Lucibela - Amdjer (Lusafrica)
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
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lundi 19 juin 2023
Lucibela - Amdjer (Lusafrica)
vendredi 14 décembre 2018
Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)
Lura - Alguem de Alguem EP (Lusafrica)
Il nous tardait, depuis son dernier opus Herença paru en 2015, de retrouver la chanteuse cap-verdienne Lura. C'est avec le délicieux Alguem di Alguem qu'elle nous revient enfin. Sorti chez Lusafrica le 26 Octobre dernier, il se compose 3 morceaux dont celui qui a donné son titre à l'EP ainsi que d'une reprise de la chanson de Teofilo Chantre "Crepuscular Solidao", une morna emplie de tendresse et d'affection interprétée en hommage à Cesaria Evora avec le rappeur franco-rwandais Gaël Faye. L'entêtant "Alguem di Alguem" délivre les sonorités chaudes et festives du funana, folklore emblématique de l'île de Santiago. L'ayant écrit et composé elle-même sur le thème du respect, il s'inscrit dans la lignée des moments phares de son répertoire, à l'instar de "Sabi di Màs", extrait de son dernier disque, remixé en 2016 par DJ Kizouk. La diva nous a également réservé une autre surprise, "Nina", ode chaloupée et gorgée de lumière dédiée à sa fille...
Il nous tardait, depuis son dernier opus Herença paru en 2015, de retrouver la chanteuse cap-verdienne Lura. C'est avec le délicieux Alguem di Alguem qu'elle nous revient enfin. Sorti chez Lusafrica le 26 Octobre dernier, il se compose 3 morceaux dont celui qui a donné son titre à l'EP ainsi que d'une reprise de la chanson de Teofilo Chantre "Crepuscular Solidao", une morna emplie de tendresse et d'affection interprétée en hommage à Cesaria Evora avec le rappeur franco-rwandais Gaël Faye. L'entêtant "Alguem di Alguem" délivre les sonorités chaudes et festives du funana, folklore emblématique de l'île de Santiago. L'ayant écrit et composé elle-même sur le thème du respect, il s'inscrit dans la lignée des moments phares de son répertoire, à l'instar de "Sabi di Màs", extrait de son dernier disque, remixé en 2016 par DJ Kizouk. La diva nous a également réservé une autre surprise, "Nina", ode chaloupée et gorgée de lumière dédiée à sa fille...
mercredi 12 décembre 2018
Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)
Lusafrica 30th Anniversary Album (Lusafrica)
Lusafrica, c'est 30 ans d'histoire discographique lusophone et africaine marquée bien évidemment par le parcours flamboyant d'une icône touchante et charismatique. La reine de la morna, Césaria Evora, chanteuse capverdienne originaire de Sao Vicente, se remit en scène à presque 50 ans, grâce au flaire d'un visionnaire passionné, José Da Silva, fondateur du label en 1988, agissant sous les conseils avisés d'une autre figure emblématique de la maison de disques, François Post (dirigeant de la société d'édition Africa Nostra).
Bien qu'il fut destiné à l'origine à la promotion de l'oeuvre de la diva aux pieds nus, Lusafrica a su rapidement se diversifier en publiant les albums d'autres artistes capverdiens (Noberto Tavares, Tito Paris et plus récemment Lura, Elida Almeida ou encore Lucibela), et s'ouvrir à d'autres sonorités venues du Gabon (Pierre Akadengue, Olivier N'Goma), du Mali (Boubacar Traoré), de l'Angola (Bonga) et de Cuba (Luis Morais, Orquesta Aragon, Septeto Habanero, Polo Montanez).
Désormais entre les mains d'Elodie Da Silva, qui poursuit et développe l'oeuvre de son père devenu l'an dernier président de Sony Music Entertainment à Abidjan, Lusafrica se devait donc de fêter ses 30 années d'existence et son parcours singulier, avec un album anniversaire, une compilation de 10 titres exprimant autant le passé que l'avenir du label. Y figurent 5 enregistrements incontournables des légendes que sont Bonga, Césaria Evora, Polo Montanez, Boubacar Traoré et Tito Paris, ainsi que leurs remixes édifiants, orchestrés par la nouvelle scène électronique africaine.
