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mardi 18 juin 2019

Jambu e Os Miticos Sons da Amazônia (Analog Africa/Modulor)

Jambu e Os Miticos Sons da Amazônia (Analog Africa/Modulor)

Belém, ville de l'estuaire des fleuves Tocantins et Pará, dans le nord du Brésil et patrie de la vénérable Dona Onete - qui nous régalait il y a peu avec son dernier opus Rebujo - a toujours été le centre névralgique d'une culture diversifiée où se sont croisés amérindiens, africains et européens. En a résulté un brassage continu de langues, de traditions et de rythmes qui a donné naissance à de nouvelles formes musicales telles que le carimbo, le lundun, le banguê ou la siria.
C'est la bande-son festive et fédératrice de cette scène effervescente aux multiples facettes, mêlant à la fois religions, folklores et modernité, que le label Analog Africa nous présente dans sa nouvelle compilation baptisée Jambu e Os Miticos Sons da Amazônia. Composé de 19 titres édifiants, le disque exprime dans un déferlement de percussions frénétiques, de cuivres tapageurs et de mélodies entêtantes toute la richesse musicale de la ville portuaire.


lundi 1 octobre 2018

Everlast presents Whitey Ford's House Of Pain (Martyr-Inc/Long Branch Records/Modulor)

Everlast presents Whitey Ford's House Of Pain (Martyr-Inc/Long Branch Records/Modulor)

La légende du hip-hop US Erik Schrody alias Everlast, nous présente via son propre Martyr-Inc ainsi que sur le label rock Long Branch Records, son nouvel opus baptisé Whitey Ford's House Of Pain. Leader du collectif House of Pain auteur en 1992 du tube "Jump Around", le rappeur et chanteur à la voix rocailleuse poursuit ses incursions musicales crossover, où se mêlent dans une fusion redoutablement efficace, beats hip-hop, énergie rock, profondeur blues et guitares folk. Puisant son inspiration chez les légendes du rap hardcore telles que Run-D.M.C, Cypress Hill, Ice-T et Gang Starr, mais aussi parmi les figures tutélaires du folk et du rock telles que Johnny Cash, Bob Dylan, The Rolling Stones, Bruce Springsteen ou encore Neil Young, le quinquagénaire trace sa route, imposant respect et admiration.
Nous noterons dans ce 7ième album solo, qu'Everlast invite à sa table deux pointures du milieu, Aloe Blacc, qui dépose ses vocaux soulful dans le bluesy "Slow Your Roll", et Slug, qui impose dans l'émouvant "Oooohh (I Don't Need You)" son flow classieux...

mardi 11 septembre 2018

Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)

Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)

Dans son univers électro-acoustique aux mélodies pop et aux arrangements colorés, le multi-instrumentiste Gizmo Varillas aime combiner les influences indie folk aux saveurs exotiques des rythmes africains, latins et caribéens. Son second opus, baptisé Dreaming of Better Days, s'écoute comme on dégusterait un cocktail de fruits frappé et pétillant: avec plaisir et gourmandise. Alignant généreusement 15 titres accrocheurs, il exprime la curiosité et l'énergie du jeune espagnol, qui digère et assimile sans mal un tas de sonorités, glanées dans les traditions musicales cubaines, vénézuéliennes, brésiliennes, péruviennes ("Losing You"), maliennes ou encore marocaines. Le tango et la cumbia ("Camino Al Amor") fricotent ainsi avec le blues du désert ("Fin de Males"), le rock de Jagger ("The Truth Will Be Heard") et le highlife ("Feeling Alright"), le calypso et la soca ("Lonely Heart", "Through The Hourglass", "Lights Down Low").
Ces allusions, savamment orchestrées depuis son fief londonien, évoluent dans un disque aux vertus curatives, dégageant des vibrations résolument positives et optimistes. Même si une pointe d'amertume et de mélancolie semble s'extraire des textes de ses douces chansons chaloupées, l'artiste la délaye dans des instrumentations festives emplies d'amour, de chaleur et d'espoir.


vendredi 25 mai 2018

Akua Naru - The Blackest Joy (SVP Recordings/Modulor)

