Danny
Michel - Black Birds Are Dancing Over Me (Stonetree Records/Cumbancha)
Lorsque la folk
rencontre les rythmes et les accords caribéens, le résultat sonne forcément
bien… Le chanteur Danny Michel, tombé amoureux de Belize dès ses 15 ans, publie
en collaboration avec le producteur et fondateur émérite du label bélizien Stonetree
Records, Ivan Duran, l’album aux
couleurs afro-amérindiennes « Black Birds Are Dancing Over Me ». Largement influencé par la culture Garifuna,
le multi-instrumentiste canadien s’aventure dans les sillons déjà creusés par
d’illustres prédécesseurs. En Effet, qui a oublié les albums aux saveurs
exotiques de Paul Simon, Peter Gabriel ou David Byrne ? Cependant, malgré le risque d’un ersatz, il a su
convaincre le producteur d’Andy Palacio et
les musiciens du Garifuna Collective(à lire chronique de leur album "Ayo") de le soutenir dans sa démarche, lui qui entreprît un long périple en Amérique
Centrale et sur les côtes Caraïbes afin de s’imprégner de ces traditions
musicales séculaires et de s’y investir socialement en 2011, avec la création
de la Danny Michel Ocean Academy Fund, œuvrant pour le soutien scolaire des
jeunes de la région. Ne tombant donc pas dans le piège du disque épicé, pastichant
une musique mal comprise, « Black Birds Are Dancing Over Me » regorge
d’authenticité. Il excelle à nous enivrer de rythmes chaloupés et à nous
abreuver de textes touchants, on ne parle plus de collaboration mais bien de
symbiose entre les protagonistes d’un disque malheureusement trop court, 39
minutes pour 10 titres exquis !
Extrait de la BO du sulfureux "Nymphomaniac" de Lars Von Trier, Charlotte interprète un titre immortalisé par Jimi Hendrix "Hey Joe". Le cover est une vision sombre du succès devenu standard du rock en 1966, sa voix y est douce et sensuelle... Une petite merveille!
Tout simplement magique! Un cover improbable venu tout droit du pays du soleil levant... Koshiji Fubuki (1924-1980) était une actrice japonaise des années 50 et 60, elle interprète l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de Georges Brassens "Les Amoureux des Bancs Publics" écrite en 1954.
Le tout jeune label parisien, fondé en 2007 par deux
amoureux de sonorités authentiques et racées héritées du jazz des années 70, nous propose un troisième volume de sa série « Sampler »
compilant ses meilleures sorties récentes et rééditions prestigieuses.
Franchement ouvert à tous les styles musicaux mettant en avant « l’émotion plutôt que l’analyse »,
les productions d’Heavenly Swetness brillent
par leur éclectisme et leur qualité d’enregistrement. En
parcourant son répertoire, on y croise aussi bien le poète Anthony Joseph et son afro-soul colorée que le programmateur de
Radio Nova Blundetto et son reggae-soul rayonnant,
ou encore le maestro deep-house Charles
Webster et son big band jazz. « Sampler
3 » nous ballade habilement à travers un univers musical raffiné où le
jazz vocal classieux et sensuel de Stella
Levitt côtoie l’électropicale de
Guts, le dub codéiné de Baron Retif
& Concepcion Perez et le hip-hop
R&B de Bonnie Banane, dans un va-et-vient permanent et sans faute de
goût entre les époques et les sensibilités.
Le projet fédérateur d'une Afrique au cœur de l'actualité ces derniers jours, "Black Bazar", publiait en Novembre dernier son second opus intitulé "Round 2" (à lire ici). Initié et produit par l'écrivain Alain Mabanckou, le premier volume paraissait en 2012 avec ses sonorités festives inspirées de la Rumba Congolaise. "Les maîtres de l'ambiance africaine à Paris" sont donc de retour avec une ouverture musicale plus vaste, ce clip exprimant la fête et la bonne humeur donne un avant-goût de l'énergie que peuvent dégager ces rythmes enracinés et ambiancés à la mode "Rumba Dancehall", ainsi que de l'effet qu'ils produisent sur les corps... La danse, les courbes et la sensualité sont de rigueur, mais c'est surtout ce désir de partager et de communiquer la joie de vivre et l'espoir qui prédomine! Le chanteur Karashika du Congo-Brazzaville ne me contredirait pas!
Après nous avoir présenté en Octobre dernier un premier single "Faden Away" (à lire ici), issu de son nouveau projet "7 Days Of Funk" réalisé en collaboration avec l'as des synthés DâM Funk, Snoop Dogg rebaptisé Snoopzilla nous livrait hier, le 10 décembre 2013, un second clip toujours très old school du titre "Hit Da Pavement". Ce grand retour à la Funk est un très bon calcul à l'évidence ! On pensait avoir perdu l'empereur du G-Funk, il nous revient en grosse américaine avec costume et chaînes en or, comme tout droit sorti des 90's.
