Originaire de Dunkerque et actuellement basé à Amsterdam, François Przybylski alias Awir Leon publiera le 28 Septembre prochain son second opus baptisé Man Zoo. Artisan d'une soul électronique immersive et hypnotique qui n'a rien a envier à celle de l'anglais James Blake, le jeune auteur, compositeur et interprète (également danseur émérite) nous livre un recueil vibrant et intimiste de 12 compositions inspirées, mêlant tendrement ses premières amours musicales à savoir la néo soul de D'Angelo ou d'Erykah Badu et le hip-hop de J-Dilla ou Mos Def aux influences, plus tardives, de l'electronica, du post dubstep, de la néofolk ou encore de l'indie pop. L'univers rythmique et mélodique plutôt futuriste, voire expérimental, qu'il élabore, hanté de nappes pop nébuleuses et de sonorités organiques raffinées, brille par son dépouillement et sa fragilité qui ne sont en fait qu'apparents et passagers, en effet quelques passages exultent avec un lyrisme nous faisant parfois songer aux héros Jamie XX, Woodkid ou encore Radiohead. Entouré d'une garde rapprochée talentueuse composée de son frère Sylvain Przybylski (basse) et de Floyd Shakim (piano), J.Kid (sampler), Ikaz Boi, Sébastien Forrester et Damien Rice (sur "Feathers"), Awir Leon captive d'emblée grâce à sa voix légère et aérienne parfaitement maîtrisée et son groove filtré richement orné de textures orchestrales enveloppantes. Un disque poignant!
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
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jeudi 27 juin 2019
Awir Leon - Man Zoo (Alter-K)
Awir Leon - Man Zoo (Alter-K)
Originaire de Dunkerque et actuellement basé à Amsterdam, François Przybylski alias Awir Leon publiera le 28 Septembre prochain son second opus baptisé Man Zoo. Artisan d'une soul électronique immersive et hypnotique qui n'a rien a envier à celle de l'anglais James Blake, le jeune auteur, compositeur et interprète (également danseur émérite) nous livre un recueil vibrant et intimiste de 12 compositions inspirées, mêlant tendrement ses premières amours musicales à savoir la néo soul de D'Angelo ou d'Erykah Badu et le hip-hop de J-Dilla ou Mos Def aux influences, plus tardives, de l'electronica, du post dubstep, de la néofolk ou encore de l'indie pop. L'univers rythmique et mélodique plutôt futuriste, voire expérimental, qu'il élabore, hanté de nappes pop nébuleuses et de sonorités organiques raffinées, brille par son dépouillement et sa fragilité qui ne sont en fait qu'apparents et passagers, en effet quelques passages exultent avec un lyrisme nous faisant parfois songer aux héros Jamie XX, Woodkid ou encore Radiohead. Entouré d'une garde rapprochée talentueuse composée de son frère Sylvain Przybylski (basse) et de Floyd Shakim (piano), J.Kid (sampler), Ikaz Boi, Sébastien Forrester et Damien Rice (sur "Feathers"), Awir Leon captive d'emblée grâce à sa voix légère et aérienne parfaitement maîtrisée et son groove filtré richement orné de textures orchestrales enveloppantes. Un disque poignant!
Originaire de Dunkerque et actuellement basé à Amsterdam, François Przybylski alias Awir Leon publiera le 28 Septembre prochain son second opus baptisé Man Zoo. Artisan d'une soul électronique immersive et hypnotique qui n'a rien a envier à celle de l'anglais James Blake, le jeune auteur, compositeur et interprète (également danseur émérite) nous livre un recueil vibrant et intimiste de 12 compositions inspirées, mêlant tendrement ses premières amours musicales à savoir la néo soul de D'Angelo ou d'Erykah Badu et le hip-hop de J-Dilla ou Mos Def aux influences, plus tardives, de l'electronica, du post dubstep, de la néofolk ou encore de l'indie pop. L'univers rythmique et mélodique plutôt futuriste, voire expérimental, qu'il élabore, hanté de nappes pop nébuleuses et de sonorités organiques raffinées, brille par son dépouillement et sa fragilité qui ne sont en fait qu'apparents et passagers, en effet quelques passages exultent avec un lyrisme nous faisant parfois songer aux héros Jamie XX, Woodkid ou encore Radiohead. Entouré d'une garde rapprochée talentueuse composée de son frère Sylvain Przybylski (basse) et de Floyd Shakim (piano), J.Kid (sampler), Ikaz Boi, Sébastien Forrester et Damien Rice (sur "Feathers"), Awir Leon captive d'emblée grâce à sa voix légère et aérienne parfaitement maîtrisée et son groove filtré richement orné de textures orchestrales enveloppantes. Un disque poignant!
