mardi 17 décembre 2013

Danny Michel - Black Birds Are Dancing Over Me (Stonetree Records/Cumbancha)


Danny Michel - Black Birds Are Dancing Over Me (Stonetree Records/Cumbancha)

Lorsque la folk rencontre les rythmes et les accords caribéens, le résultat sonne forcément bien… Le chanteur Danny Michel, tombé amoureux de Belize dès ses 15 ans, publie en collaboration avec le producteur et fondateur émérite du label bélizien Stonetree Records, Ivan Duran, l’album aux couleurs afro-amérindiennes « Black Birds Are Dancing Over Me ». Largement influencé par la culture Garifuna, le multi-instrumentiste canadien s’aventure dans les sillons déjà creusés par d’illustres prédécesseurs. En Effet, qui a oublié les albums aux saveurs exotiques de Paul Simon, Peter Gabriel ou David Byrne ? Cependant, malgré le risque d’un ersatz, il a su convaincre le producteur d’Andy Palacio et les musiciens du Garifuna Collective (à lire chronique de leur album "Ayo") de le soutenir dans sa démarche, lui qui entreprît un long périple en Amérique Centrale et sur les côtes Caraïbes afin de s’imprégner de ces traditions musicales séculaires et de s’y investir socialement en 2011, avec la création de la Danny Michel Ocean Academy Fund, œuvrant pour le soutien scolaire des jeunes de la région. Ne tombant donc pas dans le piège du disque épicé, pastichant une musique mal comprise, « Black Birds Are Dancing Over Me » regorge d’authenticité. Il excelle à nous enivrer de rythmes chaloupés et à nous abreuver de textes touchants, on ne parle plus de collaboration mais bien de symbiose entre les protagonistes d’un disque malheureusement trop court, 39 minutes pour 10 titres exquis !

samedi 14 décembre 2013

Charlotte Gainsbourg - Hey Joe



 
Extrait de la BO du sulfureux "Nymphomaniac" de Lars Von Trier, Charlotte interprète un titre immortalisé par Jimi Hendrix "Hey Joe". Le cover est une vision sombre du succès devenu standard du rock en 1966, sa voix y est douce et sensuelle... Une petite merveille!


jeudi 12 décembre 2013

Koshiji Fubuki - Les Amoureux des Bancs Publics



Tout simplement magique! Un cover improbable venu tout droit du pays du soleil levant... Koshiji Fubuki (1924-1980) était une actrice japonaise des années 50 et 60, elle interprète l'un des titres les plus emblématiques du répertoire de Georges Brassens "Les Amoureux des Bancs Publics" écrite en 1954.

Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)


Heavenly Sweetness - Sampler 3 (Heavenly Sweetness)
Le tout jeune label parisien, fondé en 2007 par deux amoureux de sonorités authentiques et racées héritées du jazz des années 70, nous propose un troisième volume de sa série « Sampler » compilant ses meilleures sorties récentes et rééditions prestigieuses. Franchement ouvert à tous les styles musicaux mettant en avant « l’émotion plutôt que l’analyse », les productions d’Heavenly Swetness brillent par leur éclectisme et leur qualité d’enregistrement. En parcourant son répertoire, on y croise aussi bien le poète Anthony Joseph et son afro-soul colorée que le programmateur de Radio Nova Blundetto et son reggae-soul rayonnant, ou encore le maestro deep-house Charles Webster et son big band jazz. « Sampler 3 » nous ballade habilement à travers un univers musical raffiné où le jazz vocal classieux et sensuel de Stella Levitt côtoie l’électropicale de Guts, le dub codéiné de Baron Retif & Concepcion Perez et le hip-hop R&B de Bonnie Banane, dans un va-et-vient permanent et sans faute de goût entre les époques et les sensibilités.
Guts - Brand New Revolution

 
Stella Levitt - Note So High
 
Bonnie Banane - Muscles
 
 
Blundetto - Warm My Soul
 

mercredi 11 décembre 2013

Black Bazar feat. Karashika - Black Bazar Round 2 (Lusafrica)



Le projet fédérateur d'une Afrique au cœur de l'actualité ces derniers jours, "Black Bazar", publiait en Novembre dernier son second opus intitulé "Round 2" (à lire ici). Initié et produit par l'écrivain Alain Mabanckou, le premier volume paraissait en 2012 avec ses sonorités festives inspirées de la Rumba Congolaise. "Les maîtres de l'ambiance africaine à Paris" sont donc de retour avec une ouverture musicale plus vaste, ce clip exprimant la fête et la bonne humeur donne un avant-goût de l'énergie que peuvent dégager ces rythmes enracinés et ambiancés à la mode "Rumba Dancehall", ainsi que de l'effet qu'ils produisent sur les corps... La danse, les courbes et la sensualité sont de rigueur, mais c'est surtout ce désir de partager et de communiquer la joie de vivre et l'espoir qui prédomine! Le chanteur Karashika du Congo-Brazzaville ne me contredirait pas!

