Kandy Guira - Tek La Runda EP (Que du Bonheur en Son/Inouïe Distribution)
C'est au Burkina Faso que la chanteuse et auteure ivoirienne Kandy Guira a su exprimer son talent, dans un premier temps aux côtés de l'immense Abdoulaye Cissé, puis comme choriste pour les grands noms de la scène ouest africaine (Amy Koita, Abdoulaye Diabaté, Aïcha Koné ou Bailly Spinto). Échappant à l'emprise néfaste de certains uses et coutumes, elle s'épanouit librement et pleinement à travers ses différentes pratiques artistiques, telles que de la danse et le mannequinat. Installée à Paris après la parution en 2009 de M'ba (son premier effort dédié à sa mère), elle y côtoie des figures emblématiques de la world music (Manu Dibango, Cheick Tidiane Seck, Oumou Sangaré et Lokua Kanza) qui bientôt la pousseront à reprendre les rênes de sa carrière, d'où le titre de son nouvel EP, Tek La Runda, qui se traduit justement par "Je Prends les rênes". Fruit de sa rencontre avec le DJ et producteur Clément Vincent, moitié du tandem Pouvoir Magique avec Bertrand Cerruti, le disque se compose de 4 compositions envoûtantes, inspirées et fédératrices, télescopant les sonorités afro pop, électroniques et folk. Interprétées en dioula, mooré et français, ces chansons gorgées de vibrations positives parlent tour à tour d’amour ("M'ba"), d'identité ("Tek La Runda"), de persévérance ("Beogo") et des difficultés de la vie, en particulier celles des femmes ("Talanloge")... Servant d'écrins à une voix puissante et hypnotique, elles illustrent une personnalité généreuse et sincère qui revendique, les poings fermés et la garde haute, des valeurs universelles!
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 27 mars 2019
mardi 26 mars 2019
Bjorn Berge - Who Else? (Blue Mood Records/Pias)
Bjorn Berge - Who Else? (Blue Mood Records/Pias)
Le bluesman norvégien Bjorn Berge présentait le 1er Février dernier son nouvel opus baptisé Who Else?, un recueil de 9 titres blues intenses et électriques, au tempérament rock affirmé. Succédant à Mad Finger Balls paru il y a maintenant 6 ans, l'album est un concentré d'énergie brute que le power trio Vamp entretient largement, entourant avec brio le guitariste, compositeur et chanteur à la voix caverneuse, virtuose de la 12 cordes. Initialement prévu pour guitare acoustique, le projet a peu à peu évolué vers un son de groupe plus incisif et décapant, alimenté par les sonorités typiques et roots de l'americana et de la country.
Le bluesman norvégien Bjorn Berge présentait le 1er Février dernier son nouvel opus baptisé Who Else?, un recueil de 9 titres blues intenses et électriques, au tempérament rock affirmé. Succédant à Mad Finger Balls paru il y a maintenant 6 ans, l'album est un concentré d'énergie brute que le power trio Vamp entretient largement, entourant avec brio le guitariste, compositeur et chanteur à la voix caverneuse, virtuose de la 12 cordes. Initialement prévu pour guitare acoustique, le projet a peu à peu évolué vers un son de groupe plus incisif et décapant, alimenté par les sonorités typiques et roots de l'americana et de la country.
jeudi 21 mars 2019
Antoine Karacostas Trio - Insulary Tales (Parallal/Absilone/Socadisc)
Antoine Karacostas Trio - Insulary Tales (Parallal/Absilone/Socadisc)
Le pianiste et compositeur parisien Antoine Karacostas nous présente le second album de son trio formé en 2014, Insulary Tales. Il succède à Trails paru en 2017 où l'artiste exprimait ses origines grecques dans un jazz raffiné et captivant, teinté de colorations moyen-orientales. Poursuivant ces explorations et ces recherches rythmiques, harmoniques et mélodiques, la formation développe dans ce dernier effort - composé principalement de compositions inspirées du quotidien insulaire (notamment des Cyclades), et de deux arrangements de l'immense Vasilis Tsitsanis - un langage et un jeu particulièrement élégant et inventif, mêlant savamment l'esthétique et le dynamisme du jazz new-yorkais ("To Steki", "O Milos"), aux sonorités délicieusement exotiques, mais discrètes, du populaire rebetiko ("Aharisti", "I Theatrina") et du système modal oriental ("To Monopati"). Entouré de ses fidèles complices, Anders Ulrich à la contrebasse et Simon Bernier à la batterie, Antoine convie également à ses côtés le guitariste italien Federico Casagrande et son compatriote, le trompettiste Andreas Polyzogopoulos, deux musiciens dont le lyrisme le fascine et pour lesquels il a d'ailleurs écrit certains des titres de l'opus.
Insulary Tales est un disque fascinant aux vibrations envoûtantes !