jeudi 4 mai 2017
Gonjasufi - Mandela Effect (Warp Records)
Gonjasufi - Mandela Effect (Warp Records)
Repéré par Warp en 2008 lors de sa collaboration avec Flying Lotus sur l'album Los Angeles, le producteur américain Sumach Ecks alias Gonjasufi publiait il y a quelques mois Callus, un album barré et oppressant aux sonorités rock, hip-hop, métal, folk, disco et électro. Lui emboitant le pas le 08 Mars dernier, Mandela Effect est une collection de titres inédits et de remixes détonnants orchestrés par une pléiade de références incontournables de la musique underground de ces 20 dernières années, à savoir Beth Gibbons de l'immense Portishead, Daddy G du célèbre Massive Attack, Shabazz Palaces, figure emblématique de la scène hip-hop expérimentale de Seattle, Ras G gravitant dans l'entourage du label Brainfeeder, Anna Wise chanteuse proche du rappeur Kendrick Lamar, King Britt, DJ/producteur de Philadelphie que la réputation précède et bien d'autres artistes de la même trempe...
Les ambiances de ce véritable patchwork electronica hybride et riche en sonorités glitch, demeurent sombres, urgentes, crasseuses et même létales, flirtant ici avec le trip-hop, le dub ou la techno et là, avec le punk ou la cold wave.
On notera la participation du batteur Tony Allen sur le dissonant "Etherwave", moment étrange et indescriptible comme l'est d'ailleurs l'ensemble du répertoire de ce singulier personnage, amateur de soufisme et de chanvre.
Repéré par Warp en 2008 lors de sa collaboration avec Flying Lotus sur l'album Los Angeles, le producteur américain Sumach Ecks alias Gonjasufi publiait il y a quelques mois Callus, un album barré et oppressant aux sonorités rock, hip-hop, métal, folk, disco et électro. Lui emboitant le pas le 08 Mars dernier, Mandela Effect est une collection de titres inédits et de remixes détonnants orchestrés par une pléiade de références incontournables de la musique underground de ces 20 dernières années, à savoir Beth Gibbons de l'immense Portishead, Daddy G du célèbre Massive Attack, Shabazz Palaces, figure emblématique de la scène hip-hop expérimentale de Seattle, Ras G gravitant dans l'entourage du label Brainfeeder, Anna Wise chanteuse proche du rappeur Kendrick Lamar, King Britt, DJ/producteur de Philadelphie que la réputation précède et bien d'autres artistes de la même trempe...
Les ambiances de ce véritable patchwork electronica hybride et riche en sonorités glitch, demeurent sombres, urgentes, crasseuses et même létales, flirtant ici avec le trip-hop, le dub ou la techno et là, avec le punk ou la cold wave.
On notera la participation du batteur Tony Allen sur le dissonant "Etherwave", moment étrange et indescriptible comme l'est d'ailleurs l'ensemble du répertoire de ce singulier personnage, amateur de soufisme et de chanvre.
Libellés :
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jeudi 4 février 2016
Soulwax – Belgica OST (Pias)
Soulwax – Belgica OST
(Pias)
Belgica est le 5°
film du réalisateur belge Felix Van
Groeningen, primé à Cannes en 2009 pour sa comédie dramatique La Merditude Des Choses il reçut en 2014 le César du meilleur film étranger avec Alabama Monroe.
Remportant le prix de la meilleure réalisation dans la catégorie "World Dramatic" au
festival du film de Sundance (USA) en
janvier 2016, Belgica raconte la
success story de deux frères, Jo et Franck, à la tête d'un bar-club à Gand
qui va rapidement devenir un lieu incontournable du monde de la nuit.