Lusafrica, c'est 30 ans d'histoire discographique lusophone et africaine marquée bien évidemment par le parcours flamboyant d'une icône touchante et charismatique. La reine de la morna, Césaria Evora, chanteuse capverdienne originaire de Sao Vicente, se remit en scène à presque 50 ans, grâce au flaire d'un visionnaire passionné, José Da Silva, fondateur du label en 1988, agissant sous les conseils avisés d'une autre figure emblématique de la maison de disques, François Post (dirigeant de la société d'édition Africa Nostra).
Bien qu'il fut destiné à l'origine à la promotion de l'oeuvre de la diva aux pieds nus, Lusafrica a su rapidement se diversifier en publiant les albums d'autres artistes capverdiens (Noberto Tavares, Tito Paris et plus récemment Lura, Elida Almeida ou encore Lucibela), et s'ouvrir à d'autres sonorités venues du Gabon (Pierre Akadengue, Olivier N'Goma), du Mali (Boubacar Traoré), de l'Angola (Bonga) et de Cuba (Luis Morais, Orquesta Aragon, Septeto Habanero, Polo Montanez).
Désormais entre les mains d'Elodie Da Silva, qui poursuit et développe l'oeuvre de son père devenu l'an dernier président de Sony Music Entertainment à Abidjan, Lusafrica se devait donc de fêter ses 30 années d'existence et son parcours singulier, avec un album anniversaire, une compilation de 10 titres exprimant autant le passé que l'avenir du label. Y figurent 5 enregistrements incontournables des légendes que sont Bonga, Césaria Evora, Polo Montanez, Boubacar Traoré et Tito Paris, ainsi que leurs remixes édifiants, orchestrés par la nouvelle scène électronique africaine.
jeudi 1 mars 2018
Nancy Vieira - Manhã Florida (Lusafrica/Harmonia)
Nancy Vieira - Manhã Florida (Lusafrica/Harmonia)
La chanteuse capverdienne Nancy Vieira nous revient avec un nouvel opus baptisé Manhã Florida, un sublime recueil de 12 chansons aux arrangements de guitares raffinés et à la production impeccable, conduit d'une main de maître par l'excellent Teofilo Chantre. Rassemblant tous les ingrédients qui caractérisent le charme intemporel de la musique capverdienne, l'album se compose de titres soigneusement sélectionnés dans le répertoire classique de l'archipel (Vitorino Chantre et Amândio Cabral, Eugenio Tavares et Kaka Barbosa, ...) ainsi que parmi celui de la génération actuelle (Mario Lucio, Betu, Tiolino, Antonio Alves), à commencer par Teofilo lui-même qui signe notamment la ballade chaloupée donnant son nom au disque.
Ces airs si familiers et ces orchestrations acoustiques si radieuses et touchantes, expriment une nostalgie, une mélancolie, une douceur de vivre et une sensualité créole que la voix ensorcelante de la diva restitue avec maitrise, grâce et fluidité. Nancy parvient à combiner, avec la douceur qu'on lui connaît, toutes ses influences musicales allant du fado portugais à la bossa nova brésilienne, en passant bien sûr par la morna et la coladeira de Mindelo.
La chanteuse capverdienne Nancy Vieira nous revient avec un nouvel opus baptisé Manhã Florida, un sublime recueil de 12 chansons aux arrangements de guitares raffinés et à la production impeccable, conduit d'une main de maître par l'excellent Teofilo Chantre. Rassemblant tous les ingrédients qui caractérisent le charme intemporel de la musique capverdienne, l'album se compose de titres soigneusement sélectionnés dans le répertoire classique de l'archipel (Vitorino Chantre et Amândio Cabral, Eugenio Tavares et Kaka Barbosa, ...) ainsi que parmi celui de la génération actuelle (Mario Lucio, Betu, Tiolino, Antonio Alves), à commencer par Teofilo lui-même qui signe notamment la ballade chaloupée donnant son nom au disque.