Un monstre sacré du jazz vient de tirer sa révérence ce 10 décembre 2013. En effet le guitariste Jim Hall s'est éteint 83 ans presque jour pour jour après sa naissance dans l'état de New-York.
Parti s'installer dans la Big Apple en 1960, après des études de guitare classique à Los Angeles, on le remarque au côté de la diva Ella Fitzgerald qui l'embarque pour une tournée en Amérique latine où il fera la rencontre décisive du tango d'Astor Piazzola et de la Bossa d'Antonio Carlos Jobim.
Explorant le free jazz et le jazz d'avant garde avec Sonny Rollins ou Bill Evans, il impose la guitare comme instrument d'accompagnement aussi bien que soliste à part entière au même titre que le piano.
Ne cessant d'évoluer vers un style résolument contemporain et expérimental, ses plus de 50 années de carrière lui auront offert la joie de jouer avec les plus grands, de Ron Carter à Joe Lovano en passant par Pat Metheny, Christian McBride ou encore Kenny Baron, et d'user d'une totale liberté bâtissant des ponts entre la musique classique et le jazz ou exposant ses idées novatrices et son empathie en duo, trio ou orchestre symphonique.
Jim Hall a su laisser une empreinte indélébile dans le jazz moderne, de par sa générosité, son désir de partager l'expérience acquise et sa modestie. John Scofield, Bill Frisel, Greg Osby ou Mike Stern sont redevables de son héritage..
Son credo était de ne jouer que quelques notes pour laisser de l'espace à la conversation... Il répétait "Listening is still the key".
Le son rond qu'il a développer restera lui aussi gravé dans les esprits, chaud, doux, posé, brillant et riche. Obsédé par la clarté, il apporta une sensibilité introspective et subtile à son jeu délicat et intelligent.
On le retrouve ici en trio et en live interprétant avec Steve Swallow à la contrebasse et Pete La Roca à la batterie une ballade étourdissante de beauté intitulée "I'm Getting Sentimental Over You". L'enregistrement date du 26 septembre 1964 à Londres.
Le rappeur new-yorkais Talib Kweli (le chercheur ou étudiant de la vérité en arabe) s'apprête à publier vers mi-décembre 2013 son sixième album intitulé "Gravitas", qu'il a enregistré pendant sa tournée avec Macklmore et Ryan Lewis. Pour nous faire patienter, il publie le clip du titre "Favela Love", une petite perle extraite de son précédent opus "Prisoner Of Conscious" dans lequel on retrouve en guest le crooner brésilien Seu Jorge sur une production de Terrace Martin.
Réalisée par Jean Grae, la vidéo raconte une histoire d'amour malheureuse où deux hommes, Talib et Seu, sont épris de la même femme, une charmante amazone, indécise et un brin volage, incarnée par l'actrice, modèle et présentatrice TV, Patricia Dejesus.
La scène se déroule dans les rues de Rio de Janeiro et semble être tirée d'un des épisodes de ces fameuses telenovelas qui pullulent sur les ondes TV brésiliennes.
Chaleur et légèreté se dégagent donc de ce clip plutôt sympathique, tout comme de l'instru. de Terrace Martin, douce et sensuelle (à rapprocher des productions ouatées d'un Vikter Duplaix), affichant ça et làquelques clins d'œil aux rythmes de la samba carioca et ses percussions ensorceleuses.
Comme à son habitude la voix de Seu Jorge est grave, profonde et éraillée, traduisant la douleur d'un homme écorché par une peine de cœur, Talib Kweli impose quant à lui son flow raffiné et imparable, gorgé de vie et d'envie.
"Favela Love" est assez insolite dans le répertoire engagé d'un des rappeurs les plus importants de la scène Hip-Hop underground, en effet depuis ses premières apparitions aux côtés de ses amis le producteur Hi-Tek et le Mc Mos Def, Talib n'a cessé d'être salué par des fans exigeants et une critique musicale pointue, notamment pour son honnêteté, son intégrité et l'intelligence de ses textes.
Que dire de cette rencontre magique entre la poétesse Akua Naru et la diva Drea d'Nur ?
Extrait du premier album d'Akua, intitulé "...The Journey Aflame's" etenregistré en Janvier 2011 par Jakarta Records, "Walking The Block" est un titre acoustique vibrant et engagé dans lequel l'héritière de Bahamadia et Qtip s'entoure de son fidèle Digflo Band, augmenté d'une section à cordes accompagnée de Drea d'Nur,chanteuseà la voix puissante et gorgée de soul.
Un mix des plus élégants entre jazz, hip-hop, R&B et Gospel, où le flow old chool et tranchant de la MC fricotte avec le lyrisme cristallin de Drea... PARFAIT!
Le chanteur Folk Devendra Banhart est le canard halluciné Mondo-T apparaissant dans son nouveau clip en dessins animés "Mondo Taurobolium", réalisé par le cinéaste Galen Pehrson...
Ce titre est extrait de son dernier album "Mala".