Evidemment ce qui nous intéresse ici n'est pas forcément le long
métrage en lui-même, mais plutôt sa bande
originale réalisée avec maestria par le groupe electro-rock flamand Soulwax
alias 2 Many Djs. En effet, depuis 2008
et la parution de leur CD/DVD Part Of
The Weekend Never Dies, la formation s'est faite discrète dans les bacs, se concentrant sur son projet novateur Radio Soulwax. Elle revient en
force avec un recueil de 16 compositions
sulfureuses et bien calibrées, alliant
techno, punk, rock, avant-garde, blues et funk…
Les frangins Stephen et
David Dewaele ont fait appel à une pléiade de formations fictives pour mettre
en musique cette histoire ancrée dans la nightlife gantoise. On y retrouve par
exemple la chanteuse pop néo-soul
Charlotte dans le sublime et cosmique The
Best Thing ou le groupe turc electro-world
Kursat 9000 dans le kitschissime Çölde Kutup Ayisi.
Ailleurs c'est le kuduro
d'Erasmus qui affole le dancefloor
du Belgica avec Ti Recordi Di Mi, puis le rockabilly
psychédélique de They Live dans l'électrisant
The Cookie Crumbles ou bien le combo hardcore Burning Phlegm dans un Nothing
assommant.
Moins exubérants, Aquazul
et Diploma distillent un son electro funk jouissif, Roland McBeth un blues brulant, Danyel Galaxy
une electronica aux synthés retro-futuristes
et le doux Robert Vanderwiel une folk en forme d'aurore boréale.
Bref, tout un programme!
lundi 1 février 2016
Anchorsong - Ceremonial (Tru Thoughts)
Anchorsong - Ceremonial (Tru Thoughts)
Le label de Brighton Tru Thoughts a toujours le chic pour dégoter des producteurs de haut-vol captivants, ce second album d'Anchorsong en est la preuve! L'artiste Masaaki Yoshida né à Tokyo et basé à Londres depuis 2007 nous délivre, après ses excellents Chapters (LP) en 2011 et Mawa (EP) en 2014, le très attendu Ceremonial.
Elaborant des textures sonores sophistiquées inspirées par une Afrique sublimée, l'artisan fusionne les sonorités électroniques et traditionnelles dans un assemblage musical organique et accrocheur, où rythmes premiers, pulsions dancefloor et jeux de cordes enivrent un auditoire conquis. Masaaki déclare que sans son immersion dans la musique africaine des années 70, le highlife et l'afrobeat entre autres, Ceremonial n'aurait jamais vu le jour.
La touche 'ethno-electronica' du musicien atteint son paroxysme avec l'entêtant Last Feast et son beat répétitif tribal enrichi d'une ligne de basse entraînante et d'une mélodie aux accents caribéens brulants, pas étonnant que ce titre soit le premier single de l'opus.
Le label de Brighton Tru Thoughts a toujours le chic pour dégoter des producteurs de haut-vol captivants, ce second album d'Anchorsong en est la preuve! L'artiste Masaaki Yoshida né à Tokyo et basé à Londres depuis 2007 nous délivre, après ses excellents Chapters (LP) en 2011 et Mawa (EP) en 2014, le très attendu Ceremonial.
Elaborant des textures sonores sophistiquées inspirées par une Afrique sublimée, l'artisan fusionne les sonorités électroniques et traditionnelles dans un assemblage musical organique et accrocheur, où rythmes premiers, pulsions dancefloor et jeux de cordes enivrent un auditoire conquis. Masaaki déclare que sans son immersion dans la musique africaine des années 70, le highlife et l'afrobeat entre autres, Ceremonial n'aurait jamais vu le jour.