Le pianiste et compositeur parisien Antoine Karacostas nous présente le second album de son trio formé en 2014, Insulary Tales. Il succède à Trails paru en 2017 où l'artiste exprimait ses origines grecques dans un jazz raffiné et captivant, teinté de colorations moyen-orientales. Poursuivant ces explorations et ces recherches rythmiques, harmoniques et mélodiques, la formation développe dans ce dernier effort - composé principalement de compositions inspirées du quotidien insulaire (notamment des Cyclades), et de deux arrangements de l'immense Vasilis Tsitsanis - un langage et un jeu particulièrement élégant et inventif, mêlant savamment l'esthétique et le dynamisme du jazz new-yorkais ("To Steki", "O Milos"), aux sonorités délicieusement exotiques, mais discrètes, du populaire rebetiko ("Aharisti", "I Theatrina") et du système modal oriental ("To Monopati"). Entouré de ses fidèles complices, Anders Ulrich à la contrebasse et Simon Bernier à la batterie, Antoine convie également à ses côtés le guitariste italien Federico Casagrande et son compatriote, le trompettiste Andreas Polyzogopoulos, deux musiciens dont le lyrisme le fascine et pour lesquels il a d'ailleurs écrit certains des titres de l'opus.
Insulary Tales est un disque fascinant aux vibrations envoûtantes !
mercredi 20 mars 2019
Laurent David - Naked (Label Durance/Alter-nativ/Socadisc)
Laurent David - Naked (Label Durance/Alter-nativ/Socadisc)
Le bassiste virtuose Laurent David, déjà repéré dans une pléiade de projets dont celui de son complice Antony Soler, et qui a brillé sur scène comme en studio auprès des prestigieux Guillaume Perret, Didier Lockwood (RIP), David Linx, Ari Hoenig ou encore Yael Naim, nous présentait le 1er Février dernier son album solo Naked, une performance enregistrée et mixée dans le sud de la France, sans looper ni overdubs. Ecrit à New York en Février 2018, le disque est constitué en majorité de compositions originales brillantes et captivantes, mis à part les standards "Lonnie's Lament" de John Coltrane et "Groovin High" de Dizzy Gillespie, que l'artiste revisite singulièrement, explorant toutes les facettes et les richesses de son instrument, habituellement cantonné dans un rôle d'accompagnateur rythmique. Musicalité, subtilité, sensibilité et goût profond pour la mélodie sont au rendez-vous et l'on se surprend au gré de sublimes ballades telles que "Big Foot" ou "Mesentropie", à se dire qu'il ne s'agit là que de basse électrique, dans son plus simple apparat... Le spectre de Jaco Pastorius semble évidemment planer avec bienveillance sur ce Naked définitivement envoûtant, bien loin de tout hermétisme indigeste et vain.
Le bassiste virtuose Laurent David, déjà repéré dans une pléiade de projets dont celui de son complice Antony Soler, et qui a brillé sur scène comme en studio auprès des prestigieux Guillaume Perret, Didier Lockwood (RIP), David Linx, Ari Hoenig ou encore Yael Naim, nous présentait le 1er Février dernier son album solo Naked, une performance enregistrée et mixée dans le sud de la France, sans looper ni overdubs. Ecrit à New York en Février 2018, le disque est constitué en majorité de compositions originales brillantes et captivantes, mis à part les standards "Lonnie's Lament" de John Coltrane et "Groovin High" de Dizzy Gillespie, que l'artiste revisite singulièrement, explorant toutes les facettes et les richesses de son instrument, habituellement cantonné dans un rôle d'accompagnateur rythmique. Musicalité, subtilité, sensibilité et goût profond pour la mélodie sont au rendez-vous et l'on se surprend au gré de sublimes ballades telles que "Big Foot" ou "Mesentropie", à se dire qu'il ne s'agit là que de basse électrique, dans son plus simple apparat... Le spectre de Jaco Pastorius semble évidemment planer avec bienveillance sur ce Naked définitivement envoûtant, bien loin de tout hermétisme indigeste et vain.
Antony Soler - Melody To My Skull (Absilone/Socadisc)
Antony Soler - Melody To My Skull (Absilone/Socadisc)
A l'image de sa couverture d'album, le projet jazz mené par le batteur Antony Soler mêle avec brio et énergie une palette de couleurs musicales accrocheuses aux vibrations positives et fédératrices. Influences pop et folk, groove jazz-funk, nuances free et ambiances soulful fusionnent ainsi dans un répertoire de 10 reprises rondement menées. Dans Melody To My Skull ou pour faire court, MTMS, le musicien entouré des excellents Alexandre Saada au piano/Rhodes, Thomas Puybasset au saxophone et Laurent David à la basse, s'amuse à revisiter des standards hexagonaux devenus incontournables, comme la célèbre "Javanaise" de Serge Gainsbourg ou encore "Les Poèmes de Michelle" de Teri Moïse, puis reprend dans un tout autre registre et avec un plaisir non dissimulé, un classique R&B/funk de la fin des 70's, "Star" d'Earth Wind & Fire. Un grand écart assumé, puisque ailleurs, le quartet se frotte à un rock barré aux sonorités expérimentales ("Lamut Ktzat") ou explore avec originalité, puissance et élégance, quelques pépites de la nouvelle scène indie californienne - empruntant les chansons des storytellers Jack Conte, John Mayer ou encore Elliott Smith... Un disque radieux qui renoue avec le meilleur du jazz contemporain !