Plutôt glauque, sombre et étrange, l'animation reprend l'esthétique du cartoons des années 60 et évoque l'histoire de deux canards blasés, Mondo-T (Devendra Banhart) et Gale(Rose McGowan), formant un couple d'acteurs en perdition. Emplis de désillusions les deux protagonistes embarquent dans une américaine pour un bad trip psychédélique et nocturne au pays merveilleux d'un Hollywood décadent, infesté de loups, d'artifices, de désirs et de superficialité.
L'atmosphère y est angoissante pesante et malsaine. Avec un brin de cynisme, Devendra Banhart distille une folktronica noire, underground et enfumée, illustrant la déchéance d'un Mondo-T en pleine traversée du désert, lui qui connût très tôt la gloire et les paillettes...
Galen Pehrson déclare d'ailleurs, en expliquant ses choix artistiques pour la réalisation du clip: “I think it’s easier to trust an animal without scrutinizing its actions”...“I think it’s something we learn while watching cartoons when we’re young. There’s often a moral undertone to them—here, it’s same idea just with more mature and complex topics.”
Youngblood
Brass Band – “Wrestlevania”/ “Cite The Line” (Single) (Tru Thoughts
Records)
Qui a dit que la Nouvelle-Orléans était la seule capable de
faire éclore un brass band digne de ce nom ? Personnellement je l’ai pensé…
Seulement voilà, l’étonnante formation nordiste Youngblood Brass Band originaire de Madison dans le Wisconsin vient
effacer tout à priori.
Fondé en 1994, l’orchestre prend sa forme actuelle 3 ans
plus tard et publie son premier disque en 1998, les membres de la fanfare se
plaisent à combiner leur influence des
orchestres jazz de la Nouvelle-Orléans et du Midwest à l’énergie et au punch d’un
hip-hop engagé (Talib Kweli, Dj Spooky ou Mike Ladd apparaissent d’ailleurs
dans leur second LP « Unlearn » sorti en 2000). Le groove emprunté au funk fait bien évidemment parti de ce savant
mélange détonnant qui ne manque pas de séduire les Djs de pointure comme l’immense
batteur des Roots, Ahmir Thompson aka Questlove, ou encore l’animateur de la
BBC Radio 6, Gilles Peterson.
Le 9 Septembre dernier paraissait leur cinquième opus
intitulé « Pax Volumi », ponctuant
5 années de tournées, de concerts et de master classes à travers le monde. Rejoignant
pour l’occasion le label anglais basé à Brighton Tru Thoughts Records (Alice Russell, Harleighblu, Quantic,
Belleruche, Hot 8 Brass Band…), l’ensemble de cuivres et de percussions, dirigé
par ses deux fondateurs Nat McIntosh
au Souba et David Henzie Skogen à la
caisse claire ainsi qu’à la voix, nous livre un recueil de 12 titres puissants et racés aux beats lourds et aux
accents tranchants. Certains morceaux sont même repris par les fanfares des
universités américaines lors de cérémonies et d’évènements sportifs.
Le 13 Janvier 2014 sortira le troisième single issu de « Pax Volumi » rassemblant « Wrestlevania » et « Cite The Line », figurant
aussi en version instrumentale. Le premier est un tube en puissance avec sa ligne de soubaphone massive, ses
roulements de caisse claire et ses chœurs cuivrés survitaminéset psychédéliques faisant passer « Gonna
Fly Now » de Bill Conti dans Rocky pour une berceuse ! « Cite The Line » est quant à
lui un hymne hip-hop grand cru, punchy
et ravageur, porté par le flow incisif de David Henzie Skogen.
Acclamé par la critique et ses paires, Youngblood Brass Band
est une bête de scène à 10 têtes, crachant son venin contagieux et festif.
Run The
Jewels – Run The Jewels (Fool’s Gold Records)
Le duo Hip-Hop « Run
The Jewels », formé par le rappeur/producteur Jaime Meline aka EI-P de Brooklyn et le MC d’Atlanta Michael Render aka Killer Mike, publie son
premier disque au titre éponyme sur le label newyorkais Fool’s Gold Records.
Faisant suite au LP de Killer Mike « R.A.P. Music » (entièrement produit par son acolyte), paru en 2012 et plutôt bien accueilli
par la critique, l’album se compose de 10 titres incisifs dans lesquels on
retrouve quelques guests de haut vol comme la moitié d’Outkast Big Boi ou encore Prince Paul (alias Chest Rockwell) du collectif De La Soul. Six
bonus tracks y sont adjoints dont des remixes et des versions instrumentales, orchestrés
par Dj Q-Bert et les producteurs David Andrew Sitek et BSBD.
Les deux poids lourds nous livrent avec « Run The Jewels » 33mn de Hip-Hop ravageur aux sonorités
underground, bardé de productions électro agressives accompagnées de leurs
flows implacables redoutablement efficaces. « Run The Jewels » est l’association d’un prince du gangsta rap et d’un pilier de l’abstract,
malgré tout il se dégage de leur disque quelque chose de très « Old School »… Pas étonnant
puisqu’ils avouent ouvertement s’inspirer des productions rudes et brutales des
mythiques Ice Cube et Public Enemy.
