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mercredi 14 juin 2017

Giulia Valle Trio - Live In San Francisco (Discmedi Blau/Socadisc)

Giulia Valle Trio - Live In San Francisco (Discmedi Blau/Socadisc)

L'italienne Giulia Valle, contrebassiste installée à Barcelone depuis son enfance, dévoile son nouvel album live enregistré en trio à San Francisco les 17 et 18 Mars 2015, dans le prestigieux San Francisco Jazz Center. Ceux qui ne la connaissent pas seront d'emblée frappés par l'énergie débordante qu'elle libère. Formée à Paris par le franco-libanais François Rabbath, elle se nourrit d'un tas d'influences dépassant le cadre stricte du jazz et élabore une signature sophistiquée et imprévisible, aux lignes puissantes et au tracé précis. Flirtant avec la musique classique et les sonorités latines, elle est reconnue comme l'une des figures emblématiques du panorama jazz contemporain et avant-gardiste européen. Alternant des moments électrisants d'une intensité rare avec de tendres ballades nocturnes, la musicienne et compositrice bouscule les conventions opérant dans un même morceau des changements d'ambiances, de styles et d'humeurs, où s'harmonisent pourtant parfaitement la complexité de l'écriture, la vigueur des rythmes et la clarté des sons. Entourée des excellents Marco Mezquida au piano et du non moins virtuose David Xirgu à la batterie, elle parvient à obtenir de son trio une amplitude, une richesse et une expressivité remarquable.

lundi 27 avril 2015

Africa Fête Marseille – 11ème Edition – 11 au 13 Juin 2015


Africa Fête Marseille – 11ème Edition – 11 au 13 Juin 2015

La cité phocéenne accueille les 11, 12 et 13 Juin prochain la 11ème édition du Festival Africa Fête. Créé à Paris en 1978, le festival s’est exporté aux US, puis s’est naturellement ancré en Afrique pour devenir une rencontre culturelle itinérante incontournable. L’évènement sera marqué par une série de concerts donnés à l’Espace Julien et une projection-conférence autour du documentaire « Quitte le pouvoir : la révolte Y en a marre », traitant du soulèvement populaire de juin 2011 contre le président sénégalais A. Wadé. Un Village Africain campera sur le Cours Julien avec son lot de spectacles et d’animations traditionnelles faisant de cet éco-festival un lieu de convivialité, de découverte et de partage. Entre le projet acoustique Nzimbu du congolais Ray Lema et celui du groupe panafricain FAFI Band, nous pourrons entre autres écouter le folk chaloupé d’Imany, la fusion afro brésilienne de Rio Mandingue ou encore l’afro jazz bantou de Nkul Obeng.

jeudi 13 mars 2014

Fred Wesley & The New JB’s le 11/03/2014 Salle Grappelli Nice


Fred Wesley & The New JB’s le 11/03/2014 Salle Grappelli Nice

Le 11 Mars dernier s’est tenu à la salle Grappelli du Cedac de Cimiez un concert exceptionnel placé sous le signe du funk, celui de Fred Wesley & the New JB’s.  

20h30, l’imposant bassiste Dwayne Dolphin entre en scène et le suivent l’excellent Bruce Cox à la batterie, l’efficace Reggie Ward à la guitare, le virtuose Peter Madsen aux claviers et enfin la section cuivre, avec un saxophoniste aux allures du John Coffey de La Ligne Verte (dont le nom m’échappe mais qui n’est ni Ernie Fields Jr, ni Pee Wee Ellis), accompagné du trompettiste Gary Winters, rayonnant et tout sourire, puis de la légende, l’immense Fred Wesley au trombone.