7 Days of Funk - Hit Da Pavement (Stones Throw Records)



Après nous avoir présenté en Octobre dernier un premier single "Faden Away" (à lire ici), issu de son nouveau projet "7 Days Of Funk" réalisé en collaboration avec l'as des synthés DâM Funk, Snoop Dogg rebaptisé Snoopzilla nous livrait hier, le 10 décembre 2013, un second clip toujours très old school du titre "Hit Da Pavement". Ce grand retour à la Funk est un très bon calcul à l'évidence ! On pensait avoir perdu l'empereur du G-Funk, il nous revient en grosse américaine avec costume et chaînes en or, comme tout droit sorti des 90's.

Jim Hall - "I'm Getting Sentimental Over You" R.I.P. Jim



Un monstre sacré du jazz vient de tirer sa révérence ce 10 décembre 2013. En effet le guitariste Jim Hall s'est éteint 83 ans presque jour pour jour après sa naissance dans l'état de New-York.
Parti s'installer dans la Big Apple en 1960, après des études de guitare classique à Los Angeles, on le remarque au côté de la diva Ella Fitzgerald qui l'embarque pour une tournée en Amérique latine où il fera la rencontre décisive du tango d'Astor Piazzola et de la Bossa d'Antonio Carlos Jobim.

Explorant le free jazz et le jazz d'avant garde avec Sonny Rollins ou Bill Evans, il impose la guitare comme instrument d'accompagnement aussi bien que soliste à part entière au même titre que le piano.

Ne cessant d'évoluer vers un style résolument contemporain et expérimental, ses plus de 50 années de carrière lui auront offert la joie de jouer avec les plus grands, de Ron Carter à Joe Lovano en passant par Pat Metheny, Christian McBride ou encore Kenny Baron, et d'user d'une totale liberté bâtissant des ponts entre la musique classique et le jazz ou exposant ses idées novatrices et son empathie en duo, trio ou orchestre symphonique.

Jim Hall a su laisser une empreinte indélébile dans le jazz moderne, de par sa générosité, son désir de partager l'expérience acquise et sa modestie. John Scofield, Bill Frisel, Greg Osby ou Mike Stern sont redevables de son héritage..
Son credo était de ne jouer que quelques notes pour laisser de l'espace à la conversation... Il répétait "Listening is still the key".

Le son rond qu'il a développer restera lui aussi gravé dans les esprits, chaud, doux, posé, brillant et riche. Obsédé par la clarté, il apporta une sensibilité introspective et subtile à son jeu délicat et intelligent.

On le retrouve ici en trio et en live interprétant avec Steve Swallow à la contrebasse et Pete La Roca à la batterie une ballade étourdissante de beauté intitulée "I'm Getting Sentimental Over You". L'enregistrement date du 26 septembre 1964 à Londres.

R.I.P Jim Hall.

mardi 10 décembre 2013

Favela Love - Talib Kweli Featuring Seu Jorge



Le rappeur new-yorkais Talib Kweli (le chercheur ou étudiant de la vérité en arabe) s'apprête à publier vers mi-décembre 2013 son sixième album intitulé "Gravitas", qu'il a enregistré pendant sa tournée avec Macklmore et Ryan Lewis. Pour nous faire patienter, il publie le clip du titre "Favela Love", une petite perle extraite de son précédent opus "Prisoner Of Conscious" dans lequel on retrouve en guest le crooner brésilien Seu Jorge sur une production de Terrace Martin.

Réalisée par Jean Grae, la vidéo raconte une histoire d'amour malheureuse où deux hommes, Talib et Seu, sont épris de la même femme, une charmante amazone, indécise et un brin volage, incarnée par l'actrice, modèle et présentatrice TV, Patricia Dejesus.
La scène se déroule dans les rues de Rio de Janeiro et semble être tirée d'un des épisodes de ces fameuses telenovelas qui pullulent sur les ondes TV brésiliennes.
Chaleur et légèreté se dégagent donc de ce clip plutôt sympathique, tout comme de l'instru. de Terrace Martin, douce et sensuelle (à rapprocher des productions ouatées d'un Vikter Duplaix), affichant ça et là quelques clins d'œil aux rythmes de la samba carioca et ses percussions ensorceleuses.
Comme à son habitude la voix de Seu Jorge est grave, profonde et éraillée, traduisant la douleur d'un homme écorché par une peine de cœur, Talib Kweli impose quant à lui son flow raffiné et imparable, gorgé de vie et d'envie.

"Favela Love" est assez insolite dans le répertoire engagé d'un des rappeurs les plus importants de la scène Hip-Hop underground, en effet depuis ses premières apparitions aux côtés de ses amis le producteur Hi-Tek et le Mc Mos Def, Talib n'a cessé d'être salué par des fans exigeants et une critique musicale pointue, notamment pour son honnêteté, son intégrité et l'intelligence de ses textes.

