Bien qu'il se soit déjà illustré avec brio sur le label de Brighton en 2017, grâce à son remix du titre "Calipatria" de Lost Midas, le batteur californien Te’Amir Sweeney (Aloe Blacc, Kamasi Washington, Kendrick Lamar), nouvelle recrue de l'écurie Tru Thoughts, faisait réellement sensation en Juillet dernier avec Abyssinia, EP magistral et vibrant, nous délivrant 5 plages électro-acoustiques somptueuses et inspirées, aux subtiles atours néo soul, afro et ethio jazz.
Basé à Los Angeles, le producteur a très bien su s'entourer, invitant entre autres talents, le chanteur à la voix suave Dustin Warren, le violoniste multi-instrumentiste Miguel Atwood-Ferguson (habitué des emblématiques Warp, Brainfeeder, Soundway et Mr Bongo Records), la harpiste virtuose Rebekah Raff et le saxophoniste prometteur Randal Fisher. Il y explore de façon brillante et singulière, ses connections intimes à l’Éthiopie, célébrant un héritage qu'il a su intégrer grâce aux vieux enregistrements de son père. Combinant un tas d'influences, allant des sonorités emblématiques du vénérable Mulatu Astatké et des monstres sacrés Coltrane et Davis, à la pop du roi Michael Jackson ou au reggae de l'incontournable Bob Marley, passant par les notes sud africaines du Ladysmith Black Mambazo, les réminiscences folk/rock de Crosby, Stills & Nash la profondeur blues de John Lee Hooker, il est parvenu à élaborer une musique hypnotisante et gorgée de soul, habitée d'un afro groove délicat et captivant, hantée d'ambiances colorées aux nuances immersives et raffinées.