A l'image de sa couverture d'album, le projet jazz mené par le batteur Antony Soler mêle avec brio et énergie une palette de couleurs musicales accrocheuses aux vibrations positives et fédératrices. Influences pop et folk, groove jazz-funk, nuances free et ambiances soulful fusionnent ainsi dans un répertoire de 10 reprises rondement menées. Dans Melody To My Skull ou pour faire court, MTMS, le musicien entouré des excellents Alexandre Saada au piano/Rhodes, Thomas Puybasset au saxophone et Laurent David à la basse, s'amuse à revisiter des standards hexagonaux devenus incontournables, comme la célèbre "Javanaise" de Serge Gainsbourg ou encore "Les Poèmes de Michelle" de Teri Moïse, puis reprend dans un tout autre registre et avec un plaisir non dissimulé, un classique R&B/funk de la fin des 70's, "Star" d'Earth Wind & Fire. Un grand écart assumé, puisque ailleurs, le quartet se frotte à un rock barré aux sonorités expérimentales ("Lamut Ktzat") ou explore avec originalité, puissance et élégance, quelques pépites de la nouvelle scène indie californienne - empruntant les chansons des storytellers Jack Conte, John Mayer ou encore Elliott Smith... Un disque radieux qui renoue avec le meilleur du jazz contemporain !
mardi 19 mars 2019
Gilles Poizat - Horse In The House (Folk XP/Carton Records)
Gilles Poizat - Horse In The House (Folk XP/Carton Records)
L'artiste lyonnais aux multiples facettes Gilles Poizat, nous présentait fin Février dernier Horse In The House, nouveau projet solo où il met en musique une série de poèmes rédigés entre 1946 et 1976 par Galen E. Hershey, alors qu'il était pasteur-fermier à Pontiac dans l'état du Michigan. Doublé d'une version live interprétée en quartet avec Alice Perret (claviers, violon alto, voix), Seb Finck (batterie, clavier, voix) et Julien Vadet (électronique), le disque se compose d'étranges chansons pop mêlant étonnamment saveurs acoustiques et électroniques. La voix, la guitare, la trompette et les machines du multi-instrumentiste s'associe parfois à un chœur de 10 chanteurs, le Loving Ghosts, comme dans "Diamonds" titre phare de l'opus où s'illustrent également le belge Èlg et Catherine Hershey (petite fille du poète), avec qui Gilles enregistrait en 2015 Rev Galen. L'album se dévoile comme un recueil de chansons expérimentales touchantes, expressives et minimalistes, combinant avec brio ses mélodies pop accrocheuses et vibrantes à des arrangements électro dont les textures synthétiques et brinquebalantes captent d'emblée l’auditoire. Hanté de bribes folk mélancoliques et de réminiscences jazz raffinées, Horse In The House bouleverse et hypnotise !
L'artiste lyonnais aux multiples facettes Gilles Poizat, nous présentait fin Février dernier Horse In The House, nouveau projet solo où il met en musique une série de poèmes rédigés entre 1946 et 1976 par Galen E. Hershey, alors qu'il était pasteur-fermier à Pontiac dans l'état du Michigan. Doublé d'une version live interprétée en quartet avec Alice Perret (claviers, violon alto, voix), Seb Finck (batterie, clavier, voix) et Julien Vadet (électronique), le disque se compose d'étranges chansons pop mêlant étonnamment saveurs acoustiques et électroniques. La voix, la guitare, la trompette et les machines du multi-instrumentiste s'associe parfois à un chœur de 10 chanteurs, le Loving Ghosts, comme dans "Diamonds" titre phare de l'opus où s'illustrent également le belge Èlg et Catherine Hershey (petite fille du poète), avec qui Gilles enregistrait en 2015 Rev Galen. L'album se dévoile comme un recueil de chansons expérimentales touchantes, expressives et minimalistes, combinant avec brio ses mélodies pop accrocheuses et vibrantes à des arrangements électro dont les textures synthétiques et brinquebalantes captent d'emblée l’auditoire. Hanté de bribes folk mélancoliques et de réminiscences jazz raffinées, Horse In The House bouleverse et hypnotise !
Bassekou Kouyaté & Ngoni Ba - Miri (Outhere Records/L'Autre Distribution)
Bassekou Kouyate & Ngoni Ba - Miri (Outhere Records/L'Autre Distribution)
La figure emblématique du ngoni (luth séculaire d’Afrique de l’ouest), Bassekou Kouyate, nous revient avec l’envoûtant Miri, son cinquième opus aux sonorités mandingues acoustiques, qui succède au plus électrique Ba Power, paru sur Glitterbeat Records en 2015. Toujours épaulé par son Ngoni Ba, formation rassemblant le chanteur à la voix hypnotique Amy Sacko, les percussionnistes Mahamoudou Tounkara et Moctar Kouyate, ainsi que les joueurs de ngoni medium et basse, Abou Sissoko et Madou Kouyaté, le malien offre un album coloré aux mélodies captivantes ("Kanougnon") et contemplatives ("Miri"), adaptant avec virtuosité son instrument de prédilection et son jeu raffiné aux codes du jazz et du blues ("Tabital Pulaaku", "Wele Ni", "Yakare"), ainsi qu'aux ambiances de la musique cubaine ("Wele Cuba"), comme à bien d'autres styles. A ses côtés, se retrouvent des invités prestigieux qui rajoutent encore un peu plus de magie à l'ouvrage: Majid Bekkas, Habib Koité, Madera Limpia, Abdoulaye Diabaté et Afel Bocoum.