Akua Naru - The Blackest Joy (SVP Recordings/Modulor)

Grande voix du hip-hop, la poétesse américaine exilée à Cologne, Akua Naru, nous revient avec The Blackest Joy, troisième opus studio enregistré avec le concours d'invités prestigieux, dont le père de l'éthiojazz, Mulatu Astatké ("The Offering") et la chanteuse ougandaise Sandra Suubi ("Sweat"). Engagé et pertinent, le disque combine avec élégance et profondeur sonorités hip-hop et néo-soul, aspirations jazz et racines ouest-africaines. Ayant intégré la pensée des figures emblématiques de la lutte pour les droits civiques (Frantz Fanon, Angela Davis et Malcolm X ou encore Assata Shakur...), Akua s'est très tôt forgée une plume incisive et activiste, affirmant sa conscience politique et sociale dans un flow délicat et accrocheur, hérité de celui des divas soulful, Lauryn Hill, Erykah Badu ou Les Nubians (Hélène et Célia Faussart). Elle a également étoffé ses talents de productrice, élaborant au gré de ses albums, des instrus toujours plus raffinées et inspirées, en adéquation parfaite avec une esthétique musicale exigeante.
Le propos de The Blackest Joy tourne autour de thèmes sensibles et essentiels, comme l'amour ("(Love) Right Now"), l'égalité et la justice ("Baldwin's Crown", "Black Genius"), la politique ou encore l'expérience des femmes noires dans la diaspora. Le premier single "My Mother's Daughter" en est d'ailleurs le porte-étendard idéal...
Une véritable pépite!




mercredi 11 octobre 2017

James Kakande - Electro Magnetic Love Thing (Pappermint Jam Records/Modulor) ‎

James Kakande - Electro Magnetic Love Thing (Pappermint Jam Records/Modulor)

Originaire de Manchester, le chanteur et multi-instrumentiste britannique, James Kakande nous présente, sur le label allemand Pappermint Jam Records, son dernier projet baptisé Electro Magnetic Love Thing. A l'image de l'artiste observateur et aventurier invétéré, le disque porte en lui un tas d'influences allant de la soul à la pop, en passant par le jazz, le hip-hop, le funk et le reggae. Remarqué par Mousse T qui produisit son titre "Just look at us now" en 2004, James publiait l'année d'après son premier effort My Little Red Bag, dont le single "You You You" allait connaître un franc succès notamment dans les charts italiens durant l'été 2006. Après avoir vécu quelques années en Espagne et constamment fait la navette entre les USA, la France et son fief à Hanovre, il a pour un temps redéposé ses valises sur son île natale, à Londres.
Cet opus rassemble des chansons écrites et composées durant ces 10 dernières années et reflète la personnalité aux multiples facettes d'un musicien talentueux et sensible. Artisan d'ambiances soulful radieuses ("It's All Too Much") et fédératrices arborant ici des sonorités caribéennes ("I Love You", "It Should Be So Nice") et là des accents pop accrocheurs ("Designed Beautifully", "Three Chord And A Poem"), James nous dévoile, par ailleurs, l'autre penchant de son identité musicale riche de ses voyages et du regard qu'il porte sur le monde. En effet, grâce à une voix puissante et expressive, qui nous rappelle parfois celle de son ainé Omar Lye-Fook ("Electro Magnetic Love Thing"), il dessine une soul music aux contours plus incisifs ("A Little Dream"), gorgée de mélancolie ("This Sin"), d'émotions palpables et d'une poésie douce-amère touchante et captivante ("Bridge Of Angels").
Excellente découverte!



mercredi 3 février 2016

Ivan Tirtiaux - L'Envol (Là Productions/Modulor)

Ivan Tirtiaux - L'Envol (Là Productions/Modulor)

Le jeune chanteur belge Ivan Tirtiaux publie son premier opus intitulé L'Envol. Et quelle meilleure entrée en matière que son titre d'ouverture Charlatan, révélant un univers musical country-folk dominé par la guitare et une écriture subtile?

