La formation belge Pale Grey, garante d'une pop mélancolique, onirique et touchante, nous présente son nouvel opus baptisé Waves, un recueil émotionnellement intense habité de 11 chansons pop/folk envoutantes, assorties de quelques expérimentations electronica délicates ("Billy").
L’histoire de Pale Grey, c’est d’abord celle de deux musiciens multi-instrumentistes et amateurs de sonorités anglo-saxonnes. Gilles Dewalque et Maxime Lhussier ont grandi du côté de Malmedy dans la Province de Liège, ensemble ils ont tracé les contours d'une musique influencée par les entités hybrides que sont Phoenix, The Whitest Boy Alive, Radiohead, Alt J et The Notwist... Monuments de la pop moderne qui ont su mêler avec singularité les cultures new-wave, rock, folk et electro, faisant cohabiter le potentiel insondable de l'ordinateur et la chaleur des instruments traditionnels.
Rejoints par Jan Montens aux claviers et Benoît Damoiseau à la batterie, le groupe accouche de Best Friends en 2013, un premier album chantant l’amitié, la nostalgie des beaux jours, l’amour et les vertus de la pop alternative. C'est après un break ponctués de quelques déconvenues sentimentales douloureuses, que le son de Pale Grey se réinvente, murit et évolue vers des ambiances plus nocturnes et atmosphériques ("Ghost", "Light"), se nourrissant autant d'accidents sonores, d'erreurs de manipulations et d'imprévus électroniques que de notes empruntées à l’histoire de la black music: la soul, le hip-hop ("Late Night" avec en guest Serengeti d'Anticon, Sisyphus ou Why) et le funk en première position.
Epaulé par l'ingénieur du son français Yann Arnaud (Air, Camille, Agoria, Orwell, Selah Sue, Syd Matters…), le quatuor nous livre ici un ouvrage pop sophistiqué, riche et dense, mixant à la fois intimisme et lyrisme, nostalgie, mélancolie, fragilité et puissance.