Un coup de coeur!
La figure emblématique du ngoni (luth séculaire d’Afrique de l’ouest), Bassekou Kouyate, nous revient avec l’envoûtant Miri, son cinquième opus aux sonorités mandingues acoustiques, qui succède au plus électrique Ba Power, paru sur Glitterbeat Records en 2015. Toujours épaulé par son Ngoni Ba, formation rassemblant le chanteur à la voix hypnotique Amy Sacko, les percussionnistes Mahamoudou Tounkara et Moctar Kouyate, ainsi que les joueurs de ngoni medium et basse, Abou Sissoko et Madou Kouyaté, le malien offre un album coloré aux mélodies captivantes ("Kanougnon") et contemplatives ("Miri"), adaptant avec virtuosité son instrument de prédilection et son jeu raffiné aux codes du jazz et du blues ("Tabital Pulaaku", "Wele Ni", "Yakare"), ainsi qu'aux ambiances de la musique cubaine ("Wele Cuba"), comme à bien d'autres styles. A ses côtés, se retrouvent des invités prestigieux qui rajoutent encore un peu plus de magie à l'ouvrage: Majid Bekkas, Habib Koité, Madera Limpia, Abdoulaye Diabaté et Afel Bocoum.
Un coup de coeur!
jeudi 14 mars 2019
Michel Meis Quartet - Lost In Translation (DoubleMoon Records/Bertus/L'Autre Distribution)
Michel Meis Quartet - Lost In Translation (DoubleMoon Records/Bertus/L'Autre Distribution)
Le jeune batteur et compositeur luxembourgeois Michel Meis nous présente Lost In Translation, premier opus paru le 11 Janvier dernier sur DoubleMoon Records, qu'il a enregistré en quartet au centre culturel opderschmelz de Dudelange, entouré de jeunes loups de la nouvelle scène jazz européenne. Accompagné d’Alisa Klein au trombone, de Cédric Hanriot au piano et de Stephan Goldbach à la contrebasse, le musicien polyvalent nous livre un recueil de 8 titres dont 7 compositions originales et une reprise envoûtante de Depeche Mode, "Heaven". En majorité pensé par le leader de la formation, à qui l'on doit 6 thèmes, l'album dévoile également "King Kong", placé en ouverture et écrit par le contrebassiste. Ce dernier annonce la couleur et la teneur d’un effort définitivement tourné vers un jazz acoustique moderne, aventureux et vigoureux, animé par une musicalité subtile et des mélodies captivantes, l'éloignant ainsi de tout hermétisme. Puisant ses influences du côté de Brad Melhdau, Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana ou encore Brian Blade, le batteur bientôt trentenaire s'investie autant dans des projets jazz que pop, électronique ou hardcore, façonnant une musique audacieuse à la fois mélancolique et énergique. Il élabore un jeu subtile et s'exprime dans un langage combinant vocabulaire jazz classique, jungle beats et effets électroniques. Épaulé par des complices équilibriste et à son écoute, Michel Meis "aime diviser le temps en sous-groove plus petits, le construire aussi dense que possible, le disperser... Cela ne facilite pas la tâche aux autres membres du groupe... Mais ça maintient hautement la tension...!"
Le jeune batteur et compositeur luxembourgeois Michel Meis nous présente Lost In Translation, premier opus paru le 11 Janvier dernier sur DoubleMoon Records, qu'il a enregistré en quartet au centre culturel opderschmelz de Dudelange, entouré de jeunes loups de la nouvelle scène jazz européenne. Accompagné d’Alisa Klein au trombone, de Cédric Hanriot au piano et de Stephan Goldbach à la contrebasse, le musicien polyvalent nous livre un recueil de 8 titres dont 7 compositions originales et une reprise envoûtante de Depeche Mode, "Heaven". En majorité pensé par le leader de la formation, à qui l'on doit 6 thèmes, l'album dévoile également "King Kong", placé en ouverture et écrit par le contrebassiste. Ce dernier annonce la couleur et la teneur d’un effort définitivement tourné vers un jazz acoustique moderne, aventureux et vigoureux, animé par une musicalité subtile et des mélodies captivantes, l'éloignant ainsi de tout hermétisme. Puisant ses influences du côté de Brad Melhdau, Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana ou encore Brian Blade, le batteur bientôt trentenaire s'investie autant dans des projets jazz que pop, électronique ou hardcore, façonnant une musique audacieuse à la fois mélancolique et énergique. Il élabore un jeu subtile et s'exprime dans un langage combinant vocabulaire jazz classique, jungle beats et effets électroniques. Épaulé par des complices équilibriste et à son écoute, Michel Meis "aime diviser le temps en sous-groove plus petits, le construire aussi dense que possible, le disperser... Cela ne facilite pas la tâche aux autres membres du groupe... Mais ça maintient hautement la tension...!"