La touche 'ethno-electronica' du musicien atteint son paroxysme avec l'entêtant Last Feast et son beat répétitif tribal enrichi d'une ligne de basse entraînante et d'une mélodie aux accents caribéens brulants, pas étonnant que ce titre soit le premier single de l'opus.
vendredi 15 janvier 2016
Fresh Sound From Les Chroniques de Hiko (January 16 Week 01)
Juste un petit tour du côté des dernières actualités musicales abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko... Riva Starr, Worthy, Surnatural Orchestra, Sainkho Namtchylak, Baaba Maal, Les gordon, MK Grands.
mercredi 16 décembre 2015
Franck Vigroux – Radioland : Radio-Activity Revisited (The Leaf Label/Differ-Ant)
Franck
Vigroux – Radioland : Radio-Activity Revisited (The Leaf Label/Differ-Ant)
Célébrant le quarantième anniversaire du 5° album de Kaftwerk intitulé Radio-Activity, le compositeur français Franck Vigroux accompagné du pianiste anglais Matthew Bourne et de l'artiste plasticien du mouvement Antoine Schmitt nous propose Radioland, un projet annoncé comme une relecture audiovisuelle ou
"une méditation" en forme d'hommage à l'œuvre des pionniers allemands
de la musique électronique, paru originellement en 1975.
Entre bruissements synthétiques,
bourdonnements, glitchs (Antenna), craquements, vocoder, échos, réverbes et
autres FXs, les trois acolytes réinterprètent les motifs et les mélodies
des titres originaux qui magnifiaient un nouvel univers sonore en formation, célébrant
les ondes radiophoniques (Radioland, Airwaves, Intermission/News) et la radioactivité
(Geiger Counter, Uranium, Radioactivity) dans
l'ère post-nucléaire.
La formation déploie pour ce rework tout un arsenal analogique (des familles Korg, Moog et
Roland) et une imagerie live (les visuels étant tous codés par Antoine et générés par ses propres
programmes). L'atmosphère mélancolique
et inquiétante de ce Radio-Activity
Revisited frôlant parfois le trip-hop des premières heures, demeure fidèle à sa matrice (The
Voice Of Energy), la modernité industrielle et technologique y est toujours
illustrée de façon romantique mais cette fois-ci traitée dans "une
esthétique jazz" enrichie d'une approche plus contemporaine et
malgré notre époque saturée de sonorités électroniques, l'effet Kraftwerk détonne encore de par la clairvoyance de leurs innovations sonores, de leur rigueur percussive et de leurs ritournelles entêtantes.
vendredi 13 novembre 2015
mercredi 29 avril 2015
Tropics – Rapture (Innovative Leisure/Because Music)
Tropics – Rapture (Innovative Leisure/Because Music)
Le jeune producteur multi-instrumentiste et chanteur Chris Ward aka Tropics nous présente depuis Londres où il est installé depuis
2013, son second opus intitulé Rapture.
Il nous immerge, dès l’ouverture du mélancolique Blame, dans une soul lente
et aquatique, une complainte R&B
futuriste aux sonorités chill, gorgées de réverbes et
d’allusions jazz, electronica et ambient.
Entouré du guitariste Keith
Vaz et du batteur Morgan Hislop,
deux musiciens touche-à-tout avec
qui il tourne depuis 2 ans, Tropics s’est
adjoint l’expertise d’un batteur jazz nommé Gillian McLaughlin afin d’enlacer ses mélodies pop accrocheuses et raffinées avec des textures
instrumentales sensuelles rondement construites.
Si son précédent Parodia Flare (2007) posait les jalons
d’une musicalité et d‘une écriture à fleure de peau, sensible aux ambiances shoegazing et glo-fi, il manquait de clarté et Ward de confiance en lui. Les scènes écumées aux quatre coins du
Méxique, des US et de l’Europe l’ont sans doute conforté, sa voix délicate, cristalline et terriblement envoutante est
devenue la clé de voûte de ses compositions, touchant parfois du bout des mots
celle de Sade, Maxwell ou même George Michael !
S’il se dit influencé par les Beach Boys, Arthur Russell et
Max Roach, sa musique nous rappelle plutôt les travaux de Caribou et James Blake. Désormais
aussi bien à l’aise aux claviers et samplers qu’au micro, il élabore un timbre
qui se rapproche des harmonies vocales éthérées déployées chez ses confrères d’Innovative Leisure, notamment de Rhye et Nosaj Thing.
L’intime Rapture nous
expose, au fil de ses 11 ballades mélancoliques,
l’amour de son auteur pour la littérature américaine - avec par exemple un clin
d’œil à Francis Scott Fitzgerald dans
le titre Gloria (personnage central
du roman « Les Heureux et les Damnés ») - mais surtout le tumulte d’une
relation passionnelle qui a mal tournée. Chris
Ward les a composées chez lui, seul devant son piano, puis arrangées en
studio mettant en avant, avec le concours d’FX et de beats électroniques, la
fragilité et la friabilité du sentiment amoureux.