À coup sûr un binôme qui va faire parler de lui dans la
sphère rap US exigeante !
La divine Harleighblu ressuscite une soul vintage ébranlée par la disparition de la sulfureuse AmyWinehouse. Le single "Let Me Be", extrait de son premier opus intitulé "Forget Me Not" (paru fin Octobre 2013 et produit par Joe Buhdah), sortira le 27 Janvier 2014 sur l'excellent label Tru Thoughts basé à Brighton. Marchant dans les traces des Belleruche et autres Alice Russell, la toute jeune chanteuse/songwriter anglaise (à peine âgée de 21 ans) possède une voix sensuelle et vibrante que seules les immenses divas de la black music des 60's pouvaient se vanter d'afficher.
Elevée au milieu des disques de Marlena Shaw, Ella Fitzgerald et Billie Holiday que sa mère collectionnait, Harleighblu expose avec grande classe son groove inébranlable et roots...!
Influencée par Erykah Badu, D'Angelo, Jill Scott, Bilal et toute la scène néo soul des 90's et 00's, la petite protégée de Tru Thoughts s'apprête à conquérir, avec maestria et regard aguicheur, un auditoire encore en deuil d'une icône disparue trop tôt !
Encensée par les Inrocks, la jeune américaine Nika Roza Danilova aka Zola Jesus nous
dévoile son quatrième album intitulé « Versions ».
Suite à la tournée de son précédent disque « Conatus », elle imagine en 2012 une performance pour le musée Guggunheim
à New York, en collaboration avec JG
Thirlwell (leader du groupe de musique industrielle des années 80 Fœtus) et le quatuor à cordes Mivos Quartet. Le projet reprend 9 titres de
son répertoire qu’ils réarrangent et adaptent aux jeux des violons et
violoncelles classiques.
Son complice devenu mentor lui apporte une approche cinématographique et dramatique de la composition,
ensemble ils dessinent des versions alternatives de titres qui avaient jadis une
tendance électronique sombre et hantée. Sans les vider de leur vigueur, Zola a
su trouver, grâce à la virtuosité du quartet, un juste équilibre entre punch et contemplation.
S’éloignant un temps
de ses affinités gothiques et rock, la chanteuse au timbre de voix souvent
comparé à celui de Kate Bush et qui
s’éreintait jusqu’à présent sur des musiques quasi post-punk, s’assagit et
s’adoucit, s’orientant vers une pop de chambre acoustique et
poignante.
Influencée par divers
aspects de la pensée pessimiste du philosophe allemand Schopenhauer éternel
« jouisseur sceptique et désabusé », Nika a grandi à la campagne en
pleine nature avant de s’engager dans l’apprentissage du chant et plus
particulièrement de l’opéra.
« Versions », déshabillé de toutes exubérances agressives et théâtrales s’ouvre
avec le magnifique « Avalanche (Slow) », hymne intimiste et aérien où
les cordes délicates servent d’écrin soyeux à la voix tendre et sereine de la jeune mariée.
Apaisée et
débarrassée de ses angoissesexistentielles,
Danilova prépare une série de concerts acoustiques (où elle ne sera accompagnée
que du Mivos quartet) et compose un nouvel opus, qui interrogera ses relations
avec l’humanité et celles que cette dernière entretient avec la nature, une
obsession qui la taraude depuis qu’elle a quitté son Wisconsin natal.
Après ses collaborations plus que rentables et efficaces avec les Daft Punk et Robin Thicke, le leader des Neptunes et patron du label Star Track revient avec une véritable bombe atomique "Happy", titre positif gorgé de soul et empli de joie de vivre! Apparaissant dans la bande originale du blockbuster "Moi, Moche et Méchant 2", "Happy" s'offre le plus long clip de l'histoire de la musique (24 Heures) grâce à la collaboration de Pharrell avec le collectif français "We Are From LA" (auteur du fameux clip pour Evian Baby&Me où Yuksek remixe "Here Come The Hotstepper" de Ini Kamoze).
"We Are From LA" a du filmer 336 personnes se déhanchant et réaliser 360 plans-séquences. Le projet étant interactif, libre à vous d'y entrer par où ça vous chante et de composer votre propre clip.
Pour cela, rendez-vous sur le site dédié : http://24hoursofhappy.com/
En hommage à son père capverdien John Tavares Silver, l'immense pianiste américain Horace Silver signe avec ce titre "Song For My Father", un des plus beaux airs de jazz jamais écrits. Inspiré par un voyage au Brésil, le cofondateur des Jazz Messengers a écrit l'album éponyme entre 1963 et 1964, ce dernier fut d'ailleurs publié par le label Blue Note.
Horace exposera toute sa vie ses influences puisées dans le Blues, la Soul et le Gospel, lui qui est considéré comme l'un des inventeurs du courant hard-bop avec Art Blakey et Max Roach, puis Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane...