vendredi 8 mars 2019
Roman Kouder - Youth EP (MCA/Universal Music France)
Roman Kouder - Youth EP (MCA/Universal Music France)
Le jeune Dj/producteur parisien Roman Kouder, artisan d'une deep house immersive et sensuelle, amateur de sonorités R&B et de profondeur soulful, nous présente Youth, un nouvel EP captivant, rassemblant 5 compositions électroniques accrocheuses. Le recueil à paraître fin Mars aligne des saveurs chill et down tempo coquines et estivales. Si le sulfureux "Shame", single accueillant la sublime prestation de la talentueuse Ana Zimmer, nous rappelle clairement les moments de grâce élaborés par les californiens de The Internet, "Meeting You feat. Maribelle" flirte avec la chill trap de l'australien Flume et "Dark feat. Josh Tobias" avec une electro pop un brin futuriste. Clairement plus orienté dancefloor, "Made Up" nous plonge quant à lui dans une ambiance club hypnotique et sexy, avec sa rythmique up tempo et sa ligne de basse virale (l'influence de Kaytranada y est palpable). "Sadsmiley" est, après "Shame" (mis en image par Regards Coupables), la seconde pépite planante d'un effort largement dominé par la présence de voix, tantôt trafiquées et filtrées, tantôt naturelles. Il impose une instrumentation mélancolique à grand renfort de claviers nébuleux et ensorceleurs...
Newton Colours - Into Blue Interludes (Tentacule Records/Miaou Records/Echo Orange)
Newton Colours - Into Blue Interludes (Tentacule Records/Miaou Records/Echo Orange)
Pour ce qui est du propos, Will déclare "quand je compose, je pense beaucoup au blues, à la mélancolie de la routine, à l’endettement… Ce monde est bousillé. Mais je sais qu’il y a malgré tout une lumière au bout du tunnel." (extrait d'une interview accordée au magazine Rolling Stone)
The Cinematic Orchestra - To Believe (Ninja Tune)
The Cinematic Orchestra - To Believe (Ninja Tune)
Annoncé fin 2016 avec la vibrante composition "To Believe" et la participation bouleversante du chanteur californien Moses Sumney, le nouvel opus du mythique The Cinematic Orchestra nous arrive enfin, 12 ans après la sortie de son précédent album studio Ma Fleur. L'écossais Jason Swinscoe, toujours épaulé par son complice le producteur Dom Smith, y distille comme à son habitude des sonorités downtempo inimitables, faites d'influences electro-jazz, soul et folk. Dans ce To Believe inespéré, le tandem offre à l'auditeur émerveillé et conquis par ses textures vaporeuses et hypnotiques, les B.O. de films imaginaires aux ambiances instrumentales immersives et aériennes, où se croisent les interventions, au combien précieuses et millimétrées, de vieilles connaissances toutes plus prestigieuses les unes que les autres. Roots Manuva est toujours de la partie avec son flow inimitable qui nous interpelle dans le single "A Caged Bird/Imitations of Life", rendu public en Janvier via un site internet uniquement accessible sur les appareils hors ligne. La londonienne Heidi Vogel est également présente, elle s'illustre avec brio sur le planant "A Promise", second extrait révélé le 13 Février dernier. Le crooner de Philadelphie Grey Reverend, qui a brillé auprès de Bonobo sur "First Fires", inonde quant à lui de ses vibrations folk intimistes le très jazzy "Zero One/This Fantasy". Se retrouvent également conviés la diva néo soul Tawiah (remarquée auprès de Mark Ronson et Kindness). l'incontournable claviériste autrichien Dorian Concept et le brillant multi-instrumentiste Miguel Atwood-Ferguson (Flying Lotus, Anderson Paak, Thundercat, Hiatus Kaiyote) aux arrangements de cordes.
Les orchestrations éblouissantes déployées ici, mêlent sonorités acoustiques envoûtantes et motifs électroniques sophistiqués à l'élégance rare. Constant dans son exigence et sa quête de perfection, The Cinematic Orchestra est définitivement une entité musicale indétrônable, imposant une marque de fabrique qui fait école sans jamais être égalée.
Annoncé fin 2016 avec la vibrante composition "To Believe" et la participation bouleversante du chanteur californien Moses Sumney, le nouvel opus du mythique The Cinematic Orchestra nous arrive enfin, 12 ans après la sortie de son précédent album studio Ma Fleur. L'écossais Jason Swinscoe, toujours épaulé par son complice le producteur Dom Smith, y distille comme à son habitude des sonorités downtempo inimitables, faites d'influences electro-jazz, soul et folk. Dans ce To Believe inespéré, le tandem offre à l'auditeur émerveillé et conquis par ses textures vaporeuses et hypnotiques, les B.O. de films imaginaires aux ambiances instrumentales immersives et aériennes, où se croisent les interventions, au combien précieuses et millimétrées, de vieilles connaissances toutes plus prestigieuses les unes que les autres. Roots Manuva est toujours de la partie avec son flow inimitable qui nous interpelle dans le single "A Caged Bird/Imitations of Life", rendu public en Janvier via un site internet uniquement accessible sur les appareils hors ligne. La londonienne Heidi Vogel est également présente, elle s'illustre avec brio sur le planant "A Promise", second extrait révélé le 13 Février dernier. Le crooner de Philadelphie Grey Reverend, qui a brillé auprès de Bonobo sur "First Fires", inonde quant à lui de ses vibrations folk intimistes le très jazzy "Zero One/This Fantasy". Se retrouvent également conviés la diva néo soul Tawiah (remarquée auprès de Mark Ronson et Kindness). l'incontournable claviériste autrichien Dorian Concept et le brillant multi-instrumentiste Miguel Atwood-Ferguson (Flying Lotus, Anderson Paak, Thundercat, Hiatus Kaiyote) aux arrangements de cordes.