RESPECT !

dimanche 8 décembre 2013

Akua Naru - Walking The Block feat. Drea d'Nur //"Live & Aflame Sessions...



Que dire de cette rencontre magique entre la poétesse Akua Naru et la diva Drea d'Nur ?
Extrait du premier album d'Akua, intitulé "...The Journey Aflame's" et enregistré en Janvier 2011 par Jakarta Records, "Walking The Block" est un titre acoustique vibrant et engagé dans lequel l'héritière de Bahamadia et Qtip s'entoure de son fidèle Digflo Band, augmenté d'une section à cordes accompagnée de Drea d'Nur, chanteuse à la voix puissante et gorgée de soul.
Un mix des plus élégants entre jazz, hip-hop, R&B et Gospel, où le flow old chool et tranchant de la MC fricotte avec le lyrisme cristallin de Drea... PARFAIT!

Devendra Banhart - Mondo Taurobolium feat. Rose McGowan



Le chanteur Folk Devendra Banhart est le canard halluciné Mondo-T apparaissant dans son nouveau clip en dessins animés "Mondo Taurobolium", réalisé par le cinéaste Galen Pehrson...
Ce titre est extrait de son dernier album "Mala".

Plutôt glauque, sombre et étrange, l'animation reprend l'esthétique du cartoons des années 60 et évoque l'histoire de deux canards blasés, Mondo-T (Devendra Banhart) et Gale (Rose McGowan), formant un couple d'acteurs en perdition. Emplis de désillusions les deux protagonistes embarquent dans une américaine pour un bad trip psychédélique et nocturne au pays merveilleux d'un Hollywood décadent, infesté de loups, d'artifices, de désirs et de superficialité. 
L'atmosphère y est angoissante pesante et malsaine. Avec un brin de cynisme, Devendra Banhart distille une folktronica noire, underground et enfumée, illustrant la déchéance d'un Mondo-T en pleine traversée du désert, lui qui connût très tôt la gloire et les paillettes...

Galen Pehrson déclare d'ailleurs, en expliquant ses choix artistiques pour la réalisation du clip:
“I think it’s easier to trust an animal without scrutinizing its actions”...“I think it’s something we learn while watching cartoons when we’re young. There’s often a moral undertone to them—here, it’s same idea just with more mature and complex topics.”

mercredi 4 décembre 2013

Youngblood Brass Band – “Wrestlevania”/ “Cite The Line” (Single) (Tru Thoughts Records)


Youngblood Brass Band – “Wrestlevania”/ “Cite The Line” (Single) (Tru Thoughts Records)

Qui a dit que la Nouvelle-Orléans était la seule capable de faire éclore un brass band digne de ce nom ? Personnellement je l’ai pensé… Seulement voilà, l’étonnante formation nordiste Youngblood Brass Band originaire de Madison dans le Wisconsin vient effacer tout à priori.

Fondé en 1994, l’orchestre prend sa forme actuelle 3 ans plus tard et publie son premier disque en 1998, les membres de la fanfare se plaisent à combiner leur influence des orchestres jazz de la Nouvelle-Orléans et du Midwest à l’énergie et au punch d’un hip-hop engagé (Talib Kweli, Dj Spooky ou Mike Ladd apparaissent d’ailleurs dans leur second LP « Unlearn » sorti en 2000). Le groove emprunté au funk fait bien évidemment parti de ce savant mélange détonnant qui ne manque pas de séduire les Djs de pointure comme l’immense batteur des Roots, Ahmir Thompson aka Questlove, ou encore l’animateur de la BBC Radio 6, Gilles Peterson.

Le 9 Septembre dernier paraissait leur cinquième opus intitulé « Pax Volumi », ponctuant 5 années de tournées, de concerts et de master classes à travers le monde. Rejoignant pour l’occasion le label anglais basé à Brighton Tru Thoughts Records (Alice Russell, Harleighblu, Quantic, Belleruche, Hot 8 Brass Band…), l’ensemble de cuivres et de percussions, dirigé par ses deux fondateurs Nat McIntosh au Souba et David Henzie Skogen à la caisse claire ainsi qu’à la voix, nous livre un recueil de 12 titres puissants et racés aux beats lourds et aux accents tranchants. Certains morceaux sont même repris par les fanfares des universités américaines lors de cérémonies et d’évènements sportifs.

Le 13 Janvier 2014 sortira le troisième single issu de « Pax Volumi » rassemblant « Wrestlevania » et « Cite The Line », figurant aussi en version instrumentale. Le premier est un tube en puissance avec sa ligne de soubaphone massive, ses roulements de caisse claire et ses chœurs cuivrés survitaminés et psychédéliques faisant passer « Gonna Fly Now » de Bill Conti dans Rocky pour une berceuse ! « Cite The Line » est quant à lui un hymne hip-hop grand cru, punchy et ravageur, porté par le flow incisif de David Henzie Skogen.