En bref, Tropics
nous gratifie d’un disque touchant et vibrant, efficace dès la première écoute !
jeudi 16 avril 2015
Portico – Living Fields (Ninja Tune/Pias)
Portico – Living Fields (Ninja Tune/Pias)
Portico Quartet
n’est plus… Vive Portico ! Si
les 4 londoniens exploraient les limites du jazz, enjambant parfois allègrement
les lignes le séparant de l’électro et de la pop – on se souvient de leurprécédent album éponyme paru chez RealWorld en 2012 – le pas est désormais radicalement franchi avec Living Fields, premier opus depuis leur
passage chez Ninja Tune.
Keir Vine, le claviériste
et joueur de hang qui remplaçait l’un des membres fondateurs du groupe Nick Mulvey a quitté le projet en 2013,
donnant l’impulsion nécessaire au trio restant, composé du saxophoniste Jack Wyllie, du batteur Duncan Bellamy et du bassiste Milo Fitzpatrick, pour se renouveler voire pour se réinventer. C’est ainsi que Portico a redéfini sa musique en la
structurant davantage, en donnant à la voix une importance primordiale et en y
intégrant pleinement la composante électronique, que ce soit dans le processus
d’enregistrement comme dans le traitement des textures sonores.
Living Fields
porte bien son nom, ses 9 pistes sont autant d’écrins instrumentaux aux mélodies mélancoliques et aux ambiances planantes, dédiés à accueillir les chants envoutants de Joe Newman (du groupe Alt-J), Jamie Woon et Jono McCleery. Gorgé
d’échos, de reverbes, de nappes vaporeuses, d’arpèges hypnotiques et des grondements
d’une basse lointaine, le disque est ponctué de beats lourds délivrés avec
parcimonie et lenteur via des programmes et des enregistrements live, ses atmosphères
nous font immanquablement penser aux géniaux James Blake, SBTRKT ou Radiohead.
Portico, en s’éloignant du futur-jazz de ses débuts, s’oriente
vers une certaine vision hallucinée et céleste de la pop, il se forge ainsi une nouvelle identité en en bousculant les
codes. Bien que ses expérimentations ambient
et electronica rappellent encore ses
travaux du temps du Quartet, on
notera la disparition des improvisations et des solos aux dépends du
déploiement des lyrics et de l’élaboration d’ambiances fantomatiques instables,
intimistes et sombres. Portico conçoit
une bass music fascinante et typiquement
anglaise, un univers post-dubstep désintégré
et éthéré, nous préparant à un après Living
Fields.vendredi 20 février 2015
Troyka – Ornithophobia (Naim Jazz/Bertus)
Troyka – Ornithophobia (Naim Jazz/Bertus)
Le trio londonien Troyka
publie son 3° opus studio intitulé Ornithophobia.
Mixé à Berlin par le bassiste/producteur suédois Petter
Eldh, ce disque mêle habilement l’esprit créatif du jazz aux expérimentations sonores du post-rock en s’imprégnant du blues,
des sonorités électroniques du trip-hop
et des rythmiques alambiquées de l’abstract
hip-hop. Constitué de Kit Downes
aux claviers, Chris Montagne à la
guitare/loops et Josh Blackmore à la
batterie, Troyka nous livre un album
aux atmosphères sombres, complexes mais envoutantes, alternant les moments
planants et les passages plus incisifs, tracés au couteau par une guitare
angoissante et les motifs polyrythmiques d'un batteur affuté. Inspiré d’une phobie de Chris pour les volatils, le groupe a
composé 9 titres évoquant un Londres cauchemardesque habité d’oiseaux à taille
humaine imaginés par l’artiste Naiel
Ibarrola.
