Belém, ville de l'estuaire des fleuves Tocantins et Pará, dans le nord du Brésil et patrie de la vénérable Dona Onete - qui nous régalait il y a peu avec son dernier opus Rebujo - a toujours été le centre névralgique d'une culture diversifiée où se sont croisés amérindiens, africains et européens. En a résulté un brassage continu de langues, de traditions et de rythmes qui a donné naissance à de nouvelles formes musicales telles que le carimbo, le lundun, le banguê ou la siria.
C'est la bande-son festive et fédératrice de cette scène effervescente aux multiples facettes, mêlant à la fois religions, folklores et modernité, que le label Analog Africa nous présente dans sa nouvelle compilation baptisée Jambu e Os Miticos Sons da Amazônia. Composé de 19 titres édifiants, le disque exprime dans un déferlement de percussions frénétiques, de cuivres tapageurs et de mélodies entêtantes toute la richesse musicale de la ville portuaire.