Ces airs si familiers et ces orchestrations acoustiques si radieuses et touchantes, expriment une nostalgie, une mélancolie, une douceur de vivre et une sensualité créole que la voix ensorcelante de la diva restitue avec maitrise, grâce et fluidité. Nancy parvient à combiner, avec la douceur qu'on lui connaît, toutes ses influences musicales allant du fado portugais à la bossa nova brésilienne, en passant bien sûr par la morna et la coladeira de Mindelo.
mercredi 21 février 2018
Lucibela - Laço Umbilical (Lusafrica)
Lucibela - Laço Umbilical (Lusafrica)
Voilà une voix qui, pour moi, incarne l'âme du Cap-Vert, ou du moins qui exprime un des aspects de sa riche culture musicale qui me touche tout particulièrement.
Originaire de São Nicolau, une des îles du Barlavento au nord de l'archipel (avec Boa Vista, Sal, São Vicente et Santo Antão), la jeune diva Lucibela chante le créole sampadjud, une des deux principales variantes du pays avec le badiu, usité quant à lui plus au sud, dans les îles du Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio). Chantant et à l'accentuation délicate, les différences existantes entre les deux dialectes peuvent se comparer à celles que l'on perçoit entre le portugais européen et le brésilien : les voyelles ouvertes de ce dernier et les intonations caressantes qui en découlent, ne se retrouvent pas au Portugal, où la langue y paraît plus rigide, classique et formelle.
Mais revenons-en à Lucibela et à son Laço Umbilical, premier opus qu'elle nous révèle via le label Lusafrica. A l'instar d'Elida Almeida qui signe ici le chaloupé "Mal Amadu" et le mélancolique "Arku da Bedja", elle appartient à une filiation d'artistes décomplexées, qui réactualisent un précieux héritage, légué par leurs illustres aînés, tel que le poète et compositeur engagé Manuel de Novas (dont les chansons ont été interprétées par les légendes Bana, Os Tubarões, Ildo Lobo et Césaria Evora), ou par ceux des générations suivantes, comme Jorge Humberto (auteur de mornas d'une beauté indicible et poignante), Mario Lucio, Betu et Jorge Tavares Silva.
Lucibela explore ainsi le répertoire traditionnel cap-verdien avec une tessiture de voix vibrante, grave et ample, une fluidité déconcertante, qui se prête à merveille à la profondeur émotionnelle de la morna ("Dona Ana") (on devine même une allusion à la samba triste dans "Violeiro"), et à l'élan festif étourdissant de la coladeira ("Profilaxia", "Mi E Dode Na Bô Cabo Verde"), deux styles musicaux endémiques à l'archipel qu'elle défend si bien.
Réalisé par Toy Vieira, qui y déploie des arrangements jazzy raffinés et élégants, Laço Umbilical permet à la vocaliste de tisser un lien charnel avec ce petit pays qu'elle chérie tant, lui offrant une célébration touchante et sincère.
Voilà une voix qui, pour moi, incarne l'âme du Cap-Vert, ou du moins qui exprime un des aspects de sa riche culture musicale qui me touche tout particulièrement.
Originaire de São Nicolau, une des îles du Barlavento au nord de l'archipel (avec Boa Vista, Sal, São Vicente et Santo Antão), la jeune diva Lucibela chante le créole sampadjud, une des deux principales variantes du pays avec le badiu, usité quant à lui plus au sud, dans les îles du Sotavento (Brava, Fogo, Santiago et Maio). Chantant et à l'accentuation délicate, les différences existantes entre les deux dialectes peuvent se comparer à celles que l'on perçoit entre le portugais européen et le brésilien : les voyelles ouvertes de ce dernier et les intonations caressantes qui en découlent, ne se retrouvent pas au Portugal, où la langue y paraît plus rigide, classique et formelle.
Mais revenons-en à Lucibela et à son Laço Umbilical, premier opus qu'elle nous révèle via le label Lusafrica. A l'instar d'Elida Almeida qui signe ici le chaloupé "Mal Amadu" et le mélancolique "Arku da Bedja", elle appartient à une filiation d'artistes décomplexées, qui réactualisent un précieux héritage, légué par leurs illustres aînés, tel que le poète et compositeur engagé Manuel de Novas (dont les chansons ont été interprétées par les légendes Bana, Os Tubarões, Ildo Lobo et Césaria Evora), ou par ceux des générations suivantes, comme Jorge Humberto (auteur de mornas d'une beauté indicible et poignante), Mario Lucio, Betu et Jorge Tavares Silva.
