mardi 17 décembre 2013

Danny Michel - Black Birds Are Dancing Over Me (Stonetree Records/Cumbancha)


Danny Michel - Black Birds Are Dancing Over Me (Stonetree Records/Cumbancha)

Lorsque la folk rencontre les rythmes et les accords caribéens, le résultat sonne forcément bien… Le chanteur Danny Michel, tombé amoureux de Belize dès ses 15 ans, publie en collaboration avec le producteur et fondateur émérite du label bélizien Stonetree Records, Ivan Duran, l’album aux couleurs afro-amérindiennes « Black Birds Are Dancing Over Me ». Largement influencé par la culture Garifuna, le multi-instrumentiste canadien s’aventure dans les sillons déjà creusés par d’illustres prédécesseurs. En Effet, qui a oublié les albums aux saveurs exotiques de Paul Simon, Peter Gabriel ou David Byrne ? Cependant, malgré le risque d’un ersatz, il a su convaincre le producteur d’Andy Palacio et les musiciens du Garifuna Collective (à lire chronique de leur album "Ayo") de le soutenir dans sa démarche, lui qui entreprît un long périple en Amérique Centrale et sur les côtes Caraïbes afin de s’imprégner de ces traditions musicales séculaires et de s’y investir socialement en 2011, avec la création de la Danny Michel Ocean Academy Fund, œuvrant pour le soutien scolaire des jeunes de la région. Ne tombant donc pas dans le piège du disque épicé, pastichant une musique mal comprise, « Black Birds Are Dancing Over Me » regorge d’authenticité. Il excelle à nous enivrer de rythmes chaloupés et à nous abreuver de textes touchants, on ne parle plus de collaboration mais bien de symbiose entre les protagonistes d’un disque malheureusement trop court, 39 minutes pour 10 titres exquis !

samedi 14 décembre 2013

Charlotte Gainsbourg - Hey Joe



 
Extrait de la BO du sulfureux "Nymphomaniac" de Lars Von Trier, Charlotte interprète un titre immortalisé par Jimi Hendrix "Hey Joe". Le cover est une vision sombre du succès devenu standard du rock en 1966, sa voix y est douce et sensuelle... Une petite merveille!


jeudi 12 décembre 2013

Koshiji Fubuki - Les Amoureux des Bancs Publics



Tout simplement magique! Un cover improbable venu tout droit du pays du soleil levant... Koshiji Fubuki (1924-1980) était une actrice japonaise des années 50 et 60, elle interprète l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de Georges Brassens "Les Amoureux des Bancs Publics" écrite en 1954.

Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)


Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)
Le tout jeune label parisien, fondé en 2007 par deux amoureux de sonorités authentiques et racées héritées du jazz des années 70, nous propose un troisième volume de sa série « Sampler » compilant ses meilleures sorties récentes et rééditions prestigieuses. Franchement ouvert à tous les styles musicaux mettant en avant « l’émotion plutôt que l’analyse », les productions d’Heavenly Swetness brillent par leur éclectisme et leur qualité d’enregistrement. En parcourant son répertoire, on y croise aussi bien le poète Anthony Joseph et son afro-soul colorée que le programmateur de Radio Nova Blundetto et son reggae-soul rayonnant, ou encore le maestro deep-house Charles Webster et son big band jazz. « Sampler 3 » nous ballade habilement à travers un univers musical raffiné où le jazz vocal classieux et sensuel de Stella Levitt côtoie l’électropicale de Guts, le dub codéiné de Baron Retif & Concepcion Perez et le hip-hop R&B de Bonnie Banane, dans un va-et-vient permanent et sans faute de goût entre les époques et les sensibilités.
Guts - Brand New Revolution

 
Stella Levitt - Note So High
 
Bonnie Banane - Muscles
 
 
Blundetto - Warm My Soul
 

mercredi 11 décembre 2013

Black Bazar feat. Karashika - Black Bazar Round 2 (Lusafrica)



