "Last Feast"), c'est au tour du suédois Sébastian Mullaert de revisiter un des morceaux extraits de l'opus classé n°5 par la BBC 6Music dans son palmarès des meilleurs albums de l'année passée. Il s'agit du foisonnant et organique "Gyotens Kalimba", habité d'une kalimba éthérée se frayant un chemin à travers une rythmique électronique d'inspiration africaine savamment élaborée. Ce titre nous était présenté pour la première fois dans l'EP Expo paru en Avril 2016 comme un bonus track exclusif, il devient aujourd'hui un territoire d'explorations et d'expérimentations abstract, minimal et deep techno que Sebastian aborde de deux manières différentes. Dans un premier temps, il place la danse comme une pratique essentielle menant à la méditation et à la libération, son "Sebastian Mullaert Intensification" muscle ainsi le tempo et le rend plus audible et envoutant pour un dancefloor exigeant. A travers son alias Wa Wu We, Mullaert bouscule les codes, nous offrant sa vision "Wa Wu We Simplification" aux contours plus flous et aux textures plus abstraites, aux pulsations de basses plus immersives et aux nappes de synthés toujours plus hypnotiques, ponctuées ça et là de bruits étranges, de parasites programmés semblant accidentels. Une réinvention totale!
L'excellent album Ceremonial du japonais Anchorsong paru il y a déjà un an chez Tru Thoughts n'en finit pas d'attiser la curiosité et l'imagination des producteurs. En effet, après Foreign Skin et Madcap (sur "Ceremony"), sUb_modU (sur "Oriental Suite") et VB Külh (sur "Last Feast"), c'est au tour du suédois Sébastian Mullaert de revisiter un des morceaux extraits de l'opus classé n°5 par la BBC 6Music dans son palmarès des meilleurs albums de l'année passée. Il s'agit du foisonnant et organique "Gyotens Kalimba", habité d'une kalimba éthérée se frayant un chemin à travers une rythmique électronique d'inspiration africaine savamment élaborée. Ce titre nous était présenté pour la première fois dans l'EP Expo paru en Avril 2016 comme un bonus track exclusif, il devient aujourd'hui un territoire d'explorations et d'expérimentations abstract, minimal et deep techno que Sebastian aborde de deux manières différentes. Dans un premier temps, il place la danse comme une pratique essentielle menant à la méditation et à la libération, son "Sebastian Mullaert Intensification" muscle ainsi le tempo et le rend plus audible et envoutant pour un dancefloor exigeant. A travers son alias Wa Wu We, Mullaert bouscule les codes, nous offrant sa vision "Wa Wu We Simplification" aux contours plus flous et aux textures plus abstraites, aux pulsations de basses plus immersives et aux nappes de synthés toujours plus hypnotiques, ponctuées ça et là de bruits étranges, de parasites programmés semblant accidentels. Une réinvention totale!
Brett Johnson - Hi, How R U? (Classic Music Compagny)
Brett Johnson - Hi, How R U? (Classic Music Compagny)
La carrière de Brett Johnson a explosé en 1999 avec la sortie sur Aesotheric Records de Vibrations, opus composé de 2 titres house marqués par un groove accrocheur. Ayant depuis tracé sa route, cumulant au compteur plus d'une centaine de productions et de remixes publiés par les plus prestigieuses maisons de disques du segment house et techno (Crosstown Rebels, 20/20 Vision, Get Physical, Visionquest, Magnetic, Freerange, Cynosure, F-Communications), il réapparaît aujourd'hui, après une absence remarquée, chez Classic Music Compagny avec Hi, How R U?. S'ouvrant avec le nerveux "Mr Johnson's Talk'n Now (OG Demo Mix)", qui nous replonge dans les sonorités acides et obsédantes de Mr Oizo - titre d'ailleurs revisité par Luke Solomon dans son "Video Games Rework" aux accents disco/funk ainsi que revu par Brett lui-même dans sa "BJ’s Revamped Version" aux reflets deep et tech house - l'EP propose en face B "Give It To Them", une réalisation entraînante et fédératrice arborant un côté fin 90's et french touch qui n'est pas sans rappeler la signature de Kojak, du label Pro-Zak Trax.
