mercredi 3 septembre 2014

Kate Tempest – Everybody Down (Big Dada/Pias)


Kate Tempest – Everybody Down (Big Dada/Pias)

Retour aux sources d’un hip-hop racé à l’anglaise où les rimes de la rappeuse et poétesse Kate Tempest font écho à la fois au son old school du Wu Tang Clan et au flow typiquement londonien de Mike Skinner alias The Streets qu’à la littérature de Samuel Beckett et de William Blake. À seulement 27 ans, elle qui fréquentait assidûment les battles de Deal Real (disquaire et magasin spécialisé dans le hip-hop) pendant son adolescence, est révélée prodige de la plume lorsqu’elle remporte le prix de poésie Ted Hughes en présentant sa pièce Brand New Ancients. Dans ce premier opus intitulé Everybody Down, la jeune Kate allie ainsi une forme d’expression populaire, le sopken word, à une écriture fine et intellectuelle et nous conte l’histoire en 12 chapitres de trois personnages plongés dans l’univers bling-bling du rap, où drogue, argent et violence dissimulent mal-être, ennuis et peurs. La production est quant à elle orchestrée d’une main de maître par Dan Carey alias Mr Dan, qui s’est illustré aux côtés de CSS, Bat For Lashes, M.I.A., Lily Allen ou encore Hot Chip.

mardi 2 septembre 2014

Einleit – Fire Walk With Me EP (Wheel Noise Production)


 
Einleit – Fire Walk With Me EP (Wheel Noise Production)
Einleit est un brillant trio electro pop « mi-japonnais, mi-frenchy » basé à Paris. « Nommé en islandais » il est composé de Jun Suzuki au chant/claviers/guitare, Charlie Guillemin à la basse et Gabriel Le Masne à la batterie. Après un premier EP remarqué And I a twister love what I abhor, les 3 musiciens publient Fire Walk With Me, y distillant une pop sombre et raffinée aux ambiances hypnotiques et sensuelles, située à la croisée de sonorités héritées de Radiohead, de Metronomy et des Pink Floyd. Les 5 titres écrits en anglais sont portés par la voix aérienne et glaçante de Jun, mêlant à l’ivresse électronique des instrumentations obsédantes une mélancolie et une noirceur saisissante.
À noter l’excellent clip de Trembling Tokyo tourné dans la métropole nippone et réalisé par le duo Woow Your Life, où l’on assiste à la déambulation malsaine d’un jeune homme prédateur et voyeur suivant de potentielles victimes…
 
 

jeudi 21 août 2014

Lauryn Hill - Black Rage (DEDICATION TO MICHAEL BROWN)


Lauryn Hill nous offre un hommage vibrant à Michael Brown intitulé Black Rage.
À l'instar des artistes de la sphère hip-hop Talib Kweli ou Killer Mike, elle aborde à sa manière le triste fait divers qui déchaine actuellement la communauté noire de Ferguson.
Interprété de maniére sobre et puissante, Black Rage fait écho au terrible Strange Fruit immortalisé jadis par les divas écorchées Nina Simone et Billie Holiday.

La chanteuse, qui se fait rare et qui nous fait désespérément attendre un vrai retour dans les studios, a écrit sur sa page soundcloud ces quelques mots :

"An old sketch of Black Rage, done in my living room. Strange, the course of things. Peace for MO.
- MLH"
Voici le lien:
La rythmique y est dépouillée et essentielle, laissant le champ libre à la magie d'une voix touchante et tiraillée exprimant la tristesse, la colère et les inquiétudes de toute une communauté.


 

lundi 11 août 2014

Nina Attal – Wha (Nueva Onda Rds/Pias)


Nina Attal – Wha (Nueva Onda Rds/Pias)

Jeune prodige de la nouvelle scène soul, la chanteuse française Nina Attal, du haut de ses 22 printemps impose sa voix puissante et maîtrisée dans un second opus enregistré à New-York et baptisé Wha. Orienté blues depuis ses premières apparitions dans le Quartier Latin à Paris, son répertoire va rapidement glisser vers les sonorités explosives du funk, du rhythm’n’blues et de la pop de ses idoles Michael Jackson, Lenny Kravitz, Stevie Wonder ou encore Chaka Khan. C’est grâce à sa rencontre décisive avec le bassiste de Chic Jerry Barnes et aux conseils avisés de son compagnon guitariste et co-auteur Philippe Devin, que Nina prend littéralement son envol dans une déferlante de groove où l’on retrouve à ses côtés le batteur Steve Jordan (Eric Clapton) et le percussionniste Bashiri Johnson (Michael Jackson).

Akalé Wubé – Sost (Clapson/L’Autre Distribution)


Akalé Wubé – Sost (Clapson/L’Autre Distribution)

Le quintet parisien Akalé Wubé rempile avec un troisième opus intitulé Sost. Toujours teinté des sonorités « éthiopiques » héritées de l’éthio-jazz de Mulatu Astatké, ce dernier nous plonge dans un univers instrumental hypnotique où les cuivres sont rois et où les mélodies, domptées selon le mode Qenet si propre au Swingin’ Addis des années 60 et 70, animent un groove incomparable. A noter la présence du saxophoniste Manu Dibango dans le morceau d’ouverture nommé Anbessa et de la chanteuse Cenet Asefa dans trois titres saisissants.
Extrait live de leur précédent album Mata

mercredi 6 août 2014

Quantic - La Plata Feat. Nidia Gòngora (Single)

Quantic - La Plata Feat. Nidia Gòngora (Single)

Prévu pour début Septembre 2014, Tru Thoughts nous présente un troisième single extrait de l'excellent Magnetica, dernier né de Dave Holland alias Quantic. Intitulé La Plata, il est construit sur la base folklorique du Chirimia, genre musical propre à l'état de Choco au nord ouest de la Colombie, reconnaissable à ses ères de fanfare où les caisses claires et les cymbales dialoguent avec la clarinette et l'accordéon. La chanteuse colombienne Nidia Gongora, l'ayant d'ailleurs coécrit, inonde le titre de sa voix racée et de sa technique si typique à sa région natale. Le single nous offre les versions radio et album de La Plata, ainsi que 3 remixes dont deux du sublime You Will Return feat. Alice Russell, servis par Titeknots et Ahmed Sirour, puis Muvelo Negro où l'on retrouve en featuring Nidia, remixé cette fois-ci par Werckha.

lundi 4 août 2014

Djazia Satour – Alwâne (ZZ Productions/Music Unit)


Djazia Satour – Alwâne (ZZ Productions/Music Unit)

La chanteuse algérienne Djazia Satour  installée à Grenoble depuis ses 10 ans passe son adolescence entre les tournées et les séances d’enregistrements avec son frère, leader du célèbre groupe Gnawa Diffusion. Plus tard elle s’oriente vers les sonorités trip-hop de MIG et se fait remarquer pour sa voix profonde gorgée de soul. Aujourd’hui Djazia s’apprête à publier Alwâne, un disque pop dans lequel elle égraine à travers 11 pistes ses influences puisées dans le répertoire des musiques afro-américaines (blues, soul, R&B et hip-hop), orientales (chaabi et gnawa) et électroniques (trip-hop). En anglais comme en arabe, le timbre de sa voix est maîtrisé à la perfection et s’accorde à merveille aux ballades acoustiques feutrées et vintage ainsi qu’aux ambiances électro-soul plus soutenues… Une nouvelle diva s’apprête à rentrer dans l’arène !