Acclamé par la critique et ses paires, Youngblood Brass Band est une bête de scène à 10 têtes, crachant son venin contagieux et festif.

mardi 3 décembre 2013

Run The Jewels – Run The Jewels (Fool’s Gold Records)


Run The Jewels – Run The Jewels (Fool’s Gold Records)

Le duo Hip-Hop « Run The Jewels », formé par le rappeur/producteur Jaime Meline aka EI-P de Brooklyn et le MC d’Atlanta Michael Render aka Killer Mike, publie son premier disque au titre éponyme sur le label newyorkais Fool’s Gold Records.

Faisant suite au LP de Killer Mike « R.A.P. Music » (entièrement produit par son acolyte), paru en 2012 et plutôt bien accueilli par la critique, l’album se compose de 10 titres incisifs dans lesquels on retrouve quelques guests de haut vol comme la moitié d’Outkast Big Boi ou encore Prince Paul (alias Chest Rockwell) du collectif De La Soul. Six bonus tracks y sont adjoints dont des remixes et des versions instrumentales, orchestrés par Dj Q-Bert et les producteurs David Andrew Sitek et BSBD.

Les deux poids lourds nous livrent avec « Run The Jewels » 33mn de Hip-Hop ravageur aux sonorités underground, bardé de productions électro agressives accompagnées de leurs flows implacables redoutablement efficaces. « Run The Jewels » est l’association d’un prince du gangsta rap et d’un pilier de l’abstract, malgré tout il se dégage de leur disque quelque chose de très « Old School »… Pas étonnant puisqu’ils avouent ouvertement s’inspirer des productions rudes et brutales des mythiques Ice Cube et Public Enemy.

À coup sûr un binôme qui va faire parler de lui dans la sphère rap US exigeante !

Le projet est disponible en téléchargement gratuit et légal depuis la page : http://foolsgoldrecs.com/runthejewels/.

lundi 2 décembre 2013

Harleighblu - Let Me Be



La divine Harleighblu ressuscite une soul vintage ébranlée par la disparition de la sulfureuse Amy Winehouse. Le single "Let Me Be", extrait de son premier opus intitulé "Forget Me Not" (paru fin Octobre 2013 et produit par Joe Buhdah), sortira le 27 Janvier 2014 sur l'excellent label Tru Thoughts basé à Brighton. Marchant dans les traces des Belleruche et autres Alice Russell, la toute jeune chanteuse/songwriter anglaise (à peine âgée de 21 ans) possède une voix sensuelle et vibrante que seules les immenses divas de la black music des 60's pouvaient se vanter d'afficher.
Elevée au milieu des disques de Marlena Shaw, Ella Fitzgerald et Billie Holiday que sa mère collectionnait, Harleighblu expose avec grande classe son groove inébranlable et roots...!
Influencée par Erykah Badu, D'Angelo, Jill Scott, Bilal et toute la scène néo soul des 90's et 00's, la petite protégée de Tru Thoughts s'apprête à conquérir, avec maestria et regard aguicheur, un auditoire encore en deuil d'une icône disparue trop tôt !

Zola Jesus – Versions (Sacred Bones/Differ-ant)


Zola Jesus – Versions (Sacred Bones/Differ-ant)

Encensée par les Inrocks, la jeune américaine Nika Roza Danilova aka Zola Jesus nous dévoile son quatrième album intitulé « Versions ». Suite à la tournée de son précédent disque « Conatus », elle imagine en 2012 une performance pour le musée Guggunheim à New York, en collaboration avec JG Thirlwell (leader du groupe de musique industrielle des années 80 Fœtus) et le quatuor à cordes Mivos Quartet. Le projet reprend 9 titres de son répertoire qu’ils réarrangent et adaptent aux jeux des violons et violoncelles classiques.

Son complice devenu mentor lui apporte une approche cinématographique et dramatique de la composition, ensemble ils dessinent des versions alternatives de titres qui avaient jadis une tendance électronique sombre et hantée. Sans les vider de leur vigueur, Zola a su trouver, grâce à la virtuosité du quartet, un juste équilibre entre punch et contemplation.

S’éloignant un temps de ses affinités gothiques et rock, la chanteuse au timbre de voix souvent comparé à celui de Kate Bush et qui s’éreintait jusqu’à présent sur des musiques quasi post-punk, s’assagit et s’adoucit, s’orientant vers une pop de chambre acoustique et poignante.

Influencée par divers aspects de la pensée pessimiste du philosophe allemand Schopenhauer éternel « jouisseur sceptique et désabusé », Nika a grandi à la campagne en pleine nature avant de s’engager dans l’apprentissage du chant et plus particulièrement de l’opéra.

