C'est toujours émouvant d'écouter s'accompagner et se répondre des instruments aussi captivants que le piano et le violon, aussi typiques et racés que le bandonéon et le cymbalium (ou piano tzigane). Si la virtuosité et l'inventivité, l'ouverture et la richesse d'esprit sont de la partie, alors il se peut qu'un miracle musical s'opère, une rencontre magique sublimant les traditions et les époques... C'est le cas dans ce nouvel opus du pianiste franco-argentin Geraldo Jerez Le Cam intitulé Reflejos Migrantes. Que les cordes soient frappées et frottées ou que les notes soient soufflées, elles ponctuent avec grâce, élégance et émotions les 12 compositions métisses du musicien natif de Buenos Aires. A l'initiative d'un Tango Balkanique (nom donné à son album paru en 2008), Geraldo et son quartet fusionnent les sons syncopés du folklore argentin avec les musiques d'Europe de l'Est, les premiers étant renforcés par la présence du bandonéon de Manu Comté et les secondes par l'expressivité du violoniste roumain Iacob Macuica et les sonorités sans âge du mystérieux cymbalium moldave de Mihai Trestian.
Musique classique, tango, jazz, musique tsigane et mélodie contemporaine se bercent, s'entremêlent dans des réflexions en forme de récits de voyages passionnants en des contrées lointaines pourtant si proches et intimes.
On notera la présence de la chanteuse argentine Sandra Rumolino, que nous découvrions dans Tres Luceros en compagnie de Kevin Sediki...
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