Il manie un répertoire de mots justes faisant mouche à tous les coups et maîtrise à merveille une voix profonde allant aussi bien chercher les aigus de -M- (Je me Brûle les ailes) et la douceur de Matthieu Boogaert que les grains de Dick Annegarn (Présage) ou d'Arthur H.
Ses mélodies solaires aux accords sophistiqués et aux rythmiques chaloupées explorent les sonorités latines et notamment brésiliennes, en témoignent les bossa nova La Marche du Soleil et Ta Tristesse ou le très nordestino Pourquoi Remettre à Demain. Dans Les Océans il fait même une halte au Cap-Vert, empruntant à la regrettée Césaria les saveurs saudade d'une morna.

Graines d'Arbres et son blues nous invite sur les bords du Mississippi, un somptueux quatuor à cordes y ajoute une touche cinématique des plus prenantes avant que l'hypnotique Berceuse fasse son œuvre. Dans La Guitare, ce sont les mots de Louis Aragon qui expriment le lien si intime et particulier qu'il entretient avec son instrument. Ses arrangements plantent le décor, la finesse de sa plume et la matière autobiographique font le reste.

Pour ce baptème de l'air Ivan a su s'entourer de musiciens d'exception, Raphael Dumas à la mandoline et au banjo, Stéphane Poujin à la batterie et aux percussions, puis Eric Bribosia au piano.

Le songwriter redonne aux chansons à textes leurs lettres de noblesse, insufflant une brise plus contemporaine de spleen, de doute et de mélancolie à un genre trop souvent borné aux vénérables Gainsbourg, Brassens et autres Ferré.

Une magnifique découverte! 
 

jeudi 29 octobre 2015

Get The Blessing – Astronautilus (Naim Jazz/Modulor)


Get The Blessing – Astronautilus (Naim Jazz/Modulor)

Dédié au saxophoniste précurseur du free jazz Ornette Coleman, disparu en juin dernier à New York, Astronautilus est le 5° opus de la section rythmique de Portishead, Get The Blessing. Composé depuis ses débuts en 2000 du saxophoniste Jake Mucmurpchie, du trompettiste Pete Judge, du batteur Clive Deamer et du bassiste Jim Barr, le quartet post-jazz de Bristol nous offre 9 titres sombres aux ambiances punk tendues et électriques. Les sonorités cuivrées désarticulées, distordues et renforcées d’FX noisy sont soutenues par des lignes de basse massives et des beats tranchants et crasseux. Si l’improvisation y occupe une place importante, Astronautilus combine habilement les rythmiques marquées aux atmosphères cinématiques et embrumées, habitées de mélodies lancinantes parfois accrocheuses et d’autres fois dissonantes et complexes. Get The Blessing évolue aux frontières du jazz, se frottant à l’ambient, au post-rock, à l’electro et à la musique de film.

mardi 15 septembre 2015

Sons of Kemet - Lest We Forget What We CameHere To Do (Naim Jazz/Modulor)


Sons of Kemet - Lest We Forget What We CameHere To Do (Naim Jazz/Modulor)
Les fils de Kemet (« Terre Noire »), nom que donnaient les anciens égyptiens à leur pays, publient Lest We Forget What We CameHere To Do, leur second opus ancré dans les racines caribéennes et parcouru d’influences afro/éthio-jazz. La formation dirigée par le jeune saxophoniste/clarinettiste anglais Shabaka Hutchings explore le Tuk, tradition musicale insulaire de la Barbade (où il passa une grande partie de son enfance) basée sur le mélange explosif du rythme des marches militaires anglaises (héritées de la colonisation) et du folklore ouest-africain (des anciens esclaves). Composé des batteurs Tom Skinner (Mulatu Astatké, Matthew Herbert) et Seb Rochford (Polar Bear) ainsi que de Theon Cross au tuba, Sons Of Kemet accouche d’un disque engagé (In Memory Of Samir Awad), sauvage (Afrofuturism) et entêtant (Breadfruit), aux ambiances tantôt cinématiques (Mo Wiser) tantôt entraînantes, un peu à l’instar des brass band de la Nouvelle Orléans (In The Castle Of My Skin).


