Surnatural Orchestra - Tall Man Was Here
À noter que Tall Man Was Here est servi dans un très bel écrin en bois, imitant les vieux tableaux noirs de notre enfance, avec son livret de 40 pages et une craie blanche...
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
Surnatural Orchestra - Tall Man Was Here
C'est dans une débauche
de cuivres et de percussions assommantes que la formation new-yorkaise M.A.K.U Soundsystem nous invite à
partager ses racines musicales solidement ancrées dans l'afrobeat et les rythmes afro-colombiens. Les huit musiciens nous
présentent leur 3° opus intitulé Mezcla
et composé de 9 titres endiablés, ils y expriment leur origine colombienne,
commune à la plupart d'entre eux (Barranquilla et Bogota), tout en intégrant des sonorités explosives empruntées au punk,
au funk et au hip-hop dans un
discours engagé et optimiste, traitant autant de quête d'identité que du
quotidien ou de politique. Ses reflets jazzy
de fanfare New-Orleans boostée à
l'afro-groove sont largement enrichis de cumbia et de ska, dégageant
une énergie vitale rare et contagieuse!
Les fils de Kemet
(« Terre Noire »), nom que donnaient les anciens égyptiens à leur
pays, publient Lest We Forget What We
CameHere To Do, leur second opus ancré dans les racines caribéennes et parcouru d’influences afro/éthio-jazz. La formation dirigée par le jeune
saxophoniste/clarinettiste anglais Shabaka
Hutchings explore le Tuk, tradition
musicale insulaire de la Barbade (où
il passa une grande partie de son enfance) basée sur le mélange explosif du rythme des marches militaires anglaises (héritées
de la colonisation) et du folklore ouest-africain (des anciens esclaves). Composé des batteurs Tom Skinner (Mulatu Astatké, Matthew
Herbert) et Seb Rochford (Polar
Bear) ainsi que de Theon Cross au tuba,
Sons Of Kemet accouche d’un disque
engagé (In Memory Of Samir Awad),
sauvage (Afrofuturism) et entêtant (Breadfruit), aux ambiances tantôt cinématiques (Mo
Wiser) tantôt entraînantes, un
peu à l’instar des brass band de la Nouvelle Orléans (In The Castle Of My Skin).
Avec une pochette rappelant l’artwork des disques d’EarthWind & Fire réalisés par Shusei Nagaoka ou de Miles Davis par Maty Klarwein
– on y voit le buste de l’artiste auréolée de 8 colombes émergeant d’une
Jérusalem recouverte d’or et illuminée par un soleil levant - nous pouvions nous
attendre à tout, même au pire… Et pourtant dès son ouverture l’opus d’Ester Rada affiche une élégance indiscutable, prônant un héritage transculturel impressionnant.
Le label anglais basé à Brighton Tru Thoughts fête cette année ses 15 ans d’existence. Embrassant
toutes les tendances musicales urbaines, on retrouve ses signatures dans les
milieux hip-hop, funk, ambient, electro, jazz, soul, reggae, afrobeat ou encore latino. Devenu une véritable marque de fabrique omniprésente dans
les festivals et sur les dancefloor avec des artistes tels Quantic, Bonobo ou
encore Alice Russell, Ty, Titeknots ou bien Omar et Nostalgia 77, Tru Thoughts a su entretenir
brillamment son indépendance et son attachement à la scène musicale
underground.
Fondé en 1994, l’orchestre prend sa forme actuelle 3 ans
plus tard et publie son premier disque en 1998, les membres de la fanfare se
plaisent à combiner leur influence des
orchestres jazz de la Nouvelle-Orléans et du Midwest à l’énergie et au punch d’un
hip-hop engagé (Talib Kweli, Dj Spooky ou Mike Ladd apparaissent d’ailleurs
dans leur second LP « Unlearn » sorti en 2000). Le groove emprunté au funk fait bien évidemment parti de ce savant
mélange détonnant qui ne manque pas de séduire les Djs de pointure comme l’immense
batteur des Roots, Ahmir Thompson aka Questlove, ou encore l’animateur de la
BBC Radio 6, Gilles Peterson.
Le 13 Janvier 2014 sortira le troisième single issu de « Pax Volumi » rassemblant « Wrestlevania » et « Cite The Line », figurant
aussi en version instrumentale. Le premier est un tube en puissance avec sa ligne de soubaphone massive, ses
roulements de caisse claire et ses chœurs cuivrés survitaminés et psychédéliques faisant passer « Gonna
Fly Now » de Bill Conti dans Rocky pour une berceuse ! « Cite The Line » est quant à
lui un hymne hip-hop grand cru, punchy
et ravageur, porté par le flow incisif de David Henzie Skogen.