La carrière de Brett Johnson a explosé en 1999 avec la sortie sur Aesotheric Records de Vibrations, opus composé de 2 titres house marqués par un groove accrocheur. Ayant depuis tracé sa route, cumulant au compteur plus d'une centaine de productions et de remixes publiés par les plus prestigieuses maisons de disques du segment house et techno (Crosstown Rebels, 20/20 Vision, Get Physical, Visionquest, Magnetic, Freerange, Cynosure, F-Communications), il réapparaît aujourd'hui, après une absence remarquée, chez Classic Music Compagny avec Hi, How R U?. S'ouvrant avec le nerveux "Mr Johnson's Talk'n Now (OG Demo Mix)", qui nous replonge dans les sonorités acides et obsédantes de Mr Oizo - titre d'ailleurs revisité par Luke Solomon dans son "Video Games Rework" aux accents disco/funk ainsi que revu par Brett lui-même dans sa "BJ’s Revamped Version" aux reflets deep et tech house - l'EP propose en face B "Give It To Them", une réalisation entraînante et fédératrice arborant un côté fin 90's et french touch qui n'est pas sans rappeler la signature de Kojak, du label Pro-Zak Trax.
lundi 13 mars 2017
Night Moves - Transdance (Dark Entries)
Night Moves - Transdance (Dark Entries)
En hommage aux 36 victimes de l'incendie du 02 Décembre 2016 au Ghost Ship, warehouse située à Oakland en Californie, le label indépendant de San Francisco Dark Entries réédite "Transdance", titre aux sonorités synthpop du duo anglais Night Moves, pressé pour la première fois au printemps 1981 par GC Recordings. Fondé par le londonien Michael Guihen après avoir assisté en 1979 à la performance du groupe electro/punk/rock Tubeway Army, le projet prit forme grâce à une annonce passée dans l'hebdomadaire New Musical Express (NME). En effet, Michael recherchait un claviériste et c'est Denis Haines (membre de la formation de son idole Gary Numan) qui répondit.
La première mouture de "Transdance (GC1 Version)" affiche clairement ses couleurs new-wave avec ses synthés cosmiques, sa boite à rythme racée et son ambiance avant-gardiste. Dark Entries l'accompagne des 3 reworks orchestrés depuis lors, tous ayant été programmés avec la fameuse Roland TR-808.
En 1982, grâce à John Davis alias John Darc, un second mix baptisé "UK Disco Mix" est enregistré avec une nouvelle ligne de basse et un tempo plus soutenu. Un an plus tard c'est au tour du Dj new-yorkais Jay Burnett de nous livrer sa vision "New York Disco Mix" du single, y intégrant son background de producteur house et hip-hop. Le dernier édit "Robot Rock" a été réalisé en collaboration avec Francis Usmar, il reprend le bpm d'origine mais muscle la rythmique à coup de handclaps retentissants.
En hommage aux 36 victimes de l'incendie du 02 Décembre 2016 au Ghost Ship, warehouse située à Oakland en Californie, le label indépendant de San Francisco Dark Entries réédite "Transdance", titre aux sonorités synthpop du duo anglais Night Moves, pressé pour la première fois au printemps 1981 par GC Recordings. Fondé par le londonien Michael Guihen après avoir assisté en 1979 à la performance du groupe electro/punk/rock Tubeway Army, le projet prit forme grâce à une annonce passée dans l'hebdomadaire New Musical Express (NME). En effet, Michael recherchait un claviériste et c'est Denis Haines (membre de la formation de son idole Gary Numan) qui répondit.
La première mouture de "Transdance (GC1 Version)" affiche clairement ses couleurs new-wave avec ses synthés cosmiques, sa boite à rythme racée et son ambiance avant-gardiste. Dark Entries l'accompagne des 3 reworks orchestrés depuis lors, tous ayant été programmés avec la fameuse Roland TR-808.