Le projet fédérateur d'une Afrique au cœur de l'actualité ces derniers jours, "Black Bazar", publiait en Novembre dernier son second opus intitulé "Round 2" (à lire ici). Initié et produit par l'écrivain Alain Mabanckou, le premier volume paraissait en 2012 avec ses sonorités festives inspirées de la Rumba Congolaise. "Les maîtres de l'ambiance africaine à Paris" sont donc de retour avec une ouverture musicale plus vaste, ce clip exprimant la fête et la bonne humeur donne un avant-goût de l'énergie que peuvent dégager ces rythmes enracinés et ambiancés à la mode "Rumba Dancehall", ainsi que de l'effet qu'ils produisent sur les corps... La danse, les courbes et la sensualité sont de rigueur, mais c'est surtout ce désir de partager et de communiquer la joie de vivre et l'espoir qui prédomine! Le chanteur Karashika du Congo-Brazzaville ne me contredirait pas!

7 Days of Funk - Hit Da Pavement (Stones Throw Records)



Après nous avoir présenté en Octobre dernier un premier single "Faden Away" (à lire ici), issu de son nouveau projet "7 Days Of Funk" réalisé en collaboration avec l'as des synthés DâM Funk, Snoop Dogg rebaptisé Snoopzilla nous livrait hier, le 10 décembre 2013, un second clip toujours très old school du titre "Hit Da Pavement". Ce grand retour à la Funk est un très bon calcul à l'évidence ! On pensait avoir perdu l'empereur du G-Funk, il nous revient en grosse américaine avec costume et chaînes en or, comme tout droit sorti des 90's.

Jim Hall - "I'm Getting Sentimental Over You" R.I.P. Jim



Un monstre sacré du jazz vient de tirer sa révérence ce 10 décembre 2013. En effet le guitariste Jim Hall s'est éteint 83 ans presque jour pour jour après sa naissance dans l'état de New-York.
Parti s'installer dans la Big Apple en 1960, après des études de guitare classique à Los Angeles, on le remarque au côté de la diva Ella Fitzgerald qui l'embarque pour une tournée en Amérique latine où il fera la rencontre décisive du tango d'Astor Piazzola et de la Bossa d'Antonio Carlos Jobim.

Explorant le free jazz et le jazz d'avant garde avec Sonny Rollins ou Bill Evans, il impose la guitare comme instrument d'accompagnement aussi bien que soliste à part entière au même titre que le piano.

Ne cessant d'évoluer vers un style résolument contemporain et expérimental, ses plus de 50 années de carrière lui auront offert la joie de jouer avec les plus grands, de Ron Carter à Joe Lovano en passant par Pat Metheny, Christian McBride ou encore Kenny Baron, et d'user d'une totale liberté bâtissant des ponts entre la musique classique et le jazz ou exposant ses idées novatrices et son empathie en duo, trio ou orchestre symphonique.

Jim Hall a su laisser une empreinte indélébile dans le jazz moderne, de par sa générosité, son désir de partager l'expérience acquise et sa modestie. John Scofield, Bill Frisel, Greg Osby ou Mike Stern sont redevables de son héritage..
Son credo était de ne jouer que quelques notes pour laisser de l'espace à la conversation... Il répétait "Listening is still the key".

Le son rond qu'il a développer restera lui aussi gravé dans les esprits, chaud, doux, posé, brillant et riche. Obsédé par la clarté, il apporta une sensibilité introspective et subtile à son jeu délicat et intelligent.

On le retrouve ici en trio et en live interprétant avec Steve Swallow à la contrebasse et Pete La Roca à la batterie une ballade étourdissante de beauté intitulée "I'm Getting Sentimental Over You". L'enregistrement date du 26 septembre 1964 à Londres.

