Monogrenade – Composite (Atmosphériques)
Si l’on devait définir la musique du groupe montréalais Monogrenade, un mot viendrait à
l’esprit et c’est d’ailleurs le titre de leur deuxième opus, Composite.
En effet la formation
électro-pop parvient à déployer, malgré l’usage exclusif du français, une
force mélodique unique. Utilisant des synthés et boîtes à rythmes vintage
alliés à une basse polymorphe (François
Lessard) et une batterie tranchante (Mathieu
Colette), Jean Michel Pigeon et
ses musiciens nous livrent 10 chansons
somptueuses, hypnotiques et énergiques, piochant leurs influences dans le rock indé (Labyrinth) et le folk-pop-alternatif
(J’attends), tout en s’élevant par
moment vers un rock planant voire
cosmique auquel s’ajoute les
arrangements de cordes raffinés et majestueux de Marianne Houle, Ingrid
Wissink et Julie Boivin (Composite, Phaéton, Le Fantôme). La voix suave et brumeuse du leader, claviériste
et guitariste, nous raconte la complexité de l’homme et de ses rapports avec
autrui (L’aimant) et son
environnement (Metropolis).
Composite est
plus rythmé et plus théâtrale que leur précédent Tantale, il explore différents univers musicaux et croise les sonorités électroniques, électriques et
acoustiques sur des mélodies pop
fraîches et entraînantes (Cercles et
Pentagones, Tes Yeux).
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