SQUAREPUSHER – « Just A Souvenir »
Squarepusher est l’un de ces phénomènes qui font de la planète
Electro un réservoir de créativité et d’énergie au moins aussi riche que sa
grande sœur la planète Jazz. Né en 1975 en Angleterre, initié au jazz de Miles
Davis ou de Charlie Parker par son père, et aux musiques électroniques par LFO et
Carl Craig, Squarepusher (Thomas
Jenkinson) bâtie son vaisseau amiral comme Noe a bâtie son arche : son
ingéniosité et sa technicité sans limite a permis la réunion et la rencontre de
plusieurs influences, de divers horizons musicaux en un même lieu. Le temps
d’un album, il nous rappelle que la musique est une toile dont les mailles de
qualité et de formes différentes se resserrent pour faire corps. « Just
A Souvenir », son 11ème album signé sur Warp Records, est une merveille pour qui veut s’attarder à l’étude
de ses expérimentations dissonantes et distordues voire psychédéliques, alternant
couleurs jazz, funk, rock et drum & bass dans un rythme effréné. Thomas
pond ici un opus plus ouvert et plus facile d’écoute donc à l’évidence
dérangeant pour les fans, il explique que « l’album a débuté à la suite
d’un rêve éveillé au cours duquel il a assisté à un concert délirant d’un
prodigieux groupe de rock ». Star
Time 2 est une introduction disco très dansante, s’en suit le titre The Coathanger, aux influences
electronica funky et jazzy, où les talents de bassiste de l’artiste nous
rappellent un certain Jaco Pastorius. Puis après quelques interludes aux
allures de nappes sonores fragiles et dissonantes où les mélodies sont
triturées et manipulées grâce à la machine, Squarepusher nous livre Delta V, véritable bombe envoyée comme
premier single de l’album, hymne drum & bass/jazz/rock qui rameute les SQ
addicts et convertit les futures adeptes…Ah ! qu’il est bon d’en prendre
plein la tête !
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