Deluxe - The
Deluxe Family Show (Chinese Man Records)
Il s'agissait d'un projet plutôt sympa, mêlant swing, soul, funk,
hip-hop et électro dans une ambiance pleine de peps et bonne humeur... Nous
sommes maintenant confrontés à un véritable phénomène!L'ex-quintet urbain devenu sextet avec la
chanteuse LiliBoy a quitté les rues d'Aix-en-Provence pour signer chez la
référence hexagonale du hip-hop pointu et décalé, Chinese Man Records.
Apparaissant dans la BO de Fast and Furious 6, les petits français s'offrent
même des guests d'exception, comme le rappeur sud-africain Tumi. Leur premier
EP avait créé un buzz fin 2011, leur premier album "The Deluxe Family
Show" les consacre... Enorme!
Mariana
Caetano - Mé Ô mond (Sin Zeo Music/Madame Bobage/Coop Breizh)
Une voix sombre, grave et colorée d'un délicieux accent
portugais, des rythmiques pop inspirées du folklore brésilien nordestin... La
belle Mariana Caetano, originaire de Rio mais installée en France, publie son
second opus intitulé "Mé Ô mond". Comédienne et chanteuse, elle mêle
les univers de la MPB, du tropicalisme et du maracatu à celui de la chanson
française. Le résultat est forcément métis, une soft-pop hybride avec quelques
incursions rock. Le disque est un recueil de ballades féminines traitant de
plaisir, d'amour, de l'intime et de société. Un brin mélancolique !
Le percussionniste et chanteur argentin nous revient avec un
hommage musical festif à sa ville natale. Renouant avec les rythmes traditionnels
de la cumbia, du candombe et de la tunga tunga,
"Asado" nous rend compte du métissage qu'a connu Cordoba depuis les
années 60. Minimo Garay l'a enregistré avec ses musiciens de "Los Tambores
Del Sur" entre Buenos Aires et Paris. La tunga tunga ou cuarteto,qui se joue avec un piano, des cuivres et un accordéon, est un
style très populaire hérité de la tarantelle
italienne et du paso doble espagnol.
L'artiste se le réapproprie en y mêlant son grain de folie et de modernité. Il
s'est entouré pour l'occasion d'une pléiade d'artistes de tous horizons, parmi
lesquels on retrouve la chanteuse égyptienne Natasha Atlas ou le flutiste
parisien Magic Malik...
YOKOHAMA ZEN ROCK – « Yokohama Zen Rock » (Jarring
Effects/discograph)
L’histoire commence à deux, la danseusebutō,
chorégraphe,
compositrice, chanteuse et musicienne Yoko Higashi (née en 1974 à Yokohama,
Japon) et Takeshi Yoshimura, guitariste expatrié en France et inventeur de la
porn pop japonaise (mélange d’électro pop, new wave disco pop et textes grivois).
Taillé pour la scène et formé juste à l’occasion d’un festival en 2003 du côté
de Lyon, le projet devient rapidement sérieux et le duo trouve alors en Spagg (bassiste
et beat maker, membre du Peuple de l’Herbe), puissance, expérience et sagesse. Le
résultat de cette union tient en quatre mots : Japanese electro punk rock.
Yokohama Zen Rock illustre son métissage à chaud, en live, avec des textes
chantés et performés dans la langue du pays du soleil levant. Fort de
l’influence expérimentale de Yoko, pop rock de Takeshi et métal électro du
français Spagg, le YZR alterne titres énergiques et déjantés « Kill
Me » et « Kome - Eloge de la Fuite » avec des plages plus zen
« Miminari » ou encore « Rosoku », alliant le son saturé et
planant de la guitare aux rythmiques électroniques cousues main de l’ancien de
la bande. Mélodies simples et efficaces, lignes de basses massives et basiques,
chant torturé, sombre et doux à la fois…Entre brutalité punk et classicisme
pop, ce premier opus intitulé Yokohama Zen Rock est un cocktail étonnant à
servir bien frappé !
Il y a ceux qui réchauffent, évitant ainsi l'écueil
d'une quelconque prise de risque, ceux qui opèrent une rupture, allant même
jusqu'à la négation...Puis il y a Zuco 103, en marge de toutes ces
considérations souvent commerciales ou marketing, dont la seule perspective est
de partager sans imposer, de planter le décor musical d'un après-carnaval,
lorsque les corps se délassent et que les esprits s'apaisent.
Ce trio créatif, novateur et joyeux ne cherche ni à
décliner une vieille recette, ni à changer la donne. Proposant un cocktail
métissé flirtant avec le jazz, le funk, l'électro et la musique brésilienne, la
chanteuse do Brasil Lilian Vieira, le batteur-sampleur néerlandais Stephen
Kruger et le pianiste allemand Stephen Schmid bâtissent depuis 1989
(date de leur rencontre au Conservatoire de Rotterdam) un édifice sonore
alliant l'Ancien et le Nouveau Continent.
La magie opérant depuis 1999 et la sortie de leur
premier opus éponyme, le succès ne tarde pas avec Otro Lado en 2000, son
single du même nom inonde les ondes radios et figure dans les compilations
lounge de l'époque.
Après trois autres albums dont une expérience jazz
acoustique avec One Down, One Up, After The Carnaval est un paisible
moment d'échange.
Berimbau, cavaquinho, guitare, banjo, beats
électroniques et percussions brésiliennes sont autant d'explorations sonores
qui apportent maturité et épaisseur à la texture de ce remède musical agissant
contre la morosité.
Nous retrouvons après trois ans d'absences la voix
touchante de Lilian Vieira, de retour sur sa terre natale avec ses complices,
pour l'enregistrement d'une grande partie de ce dernier album.
Taillé pour la scène, After The Carnaval annonce
des moments live inoubliables.
Dj/producteur émérite de la nouvelle scène Electro/Soul
anglaise, Smoove s’est imposé avec le chanteur John Turrell, comme l’une des
meilleures formations R&B, Raw Funk de ses dernières années. Suite à deux
opus sortis en 2009 et 2011, la moitié de Smoove & Turrell publie une
compilation de remixes intitulée « First Class », démontrant
l’étendue de ses influences musicales et sa dextérité derrière les platines et autres
consoles MPC. Mixant sonorités disco, jazzy, hip-hop, latino et house, le
beatmaker nous propose quelques unes de ses pépites telles que l’excellent
« The Way It Goes » avec la présence de Sandra N’Kaké, la reprise de « Call
Up To Heaven » de Kraak & Smaak ou encore celle de l’immense
« Can’t Get You Out Of My Head » de The Third Degree. Efficace et
gorgé de grooves !
Bernard Lenoir – L’Inrockuptible (EMI Music France)
Bernard Lenoir c’est cette voix chaude qui anima pendant des
années les soirées d’auditeurs de France Inter accrocs à la New Wave et au Rock
Indépendant. Ses émissions « Feedback » puis « la musique pas
comme les autres » ont converti toute une génération d’ « enfants
du Rock » qui, grâce aux « Black Sessions », profitèrent des
premières apparitions françaises de Depeche Mode, REM ou Joy Division. Dans
cette compilation en format 2CD, l’Inrockutible Lenoir nous fait partager une
nouvelle fois ses coups de cœur, avec toujours autant d’exigence et de passion
pour « les choses mélancoliques », « les musiques qui véhiculent
le doute, le questionnement et l’inquiétude » des années 80 et 90. Y sont
présents Dominique A, The Cure, Bashung, les Pixies, PJ Harvey ou encore Prefab
Sprout…