Théophilus
London – Vibes (Warner Bros. Records)
Malgré tous ses dehors blingbling et son orgueil démesuré, le
patron mégalo de G.O.O.D. Music Kanye
West a vu juste en s’intéressant au nouveau projet du jeune prodige originaire
de Trinidad, Théophilus London. En
effet le rappeur newyorkais publie Vibes,
un disque aux influences multiples, allant de la soul anglaise façon Omar dans le sublime Water Me, à la synthpop
de Neu Law, en passant par le hip-hop alternatif de Can’t Stop, le new jack swing façon Boyz II Men de Figure It Out, l’électro
french touch de Tribes et la pop’n’B expérimentale façon Prince de Heartbreaker ou Need Somebody.
L’artiste affirme avoir passé deux années à réaliser ce second
disque, un long chemin parsemé de tâtonnements et de questionnements, mais récompensé
au final par un son classieux plus abouti et prometteur.
Théophilus a
réuni autour de lui des invités intéressants puisque la légende de la Motown Léon Ware y côtoie des signatures de
Ninja Tune Jessie Boykins III et de Bromance Le Club Cheval et Brodinski,
le producteur exécutif K.W. en
personne, la chanteuse française Soko,
ou encore Devonte Hynes de
Lightspeed Champion ! On note aussi la participation du couturier Karl Lagerfeld pour la direction
artistique… Rien que ça !
Vibes est une
réussite difficilement définissable tant son instigateur a les idées larges. Les
conseils de Kanye l’ont aiguillé
vers un flow plus mélodique, des sonorités plus fashion et pop, mais
surtout vers un art de l’entertainment plus averti ! Espérons juste pour le
futur, que Theophilus n’ait pas
définitivement vendu son âme au diable.
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