Dans cette vidéo captée au Danemark en 1968 à l'occasion du Jazz Omkring Midnat, on retrouve aux côtés du pianiste, Bill Hardman à la trompette, Bennie Maupin au saxophone tenor, John Williams à la contrebasse et Billy Cobham à la batterie.
Ibrahim Maalouf – Illusions (Mi’ster Productions/Harmonia
Mundi)
On pourrait croire que Mr Maalouf, sacré meilleur artiste jazz de l’année 2013 grâce à sa bande-son « Wind » (chroniques Ibrahim Maalouf - Wind), a pris la grosse
tête avec le buzz ayant entouré la sortie de son dernier disque (http://youtu.be/ZSpS9kXoPps), ses
allures de rock star, sa pochette disco-décadente, son casting grandiloquent et
ses accents pop… Seulement voilà, tout n’est qu’« Illusions » !
Si la trompette micro-tonale d’Ibrahim nous a habitué
jusqu’ici à un souffle plutôt doux et étouffé, ce dernier opus déborde de groove oriental défrisant et d’allusions
rock, avec ses titres structurés comme des chansons (refrain/couplet/refrain…)
taillées pour la scène.
Après 10 ans passés à peaufiner et à affirmer son identité
et son style à travers son triptyque « Dia »,
constitué des
albums « Diaspora », « Diachronism »
et « Diagnostic », le trompettiste, pianiste,
compositeur, producteur, arrangeur et professeur franco-libanais parvient
avec « Illusions » à imposer enfin sa véritable vision de la
musique avec le son qui lui correspond. Entouré d’un groupe qu’il a mis 7 ans à
réunir au fil de ses tournées, l’artiste a choisi 8 compositions récentes et
plus anciennes interrogeant ses relations à la société, faisant référence à
ses origines, à son vécu et à l’actualité d’un monde qui semble ne plus avoir
ni queue ni tête.
Pour la première fois, le
musicien a invité une section de trompettes arabes éclatantes composée de
Youenn Le Cam, Martin Saccardy et Yann Martin, un vieux rêve qui lui permet
comme dans la tradition des musiques gnawas de donner du relief au jeu
de questions/réponses entre les cuivres et de mettre en valeur des mélodies
orientales plus présentes qu’auparavant.
Ibrahim Maalouf a « voulu
que cet album soit festif et plein d’énergie positive », il délaisse
un temps les sonorités purement jazzy pour s’orienter vers un rock assumé, animal et hybride, dans un savant mélange de moments
électriques, fougueux, chaleureux, méditatifs et inspirés par son Liban natal.
Les musiciens François
Delporte aux guitares, Frank Woeste
aux claviers, Laurent Davis à la
basse et Xavier Rogé à la batterie forment
son quartet gagnant en live autant qu’en studio…
Orchestre National de Jazz – The Party (Jazz
Village/Harmonia Mundi)
« The
Party » est la dernière danse de Daniel
Yvinec en tant que directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz. En effet, depuis 6 ans, le
contrebassiste multi-instrumentiste et producteur dirige, ce qui est désormais
devenu une véritable institution dans le paysage jazzistique français, l’ONJ. Pensé comme un laboratoire de
création musicale, bouillonnant et énergique, le projet regroupe 10 jeunes
artistes virtuoses et prometteurs, dont l’objectif
est d’ouvrir les frontières du jazz aux musiques électroniques, à la
soul, au funk, à la pop ou au hip-hop n’hésitant pas à frôler le rock psychédélique…
« The Party » fait suite à « Carmen », bande originale imaginée pour le film muetde
Cecil B. DeMille, « Broadway In
Satin » hommage à Billie Holyday, « Around Robert Wyatt », «Shut Up And Dance » qui
s'intéressait à la relation entre musique et mouvement, « Dixcover(s) » proposant de revisiter en petit comité
(du duo au quartet) une sélection d'œuvres mythiques, puis « Piazzolla »le sixième volet, célébrant l'immense compositeur et bandonéoniste Astor
Piazzolla.
Cette septième
célébration du métissage fut élaborée cette fois-ci avec la collaboration du
trompettiste new-yorkais aux multiples casquettes Michael Leonhart, remarqué aux côtés de Steely Dan, Yoko Ono, Brian
Eno, Paul McCartney, Mos Def ou encore Bobby McFerrin. La musique écrite à 4
mains a ensuite été enregistrée
instantanément par l’orchestre, sans répétition, dansle
mythique studio Vogue en région parisienne. Datant des années 60, il est un
lieu privilégié pour les captations en live, son passé glorieux en atteste avec
le passage de noms illustres tels que Gainsbourg, Marvin Gaye, Dutronc, David
Byrne ou Depeche Mode.