R.I.P Jim Hall.

mardi 10 décembre 2013

Favela Love - Talib Kweli Featuring Seu Jorge



Le rappeur new-yorkais Talib Kweli (le chercheur ou étudiant de la vérité en arabe) s'apprête à publier vers mi-décembre 2013 son sixième album intitulé "Gravitas", qu'il a enregistré pendant sa tournée avec Macklmore et Ryan Lewis. Pour nous faire patienter, il publie le clip du titre "Favela Love", une petite perle extraite de son précédent opus "Prisoner Of Conscious" dans lequel on retrouve en guest le crooner brésilien Seu Jorge sur une production de Terrace Martin.

Réalisée par Jean Grae, la vidéo raconte une histoire d'amour malheureuse où deux hommes, Talib et Seu, sont épris de la même femme, une charmante amazone, indécise et un brin volage, incarnée par l'actrice, modèle et présentatrice TV, Patricia Dejesus.
La scène se déroule dans les rues de Rio de Janeiro et semble être tirée d'un des épisodes de ces fameuses telenovelas qui pullulent sur les ondes TV brésiliennes.
Chaleur et légèreté se dégagent donc de ce clip plutôt sympathique, tout comme de l'instru. de Terrace Martin, douce et sensuelle (à rapprocher des productions ouatées d'un Vikter Duplaix), affichant ça et là quelques clins d'œil aux rythmes de la samba carioca et ses percussions ensorceleuses.
Comme à son habitude la voix de Seu Jorge est grave, profonde et éraillée, traduisant la douleur d'un homme écorché par une peine de cœur, Talib Kweli impose quant à lui son flow raffiné et imparable, gorgé de vie et d'envie.

"Favela Love" est assez insolite dans le répertoire engagé d'un des rappeurs les plus importants de la scène Hip-Hop underground, en effet depuis ses premières apparitions aux côtés de ses amis le producteur Hi-Tek et le Mc Mos Def, Talib n'a cessé d'être salué par des fans exigeants et une critique musicale pointue, notamment pour son honnêteté, son intégrité et l'intelligence de ses textes.

RESPECT !

dimanche 8 décembre 2013

Akua Naru - Walking The Block feat. Drea d'Nur //"Live & Aflame Sessions...



Que dire de cette rencontre magique entre la poétesse Akua Naru et la diva Drea d'Nur ?
Extrait du premier album d'Akua, intitulé "...The Journey Aflame's" et enregistré en Janvier 2011 par Jakarta Records, "Walking The Block" est un titre acoustique vibrant et engagé dans lequel l'héritière de Bahamadia et Qtip s'entoure de son fidèle Digflo Band, augmenté d'une section à cordes accompagnée de Drea d'Nur, chanteuse à la voix puissante et gorgée de soul.
Un mix des plus élégants entre jazz, hip-hop, R&B et Gospel, où le flow old chool et tranchant de la MC fricotte avec le lyrisme cristallin de Drea... PARFAIT!

Devendra Banhart - Mondo Taurobolium feat. Rose McGowan



Le chanteur Folk Devendra Banhart est le canard halluciné Mondo-T apparaissant dans son nouveau clip en dessins animés "Mondo Taurobolium", réalisé par le cinéaste Galen Pehrson...
Ce titre est extrait de son dernier album "Mala".

Plutôt glauque, sombre et étrange, l'animation reprend l'esthétique du cartoons des années 60 et évoque l'histoire de deux canards blasés, Mondo-T (Devendra Banhart) et Gale (Rose McGowan), formant un couple d'acteurs en perdition. Emplis de désillusions les deux protagonistes embarquent dans une américaine pour un bad trip psychédélique et nocturne au pays merveilleux d'un Hollywood décadent, infesté de loups, d'artifices, de désirs et de superficialité. 
L'atmosphère y est angoissante pesante et malsaine. Avec un brin de cynisme, Devendra Banhart distille une folktronica noire, underground et enfumée, illustrant la déchéance d'un Mondo-T en pleine traversée du désert, lui qui connût très tôt la gloire et les paillettes...