En 1982, grâce à John Davis alias John Darc, un second mix baptisé "UK Disco Mix" est enregistré avec une nouvelle ligne de basse et un tempo plus soutenu. Un an plus tard c'est au tour du Dj new-yorkais Jay Burnett de nous livrer sa vision "New York Disco Mix" du single, y intégrant son background de producteur house et hip-hop. Le dernier édit "Robot Rock" a été réalisé en collaboration avec Francis Usmar, il reprend le bpm d'origine mais muscle la rythmique à coup de handclaps retentissants.
Aeroplane Feat. Tawatha Agee - Love On Hold (Glitterbox Recordings)
Aeroplane Feat. Tawatha Agee - Love On Hold (Glitterbox Recordings)
Nous sommes lundi, le soleil brille dans un ciel bleu resplendissant sur la Riviera... Et je tombe sur la nouvelle pépite boogie/disco "Love On Hold" du producteur belge Aeroplane. Vito De Luca nous avait déjà fait fort bonne impression il y a deux ans avec son EP Let's Get Slow paru chez Eskimo Recordings, dans lequel l'une des icônes de la french touch Benjamin Diamond (Stardust) était invitée à poser ses vocaux sensuels au doux parfum electro pop.
Prévue pour le 24 Mars prochain, ce nouveau titre accrocheur est bien parti pour inonder les ondes radio et animer les soirées plages de cet été. Armé de ces sonorités funk 80's, si chers à l'écurie Glitterbox Recordings, "Love On Hold" séduit d'emblée, poussant un auditoire conquis sur la piste de danse, histoire d'ébaucher un déhanché langoureux et suggestif. Sa ligne de basse au groove contagieux, ses attaques de guitare funky, ses accords de synthé étincelants et fédérateurs sont certes d'une efficacité redoutable, mais ils ne seraient pas grand chose sans l'excellente prestation de la diva de Philadelphie Tawatha Agee, chanteuse soprano empreinte de gospel, qui s'est illustrée depuis ses débuts au milieu des années 70, auprès de Mtume, Stéphanie Mills, David Bowie, Sting, R Kelly, Aretha Franklin ou David Sanborn, pour n'en citer que quelques uns. Sa voix soulful et puissante est donc bien sûr raccord avec l'ambiance rétro d'un morceau qui sonne comme un authentique classique post-disco.
Nous sommes lundi, le soleil brille dans un ciel bleu resplendissant sur la Riviera... Et je tombe sur la nouvelle pépite boogie/disco "Love On Hold" du producteur belge Aeroplane. Vito De Luca nous avait déjà fait fort bonne impression il y a deux ans avec son EP Let's Get Slow paru chez Eskimo Recordings, dans lequel l'une des icônes de la french touch Benjamin Diamond (Stardust) était invitée à poser ses vocaux sensuels au doux parfum electro pop.
Prévue pour le 24 Mars prochain, ce nouveau titre accrocheur est bien parti pour inonder les ondes radio et animer les soirées plages de cet été. Armé de ces sonorités funk 80's, si chers à l'écurie Glitterbox Recordings, "Love On Hold" séduit d'emblée, poussant un auditoire conquis sur la piste de danse, histoire d'ébaucher un déhanché langoureux et suggestif. Sa ligne de basse au groove contagieux, ses attaques de guitare funky, ses accords de synthé étincelants et fédérateurs sont certes d'une efficacité redoutable, mais ils ne seraient pas grand chose sans l'excellente prestation de la diva de Philadelphie Tawatha Agee, chanteuse soprano empreinte de gospel, qui s'est illustrée depuis ses débuts au milieu des années 70, auprès de Mtume, Stéphanie Mills, David Bowie, Sting, R Kelly, Aretha Franklin ou David Sanborn, pour n'en citer que quelques uns. Sa voix soulful et puissante est donc bien sûr raccord avec l'ambiance rétro d'un morceau qui sonne comme un authentique classique post-disco.
vendredi 10 mars 2017
Boxwork - Dive Left Remixes (Shades Recordings)
Boxwork - Dive Left Remixes (Shades Recordings)
Le label londonien Shades Recordings nous offrait en Février 2017 le premier opus long format du producteur anglais James Wilson alias Boxwork, intitulé Dive Left. Soutenus par quelques acteurs emblématiques de la radio et de la scène UK comme Gilles Peterson, Mary Anne Hobbs ou encore Seb Chew, les 14 titres aux sonorités electronica mixent de façons singulières et sophistiquées un tas d'influences allant de l'UK bass au jazz, en passant par le rock, le pop et le hip-hop.