Les orchestrations éblouissantes déployées ici, mêlent sonorités acoustiques envoûtantes et motifs électroniques sophistiqués à l'élégance rare. Constant dans son exigence et sa quête de perfection, The Cinematic Orchestra est définitivement une entité musicale indétrônable, imposant une marque de fabrique qui fait école sans jamais être égalée.
jeudi 7 mars 2019
Rina Mushonga - In A Galaxy (Pias)
Rina Mushonga - In A Galaxy (Pias)
C'est à Peckham, quartier hype du sud de Londres, que la singulière chanteuse néerlandaise aux origines zimbabwéennes Rina Mushonga a élaboré son second opus baptisé In A Galaxy. Il s'agit d'un recueil de 12 titres percutants et colorés aux sonorités électro pop tribales ("4qrts", "Hey Coach", "Pipe Dreamz"), accrocheuses et inspirées. Ses mélodies complexes et sophistiquées, où s'affirment clairement les racines africaines de l'artiste, expriment un large éventail d'influences et se nourrissent autant de dub ("In A Galaxy"), d'éléctro et de rythmes urbains ("Good Vacation") que de new wave ("For A Fool") et autres nuances 80's ("Tropix"). La voix puissante et gorgée de soul de Rina ("I Miss U So Much") porte avec brio et profondeur l'ensemble du disque, même dans des moments plus déchirants et bouleversants ("Glory", "Narcisc0") où l'intensité de son chant nous frappe en plein cœur. Le spectre de Meshell Ndegeocello plane évidemment sur cet effort renversant...
C'est à Peckham, quartier hype du sud de Londres, que la singulière chanteuse néerlandaise aux origines zimbabwéennes Rina Mushonga a élaboré son second opus baptisé In A Galaxy. Il s'agit d'un recueil de 12 titres percutants et colorés aux sonorités électro pop tribales ("4qrts", "Hey Coach", "Pipe Dreamz"), accrocheuses et inspirées. Ses mélodies complexes et sophistiquées, où s'affirment clairement les racines africaines de l'artiste, expriment un large éventail d'influences et se nourrissent autant de dub ("In A Galaxy"), d'éléctro et de rythmes urbains ("Good Vacation") que de new wave ("For A Fool") et autres nuances 80's ("Tropix"). La voix puissante et gorgée de soul de Rina ("I Miss U So Much") porte avec brio et profondeur l'ensemble du disque, même dans des moments plus déchirants et bouleversants ("Glory", "Narcisc0") où l'intensité de son chant nous frappe en plein cœur. Le spectre de Meshell Ndegeocello plane évidemment sur cet effort renversant...
mercredi 6 mars 2019
Denize - Aube EP (Autoproduction)
Denize - Aube EP (Autoproduction)
La délicate chanteuse, musicienne et danseuse originaire du Havre, Denize, nous présente à travers son premier EP de 5 titres baptisé Aube, un univers électronique aux chansons immersives et raffinées, dont les productions soignées, gracieuses et aériennes forgent un écrin somptueux et taillé sur mesure pour accueillir la voix sensuelle et vibrante de la jeune artiste. S'exprimant en français sur des textes touchants empreints de mélancolie, de fragilité et de poésie, Denize nous fait songer aux sonorités déployées par ses aînées Agnès Obel et Emilie Simon, mais aussi au récent projet Mercuriale de la montpelliéraine Jessica Martin Maresco. Elle convoque également les spectres de Nick Cave, Barbara ou Jean Louis Murat, dont l'écoute attentive l'a beaucoup nourri, enrichissant un parcours dans la musique classique ponctué par un diplôme d'études musicales (violon/musique de chambre/solfège) au CRD du Havre, une formation « musiques actuelles amplifiées » au CRR de Paris et une formation au Diplôme d’Etat de professeur de danse contemporaine aux RIDC de Paris.
La délicate chanteuse, musicienne et danseuse originaire du Havre, Denize, nous présente à travers son premier EP de 5 titres baptisé Aube, un univers électronique aux chansons immersives et raffinées, dont les productions soignées, gracieuses et aériennes forgent un écrin somptueux et taillé sur mesure pour accueillir la voix sensuelle et vibrante de la jeune artiste. S'exprimant en français sur des textes touchants empreints de mélancolie, de fragilité et de poésie, Denize nous fait songer aux sonorités déployées par ses aînées Agnès Obel et Emilie Simon, mais aussi au récent projet Mercuriale de la montpelliéraine Jessica Martin Maresco. Elle convoque également les spectres de Nick Cave, Barbara ou Jean Louis Murat, dont l'écoute attentive l'a beaucoup nourri, enrichissant un parcours dans la musique classique ponctué par un diplôme d'études musicales (violon/musique de chambre/solfège) au CRD du Havre, une formation « musiques actuelles amplifiées » au CRR de Paris et une formation au Diplôme d’Etat de professeur de danse contemporaine aux RIDC de Paris.