Daniel Yvinec a retravaillé ces enregistrements
en y intégrantsa touche électro et son lot de beats, de loops,
de samples et d’effets. Les 15
titres de l’album, entre compositions
originales et relectures de succès planétaires, plongent l’auditoire dans une tambouille de grooves acoustiques et
électroniques enivrante où le « Requiem Pou Un Con » de notre
cher Serge côtoie le slow de The Korgis « Everybody’s Got To Learn
Sometime » et où « je m’appelle Géraldine » de Jean-Claude
Vannier croise « Rainy Day/Strawberry Letter 23 » de Shuggie Otis. Ce
savant mélange revisite un héritage musical aussi vaste qu’éclectique avec une
liberté étourdissante, à tel point que « The Party » d’Henri
Mancini se transforme en une déferlante rock
psyché up-tempo et que « Once In A Lifetime » des Talking Heads
prend des allures glitch…
L’aventure
se termine donc pour Yvinec et ses dix musiciens, mais pas pour l’ONJ qui, sous
la direction du guitariste et
compositeurOlivier Benoît,
continuera son périple aux confins du jazz avec au menu le programme EUROPA, projet évolutif sur quatre années, qui
sera dédié à plusieurs capitales européennes dont Paris et Berlin en 2014.
Hot 8 Brass Band - Sexual Healing (TruThoughts Records)
La Nouvelle-Orléans toujours.... Bouillonnante et fertile malgré tout!
Formée en 1995, ce brass band allie les sonorités traditionnelles brûlantes des cuivres au hip-hop, au jazz, à la soul et au funk... Influencée par Tuba Fats, Leroy Jones, Louis Armstrong, JJ Johnson, Stevie Wonder, ou encore Jackie McLean, la fanfare interprète aussi bien "Sexual Healing" de Marvin Gaye que "Bingo Bango" des Basement Jaxx, "Ghost Town" des Specials ou encore "What´s My Name" de Snoop Dogg....
Prince, le plus sulfureux des fils spirituels de James Brown, nous revient avec un single aux sonorités ultra funky... "Da Bourgeoisie" est l'histoire de sa séparation avec un homme parti rejoindre une femme...
La jeune chanteuse
danoise Agnes Obel, nourrie de jazz et de musique classique, nous revient
avec un second opus intitulé « Aventine ».
Exilée à Berlin, elle a passé ces deux dernières années à confectionner, dans l’intimité
de son home studio, ce petit bijou folk éthéré
aux accents mélancoliques et « boisés » (dixit les Inrocks). Accompagnée
du violoncelle versatile d’Agnès Müller
et du piano hypnotique de Mika Posen,
la compositrice nous offre un disque autobiographique
touchant, convoquant les univers de Satie, Debussy, Tiersen et Lana Del Rey.
La belle Agnès, de sa voix pure et vaporeuse,
nous abreuve durant 11 titres, de mélodies
enivrantes et légères sonnant comme la bande originale d’une nuit d’automne
filmée par Jarmusch ou Burton… « Aventine » est une épure poétique rehaussée
de minimalisme celtique et de délicatesse féminine… Une merveille !
Installée à Paris, la jeune chanteuse et songwriter suédoise
Izzy Lindqwister nous offre son premier opus solo intitulé « Moon Beam
Cream ». Ayant forgé sa voix gorgée
de Soul à l’église, elle s’abreuve adolescente de Blues et de Rock’n’Roll.
À l’origine du groupe punk/rock parisien Rodéo
Massacre, la jolie blonde s’oriente ensuite vers un projet moins fougueux,
plus doux, lent et personnel, aux
accents Pop, Italo-disco, Reggae et Soul. Arborant des ambiances psychédéliques où reverb exagérée et synthés aériens
dégagent toute pesanteur, le disque foisonne d’influences diverses, de Giorgio Moroder à la Soul U.S. des 60’s
en passant par la New Wave de Yazoo. La surexcitée nordique s’apaise et
esquisse les contours d’une pop
singulière rétro-futuriste. À suivre !
Enfant, le futur crooner italien poussait déjà la chansonnette à l'église, dans plusieurs petites chorales, puis a rapidement collaboré avec une tripotée de stars populaires italiennes. Il se jette à l'eau en 2006, avec son excellent premier album "Handful Of Soul", aux accents Jazz, Blues, Bossa et Soul. "If" en 2009 marque son ancrage dans le registre Rhythm & Blues. Après des tournées, des duos et plusieurs participations à divers projets musicaux, le soul man à la voix chaude et puissante nous revient avec son dernier opus, arborant des sonorités funky voire disco, intitulé "Sun". Imaginez Franck Sinatra, Barry White et Jon Lucien chantant sur des arrangements à l'anglaise du temps des 90's et de l'air Acid Jazz, vous aurez alors une petite idée de sa palette sonore... On retrouve d'ailleurs des guests de choix de cette époque fameuse, comme Incognito, James Taylor ou Omar... Mario Biondi invite aussi les piliers d'une Soul classique et racée des années 70, Chaka Khan, Léon Ware et Al Jarreau partagent en effet quelques ballades groove langoureuses et sensuelles.
