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mardi 5 mars 2019

Ziad Rahbani - Abu Ali (WeWantSounds)

Ziad Rahbani - Abu Ali (WeWantSounds)

L'illustre compositeur, pianiste, metteur en scène et comédien militant Ziad Rahbani, fils aîné de la diva Fairouz et du pionnier de la musique libanaise moderne du XXe siècle Assy Rahbani, publiait à seulement 22 ans Abu Ali, un EP sorti confidentiellement à Beyrouth et devenu depuis rarissime, alignant un groove disco sophistiqué aux arabesques et à la sensualité instrumentale propre aux racines musicales de l'artiste. Enregistré avec un grand orchestre aux studios EMI d’Athènes en 1978 pour son propre label Zida, il se compose de deux plages instrumentales se développant sur près de 13 minutes chacune. Le titre éponyme comme sa face B, "Prelude (Theme from Mais El Rim)" mêlent à une base rythmique discoïde des plus funky, des nuances subtiles de percussions, de flûtes et de cordes moyen-orientales... Un pur bijou que WeWantSounds réédite au format vinyle, avec pochette originale et son remasterisé... Le tout en édition limitée!


lundi 4 mars 2019

Alice Clark - Alice Clark (WeWantSounds)

Alice Clark - Alice Clark (WeWantSounds)

Grosse claque en perspective pour tous les amateurs de sonorités soul des années 70!
Le label WeWantSounds réédite l'exploit de nous faire vibrer au son de ces perles oubliées ou méconnues (Jaye P. Morgan, Akiko Yano...) avec le premier et unique opus éponyme de la mystérieuse new-yorkaise Alice Clark, diva à la voix d'or, puissante et juste, gorgée d'émotion et débordant d'une vigueur gospel des plus exquises. Produit en 1972 par Bob Shad pour son label Mainstream Records (Carmen McRae, Sarah Vaughan...), l'album - enregistré en à peine deux jours aux studios Record Plant de Brooklyn - fut soigneusement dirigé par le saxophoniste Ernie Wilkins, un vétéran de l'orchestre de Count Basie, également repéré auprès de Clark Terry, Dinah Washington, Dizzy Gillespie ou encore Buddy Rich. Rassemblant 10 titres aux saveurs soul-jazz envoûtantes, il mêle reprises aux arrangements raffinés (dont 3 chansons empruntées à Bobby Hebb, auteur du célébrissime "Sunny") et compositions originales taillées sur mesure.


lundi 11 février 2019

Jaye P. Morgan ‎– Jaye P. Morgan (WeWantSounds)

Jaye P. Morgan ‎– Jaye P. Morgan (WeWantSounds)

Le label parisien WeWantSounds est allé nous dénicher la perle rare, une de celles qui gisent dans les tiroirs sans fond du patrimoine musicale américain des années 70, il s'agit de l'album éponyme de la chanteuse et actrice Jaye P. Morgan sorti, hélas trop discrètement, en 1976. Véritable chef d'oeuvre oublié au groove hypnotique et accrocheur, trésor funk gorgé de soul et de raffinements jazz, il réunit une pléiade de musiciens de studio hors paires, emblématiques d'une époque bouillonnante. S'y illustrent, entre autres, les batteurs Harvey Mason (de Fourplay) et Ed Greene (du Donald Byrd Group), les guitaristes Lee Ritenour,  Jay Graydon (G. Benson, Al Jarreau...) et Ray Parker Jr (auteur du fameux titre "Ghostbusters") ou encore le saxophoniste et flûtiste Ernie Watts (Chaka Khan, Lalo Schifrin...)...
Enregistré à Los Angeles dans les légendaire studios Sound City, le désormais incontournable Jaye P. Morgan est la première production notable du canadien David Foster, deux ans avant qu'il remporte son premier Grammy Award en tant qu’auteur pour le titre "After the Love Has Gone", du groupe Earth, Wind and Fire.
L'album se compose d'interprétations magistrales des immenses tubes "You're All I Need To Get By" immortalisé par Marvin Gaye et Tammi Terrell en 1968, "Seems So Long" de Stevie Wonder et "Can't Hide Love" d'Earth, Wind & Fire, mais également de titres originaux diablement addictifs comme les entraînants "Let's Get Together" ou "I Fall In Love Everyday" et les plus langoureux "Here Is Where Your Love Belong" et "It All Goes Round", ballades inoubliables et intemporelles.
La carrière de Morgan s'est envolée dans les années 50 et 60 à l'instar des divas Doris Day, Patti Page, Rosemary Clooney et autres June Christy, son répertoire se composait alors exclusivement des grands standards de la chanson américaine; Avec ce disque audacieux - un caprice que s'est offert l'artiste - elle a su se réinventer sans pour autant donner une suite à cet élan, dommage !



mardi 5 février 2019

Akiko Yano - Japanese Girl (WeWantSounds)

Akiko Yano - Japanese Girlde (WeWantSounds)

Enregistré en 1976 à Los Angeles avec la célèbre formation californienne Little Feat, Japanese Girl, premier album long format de l'artiste emblématique de la scène pop nippone des 70's, Akiko Yano, est réédité en ce début d'année 2019 par le label parisien WeWantSounds.
La compositrice, pianiste et chanteuse que l'on a souvent comparé à l'anglaise Kate Bush, a choisi pour la face A de son disque, de traverser le Pacifique pour s'adresser aux légendaires Lowell George, ancien membre du fameux Mothers of Invention de Frank Zappa, et Bill Payne, considéré par de nombreux pianistes comme l'un des meilleurs musiciens de piano-rock et de blues américains. Tous deux fondateurs de Little Feat, ils combinent leur background rock, blues, soul et jazz-funk à la sensibilité, aux mélodies et à la langue d'Akiko.
C'est dans son fief, épaulée par l'élite des musiciens tokyoïtes gravitant autour du bassiste Haruomi Hosono, que celle qui a côtoyé les immenses Ryūichi SakamotoPat Metheny, Charlie Haden et Peter Erskine, a gravé la face B de son Japanese Girl. Ensemble, ils associent les influences de la pop anglosaxone à l'instrumentarium traditionnel de l'archipel. La flûte traversière shinobue, le koto ou encore le tambour tsuzumi, servent ainsi d'écrin au chant cristallin et envoûtant de la japonaise. Ils habillent les 5 titres de cette seconde session d'harmonies singulières moins familières à nos oreilles d'occidentaux...
Un magnifique et surprenant métissage est-ouest où se rencontrent jazz fusion et artpop, psychédélisme et folklore.