mardi 20 décembre 2016

Sleepin' Giantz - Badungdeng (DieMantle Remix) (Tru Thoughts)

Sleepin' Giantz - Badungdeng (DieMantle Remix) (Tru Thoughts)

Flirtant avec les 150 bpm, ce remix orienté jungle, hip-hop et grime du hit "Badungdeng" de Sleepin' Giantz (collaborations des 3 producteurs anglais Zed Bias, Rodney P et Fallacy) déboule sur Tru Thoughts 4 ans après la version originale, qui arborait quant à elle une rythmique plus rangée, calée sur 125 bpm, affichant des sonorités house lourdes et explosives. Orchestré par DJ Die et Dismantle, producteurs basés à Bristol et patrons du label Gutterfunk, “Badungdeng (DieMantle Remix)” délivre une ligne de basse puissante et accrocheuse dans une combinaison de styles qui définit la signature sonore de l'UK Bass. Il s'agit donc bien d'un hommage rendu à cette culture vivace, d'une réactualisation d'un classique boosté aux stéroïdes et parfaitement calibré pour les clubs d'aujourd'hui.
Le pack digital nous offre les versions "Radio Edit", "Intrumental" et "A Cappella" du remix.

ci-dessous la version originale:
 

Sandy Rivera - Yeah! (Defected)

Sandy Rivera - Yeah! (Defected)

Natif du Spanish Harlem à New-York, le Dj Producteur Sandy Rivera y a commencé sa carrière à 13 ans. Il se lance dans la house music au début des années 90 et parcourt depuis le monde entier pour y répandre ses sonorités electro chaudes, festives et dansantes, imprégnées de soul, de funk, de hip-hop et de R&B, sous ses différents alias, dont les plus emblématiques demeurent Kings Of Tomorow (le plus mainstream) et Soul Vision.
Véritable légende de la dance music, le patron des labels BlackWiz et Deep Vision Records est aussi bien apprécié pour la versatilité de ses sets (où il joue une house aux multiples facettes: progressive, techy, electro-disco et bien sûr soulful, sa spécialité) que pour l'excellence de ses productions ("I Can't Stop", "Just Won't Do", "Come Into My Room" ou  encore le classique "Finally").
C'est chez l'anglais Defected Records que Sandy publie sa nouvelle bombe baptisée "Yeah!". Il s'agit de la 510ième sortie de la prestigieuse maison de disques londonienne. Une fois de plus, le producteur nous livre un titre punchy, massif et inspiré, affichant une rythmique racée et musclée, boostée par des vocaux puissants aux couleurs gospel et blues. Une ligne de basse hypnotique et quelques nappes d'orgue nous accompagnent dans une transe quasi-mystique!

lundi 19 décembre 2016

Moonchild - The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix) (Single) (Tru Thoughts)

Moonchild - The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix) (Single) (Tru Thoughts)

Le trio néo soul basé à Los Angeles Moonchild (dont le titre "Don't Wake Me" figurait au menu de CETTE mixtape enregistrée en décembre 2015) nous présente via le label de Brighton Tru Thoughts son troisième single intitulé "The Truth (Dj Jazzy Jeff & James Poyser Remix)" enrichi du délicat "Nobody", tous deux extraits de son dernier opus baptisé Please Rewind paru l'an dernier.
Remarqué par Gilles Peterson et recommandé par Huey Morgan, Robert Glasper et Jamie Callum, "The Truth" est retravaillé par le producteur anglais, claviériste et membre de The Roots, James Poyser, ainsi que par le maître incontesté du son de Philadelphie Dj Jazzy Jeff, dans une veine future jazz des plus douces et sensuelles. Le duo revisitait déjà "Be Free", une autoproduction que Moonchild publiait en 2013. En face B, le formation nous offre le luxueux "Nobody" riche de ses arrangements de cordes et de ses harmonies exaltantes. La voix envoutante de la chanteuse et saxophoniste ténor Amber Navran inonde de sensualité une musique douce et captivante, influencée par les icônes Erykah Badu, Jill Scott, Jay Dilla, D'Angelo et autres Lauryn Hill.