 

mardi 2 décembre 2014

Beardyman – Distractions (Tummy Touch/Modulor)


Beardyman – Distractions (Tummy Touch/Modulor)

Inventeur du Beardytron (arme sonique développée pour le live et permettant grâce à son interface tactile de contrôler simultanément la production et l’enregistrement musical), le musicien, producteur et chanteur-beatboxer britannique Darren Foreman aka Beardyman publie Distractions. Lui qui a collaboré avec Jazzy Jeff, Groove Armada ou Fat Boy Slim et dont le but ultime est d’embras(s)er le dancefloor, rassemble ici 11 titres représentatifs de ses larges influences orientées hip-hop, pop, electronica, deep house, dubstep et électro soul. En effet, du trip-hop de A Cheerful And Sunny Disposition à l’électro pop dansante de Before The Fall/Move On, le beatmaker nous ballade dans un univers sonore singulier, polymorphe et déjanté.

mercredi 22 octobre 2014

Mr Twin Sister – Mr Twin Sister (Twin Group/Modulor)


Mr Twin Sister – Mr Twin Sister (Twin Group/Modulor)

Véritable petit bijou sonore nous projetant, le temps de ses 37 mn, dans une nuit coquine éclairée par une boule à facettes et un stroboscope, ce second album au titre éponyme des américains de Twin Sister, rebaptisé Mr Twin Sister, abandonne les sonorités indie-pop du précédent In Heaven pour explorer de nouveaux univers musicaux faits d’instants ambient (Medford et Crime Scene), chill out (Sensitive), quiet storm (Rude Boy et Blush), cosmic house (In The House Of Yes), electro disco (Out Of The Dark) et dark techno (Twelve Angels)…

N’ayant pas connu le groupe avant leur renaissance sous l’entité Mr Twin Sister, je découvre sur le tard la mutation opérée par les 5 musiciens de Long Island depuis leur dernier effort paru en 2011. Orientés dream pop et psyché pop, la chanteuse Andréa Estella, le bassiste Gabe d’Amico, le claviériste Dav Gupta, le guitariste/chanteur Eric Cardona et le batteur Bryan Ujueta ont opté cette fois-ci pour une identité musicale plus aquatique et complexe, où le R&B nébuleux de Sade côtoie le trip-hop de Lana Del Rey sur fond d’électro au groove sensuel et hypnotique.

Une belle découverte !


 

mardi 21 octobre 2014

AMP Live – Headphone Concerto (Modulor)


AMP Live – Headphone Concerto (Modulor)

Le Dj/producteur californien Anthony Anderson alias AMP Live publie son second opus solo baptisé Headphone Concerto. Il y élabore un univers musical singulier, flirtant autant avec le hip-hop et l’électro que la musique classique. La moitié de Zion I, qu’il forme avec le MC Zumbi depuis 2000, fait grand bruit lorsqu’en 2008 il revisite In Rainbows de Radiohead, obtenant non sans mal l’autorisation de mettre gratuitement à disposition du publique ce fameux projet de remixes intitulé Rainydayz.

Headphone Concerto se distingue par des mariages sonores inattendus, passant en effet des arrangements symphoniques de la violoncelliste Rebecca Roudman (des Dirty Cello) distillés notamment dans Remembrance et Flight, aux reflets cuivrés ravageurs de Last Wall, en passant par les sonorités dubstep de Brass Knuckles ou 100,000 Watts

Le beatmaker accorde une importance particulière au chant, on apprécie la participation enivrante des chanteuses Saint Tiimbre sur un Run Back nébuleux, Ill-Esha sur un Are We Dancing aux couleurs R&B ou encore Povi Tamu sur un Hustle 360 très néo soul. Les voix masculines sont aussi misent à l’honneur comme celle d’Eric Rachmany qui, sur Signs, nous livre une prestation suave et hypnotique. Les invités sont pléthore puisque que l’on note à leur côté la présence des rappeurs Planet Asia, The Grouch & Eligh, Anya & Prof, Sol, Dom de Big Gigantic ou encore The Reminders

Bel effort !

vendredi 24 janvier 2014

Bet.e & Stef – It’s All Right (Modulor/Compost Records)


Bet.e & Stef – It’s All Right (Modulor/Compost Records)