Le bassiste originaire de Philadelphie Derrick Hodge publie son premier album intitulé "Live Today". Ayant collaboré par le passé avec la crème de la scène Hip-hop/Nusoul (à savoir Q.Tip, Kanye West, Jill Scott, Timbaland, Musiq Soulchild, Anthony Hamilton et j'en passe...) le musicien/compositeur s'est aussi illustré dans l'écriture de musiques de films notamment pour Spike Lee.
Après sa signature chez Blue Note Records en 2011, c'est en Août dernier que Derrick entouré de ses invités parmi lesquels on remarque le chanteur Allan Hampton, le pianiste Robert Glasper ou encore le batteur Chris Dave, sort ses 14 perles jazz/Hip-hop/Groove...
On le retrouve ici avec le rappeur/acteur et mannequin Common, sur un morceau mixant jazz et slam au titre éponyme...
Le compositeur et pianiste jazz d'origine martiniquaise Grégory Privat publie, après "Ki Koté" paru en 2011, le sublime "Tales Of Cyparis".
Nous contant l'histoire du pêcheur de Saint-Pierre nommé Cyparis, qui fut le seul prisonnier rescapé de l'éruption de la montagne Pelée en 1902, le tout jeune pianiste expose avec fraîcheur et raffinement une écriture inspirée et un touché riche et lyrique. Son jazz emprunt de culture caribéenne n'en demeure pas moins moderne, libre et foisonnant.
Même si l'on peut le rapprocher des Chick Corea, Keith Jarrett ou Brad Meldhau, c'est à la virtuosité de Michel Petrucciani que l'artiste se réfère...
Sur "Precious Song", le pianiste/compositeur suédois Gustav Karlström (fils de la chanteuse Elisabeth Kontomanou) prête sa voix soul à un titre terriblement sensuel et puissant faisant explicitement référence à l'héritage de Stevie Wonder...
Ecoutez plutôt! Grégory Privat - Precious Song Feat. Gustav Karlström
(À noter la présence du guitariste magicien Manu Codjia sur plusieurs titres de l'album)
Profonde et ample, la soul minimaliste de l'anglaise Rosie Lowe, délicieusement electronica et glitch, est en passe de séduire un auditoire jusqu'ici acquis aux Sade, Jessie Ware et autres VV Brown.
Pour son premier EP, intitulé "Right Thing", la magnifique chanteuse et songwriter s'est entourée d'un duo haute couture, le producteur Kwes (actuellement chez Warp Recors, il a collaboré avec Damon Albarn, The Xx...) et du chanteur/guitariste Dave Okumu (membre du groupe britannique electro/rock The Invisible, il est apparu au côté d'Amy Whinehouse, Jane Birkin, Omar, Matthew Herbert...).
Un premier titre éponyme annonce la couleur et se déroule au ralenti entre un beat R&B traînant la patte et une voix sensuelle retouchée sonnant comme un écho...
L’américain Travis
Stewart aka Machinedrum est un
dompteur de sequencers, de boîtes à rythmes, de samplers, de claviers et autres
merveilles technologiques, démocratisées jadis par les prophètes de l’air
électronique Kraftwerk.
Basé à Berlin et tout juste entré dans l’escarcelle du
prestigieux label anglais Ninja Tune,
il impose sa nouvelle touche Junglepost Dub-Stepversatile et mélancolique.
Ayant grandi en Caroline du Nord, il commence sa carrière
musicale comme batteur dans la fanfare de son école et percussionniste dans un ensemble
africain. Plus tard, des études d’ingénieur
du son le mènent à exercer son savoir-faire de beatmaker à New York, pour d’autres artistes.
Son premier disque « Now
You Know » paraît en 2001 chez Merck
Records, âgé de seulement 19 ans il expose alors son goût pour le Hip-Hop (façon Abstract de Prefuse73),
l’Electronica (telle qu’elle est
pensée par ses mentors Alphex Twin et Autechre du label Warp) et les expérimentations sonores (à grands
renforts de glitchs et de Fx). Influencé par les sonorités urbaines, il s’éprend
plus tard de la frénésie des courants électro musclés (fortement dotés en Bpm)
comme la Juke de Chicago (vision
accélérée de la Ghetto House), la Ghettotech de Détroit et autre Footwork.
Revisitant les 90’s et leurs lots de Hardcore, de Jungle et de
Rave, Travis enregistre en 2011 son septième
disque « Room(s) », ce
dernier marque alors un tournant décisif dans sa carrière musicale l’élevant
d’ailleurs au statut de star de la scène
électro underground. Au lieu de s’orienter vers un style qui le séduit, il
préfère rester immerger dans son melting-pot d’influences et produire des morceaux composites, alliant des phases
down-tempo nappées de synthés hypnotiques et mélodiques à des moments up-tempo
effrénés, percussifs et dynamiques.