Lucibela explore ainsi le répertoire traditionnel cap-verdien avec une tessiture de voix vibrante, grave et ample, une fluidité déconcertante, qui se prête à merveille à la profondeur émotionnelle de la morna ("Dona Ana") (on devine même une allusion à la samba triste dans "Violeiro"), et à l'élan festif étourdissant de la coladeira ("Profilaxia", "Mi E Dode Na Bô Cabo Verde"), deux styles musicaux endémiques à l'archipel qu'elle défend si bien.
Réalisé par Toy Vieira, qui y déploie des arrangements jazzy raffinés et élégants, Laço Umbilical permet à la vocaliste de tisser un lien charnel avec ce petit pays qu'elle chérie tant, lui offrant une célébration touchante et sincère.
mardi 28 mars 2017
Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)
Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)
Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.
Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.
vendredi 4 novembre 2016
Bonga - Recados de Fora (Lusafrica/Sony Music)
Bonga - Recados de Fora (Lusafrica/Sony Music)
Figure emblématique de la musique angolaise et cap-verdienne, le chanteur septuagénaire José Adelino Barcelo de Carvalho alias Bonga publie chez Lusafrica son 31° album intitulé Recados de Fora. Il succède au sublime Hora Kota paru en 2012 et marque une fois de plus la présence sur la scène lusophone d'un monstre sacré à la voix chaude, râpeuse et puissante qui, lorsqu'il le faut, sait la gorger de tendresse et de sodade. Enregistré entre Lisbonne, Mindelo et Paris, ce disque résume à lui seul le parcours d'un homme engagé qui fut jadis contraint à l'exil. Il revient notamment sur le passé coloniale de son pays, qui une fois libéré de la tutelle portugaise endura 25 années de corruption et de guerre civile.
Entouré de musiciens cap-verdiens, c'est depuis les Pays-Bas en 1972 qu'il lance réellement sa carrière artistique avec l'album désormais mythique, Angola 72. Quelques années plus tard, à Paris, sa rencontre avec l'artisan de l'émergence de la World Music en France, le journaliste RKK (Rémy Kolpa Kopul) alors chroniqueur au journal Liberation, sera déterminante, il poussera sur les ondes la chanson phare "Mona Ki Ngi Xica", véritable hymne de la lutte d'indépendance angolaise et tube planétaire caractéristique d'un style qui fit école.
Recados de Fora se compose de 11 titres magiques aux harmonies délicates et aux mélodies tristes et dansantes à la fois. "Du semba au fado, en passant par la morna ou la coladeira, Bonga nous envoie ses messages d'ailleurs, avec en fil d'Ariane l'océan Atlantique ".
Figure emblématique de la musique angolaise et cap-verdienne, le chanteur septuagénaire José Adelino Barcelo de Carvalho alias Bonga publie chez Lusafrica son 31° album intitulé Recados de Fora. Il succède au sublime Hora Kota paru en 2012 et marque une fois de plus la présence sur la scène lusophone d'un monstre sacré à la voix chaude, râpeuse et puissante qui, lorsqu'il le faut, sait la gorger de tendresse et de sodade. Enregistré entre Lisbonne, Mindelo et Paris, ce disque résume à lui seul le parcours d'un homme engagé qui fut jadis contraint à l'exil. Il revient notamment sur le passé coloniale de son pays, qui une fois libéré de la tutelle portugaise endura 25 années de corruption et de guerre civile.
Entouré de musiciens cap-verdiens, c'est depuis les Pays-Bas en 1972 qu'il lance réellement sa carrière artistique avec l'album désormais mythique, Angola 72. Quelques années plus tard, à Paris, sa rencontre avec l'artisan de l'émergence de la World Music en France, le journaliste RKK (Rémy Kolpa Kopul) alors chroniqueur au journal Liberation, sera déterminante, il poussera sur les ondes la chanson phare "Mona Ki Ngi Xica", véritable hymne de la lutte d'indépendance angolaise et tube planétaire caractéristique d'un style qui fit école.
Recados de Fora se compose de 11 titres magiques aux harmonies délicates et aux mélodies tristes et dansantes à la fois. "Du semba au fado, en passant par la morna ou la coladeira, Bonga nous envoie ses messages d'ailleurs, avec en fil d'Ariane l'océan Atlantique ".