SLOVE - Stop or kiss Feat. Sourya Remixes EP (Pschent)
SLOVE - Stop or kiss Feat. Sourya Remixes EP (Pschent)
Après la sortie sur Pschent le 30 Mars 2018 de son second opus, Le Touch, le duo indie-dance parisien aux influences house, pop et électro-rock, SLOVE (Julien Barthe et Leo Hellden) nous livre un EP de remixes du titre "Stop or kiss" réalisé en collaboration avec le chanteur Sourya. Ce dernier, ainsi que le producteur londonien Clas Tuuth et le duo mexicain Midnight Generation nous offrent leurs visions de la chanson électro-pop, l'agrémentant au gré de leurs sensibilités, de sonorités break house, disco/funk ou encore electropical...
Après la sortie sur Pschent le 30 Mars 2018 de son second opus, Le Touch, le duo indie-dance parisien aux influences house, pop et électro-rock, SLOVE (Julien Barthe et Leo Hellden) nous livre un EP de remixes du titre "Stop or kiss" réalisé en collaboration avec le chanteur Sourya. Ce dernier, ainsi que le producteur londonien Clas Tuuth et le duo mexicain Midnight Generation nous offrent leurs visions de la chanson électro-pop, l'agrémentant au gré de leurs sensibilités, de sonorités break house, disco/funk ou encore electropical...
Charlotte Adigéry - Zandoli EP (DEEWEE)
Charlotte Adigéry - Zandoli EP (DEEWEE)
Le label de Soulwax DEEWEE dévoilait début Février dernier Zandoli, nouvel EP de la singulière Charlotte Adigéry (alias WWWater), chanteuse belge aux racines martiniquaises basée à Gant. Épaulée par le mystérieux producteur Boris Zeebroek alias Bolis Pulul (The Germans, Hong Kong Dong), son electro-afro-soul, hypnotique, entêtante et teintée de house dans "Paténipat", se frotte à la break music sur "Cursed and Cussed", puis se pare d'accents synth pop, cold wave et 80's avec "High Lights" et "Okashi". Dans l'immersif et minimaliste "B B C", sa voix de velours déborde de sensualité sur une rythmique electronica froide et répétitive...
C'est lors du tournage du fameux Belgica de Felix Van Groeningen, que Charlotte fit la connaissance des frères Dewaele, chargés de réaliser la bande originale du film. Une heureuse rencontre qui aboutit à l’excellent titre "The Best Thing"!
Le label de Soulwax DEEWEE dévoilait début Février dernier Zandoli, nouvel EP de la singulière Charlotte Adigéry (alias WWWater), chanteuse belge aux racines martiniquaises basée à Gant. Épaulée par le mystérieux producteur Boris Zeebroek alias Bolis Pulul (The Germans, Hong Kong Dong), son electro-afro-soul, hypnotique, entêtante et teintée de house dans "Paténipat", se frotte à la break music sur "Cursed and Cussed", puis se pare d'accents synth pop, cold wave et 80's avec "High Lights" et "Okashi". Dans l'immersif et minimaliste "B B C", sa voix de velours déborde de sensualité sur une rythmique electronica froide et répétitive...
C'est lors du tournage du fameux Belgica de Felix Van Groeningen, que Charlotte fit la connaissance des frères Dewaele, chargés de réaliser la bande originale du film. Une heureuse rencontre qui aboutit à l’excellent titre "The Best Thing"!
mardi 5 mars 2019
Ziad Rahbani - Abu Ali (WeWantSounds)
Ziad Rahbani - Abu Ali (WeWantSounds)
L'illustre compositeur, pianiste, metteur en scène et comédien militant Ziad Rahbani, fils aîné de la diva Fairouz et du pionnier de la musique libanaise moderne du XXe siècle Assy Rahbani, publiait à seulement 22 ans Abu Ali, un EP sorti confidentiellement à Beyrouth et devenu depuis rarissime, alignant un groove disco sophistiqué aux arabesques et à la sensualité instrumentale propre aux racines musicales de l'artiste. Enregistré avec un grand orchestre aux studios EMI d’Athènes en 1978 pour son propre label Zida, il se compose de deux plages instrumentales se développant sur près de 13 minutes chacune. Le titre éponyme comme sa face B, "Prelude (Theme from Mais El Rim)" mêlent à une base rythmique discoïde des plus funky, des nuances subtiles de percussions, de flûtes et de cordes moyen-orientales... Un pur bijou que WeWantSounds réédite au format vinyle, avec pochette originale et son remasterisé... Le tout en édition limitée!