Midland - Final Credits (Classic Music Compagny)

Midland - Final Credits (Classic Music Compagny)

Classic Music Compagny nous présente le brillant "Final Credits", un titre house captivant aux sonorités disco mené par des vocaux soulful accrocheurs. Le Dj/producteur anglais Harry Agius alias Midland, habituellement orienté drum & bass, s'est réapproprié l'instrumentation d'un 45 tours oublié des années 80 de Lee Alfred nommé "Rockin - Poppin Full  Tilting", le rafraichissant profondément en dotant sa rythmique d'un groove plus musclé et dansant. Il a ensuite modifié la hauteur et la vitesse du chant de Gladys Knight & The Pips dans son dernier hymne soul pour la Motown "Neither One Of Us (Wants To Be The First To Say Goodbye)", faisant muer la voix de la diva comme sous l'effet de l'hélium. Un loop de guitare funky traverse le track de bout en bout invitant un synthé obsédant et nasillard à évoluer sur une ligne de basse hypnotique et funky à souhait.

"Final Credits" marquait, comme un bon générique de fin, la cloture en grande pompe d'un set que Midland orchestrait en Février dernier pour Pete Tong et sa célèbre série Essential Mix (BBC radio 1). Absolument contagieux et viral, il s'est répandu telle une trainée de poudre dans les clubs et festivals, jusqu'à devenir l'un des titres majeurs de l'année 2016, voire même le N°1 selon le classement de la référence du genre, Mixmag.

Jusqu'ici uniquement disponible en format vinyle, il le sera aussi en version digitale à partir du 10 Février 2017.

Danvers - Iwanna (Single) (SGOL Recordings)

Danvers - Iwanna (Single) (SGOL Recordings)

Le tout jeune label basé à Berlin SGOL Recordings publie le nouveau single intitulé "Iwanna" du producteur londonien Joe Danvers McCabe. Issu de l'excellente scène house de Bristol Danvers, moitié de Summits qu'il forme avec Mark Davies, nous livre un titre house punchy taillé pour le dancefloor et parcouru d'un bon groove crapuleux composé de vocaux filtrés et hachés, de claviers torturés lo-fi, d'un beat bien gras et d'une bassline hypnotique.










Battle Of Santiago - Barasu-Ayo Pt. 2 (Single) (Made With Pencil Crayons)

Battle Of Santiago - Barasu-Ayo Pt. 2 (Single) (Made With Pencil Crayons)

La formation basée à Toronto Battle Of Santiago nous présente le titre "Barasu-Ayo Pt. 2" ("Celui qui ouvre la voie") extrait de son dernier EP La Migra, paru courant 2016 sur le label Made With Pencil Crayons. Combinant habilement rythmes et chants afro-cubains à un univers post-rock typiquement canadien, elle fut fondée en 2011 par son leader Michael Owen et s'enrichie depuis des talents de musiciens expatriés originaires de Cuba. Expérimentant et explorant depuis ses débuts la fusion des sonorités latines, africaines, rock et électroniques, Battle Of Santiago use ici, dans une veine mystico-psychédélique, de vocaux et percussions empruntés à la tradition yoruba. La prière "Barasu-Ayo Pt. 2" (qui est aussi le nom donné à Ellegua, principal Orisha du culte de la Santeria), délivre ainsi une ambiance sonore hypnotique faite d'éléments organiques mêlés à des nappes de synthés atmosphériques...




vendredi 16 décembre 2016

Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)

Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)

Véritable légende du jazz vocal malheureusement trop souvent ignorée, le crooner à la voix éternellement adolescente, Jimmy Scott alias Little Jimmy, nous quittait en 2014 à presque 89 ans. Ayant œuvré aux côtés des figures emblématiques que sont Billie Holiday, Charlie Parker ou Lionel Hampton, sa réputation s'est essentiellement forgée autour de deux albums parus dans les années 60, sans pour autant lui faire atteindre une reconnaissance populaire à la hauteur de son talent. Après une traversée du désert éprouvante de 30 années marquées par le racisme et la pauvreté, il retrouve les studios au début des années 90 avec le concours de Madonna et son producteur Seymour Stein, du musicien Lou Reed et du célèbre metteur en scène David Lynch.

Le poignant et puissant I Co Back Home, son album posthume, regroupe les derniers enregistrements de l'artiste atteint par le syndrome de Kallmann (absence de développement pubertaire). C'est entouré d'un casting 5 étoiles (Joe DeFranceso, Kenny Barron, Bob Mintzer, James Moody, Oscar Castro-Neves, Joe Pesci, Peter Erskine, Grégoire Maret ou Dee Dee Bridgewater...) qu'il y revisite ses chansons préférées, émotionnellement habitées d'un vécu souvent douloureux et tumultueux.

Sa voix d'ange au timbre énigmatique et son vibrato chargé de blues et de mélancolie font de ce jazzman d'une classe inégalable, un trésor mal connu au destin tragique et chaotique. Ray Charles disait à son sujet qu'il était le seul chanteur à pouvoir le faire pleurer, Quincy Jones était un de ses fans !