Le séduisant duo québécois nous revient enfin, avec sa pop délicate et tropicaliste parfumée de notes brésiliennes, cubaines et jazzy. Après dix ans d’absence, Bet.e à la voix et Stef à la guitare nous présentent leur compilation intitulée « It’s All Right ». Proposé sous la forme d’un double album, elle réunit sur un premier disque des inédits et quelques succès « Day By Day », « All Is Well » ou encore « Vagabond » et sur le deuxième une collection de remixes taillés sur mesure par de véritables légendes de l’electro parmi lesquelles on remarque Buscemi, Andy Caldwell, King Britt, Richard Dorfmeister, Louie Vega ou John Beltram.

La chanteuse Elizabeth Provencher et le guitariste/chanteur Stéphane Carreau font donc leur come back après un arrêt soudain du groupe en 2003, une pause nécessaire pour leurs carrières respectives et vitale pour le duo.

« It’s All Right » présage un nouvel album à paraître au printemps prochain, pour Bet.e il est un avant goût, « un cadeau fait aux fans pour les remercier de leur patience. Nous réapparaissons à peine et nous avons déjà droit à des réactions très émotives de gens qui n'ont jamais cessé de nous écouter. Visiblement, nous avons réussi à créer des chansons intemporelles ».

Le disque nous replonge dans leur univers nourri de bossa nova, colonne vertébrale du projet, avec entre autres les classiques du genre « Corcovado » et « Chega de Saudade ». Mais quelques incursions caribéennes « It’s Over » « It’s All Right » ou même gypsy « I’m There » et « As Is Well »  viennent enrichir une palette enchanteresse où les voix suaves et sucrées de Bet.e & Stef rappellent l’éternel duo brésilien des 60’s Joao et Astrud Gilberto. Une alchimie subtile et touchante où la sensualité des rythmes latins atteint des sommets.

Associé au Dj et producteur Mark Fresco, le tandem a décidé d’offrir à son répertoire une cure de beats électroniques, passant de l’electro jazz à la deep house ou à la lounge… Ce Remix Deluxe est d’ailleurs une introduction à leur futur album semblant s’orienter davantage vers des sonorités plus soul, électroniques, dub et indie rock.

Une belle redécouverte qui nous met l’eau à la bouche !

Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)


Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)

Hiroshi Watanabé aka Kaito nous présente, après 3 ans d’absence dans les bacs, son huitième opus intitulé « Until The End Of Time ». Dessinant les contours d’une Techno hypnotique aussi bien adaptée aux moments d’écoute intimiste que calibrée pour le dancefloor, le vétéran (né en 1971) publié par le label allemand Kompakt, est considéré comme l’un des plus grands artistes et producteurs de musique électronique d’Asie.

Ce nouvel album nous offre 10 titres riches et inspirés où les beats ouatés d’une Deep-House raffinée accompagnent des nappes électroniques amples et ensorceleuses.

Ayant étudié au Berklee College Of Music de Boston, l’artiste y a particulièrement apprécié son melting pot et le mélange des cultures, ce qui lui a permis d’élaborer son identité en tant que musicien japonais. Il en retient notamment de beaux échanges avec la scène jazz.

Apprécié aux platines des grands clubs new-yorkais dans les années 90, Hiroshi aurait pu être Dj résident sur une plage à Goa tant son univers musical évoque les envolées lyriques d’une Ambient méditative et introspective. De retour à Tokyo au début des années 2000, il se rapproche du célèbre label électro Kompakt, basé à Cologne, et démarre alors une collaboration qui verra naître 7 albums consécutifs.

Malgré les rythmes down-tempo, les beats étouffés et les lignes mélodiques planantes, « Until The End Of Time » demeure un disque de Dance Music basé sur des effets répétitifs noyant les sens du danseur béat dans une Trance obsédante mais apaisante.

Kaito nous adresse là un véritable petit bijou électronique, tantôt délicat avec « Sky Is The Limit », organique avec « I’m Leaving Home », psychédélique avec « Will To Live », chilly avec « Smile » ou housy avec « Until The End Of Time »

A écouter d’urgence !