Selon l'artiste, ces ambiances sombres, cacophoniques et stellaires, ces textures complexes et ces rythmiques chaotiques tantôt nébuleuses tantôt frénétiques, reflètent sa personnalité alambiquée, ses espoirs comme ses angoisses, ses moments de grâce comme ses moments de détresse.
Le 24 Mars prochain paraîtra, toujours sur Shades Recordings, Dive Left Remixes, une collection de 4 reworks orchestrés par Throwing Snow, Cloaka, Fybe:One (co-fondateur de Shades) et Duct. Ces derniers intègrent dans "Ritual", "Portland Push", "Honest Loose" et "Automatic" leurs propres backgrounds sonores très typés, constitués d'éléments techno, dubstep, drone, bass, drum et house music. Ils soulignent à leur manière la richesse et la variété d'un univers musical prometteur !
Le label londonien Shades Recordings nous offrait en Février 2017 le premier opus long format du producteur anglais James Wilson alias Boxwork, intitulé Dive Left. Soutenus par quelques acteurs emblématiques de la radio et de la scène UK comme Gilles Peterson, Mary Anne Hobbs ou encore Seb Chew, les 14 titres aux sonorités electronica mixent de façons singulières et sophistiquées un tas d'influences allant de l'UK bass au jazz, en passant par le rock, le pop et le hip-hop.
Selon l'artiste, ces ambiances sombres, cacophoniques et stellaires, ces textures complexes et ces rythmiques chaotiques tantôt nébuleuses tantôt frénétiques, reflètent sa personnalité alambiquée, ses espoirs comme ses angoisses, ses moments de grâce comme ses moments de détresse.
Le 24 Mars prochain paraîtra, toujours sur Shades Recordings, Dive Left Remixes, une collection de 4 reworks orchestrés par Throwing Snow, Cloaka, Fybe:One (co-fondateur de Shades) et Duct. Ces derniers intègrent dans "Ritual", "Portland Push", "Honest Loose" et "Automatic" leurs propres backgrounds sonores très typés, constitués d'éléments techno, dubstep, drone, bass, drum et house music. Ils soulignent à leur manière la richesse et la variété d'un univers musical prometteur !
jeudi 9 mars 2017
Vintage Orchestra - Smack Dab In The Middle - The vocal side of Thad Jones (Gaya Music/Socadisc)
Vintage Orchestra - Smack Dab In The Middle - The vocal side of Thad Jones (Gaya Music/Socadisc)
Le big band parisien Vintage Orchestra nous revient après 8 ans d'absence sous la direction du jeune saxophoniste Dominique Mandin qui, loin d'être un néophyte en matière de formation jazz taille XXL, affiche à son compteur bon nombre de collaborations prestigieuses notamment au sein du Pepper Pills Big Band ou du Christophe Dal Sasso Big Band.
Ressuscitant le swing accrocheur et intense du compositeur et trompettiste mythique Thad Jones (qui œuvra entre autre pour Count Basie au milieu des années 50), Dominique et son orchestre de jeunes loups s'attachent à en explorer un des aspects les moins connus d'une carrière bien remplie: ses arrangements étincelants pour les voix de la diva Ruth Brown (dont l'album sortit en 1968) et du crooner Joe Williams (pour qui le disque parut en 1966). Thad interpréta jadis ce répertoire avec la complicité d'un autre monstre sacré, le batteur Mel Lewis, avec qui il formait l'illustre Thad Jones/Mel Lewis Orchestra.