« Versions », déshabillé de toutes exubérances agressives et théâtrales s’ouvre avec le magnifique « Avalanche (Slow) », hymne intimiste et aérien où les cordes délicates servent d’écrin soyeux à la voix tendre et sereine de la jeune mariée.

Apaisée et débarrassée de ses angoisses existentielles, Danilova prépare une série de concerts acoustiques (où elle ne sera accompagnée que du Mivos quartet) et compose un nouvel opus, qui interrogera ses relations avec l’humanité et celles que cette dernière entretient avec la nature, une obsession qui la taraude depuis qu’elle a quitté son Wisconsin natal.

samedi 30 novembre 2013

Pharrell Williams - Happy


 
 

Après ses collaborations plus que rentables et efficaces avec les Daft Punk et Robin Thicke, le leader des Neptunes et patron du label Star Track revient avec une véritable bombe atomique "Happy", titre positif gorgé de soul et empli de joie de vivre! Apparaissant dans la bande originale du blockbuster "Moi, Moche et Méchant 2", "Happy" s'offre le plus long clip de l'histoire de la musique (24 Heures) grâce à la collaboration de Pharrell avec le collectif français "We Are From LA" (auteur du fameux clip pour Evian Baby&Me où Yuksek remixe "Here Come The Hotstepper" de Ini Kamoze).
"We Are From LA" a du filmer 336 personnes se déhanchant et réaliser 360 plans-séquences. Le projet étant interactif, libre à vous d'y entrer par où ça vous chante et de composer votre propre clip.
Pour cela, rendez-vous sur le site dédié :
http://24hoursofhappy.com/

Horace Silver 5tet - Song For My Father [1968]




En hommage à son père capverdien John Tavares Silver, l'immense pianiste américain Horace Silver signe avec ce titre "Song For My Father", un des plus beaux airs de jazz jamais écrits. Inspiré par un voyage au Brésil, le cofondateur des Jazz Messengers a écrit l'album éponyme entre 1963 et 1964, ce dernier fut d'ailleurs publié par le label Blue Note.
Horace exposera toute sa vie ses influences puisées dans le Blues, la Soul et le Gospel, lui qui est considéré comme l'un des inventeurs du courant hard-bop avec Art Blakey et Max Roach, puis Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane...


Dans cette vidéo captée au Danemark en 1968 à l'occasion du Jazz Omkring Midnat, on retrouve aux côtés du pianiste, Bill Hardman à la trompette, Bennie Maupin au saxophone tenor, John Williams à la contrebasse et Billy Cobham à la batterie.

"BLACK IS BEAUTIFUL"

mardi 26 novembre 2013

Ibrahim Maalouf – Illusions (Mi’ster Productions/Harmonia Mundi)


Ibrahim Maalouf – Illusions (Mi’ster Productions/Harmonia Mundi)

On pourrait croire que Mr Maalouf, sacré meilleur artiste jazz de l’année 2013 grâce à sa bande-son « Wind » (chroniques Ibrahim Maalouf - Wind), a pris la grosse tête avec le buzz ayant entouré la sortie de son dernier disque (http://youtu.be/ZSpS9kXoPps), ses allures de rock star, sa pochette disco-décadente, son casting grandiloquent et ses accents pop… Seulement voilà, tout n’est qu’« Illusions » !

Si la trompette micro-tonale d’Ibrahim nous a habitué jusqu’ici à un souffle plutôt doux et étouffé, ce dernier opus déborde de groove oriental défrisant et d’allusions rock, avec ses titres structurés comme des chansons (refrain/couplet/refrain…) taillées pour la scène.

Après 10 ans passés à peaufiner et à affirmer son identité et son style à travers son triptyque « Dia », constitué des albums « Diaspora », « Diachronism » et « Diagnostic », le trompettiste, pianiste, compositeur, producteur, arrangeur et professeur franco-libanais parvient avec « Illusions » à imposer enfin sa véritable vision de la musique avec le son qui lui correspond. Entouré d’un groupe qu’il a mis 7 ans à réunir au fil de ses tournées, l’artiste a choisi 8 compositions récentes et plus anciennes interrogeant ses relations à la société, faisant référence à ses origines, à son vécu et à l’actualité d’un monde qui semble ne plus avoir ni queue ni tête.

Pour la première fois, le musicien a invité une section de trompettes arabes éclatantes composée de Youenn Le Cam, Martin Saccardy et Yann Martin, un vieux rêve qui lui permet comme dans la tradition des musiques gnawas de donner du relief au jeu de questions/réponses entre les cuivres et de mettre en valeur des mélodies orientales plus présentes qu’auparavant.

Ibrahim Maalouf a « voulu que cet album soit festif et plein d’énergie positive », il délaisse un temps les sonorités purement jazzy pour s’orienter vers un rock assumé, animal et hybride, dans un savant mélange de moments électriques, fougueux, chaleureux, méditatifs et inspirés par son Liban natal.

