Kyle
Eastwood – Time Pieces (Jazz Village/Harmonia Mundi)
L’immense bassiste et contrebassiste qui nous avait enthousiasmé avec
son précédent The View From Here
paru en 2013, revient avec un magistral Time
Pieces, sonnant comme un hommage aux
maîtres du hard bop. Toujours en quintet,
il a conservé le tandem Andrew McCormack
au piano et Quentin Collins à la
trompette, puis s’est entouré du batteur cubain Ernesto Simpson et du saxophoniste Brandon Allen. Kyle Eastwood
nous livre un disque au groove élégant
et inspiré, l’artiste reprend avec classe le Dolphin Dance d’Herbie
Hancock et le Blowin’ The Blues Away
d’Horace Silver, ancrant
définitivement l’esthétique de l’album dans le registre jazz du tournant des 60’s.
Avec Caipirinha et Prosecco Smile sa musique se pare d’accents
latins, tandis que la reprise de sa propre composition pour le film de son père
Letters From Iwo Jima et le titre Nostalgique nous offrent un jazz atmosphérique
aux mélodies touchantes et aériennes. Eduqué au son des vinyles de Duke Ellington ou Count Basie que son père passait et fasciné par ses aînés Ray Brown et John Clayton, qui lui transmirent le vice de la contrebasse, le compositeur poursuit son aventure musicale amorcée en 1998 avec son From There To Here, alternant ses album et ses compositions pour le cinéma (Mystic River, Gran Torino ou encore Invictus réalisés par Clint).
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