vendredi 16 janvier 2015
Wang Li – Past . Present . Future (Zaman Prod/Buda Musique)
Wang Li – Past . Present . Future (Zaman Prod/Buda Musique)
Il est des projets musicaux qui, au premier abord, semblent bien éloignés de ce que l’on considère, la plupart du temps, comme chose musicale. Past . Present . Future, du musicien basé à Paris Wang Li, est un de ces projets aux accents expérimentaux qui surprend et repousse pour finalement happer l’auditeur au gré de ses explorations méditatives entre tradition et avant-garde… En effet, ce spécialiste de la guimbarde chinoise et de la flûte à calebasse nous plonge dans un espace sonore aux frontières floues, les ambiances y sont sombres et mystérieuses, parasitées par des effets électroniques diaphoniques aux résonnances à la fois intimistes et hypnotiques. La musique de Wang Li rappelle parfois celle des aborigènes australiens et leurs didgiridoo, mais évoque aussi la diphonie des chants tibétains… Les pulsations sourdes et amplifiées émises par les vibrations de la guimbarde dans la bouche de l’artiste engendrent même des beats métallisés proches de ceux de certaines productions électro minimal.
lundi 8 septembre 2014
Matthewdavid – In My World (Brainfeeder/Pias)
Matthewdavid
– In My World (Brainfeeder/Pias)
Le label de Flying Lotus Brainfeeder nous présente le nouvel opus du beatmaker américain Matthew
McQuenn alias Matthewdavid, intitulé
In My World. Ce recueil de 10 titres
orientés abstract hip-hop et electronica, est agrémenté d’éléments pop, soul et dub, la voix du
producteur y demeurant comme la clé de voûte de l’album. Matthew, chanteur/rappeur récemment marié et tout jeune papa, nous
livre un disque intimiste, aux ambiances envoutantes et complexes où les
textures sonores sont faites d’assemblages bruitistes et de lignes de basses
frémissantes, le tout nappé d’échos et de reverbes. L’ensemble donne
l’impression d’écouter une vieille cassette tournant au ralenti… !
Ce premier single, au titre éponyme, vous rappellera sans doute la soul mielleuse des Delfonics...
mercredi 14 mai 2014
Laurent Garnier – A13 (Musique Large)
Laurent Garnier – A13 (Musique Large)
La réputation du pâpe de la musique électronique française
n’est plus à faire, depuis la fin des années 80 le Dj/producteur Laurent Garnier joue dans les plus
grands clubs, participe aux plus prestigieux festivals, a produit les succès incontestés
de la scène techno comme « The Man
With The Red Face », « Crispy
Bacon » ou encore « Flashback »,
et a contribué à l’émergence de grands noms de la french touch avec son label F
Communications (St Germain, Shazz, Mr Oizo, Alexkid, Frederic Galliano…). Depuis
sa fermeture en 2008, l’artiste s’est consacré à sa carrière de Dj et de
compositeur, œuvrant notamment pour la radio, le cinéma et la danse
contemporaine. Son précédent album solo Tales
Of A Kleptomaniac paru en 2009 le conduit à travers le monde pour une
tournée qui se conclut avec panache dans l’illustre salle Pleyel à Paris.
Toujours à l’affut de belles découvertes et de nouvelles idées,
(on se souvient de son trio live baptisé
LBS), Laurent Garnier revient
avec un projet à 5 visages, 5 EPs de styles différents publiés chez 5 labels
distincts !
A13 (du nom de
l’autoroute qui relie Paris à la Normandie) paraît sur le label indépendant
français Musique Large, il est le
second opus de la série faisant suite à AF0490
sorti sur Still Music. Orienté electronica, dubstep et hip-hop, A13
est plus down tempo que son prédécesseur
qui affichait un son footwork directement
inspiré de l’underground de Chicago. L’EP se compose de 4 titres originaux
signés de la patte du maître et de 5 excellents remixes réalisés par Fulgeance et sa touche abstract hip-hop, S3A et
ses rythmes funky house, Baron Retif & Concepcion Perez et leurs sonorités electro soul puis Claude
et son atmosphère deep house. Les
producteurs ont totalement transformé les compositions de Laurent Garnier leurs procurant des couleurs plus chaudes, plus
jazzy et peu être plus accessibles.