La formation a ouvert les hostilités avec une interprétation à couper le souffle du succès d’Herbie Hancock de 1973 « Chameleon », se sont ensuite enchaînés les titres phares du répertoire des JB’s que Papi Wesley a coécrit avec The Godfather Of Funk James Brown, dont « Damn Right I’m Somebody » de 1974 ou « Pass The Peas » de 1972. En dehors du ton funky que l’artiste a toujours mâtiné d’éléments jazz, ce qui a le plus capté l’attention du public c’est sans aucun doute la complicité et la joie de vivre qui s’affichait sur scène, le chef d’orchestre plaisantait et taquinait ses musiciens qui répondaient par des clins d’œil ou bien des éclats de rire. L’auditoire n’est pas resté longtemps assis et lorsque le mythique « House Party » a résonné dans la petite salle Grappelli ce fut l’embrasement !

Les superlatifs manquent pour décrire l’ambiance et l’énergie qu’ont su créer Fred Wesley et ses New JB’s, ils nous prouvent que la musique est atemporelle !

jeudi 5 septembre 2013

Paolo Fresu – Concert au cedac de Cimiez le 07/11/2008


Paolo Fresu – Concert au cedac de Cimiez le 07/11/2008

Paolo Fresu est un de ces musiciens de jazz dont le son, le grain et la musicalité parlent à tous. Né en Sardaigne en 1961, la trompette s’impose à lui dés le plus jeune âge et l’accompagne durant toute l’adolescence. Mais ce n’est qu’à l’écoute de Miles Davis et de John Coltrane, à 20 ans, que sa vie bascule dans l’univers de la note bleue, celui des clubs, des jam sessions et de la nuit. Le 7 Novembre dernier, dans la salle Stéphane Grappelli du cedac de Cimiez à Nice, eut lieu une représentation exceptionnelle du trompettiste épaulé par son « Devil Quartet ». Composé de Paolino Dalla Porta à la contrebasse, Bebo Ferra à la guitare et Stefano Bagnoli à la batterie, la salle, comble pour l’occasion, a pu assister à une prestation élégante menée toute en finesse et en douceur. Un éclairage tamisé, des sonorités cool et intimistes, une proximité séduisante que Paolo a cultivée tout au long du concert en plaisantant avec un auditoire conquis, lui contant ses périples de musiciens et sa vie de jeune papa. Certes les fantômes de Miles et de Chet ont flotté toute la soirée autour de la formation italienne, à partir du « Another way to Tombouctou » jusqu’à la dernière « berceuse » du rappel, mais la force de Fresu s’est justement cette capacité à raviver des couleurs connues sans trop en faire, usant de suavité il affiche une personnalité propre, attachante et généreuse. Ses mélodies, souvent d’une simplicité déconcertante, recèlent des trésors harmoniques. La profondeur de ses compositions, la maîtrise de son souffle et le contrôle total de son instrument et de sa boîte à effets mettent en valeur un son feutré et délicat, mêlant mélancolie et nostalgie. Un charme à l’italienne efficace.

dimanche 1 septembre 2013

José James (en concert au Cedac de Cimiez le10/04/2009)


José James (en concert au Cedac de Cimiez le10/04/2009)

Remarqué par le DJ et producteur anglais Gilles Peterson en 2006 et signé sur son label Brownswood Recordings, ce jeune chanteur, songwriter et compositeur new-yorkais affirme déjà une identité propre et démarquée en proposant une musique naviguant entre les eaux paisibles d’une soul épurée, d’un hip-hop assagi et d’un jazz acoustique. Sa voix se rapproche de Gil Scott-Heron mais le ton qu’il emploie et son côté latino font immanquablement penser aux Tom Jobim, Jon Lucien et autres Terry Callier. Inspiré par John Coltrane et Billie Holliday, José James, originaire de Brooklyn, vient promouvoir son album « The Dreamer » sorti en Janvier 2008, et inonder son auditoire de ballades lyriques sur des rythmes cool et détendus. Pensez aux photographies N&B de Miles ou Charlie Parker, aux ambiances feutrées et intimistes des bars jazz, rajoutez-y une bande-son apposant un regard neuf et décomplexé sur les lèvres d’une tradition vocale cherchant de nouvelles voies…Vous n’aurez alors qu’une petite idée de l’émotion que peut susciter l’écoute de José James.