A travers 12 compositions signées Allen Toussaint, Lionel Hampton, Duke Ellington ou encore Ray Charles, le Vintage Orchestra redonne corps et vie aux arrangements ciselés et sophistiqués du trompettiste autodidacte, que Charles Mingus considérait comme le plus grand de ses contemporains. Smack Dab In The Middle - The vocal side of Thad Jones est le fruit d'une écoute attentive et d'une retranscription minutieuse de ces vieux enregistrements. Se faisant, les 16 instrumentistes se les sont réappropriés, tissant la toile de fond idéale pour que s'expriment dans les meilleurs conditions les organes des deux vocalistes invités en lieu et place de Ruth et Joe, la chanteuse puissante de Philadelphie Denise King (autodidacte qui s'est lancée sur le tard à 30 ans) et le jeune talent napolitain Walter Ricci, dont le scat dans son interprétation du standard "It Don't Mean a Thing (If It Ain't Got that Swing)" est digne de celui de son héroïne, Ella Fitzgerald.
Un opus vibrant!
Ci-dessous quelques prestations en live de l'orchestre:
Le big band parisien Vintage Orchestra nous revient après 8 ans d'absence sous la direction du jeune saxophoniste Dominique Mandin qui, loin d'être un néophyte en matière de formation jazz taille XXL, affiche à son compteur bon nombre de collaborations prestigieuses notamment au sein du Pepper Pills Big Band ou du Christophe Dal Sasso Big Band.
Ressuscitant le swing accrocheur et intense du compositeur et trompettiste mythique Thad Jones (qui œuvra entre autre pour Count Basie au milieu des années 50), Dominique et son orchestre de jeunes loups s'attachent à en explorer un des aspects les moins connus d'une carrière bien remplie: ses arrangements étincelants pour les voix de la diva Ruth Brown (dont l'album sortit en 1968) et du crooner Joe Williams (pour qui le disque parut en 1966). Thad interpréta jadis ce répertoire avec la complicité d'un autre monstre sacré, le batteur Mel Lewis, avec qui il formait l'illustre Thad Jones/Mel Lewis Orchestra.
A travers 12 compositions signées Allen Toussaint, Lionel Hampton, Duke Ellington ou encore Ray Charles, le Vintage Orchestra redonne corps et vie aux arrangements ciselés et sophistiqués du trompettiste autodidacte, que Charles Mingus considérait comme le plus grand de ses contemporains. Smack Dab In The Middle - The vocal side of Thad Jones est le fruit d'une écoute attentive et d'une retranscription minutieuse de ces vieux enregistrements. Se faisant, les 16 instrumentistes se les sont réappropriés, tissant la toile de fond idéale pour que s'expriment dans les meilleurs conditions les organes des deux vocalistes invités en lieu et place de Ruth et Joe, la chanteuse puissante de Philadelphie Denise King (autodidacte qui s'est lancée sur le tard à 30 ans) et le jeune talent napolitain Walter Ricci, dont le scat dans son interprétation du standard "It Don't Mean a Thing (If It Ain't Got that Swing)" est digne de celui de son héroïne, Ella Fitzgerald.
Un opus vibrant!
Ci-dessous quelques prestations en live de l'orchestre:
Soul Basement - What We Leave Behind
Soul Basement - What We Leave Behind
Le producteur multi-instrumentiste Fabio Puglisi alias Soul Basement nous présente son nouvel album aux sonorités éminemment soul intitulé What We Leave Behind. Epaulé par le chanteur et saxophoniste originaire de Houston Jason Nemor Harden - co-auteur des 8 pistes du disque - l'italien nous livre une musique inspirée et contemplative dont le groove omniprésent est directement inspiré des monstres sacrés du jazz modal et de la black music des années 70. Ballade néo soul ("Future Reminiscence"), panache funk, atmosphère jazzy ("With You"), scansion spoken word ("It's Time") et sensualité R&B ("I'm Doing Fine") figurent ainsi au programme des réjouissances, portés par la voix grave, langoureuse et envoutante d'un Jay Nemor épatant, qui nous fait tantôt songer à Jon Lucien, tantôt à José James ou Cunnie Williams.
Le projet nous replonge dans les méandres de l'âge d'or d'une culture afro-américaine sulfureuse et engagée. Le premier single, "Noise Pollution", aborde d'emblée l'épineux problème de nos politiques et de leurs fameuses promesses de campagne... L'ambiance funky laisse briller une ligne de basse assassine accompagnée de claviers accrocheurs et de cuivres enthousiastes. Le crooner invite ainsi un auditoire forcément conquis à réagir d'urgence, scandant le message suivant: "It's time for revolution (...) We need a resolution to stop the noise pollution".