Galen Pehrson déclare d'ailleurs, en expliquant ses choix artistiques pour la réalisation du clip:
“I think it’s easier to trust an animal without scrutinizing its actions”...“I think it’s something we learn while watching cartoons when we’re young. There’s often a moral undertone to them—here, it’s same idea just with more mature and complex topics.”

mercredi 4 décembre 2013

Youngblood Brass Band – “Wrestlevania”/ “Cite The Line” (Single) (Tru Thoughts Records)


Youngblood Brass Band – “Wrestlevania”/ “Cite The Line” (Single) (Tru Thoughts Records)

Qui a dit que la Nouvelle-Orléans était la seule capable de faire éclore un brass band digne de ce nom ? Personnellement je l’ai pensé… Seulement voilà, l’étonnante formation nordiste Youngblood Brass Band originaire de Madison dans le Wisconsin vient effacer tout à priori.

Fondé en 1994, l’orchestre prend sa forme actuelle 3 ans plus tard et publie son premier disque en 1998, les membres de la fanfare se plaisent à combiner leur influence des orchestres jazz de la Nouvelle-Orléans et du Midwest à l’énergie et au punch d’un hip-hop engagé (Talib Kweli, Dj Spooky ou Mike Ladd apparaissent d’ailleurs dans leur second LP « Unlearn » sorti en 2000). Le groove emprunté au funk fait bien évidemment parti de ce savant mélange détonnant qui ne manque pas de séduire les Djs de pointure comme l’immense batteur des Roots, Ahmir Thompson aka Questlove, ou encore l’animateur de la BBC Radio 6, Gilles Peterson.

Le 9 Septembre dernier paraissait leur cinquième opus intitulé « Pax Volumi », ponctuant 5 années de tournées, de concerts et de master classes à travers le monde. Rejoignant pour l’occasion le label anglais basé à Brighton Tru Thoughts Records (Alice Russell, Harleighblu, Quantic, Belleruche, Hot 8 Brass Band…), l’ensemble de cuivres et de percussions, dirigé par ses deux fondateurs Nat McIntosh au Souba et David Henzie Skogen à la caisse claire ainsi qu’à la voix, nous livre un recueil de 12 titres puissants et racés aux beats lourds et aux accents tranchants. Certains morceaux sont même repris par les fanfares des universités américaines lors de cérémonies et d’évènements sportifs.

Le 13 Janvier 2014 sortira le troisième single issu de « Pax Volumi » rassemblant « Wrestlevania » et « Cite The Line », figurant aussi en version instrumentale. Le premier est un tube en puissance avec sa ligne de soubaphone massive, ses roulements de caisse claire et ses chœurs cuivrés survitaminés et psychédéliques faisant passer « Gonna Fly Now » de Bill Conti dans Rocky pour une berceuse ! « Cite The Line » est quant à lui un hymne hip-hop grand cru, punchy et ravageur, porté par le flow incisif de David Henzie Skogen.

Acclamé par la critique et ses paires, Youngblood Brass Band est une bête de scène à 10 têtes, crachant son venin contagieux et festif.

mardi 3 décembre 2013

Run The Jewels – Run The Jewels (Fool’s Gold Records)


Run The Jewels – Run The Jewels (Fool’s Gold Records)

Le duo Hip-Hop « Run The Jewels », formé par le rappeur/producteur Jaime Meline aka EI-P de Brooklyn et le MC d’Atlanta Michael Render aka Killer Mike, publie son premier disque au titre éponyme sur le label newyorkais Fool’s Gold Records.

Faisant suite au LP de Killer Mike « R.A.P. Music » (entièrement produit par son acolyte), paru en 2012 et plutôt bien accueilli par la critique, l’album se compose de 10 titres incisifs dans lesquels on retrouve quelques guests de haut vol comme la moitié d’Outkast Big Boi ou encore Prince Paul (alias Chest Rockwell) du collectif De La Soul. Six bonus tracks y sont adjoints dont des remixes et des versions instrumentales, orchestrés par Dj Q-Bert et les producteurs David Andrew Sitek et BSBD.