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mardi 20 septembre 2016
Mornas de Cabo Verde (Lusafrica)
Mornas de Cabo Verde (Lusafrica)
Le label Lusafrica nous propose une douce immersion dans l'un des styles musicaux cap-verdiens les plus appréciés, celui que la diva aux pieds nus Césaria Evora démocratisa avec ses interprétations intemporelles de standards tels que "Sodade" ou "Petit Pays": la morna, ce mélange sophistiqué et délicieux rassemblant divers influences provenant sans doute des racines africaines du peuple insulaire mais aussi et surtout des influences glanées par les marins au gré de leurs périples. S'y côtoient ainsi des airs le fado portugais, de lament angolais, de modinha brésilienne et même de tango argentin...
Mornas de Cabo Verde se compose de 16 titres interprétés par les plus grandes voix du Cap-Vert, s'y retrouvent bien sûr l'illustre Cesaria dans "Miss Perfumado", mais aussi Teofilo Chantre, Ildo Lobo et Zé Luis ainsi que la nouvelle génération dont nous avons souvent parlé dans le blog, représentée par Lura, Ceuzany, Nancy Vieira ou encore Elida Almeida...
Une compilation nécessaire!
Le label Lusafrica nous propose une douce immersion dans l'un des styles musicaux cap-verdiens les plus appréciés, celui que la diva aux pieds nus Césaria Evora démocratisa avec ses interprétations intemporelles de standards tels que "Sodade" ou "Petit Pays": la morna, ce mélange sophistiqué et délicieux rassemblant divers influences provenant sans doute des racines africaines du peuple insulaire mais aussi et surtout des influences glanées par les marins au gré de leurs périples. S'y côtoient ainsi des airs le fado portugais, de lament angolais, de modinha brésilienne et même de tango argentin...
Mornas de Cabo Verde se compose de 16 titres interprétés par les plus grandes voix du Cap-Vert, s'y retrouvent bien sûr l'illustre Cesaria dans "Miss Perfumado", mais aussi Teofilo Chantre, Ildo Lobo et Zé Luis ainsi que la nouvelle génération dont nous avons souvent parlé dans le blog, représentée par Lura, Ceuzany, Nancy Vieira ou encore Elida Almeida...
Une compilation nécessaire!
mardi 26 juillet 2016
Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)
Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)
Nous découvrions en Avril 2015 la chanteuse et compositrice cap-verdienne Elida Almeida alors qu'elle publiait chez Lusafrica son premier album intitulé Ora Doci Ora Margos. Manifestement devenue, malgré son jeune âge, une valeur sûre du batuku, du funana, de la coladeira ou de la morna, elle apparaît dans les récentes actualités de ses compatriotes Lura et Ceuzany à l'écriture comme au chant.
L'artiste sort aujourd'hui un nouveau single baptisé "Txika" écrit et composé par Carlos Manuel Moreira Dos Reis alias Manu Reis qui l'interprétait originellement avec Soraia dans une version plus lente "Txika, Sinhorita Francisca!". Le guitariste Hernani Almeida, à l'origine des arrangements du précédent opus d'Elida, s'en empara lui octroyant la richesse de ses accompagnements de guitares et une rythmique plus dansante donc contagieuse...
"Txika" raconte l'histoire d'une jeune fille insatisfaite de la vie qu'elle mène dans son île loin de tout, et qui rêve de partager l'existence de ces jeunes femmes, belles et célèbres, que l'on voit dans les émissions de téléréalité... Des paroles qui font écho à l'enfance difficile et douloureuse d'Elida.
Nous découvrions en Avril 2015 la chanteuse et compositrice cap-verdienne Elida Almeida alors qu'elle publiait chez Lusafrica son premier album intitulé Ora Doci Ora Margos. Manifestement devenue, malgré son jeune âge, une valeur sûre du batuku, du funana, de la coladeira ou de la morna, elle apparaît dans les récentes actualités de ses compatriotes Lura et Ceuzany à l'écriture comme au chant.
L'artiste sort aujourd'hui un nouveau single baptisé "Txika" écrit et composé par Carlos Manuel Moreira Dos Reis alias Manu Reis qui l'interprétait originellement avec Soraia dans une version plus lente "Txika, Sinhorita Francisca!". Le guitariste Hernani Almeida, à l'origine des arrangements du précédent opus d'Elida, s'en empara lui octroyant la richesse de ses accompagnements de guitares et une rythmique plus dansante donc contagieuse...