Si What We Leave Behind aborde des thèmes essentiels comme la liberté ou la justice, il traite aussi de sujets plus triviaux, comme l'illustre son second extrait intitulé "Love Will Find You", une chanson d'amour chaloupée à la production impeccable.
Le disque marque une nouvelle étape dans le parcours d'un artiste versatile qui a toujours su bien s'entourer. On note en effet ses collaborations passées avec Diggz Sentences, Minga, Marlone Saunders, Keni Stevens, Genieq ou Kyle Jason, pour ne citer qu'eux... Pop, hip-hop, reflets latins ou électroniques... peu importe la forme tant que le groove prime et guide ses orientations musicales!
Le producteur multi-instrumentiste Fabio Puglisi alias Soul Basement nous présente son nouvel album aux sonorités éminemment soul intitulé What We Leave Behind. Epaulé par le chanteur et saxophoniste originaire de Houston Jason Nemor Harden - co-auteur des 8 pistes du disque - l'italien nous livre une musique inspirée et contemplative dont le groove omniprésent est directement inspiré des monstres sacrés du jazz modal et de la black music des années 70. Ballade néo soul ("Future Reminiscence"), panache funk, atmosphère jazzy ("With You"), scansion spoken word ("It's Time") et sensualité R&B ("I'm Doing Fine") figurent ainsi au programme des réjouissances, portés par la voix grave, langoureuse et envoutante d'un Jay Nemor épatant, qui nous fait tantôt songer à Jon Lucien, tantôt à José James ou Cunnie Williams.
Le projet nous replonge dans les méandres de l'âge d'or d'une culture afro-américaine sulfureuse et engagée. Le premier single, "Noise Pollution", aborde d'emblée l'épineux problème de nos politiques et de leurs fameuses promesses de campagne... L'ambiance funky laisse briller une ligne de basse assassine accompagnée de claviers accrocheurs et de cuivres enthousiastes. Le crooner invite ainsi un auditoire forcément conquis à réagir d'urgence, scandant le message suivant: "It's time for revolution (...) We need a resolution to stop the noise pollution".
Si What We Leave Behind aborde des thèmes essentiels comme la liberté ou la justice, il traite aussi de sujets plus triviaux, comme l'illustre son second extrait intitulé "Love Will Find You", une chanson d'amour chaloupée à la production impeccable.
Le disque marque une nouvelle étape dans le parcours d'un artiste versatile qui a toujours su bien s'entourer. On note en effet ses collaborations passées avec Diggz Sentences, Minga, Marlone Saunders, Keni Stevens, Genieq ou Kyle Jason, pour ne citer qu'eux... Pop, hip-hop, reflets latins ou électroniques... peu importe la forme tant que le groove prime et guide ses orientations musicales!
mercredi 8 mars 2017
Pedro Goya & Magazino - Canal EP (Overall Music Limited)
Pedro Goya & Magazino - Canal EP (Overall Music Limited)
Admirateur de Ritchie Hawtin et de Ricardo Villalobos, Pedro Goya doit aussi beaucoup aux pionniers de la house comme Danny Tenaglia et Bobby Konders ou de la minimal comme Jeff Mills. Dj/producteur portugais qui a déjà fait ses preuves auprès des prestigieuses écuries Classic, OM, Brique Rouge ou encore Music For Freaks, il s'associe une nouvelle fois à son compatriote Magazino pour nous présenter, via le label espagnol Overall Music Limited, son dernier EP de 3 titres baptisé Canal. Ce dernier affiche une identité musicale faite de deep house et de dub techno sophistiquée, dénotant une affection particulière pour le grain chaud et la texture typique des sonorités analogiques.
Composé du titre éponyme au reflet classic house et du minimaliste "Lockdub", un excellent remix orchestré par Hanfry Martinez & Javier Carballo (patrons d'Overall) accompagne la troisième production intitulée "Dublock". Le duo basé dans l'archipel des îles Canarie la dote d'un groove organique accrocheur, plus complex et plus profond que dans la version originale, doublé d'une bassline ravageuse enrichie de nappes sci-fi délicates, venant ainsi rajouter de la tension à un rework efficace et hypnotique.