« Vapor City » s’inscrit par bien des aspects dans
la continuité deses 10 années de syncrétisme stylistique,
mais il exprime pourtant une évolution notable. Stewart y introduit en effet davantage
de complexité dans les enchaînements de ses différentes textures. C’est ainsi
que les touches contemplatives d’Ambient
(soufflées, paraît-il, par le duo écossais Warpien Boards Of Canada) saupoudrées de samples vocaux quasi omniprésents,
de quelques accents jazzy, ragga et R&B, ornent les cendres encore
brûlantes d’une Drum & Bass classique
et racée. Loin de la musique expérimentale cherchant à innover au-delà de
toutes considérations esthétiques, le beau « Vapor City » sonne comme
un revival d’une époque sous acide
révolue, mais regrettée. Plein de nostalgie donc, mais pas seulement… L’expert
signe une galette emplie de magie, de
retournements, de surprises et de clairvoyance. C’est un projet fertile en
devenir annonçant une suite malgré ses
tonalités mélancoliques, et non pas le constat flamboyant d’une culture
musicale passée à la trappe d’une industrie du disque parfois amnésique.
Machinedrum prolonge l’expérience de son album-concept par un site interactif et participatif, mis en ligne à l’adresse
suivante : http://machinedrum.net/et représentant le plan d’une ville numérique
- Vapor
City - qu’il bâti dans ses rêves depuis déjà plusieurs années. Les 10
titres forment la bande-son de ces
quartiers utopiques.
Asgeir – In
The Silence (One Little Indian Records)
La précédente claque islandaise m’a été donnée par Peter Von
Poelh alors qu’il sortait sa pépite folk “Going Where The Tea Trees Are” en 2006. Une
voix, une ambiance, des nuances, des harmonies et des mélodies magiques…
Aujourd’hui c’est le jeune prodige de
l’indie-pop nordiqueAsgeir qui,
avec ses chansons légères et aériennes, part à la conquête de la scène folk européenne et nord américaine. Publiant
« In The Silence », la version anglophone de son premier album qui lui
valut des nominations aux Island Music Awards et au Nordic Music Prize, le
chanteur/songwriter et guitariste combine avec délicatesse des éléments électroniques et acoustiques,
posant sa voix emplie de spleen et de douceur sur les textes originaux et
poétiques écrits par son père. Les 10 titres de « In The Silence », avec
leurs incursions pop-rock (« Torrent »), electro soft-pop (« Going
Home ») et même glitch (« Head In The Snow ») seraient à classer
dans un registre hybride: lafolktronica.
Forcément avec un tel titre, l’album du trio jazz originaire des FlandresLabtrio, prend le risque d’être rapproché, avant même sa première
écoute, du célèbre courant artistique Fluxus, actif pendant les années 60 et
70. Prônant souvent avec humour une liberté totale, ces artistes revendiquaient
un refus des institutions artistiques et des limites imposées à leur pratique
de l’art, et c’est précisément de rupture des frontières qu’il s’agit avec nos
trois jeunes belges tout fraîchement sortis de l’adolescence. En effet, le
batteur Lander Gyselinck, la
contrebassiste Anneleen Boheme et le
pianiste Bram De Looze s’évertuent
au travers de leurs 9 compositions à nourrir
leur jazz instrumental de musique classique moderne, de pop et d’électro. L’écriture
de Lander y est très contemporaine, entre mélodies
lyriques et harmonies complexes elle offre une large place à l’improvisation et reconnait l’héritage légué par
les géants tels que Paul Motian ou Miles Davis. Labtrio place la barre très
haute avec ce premier opus enregistré dans les fameux studios de la Buissonne
près d’Avignon.
Magnifique chanteuse aux airs de Jill Scott, Laeticia N’Diaye possède la voix soul des grandes divas, elle déploie
son timbre sur les compos R&B de
son acolyte le claviériste Julien Grandon
et les productions, orientées black busic,
de Nicolas Gueguen. Leur projet Malabar
Watson réunit une excellente section rythmique 100 % made in France. On y
compte Moon (bassiste de Juan Rozoff),
Enrico Mattioli (batteur de Beat
Assaliant) et Thomas Broussard
(guitariste d’NTM…), autant dire que du lourd ! L’EP se compose de 7
titres aux allures funky, hip-hop et jazzy, dont 3 remixes sur lesquels on retrouve les danois Dafuniks et leur patte soul/electro, les français Bost & Bim et leurs sonorités reggae/dancehall puis le Dj Dee Nasty en personne, pour une version
très nu soul de « No One To Blame ».
À suivre de très près… !
C’est un bien joli objet pop-rock que les cinq toulonnais de Twin Apple nous offrent.
Solaire, acidulé et coloré, ce deuxième opus autoproduit paraît avec le soutien
de l’association varoise Tandem. « After The Endless Day » déploie une pop mélodique forcément influencée
par les sonorités d’Outre-Manche,
mais reconnaissante de cet héritage… L’album est empreint de cette touche anglaise resurgissant des 60’s
et 70’s si familière et efficace, avec ses rythmiques de guitares
acoustiques et électriques justement dosées, ses accords de piano plaqués
sobrement et la voix authentique de Gabriel Arnaud, meneur du projet.