Les musiciens François Delporte aux guitares, Frank Woeste aux claviers, Laurent Davis à la basse et Xavier Rogé à la batterie forment son quartet gagnant en live autant qu’en studio…

Hâte de les voir sur scène !
 

Orchestre National de Jazz – The Party (Jazz Village/Harmonia Mundi)


Orchestre National de Jazz – The Party (Jazz Village/Harmonia Mundi)

« The Party » est la dernière danse de Daniel Yvinec en tant que directeur artistique de l’Orchestre National de Jazz. En effet, depuis 6 ans, le contrebassiste multi-instrumentiste et producteur dirige, ce qui est désormais devenu une véritable institution dans le paysage jazzistique français, l’ONJ. Pensé comme un laboratoire de création musicale, bouillonnant et énergique, le projet regroupe 10 jeunes artistes virtuoses et prometteurs, dont l’objectif est d’ouvrir les frontières du jazz aux musiques électroniques, à la soul, au funk, à la pop ou au hip-hop n’hésitant pas à frôler le rock psychédélique…

« The Party » fait suite à « Carmen », bande originale imaginée pour le film muet de Cecil B. DeMille, « Broadway In Satin » hommage à Billie Holyday, « Around Robert Wyatt », « Shut Up And Dance » qui s'intéressait à la relation entre musique et mouvement, « Dixcover(s) » proposant de revisiter en petit comité (du duo au quartet) une sélection d'œuvres mythiques, puis « Piazzolla » le sixième volet, célébrant l'immense compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla.
Cette septième célébration du métissage fut élaborée cette fois-ci avec la collaboration du trompettiste new-yorkais aux multiples casquettes Michael Leonhart, remarqué aux côtés de Steely Dan, Yoko Ono, Brian Eno, Paul McCartney, Mos Def ou encore Bobby McFerrin. La musique écrite à 4 mains a ensuite été enregistrée instantanément par l’orchestre, sans répétition,  dans le mythique studio Vogue en région parisienne. Datant des années 60, il est un lieu privilégié pour les captations en live, son passé glorieux en atteste avec le passage de noms illustres tels que Gainsbourg, Marvin Gaye, Dutronc, David Byrne ou Depeche Mode.

Daniel Yvinec a retravaillé ces enregistrements en y intégrant sa touche électro et son lot de beats, de loops,  de samples et d’effets. Les 15 titres de l’album, entre compositions originales et relectures de succès planétaires, plongent l’auditoire dans une tambouille de grooves acoustiques et électroniques enivrante où le « Requiem Pou Un Con » de notre cher Serge côtoie le slow de The Korgis « Everybody’s Got To Learn Sometime » et où « je m’appelle Géraldine » de Jean-Claude Vannier croise « Rainy Day/Strawberry Letter 23 » de Shuggie Otis.  Ce savant mélange revisite un héritage musical aussi vaste qu’éclectique avec une liberté étourdissante, à tel point que « The Party » d’Henri Mancini se transforme en une déferlante rock psyché up-tempo et que « Once In A Lifetime » des Talking Heads prend des allures glitch

L’aventure se termine donc pour Yvinec et ses dix musiciens, mais pas pour l’ONJ qui, sous la direction du guitariste et compositeur Olivier Benoît, continuera son périple aux confins du jazz avec au menu le programme EUROPA, projet évolutif sur quatre années, qui sera dédié à plusieurs capitales européennes dont Paris et Berlin en 2014.

samedi 23 novembre 2013

Hot 8 Brass Band - Sexual Healing (TruThoughts Records)

Hot 8 Brass Band - Sexual Healing (TruThoughts Records)

La Nouvelle-Orléans toujours.... Bouillonnante et fertile malgré tout!
Formée en 1995, ce brass band allie les sonorités traditionnelles brûlantes des cuivres au hip-hop, au jazz, à la soul et au funk... Influencée par Tuba Fats, Leroy Jones, Louis Armstrong, JJ Johnson, Stevie Wonder, ou encore Jackie McLean, la fanfare interprète aussi bien "Sexual Healing" de Marvin Gaye que "Bingo Bango" des Basement Jaxx, "Ghost Town" des Specials ou encore "What´s My Name" de Snoop Dogg....