Les deux poids lourds nous livrent avec « Run The Jewels » 33mn de Hip-Hop ravageur aux sonorités underground, bardé de productions électro agressives accompagnées de leurs flows implacables redoutablement efficaces. « Run The Jewels » est l’association d’un prince du gangsta rap et d’un pilier de l’abstract, malgré tout il se dégage de leur disque quelque chose de très « Old School »… Pas étonnant puisqu’ils avouent ouvertement s’inspirer des productions rudes et brutales des mythiques Ice Cube et Public Enemy.

À coup sûr un binôme qui va faire parler de lui dans la sphère rap US exigeante !

Le projet est disponible en téléchargement gratuit et légal depuis la page : http://foolsgoldrecs.com/runthejewels/.

lundi 2 décembre 2013

Harleighblu - Let Me Be



La divine Harleighblu ressuscite une soul vintage ébranlée par la disparition de la sulfureuse Amy Winehouse. Le single "Let Me Be", extrait de son premier opus intitulé "Forget Me Not" (paru fin Octobre 2013 et produit par Joe Buhdah), sortira le 27 Janvier 2014 sur l'excellent label Tru Thoughts basé à Brighton. Marchant dans les traces des Belleruche et autres Alice Russell, la toute jeune chanteuse/songwriter anglaise (à peine âgée de 21 ans) possède une voix sensuelle et vibrante que seules les immenses divas de la black music des 60's pouvaient se vanter d'afficher.
Elevée au milieu des disques de Marlena Shaw, Ella Fitzgerald et Billie Holiday que sa mère collectionnait, Harleighblu expose avec grande classe son groove inébranlable et roots...!
Influencée par Erykah Badu, D'Angelo, Jill Scott, Bilal et toute la scène néo soul des 90's et 00's, la petite protégée de Tru Thoughts s'apprête à conquérir, avec maestria et regard aguicheur, un auditoire encore en deuil d'une icône disparue trop tôt !

Zola Jesus – Versions (Sacred Bones/Differ-ant)


Zola Jesus – Versions (Sacred Bones/Differ-ant)

Encensée par les Inrocks, la jeune américaine Nika Roza Danilova aka Zola Jesus nous dévoile son quatrième album intitulé « Versions ». Suite à la tournée de son précédent disque « Conatus », elle imagine en 2012 une performance pour le musée Guggunheim à New York, en collaboration avec JG Thirlwell (leader du groupe de musique industrielle des années 80 Fœtus) et le quatuor à cordes Mivos Quartet. Le projet reprend 9 titres de son répertoire qu’ils réarrangent et adaptent aux jeux des violons et violoncelles classiques.

Son complice devenu mentor lui apporte une approche cinématographique et dramatique de la composition, ensemble ils dessinent des versions alternatives de titres qui avaient jadis une tendance électronique sombre et hantée. Sans les vider de leur vigueur, Zola a su trouver, grâce à la virtuosité du quartet, un juste équilibre entre punch et contemplation.

S’éloignant un temps de ses affinités gothiques et rock, la chanteuse au timbre de voix souvent comparé à celui de Kate Bush et qui s’éreintait jusqu’à présent sur des musiques quasi post-punk, s’assagit et s’adoucit, s’orientant vers une pop de chambre acoustique et poignante.

Influencée par divers aspects de la pensée pessimiste du philosophe allemand Schopenhauer éternel « jouisseur sceptique et désabusé », Nika a grandi à la campagne en pleine nature avant de s’engager dans l’apprentissage du chant et plus particulièrement de l’opéra.

« Versions », déshabillé de toutes exubérances agressives et théâtrales s’ouvre avec le magnifique « Avalanche (Slow) », hymne intimiste et aérien où les cordes délicates servent d’écrin soyeux à la voix tendre et sereine de la jeune mariée.

Apaisée et débarrassée de ses angoisses existentielles, Danilova prépare une série de concerts acoustiques (où elle ne sera accompagnée que du Mivos quartet) et compose un nouvel opus, qui interrogera ses relations avec l’humanité et celles que cette dernière entretient avec la nature, une obsession qui la taraude depuis qu’elle a quitté son Wisconsin natal.