L'illustre compositeur, pianiste, metteur en scène et comédien militant Ziad Rahbani, fils aîné de la diva Fairouz et du pionnier de la musique libanaise moderne du XXe siècle Assy Rahbani, publiait à seulement 22 ans Abu Ali, un EP sorti confidentiellement à Beyrouth et devenu depuis rarissime, alignant un groove disco sophistiqué aux arabesques et à la sensualité instrumentale propre aux racines musicales de l'artiste. Enregistré avec un grand orchestre aux studios EMI d’Athènes en 1978 pour son propre label Zida, il se compose de deux plages instrumentales se développant sur près de 13 minutes chacune. Le titre éponyme comme sa face B, "Prelude (Theme from Mais El Rim)" mêlent à une base rythmique discoïde des plus funky, des nuances subtiles de percussions, de flûtes et de cordes moyen-orientales... Un pur bijou que WeWantSounds réédite au format vinyle, avec pochette originale et son remasterisé... Le tout en édition limitée!
lundi 4 mars 2019
Alice Clark - Alice Clark (WeWantSounds)
Alice Clark - Alice Clark (WeWantSounds)
Grosse claque en perspective pour tous les amateurs de sonorités soul des années 70!
Le label WeWantSounds réédite l'exploit de nous faire vibrer au son de ces perles oubliées ou méconnues (Jaye P. Morgan, Akiko Yano...) avec le premier et unique opus éponyme de la mystérieuse new-yorkaise Alice Clark, diva à la voix d'or, puissante et juste, gorgée d'émotion et débordant d'une vigueur gospel des plus exquises. Produit en 1972 par Bob Shad pour son label Mainstream Records (Carmen McRae, Sarah Vaughan...), l'album - enregistré en à peine deux jours aux studios Record Plant de Brooklyn - fut soigneusement dirigé par le saxophoniste Ernie Wilkins, un vétéran de l'orchestre de Count Basie, également repéré auprès de Clark Terry, Dinah Washington, Dizzy Gillespie ou encore Buddy Rich. Rassemblant 10 titres aux saveurs soul-jazz envoûtantes, il mêle reprises aux arrangements raffinés (dont 3 chansons empruntées à Bobby Hebb, auteur du célébrissime "Sunny") et compositions originales taillées sur mesure.
Grosse claque en perspective pour tous les amateurs de sonorités soul des années 70!
Le label WeWantSounds réédite l'exploit de nous faire vibrer au son de ces perles oubliées ou méconnues (Jaye P. Morgan, Akiko Yano...) avec le premier et unique opus éponyme de la mystérieuse new-yorkaise Alice Clark, diva à la voix d'or, puissante et juste, gorgée d'émotion et débordant d'une vigueur gospel des plus exquises. Produit en 1972 par Bob Shad pour son label Mainstream Records (Carmen McRae, Sarah Vaughan...), l'album - enregistré en à peine deux jours aux studios Record Plant de Brooklyn - fut soigneusement dirigé par le saxophoniste Ernie Wilkins, un vétéran de l'orchestre de Count Basie, également repéré auprès de Clark Terry, Dinah Washington, Dizzy Gillespie ou encore Buddy Rich. Rassemblant 10 titres aux saveurs soul-jazz envoûtantes, il mêle reprises aux arrangements raffinés (dont 3 chansons empruntées à Bobby Hebb, auteur du célébrissime "Sunny") et compositions originales taillées sur mesure.
vendredi 1 mars 2019
Das Kapital - Vive La France (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Das Kapital - Vive La France (Label Bleu/L'Autre Distribution)
Das Kapital, trio européen emblématique de la scène jazz contemporaine, nous livrait le 25 Janvier dernier son nouvel opus baptisé Vive La France, une célébration décalée et inspirée du patrimoine historique et musical hexagonal. Formé par le saxophoniste allemand Daniel Herdmann, le batteur français Edward Perraud et le guitariste danois Hasse Poulsen, le groupe se réapproprie avec fougue, tendresse et originalité des thèmes incontournables de la culture populaire et des monuments intemporels de la musique dite savante de notre beau pays. La formation détourne, réinvente et réarrange avec sa signature sonore minimaliste si singulière, son grain de folie et ses traits d'humour si abrasifs, 12 partitions tricolores que l'on doit autant à Trenet, Barbara et Patrick Hernandez qu'à Bizet, Satie ou Ravel. La déchirante "Ne Me Quitte Pas" de Jacques Brel côtoie ainsi la composition baroque de Jean-Baptiste Lully "Marche Pour La Cérémonie des Turcs" et la chanson à succès "Comme d'habitude" de Claude François... Das Kapital n'a pas peur de faire le grand écart et il a bien raison!
Das Kapital, trio européen emblématique de la scène jazz contemporaine, nous livrait le 25 Janvier dernier son nouvel opus baptisé Vive La France, une célébration décalée et inspirée du patrimoine historique et musical hexagonal. Formé par le saxophoniste allemand Daniel Herdmann, le batteur français Edward Perraud et le guitariste danois Hasse Poulsen, le groupe se réapproprie avec fougue, tendresse et originalité des thèmes incontournables de la culture populaire et des monuments intemporels de la musique dite savante de notre beau pays. La formation détourne, réinvente et réarrange avec sa signature sonore minimaliste si singulière, son grain de folie et ses traits d'humour si abrasifs, 12 partitions tricolores que l'on doit autant à Trenet, Barbara et Patrick Hernandez qu'à Bizet, Satie ou Ravel. La déchirante "Ne Me Quitte Pas" de Jacques Brel côtoie ainsi la composition baroque de Jean-Baptiste Lully "Marche Pour La Cérémonie des Turcs" et la chanson à succès "Comme d'habitude" de Claude François... Das Kapital n'a pas peur de faire le grand écart et il a bien raison!
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