 

mardi 19 novembre 2013

Prince - Da Bourgeoisie (Nouveau Single)


http://pitchfork.com/news/53051-listen-prince-da-bourgeoisie/

Prince, le plus sulfureux des fils spirituels de James Brown, nous revient avec un single aux sonorités ultra funky... "Da Bourgeoisie" est l'histoire de sa séparation avec un homme parti rejoindre une femme...

lundi 18 novembre 2013

Agnès Obel – Aventine (Pias)


Agnès Obel – Aventine (Pias)

La jeune chanteuse danoise Agnes Obel, nourrie de jazz et de musique classique, nous revient avec un second opus intitulé « Aventine ». Exilée à Berlin, elle a passé ces deux dernières années à confectionner, dans l’intimité de son home studio, ce petit bijou folk éthéré aux accents mélancoliques et « boisés » (dixit les Inrocks). Accompagnée du violoncelle versatile d’Agnès Müller et du piano hypnotique de Mika Posen, la compositrice nous offre un disque autobiographique touchant, convoquant les univers de Satie, Debussy, Tiersen et Lana Del Rey. La belle Agnès, de sa voix pure et vaporeuse, nous abreuve durant 11 titres, de mélodies enivrantes et légères sonnant comme la bande originale d’une nuit d’automne filmée par Jarmusch ou Burton… « Aventine » est une épure poétique rehaussée de minimalisme celtique et de délicatesse féminine… Une merveille !

jeudi 14 novembre 2013

Izzy Lindqwister – Moon Beam Cream


Izzy Lindqwister – Moon Beam Cream

Installée à Paris, la jeune chanteuse et songwriter suédoise Izzy Lindqwister nous offre son premier opus solo intitulé « Moon Beam Cream ». Ayant forgé sa voix gorgée de Soul à l’église, elle s’abreuve adolescente de Blues et de Rock’n’Roll. À l’origine du groupe punk/rock parisien Rodéo Massacre, la jolie blonde s’oriente ensuite vers un projet moins fougueux, plus doux, lent et personnel, aux accents Pop, Italo-disco, Reggae et Soul. Arborant des ambiances psychédéliques où reverb exagérée et synthés aériens dégagent toute pesanteur, le disque foisonne d’influences diverses, de Giorgio Moroder à la Soul U.S. des 60’s en passant par la New Wave de Yazoo. La surexcitée nordique s’apaise et esquisse les contours d’une pop singulière rétro-futuriste. À suivre !
 
Extrait : "EZ T"

mercredi 13 novembre 2013

Mario Biondi - Sun

Enfant, le futur crooner italien poussait déjà la chansonnette à l'église, dans plusieurs petites chorales, puis a rapidement collaboré avec une tripotée de stars populaires italiennes. Il se jette à l'eau en 2006, avec son excellent premier album "Handful Of Soul", aux accents Jazz, Blues, Bossa et Soul. "If" en 2009 marque son ancrage dans le registre Rhythm & Blues. Après des tournées, des duos et plusieurs participations à divers projets musicaux, le soul man à la voix chaude et puissante nous revient avec son dernier opus, arborant des sonorités funky voire disco, intitulé "Sun". Imaginez Franck Sinatra, Barry White et Jon Lucien chantant sur des arrangements à l'anglaise du temps des 90's et de l'air Acid Jazz, vous aurez alors une petite idée de sa palette sonore... On retrouve d'ailleurs des guests de choix de cette époque fameuse, comme Incognito, James Taylor ou Omar... Mario Biondi invite aussi les piliers d'une Soul classique et racée des années 70, Chaka Khan, Léon Ware et Al Jarreau partagent en effet quelques ballades groove langoureuses et sensuelles.



lundi 11 novembre 2013

Derrick Hodge - Live Today (Blue Note Records)

Le bassiste originaire de Philadelphie Derrick Hodge publie son premier album intitulé "Live Today". Ayant collaboré par le passé avec la crème de la scène Hip-hop/Nusoul (à savoir Q.Tip, Kanye West, Jill Scott, Timbaland, Musiq Soulchild, Anthony Hamilton et j'en passe...) le musicien/compositeur s'est aussi illustré dans l'écriture de musiques de films notamment pour Spike Lee.
Après sa signature chez Blue Note Records en 2011, c'est en Août dernier que Derrick entouré de ses invités parmi lesquels on remarque le chanteur Allan Hampton, le pianiste Robert Glasper ou encore le batteur Chris Dave, sort ses 14 perles jazz/Hip-hop/Groove... 
On le retrouve ici avec le rappeur/acteur et mannequin Common, sur un morceau mixant jazz et slam au titre éponyme...
 
Un pur régal Made In Philadelphia

 

Grégory Privat - Precious Song (Extrait de "Tales Of Cyparis")

Le compositeur et pianiste jazz d'origine martiniquaise Grégory Privat publie, après "Ki Koté" paru en 2011, le sublime "Tales Of Cyparis".

Nous contant l'histoire du pêcheur de Saint-Pierre nommé Cyparis, qui fut le seul prisonnier rescapé de l'éruption de la montagne Pelée en 1902, le tout jeune pianiste expose avec fraîcheur et raffinement une écriture inspirée et un touché riche et lyrique. Son jazz emprunt de culture caribéenne n'en demeure pas moins moderne, libre et foisonnant.
Même si l'on peut le rapprocher des Chick Corea, Keith Jarrett ou Brad Meldhau, c'est à la virtuosité de Michel Petrucciani que l'artiste se réfère...