Laurent
Garnier fait un come back fracassant avec un projet
rassemblant toutes ses sensibilités musicales et exprimant sa volonté de nous faire
découvrir, comme du temps de FCom, de nouveaux talents prometteurs. Nous
attendons avec impatience le prochain volume !mercredi 30 avril 2014
Chet Faker – Built On Glass (Future Classic/Downtown Records)
Chet Faker
– Built On Glass (Future Classic/Downtown Records)
L’australien Nicholas James Murphy alias Chet Faker (en hommage au trompettiste) sort son premier album intitulé Built On Glass. Après le bon accueil de Thinking In Textures, un EP paru en 2012 et le succès de sa reprise du titre « No Diggity » de Blackstreet en 2013, le chanteur impose enfin sa touche electronica down tempo et sensuelle en long format, nous laissant entrapercevoir ses influences piochées dans les répertoires de la Motown, de Bob Dylan, de la chill-out baléarique et bien sûr dans celui de son idole Chet Baker, qu’il admire notamment pour la délicatesse de ses mélodies et la fragilité de son chant hypnotique.
Au long de ses 13 titres, notre crooner barbu qui s’est notamment
illustré en collaborant avec son célèbre compatriote Flume, nous présente sa soultronic
métissée de trip-hop et de R&B, narrant des histoires d’amour,
des chagrins et des blessures. Inconditionnel de Bill Withers, Marvin Gaye ou
Al Green, Murphy mise sur sa voix sucrée et ses productions dépouillées pour atteindre une identité musicale
délectable gavée d’un groove battu au ralenti et gorgée d’une soul dorée et
aguichante !
vendredi 11 avril 2014
Da Cruz – Disco e Progresso (Boom Jah Records/Broken Silence)
Da Cruz –
Disco e Progresso (Boom Jah Records/Broken Silence)
Le combo helvético-carioca Da Cruz nous revient avec un quatrième opus nommé Disco E Progresso. Basés à Berne, la
chanteuse Mariana Da Cruz et le
producteur Ane H. s’évertuent à mixer le disco/funk brésilien des années 70
aux sonorités rugueuses et percussives du break beat. A l’instar d’une
formation comme Zuco 103, Da Cruz construit son univers musical autour des
rythmes sacrosaints de la samba et de
la bossa nova, y ajoutant des notes electronica, new wave, pop, kuduro et
dance hall. Sous forme d’un double album, Disco E Progresso s’articule en deux entités bien distinctes et
opposées, l’optimisme édulcoré du Bright
Side venant se heurter au réalisme tranchant du Dark Side. À voir en live !
"Bola Da Discoteca"
mardi 1 avril 2014
Raffertie – Sleep Of Reason (Ninja Tune)
Raffertie –
Sleep Of Reason (Ninja Tune)
Benjamin Stefanski,
alias Raffertie, est un
jeune Dj/producteur basé à Londres. Dénicheur de talents, il a découvert le sublime duo AlunaGeorge, qui a marqué l’année 2013 avec la
sortie de Body Music dont est extraite la pépite R&B futuriste « Your Drums, Your Love », et dirige aussi l’exigent label Super,
apprécié par la scène club underground.
Sleep Of Reason,
paru sur Ninja Tune, est un premier
opus prometteur rassemblant toutes les sensibilités d’un artiste inspiré par
les musiques électroniques, la soul et la pop. Les textures que Benjamin
déploie sont sombres, parfois même angoissantes mais toujours organiques et
sensuelles. À celles-ci, vient s’ajouter une écriture mélancolique et touchante,
où l’artiste évoque son village natal sur les côtes britanniques. L’équilibre
fragile qui se dégage entre ses expérimentations sonores azimutées et ses sons
de cordes pincées ou frappées met en valeur une force mélodique plus qu’appréciable
pour l’auditeur.
Il s’approche singulièrement de la house, de la drum &
bass, de l’abstract hip-hop ou de l’electronica, usant de rythmiques narcoleptiques, de lignes de basse
envoutantes, de glitchs, de voix fantomatiques, de guitares et de synthés gavés
de réverbe. Raffertie abreuve les 13 titres du disque d’un élixir qui, comme l’écrit
Les Inrocks, « redéfinit la pop
anglaise en la requinquant de sons et de sang neufs ».
On pense ici et là à James Blake, Flume, Radiohead ou même Jamie
Lidell…
Des combinaisons savantes à découvrir et à redécouvrir à
chaque nouvelle écoute !
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