Admirateur de Ritchie Hawtin et de Ricardo Villalobos, Pedro Goya doit aussi beaucoup aux pionniers de la house comme Danny Tenaglia et Bobby Konders ou de la minimal comme Jeff Mills. Dj/producteur portugais qui a déjà fait ses preuves auprès des prestigieuses écuries Classic, OM, Brique Rouge ou encore Music For Freaks, il s'associe une nouvelle fois à son compatriote Magazino pour nous présenter, via le label espagnol Overall Music Limited, son dernier EP de 3 titres baptisé Canal. Ce dernier affiche une identité musicale faite de deep house et de dub techno sophistiquée, dénotant une affection particulière pour le grain chaud et la texture typique des sonorités analogiques.
Composé du titre éponyme au reflet classic house et du minimaliste "Lockdub", un excellent remix orchestré par Hanfry Martinez & Javier Carballo (patrons d'Overall) accompagne la troisième production intitulée "Dublock". Le duo basé dans l'archipel des îles Canarie la dote d'un groove organique accrocheur, plus complex et plus profond que dans la version originale, doublé d'une bassline ravageuse enrichie de nappes sci-fi délicates, venant ainsi rajouter de la tension à un rework efficace et hypnotique.
Midnight Ravers - Sou Kono (Jarring Effects)
Midnight Ravers - Sou Kono (Jarring Effects)
En 2015 paraissait Sou Kono, second opus du combo electro-mandingue franco-malien Midnight Ravers. Il s'agissait alors pour le batteur lyonnais Dominique Peter alias Dino (membre du groupe dub High Tone) et son acolyte, le dessinateur Emmanuel Prost, de poursuivre les aventures musicales et graphiques engagées en 2013 à Bamako, lors de l'enregistrement de leur premier Triomphe du Chaos. Rencontrés à cette époque, la chanteuse Fatim Kouyaté, le joueur de kora Madou Sidiki Diabaté et le griot Assaba Dramé allaient de nouveau faire parti de ce projet protéiforme et singulier, mêlant musique traditionnelle, art visuel et production électronique. Les atmosphères de Sou Kono (qui se traduit par "Oiseaux de Nuit") sont chargées d'émotions intenses, parfois festives comme dans l'hypnotique "Dabora" et l'entraînant "Koroni Foli", mais le plus souvent planantes et contemplatives à l'instar du titre éponyme, de "Diarabi" ou de "Yamariyo". Composé de 11 titres envoutants, l'album est une éloge aux échanges et aux télescopages inhérents aux rapprochements de deux cultures diamétralement opposées. On ne parle pas ici de choc mais plutôt de lien, de dialogue et de métissage.
En 2015 paraissait Sou Kono, second opus du combo electro-mandingue franco-malien Midnight Ravers. Il s'agissait alors pour le batteur lyonnais Dominique Peter alias Dino (membre du groupe dub High Tone) et son acolyte, le dessinateur Emmanuel Prost, de poursuivre les aventures musicales et graphiques engagées en 2013 à Bamako, lors de l'enregistrement de leur premier Triomphe du Chaos. Rencontrés à cette époque, la chanteuse Fatim Kouyaté, le joueur de kora Madou Sidiki Diabaté et le griot Assaba Dramé allaient de nouveau faire parti de ce projet protéiforme et singulier, mêlant musique traditionnelle, art visuel et production électronique. Les atmosphères de Sou Kono (qui se traduit par "Oiseaux de Nuit") sont chargées d'émotions intenses, parfois festives comme dans l'hypnotique "Dabora" et l'entraînant "Koroni Foli", mais le plus souvent planantes et contemplatives à l'instar du titre éponyme, de "Diarabi" ou de "Yamariyo". Composé de 11 titres envoutants, l'album est une éloge aux échanges et aux télescopages inhérents aux rapprochements de deux cultures diamétralement opposées. On ne parle pas ici de choc mais plutôt de lien, de dialogue et de métissage.
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