Sur "Precious Song", le pianiste/compositeur suédois Gustav Karlström (fils de la chanteuse Elisabeth Kontomanou) prête sa voix soul à un titre terriblement sensuel et puissant faisant explicitement référence à l'héritage de Stevie Wonder...
Ecoutez plutôt!
Grégory Privat - Precious Song Feat. Gustav Karlström


(À noter la présence du guitariste magicien Manu Codjia sur plusieurs titres de l'album)



Rosie Lowe - Right Thing EP

Profonde et ample, la soul minimaliste de l'anglaise Rosie Lowe, délicieusement electronica et glitch, est en passe de séduire un auditoire jusqu'ici acquis aux Sade, Jessie Ware et autres VV Brown.

 
Pour son premier EP, intitulé "Right Thing", la magnifique chanteuse et songwriter s'est entourée d'un duo haute couture, le producteur Kwes (actuellement chez Warp Recors, il a collaboré avec Damon Albarn, The Xx...) et du chanteur/guitariste Dave Okumu (membre du groupe britannique electro/rock The Invisible, il est apparu au côté d'Amy Whinehouse, Jane Birkin, Omar, Matthew Herbert...).
Un premier titre éponyme annonce la couleur et se déroule au ralenti entre un beat R&B traînant la patte et une voix sensuelle retouchée sonnant comme un écho...

samedi 9 novembre 2013

Machinedrum – Vapor City (Ninja Tune)


Machinedrum – Vapor City (Ninja Tune)

 
L’américain Travis Stewart aka Machinedrum est un dompteur de sequencers, de boîtes à rythmes, de samplers, de claviers et autres merveilles technologiques, démocratisées jadis par les prophètes de l’air électronique Kraftwerk.

Basé à Berlin et tout juste entré dans l’escarcelle du prestigieux label anglais Ninja Tune, il impose sa nouvelle touche Jungle post Dub-Step versatile et mélancolique.

Ayant grandi en Caroline du Nord, il commence sa carrière musicale comme batteur dans la fanfare de son école et percussionniste dans un ensemble africain. Plus tard, des études d’ingénieur du son le mènent à exercer son savoir-faire de beatmaker à New York, pour d’autres artistes.

Son premier disque « Now You Know » paraît en 2001 chez Merck Records, âgé de seulement 19 ans il expose alors son goût pour le Hip-Hop (façon Abstract de Prefuse73), l’Electronica (telle qu’elle est pensée par ses mentors Alphex Twin et Autechre du label Warp) et les expérimentations sonores (à grands renforts de glitchs et de Fx). Influencé par les sonorités urbaines, il s’éprend plus tard de la frénésie des courants électro musclés (fortement dotés en Bpm) comme la Juke de Chicago (vision accélérée de la Ghetto House), la Ghettotech de Détroit et autre Footwork.
 
 

Revisitant les 90’s et leurs lots de Hardcore, de Jungle et de Rave, Travis enregistre en 2011 son septième disque « Room(s) », ce dernier marque alors un tournant décisif dans sa carrière musicale l’élevant d’ailleurs au statut de star de la scène électro underground. Au lieu de s’orienter vers un style qui le séduit, il préfère rester immerger dans son melting-pot d’influences et produire des morceaux composites, alliant des phases down-tempo nappées de synthés hypnotiques et mélodiques à des moments up-tempo effrénés, percussifs et dynamiques.
 
 

« Vapor City » s’inscrit par bien des aspects dans la continuité de ses 10 années de syncrétisme stylistique, mais il exprime pourtant une évolution notable. Stewart y introduit en effet davantage de complexité dans les enchaînements de ses différentes textures. C’est ainsi que les touches contemplatives d’Ambient (soufflées, paraît-il, par le duo écossais Warpien Boards Of Canada) saupoudrées de samples vocaux quasi omniprésents, de quelques accents jazzy, ragga et R&B, ornent les cendres encore brûlantes d’une Drum & Bass classique et racée. Loin de la musique expérimentale cherchant à innover au-delà de toutes considérations esthétiques, le beau « Vapor City » sonne comme un revival d’une époque sous acide révolue, mais regrettée. Plein de nostalgie donc, mais pas seulement… L’expert signe une galette emplie de magie, de retournements, de surprises et de clairvoyance. C’est un projet fertile en devenir annonçant une suite malgré ses tonalités mélancoliques, et non pas le constat flamboyant d’une culture musicale passée à la trappe d’une industrie du disque parfois amnésique.

Machinedrum prolonge l’expérience de son album-concept par un site interactif et participatif, mis en ligne à l’adresse suivante : http://machinedrum.net/   et représentant le plan d’une ville numérique - Vapor City - qu’il bâti dans ses rêves depuis déjà plusieurs années. Les 10 titres forment la bande-son de ces quartiers utopiques.

Hybride, complexe, vibrant et addictif !