"Txika" raconte l'histoire d'une jeune fille insatisfaite de la vie qu'elle mène dans son île loin de tout, et qui rêve de partager l'existence de ces jeunes femmes, belles et célèbres, que l'on voit dans les émissions de téléréalité... Des paroles qui font écho à l'enfance difficile et douloureuse d'Elida.
jeudi 12 mai 2016
Sam Mangwana - Galo Negro (Grounded Music/Socadisc)
Sam Mangwana - Galo Negro (Grounded
Music/Socadisc)
L'une des plus belles voix de la rumba congolaise, le chanteur angolais Sam Mangwana dit 'Le Petit
Django Reinhardt', voit l'un de ses plus beaux disques Galo Negro être réédité grâce à l'entremise de Grounded Music. Pour la petite histoire, le projet naquit à Paris en
1996 sous l'impulsion de Cyril Dohar
des Editions Levallois et du guitariste/producteur
Nkouka Batenda. Un an plus tard,
entouré de vieux complices (dont le guitariste Nedule Montswet dit Papa Noel R.I.P.) et d'une belle
brochette de musiciens panafricains, débutent les enregistrements sous la
direction détendue de Christian Pollini
(Papa Wemba, Alpha Blondy). Y sont invités Murray
Head sur le langoureux "Manjani"
aux couleurs sud-africaines et Nilda
Fernandez sur la ballade folk
aux airs de morna frenchy "La Sentence" (brulot adressé
à l'ONU soulignant son incompétence à régler les problèmes du Tiers Monde).
Paru en Février 1998, le disque reçoit un accueil chaleureux qui le propulsera
jusqu'aux USA grâce à Dan Storper et
son célèbre label Putumayo. Sam y interprète des textes engagés (contre
la corruption, la violence, la xénophobie…) en français, swahili, anglais, portugais,
kikongo ou lingala sur des mélodies
inspirées des traditions de la
République Démocratique Congo, du Cap Vert ou de l'Angola. Voyageur
cosmopolite, il les pare de sonorités
afro-caribéennes et afro-cubaines,
tissant ainsi avec une élégance
chaloupée et nonchalante des liens solides et évidents entre les continents
bordant l'Océan Atlantique, le berceau de l'humanité d'un côté et le nouveau
monde de l'autre. Il est le digne représentant de ces rythmes importés
d'Afrique vers les Amériques qui reviennent à leur point d'origine pour
repartir une nouvelle fois vers la mer des Caraïbes…
Cette réédition est enrichie du duo avec Nilda et de 6 inédits enregistrés par le bassiste français Vincent Hamamdjian.
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mercredi 3 février 2016
Ivan Tirtiaux - L'Envol (Là Productions/Modulor)
Ivan Tirtiaux - L'Envol (Là Productions/Modulor)
Graines d'Arbres et son blues nous invite sur les bords du Mississippi, un somptueux quatuor à cordes y ajoute une touche cinématique des plus prenantes avant que l'hypnotique Berceuse fasse son œuvre. Dans La Guitare, ce sont les mots de Louis Aragon qui expriment le lien si intime et particulier qu'il entretient avec son instrument. Ses arrangements plantent le décor, la finesse de sa plume et la matière autobiographique font le reste.
Pour ce baptème de l'air Ivan a su s'entourer de musiciens d'exception, Raphael Dumas à la mandoline et au banjo, Stéphane Poujin à la batterie et aux percussions, puis Eric Bribosia au piano.
Le songwriter redonne aux chansons à textes leurs lettres de noblesse, insufflant une brise plus contemporaine de spleen, de doute et de mélancolie à un genre trop souvent borné aux vénérables Gainsbourg, Brassens et autres Ferré.
Le jeune chanteur belge Ivan
Tirtiaux publie son premier opus intitulé L'Envol. Et quelle meilleure entrée en matière que son titre
d'ouverture Charlatan, révélant un
univers musical country-folk dominé par la guitare et une écriture subtile?
Il manie un répertoire de mots justes faisant mouche à tous
les coups et maîtrise à merveille une voix profonde allant aussi bien chercher les aigus
de -M- (Je me Brûle les ailes) et la douceur de Matthieu Boogaert que les grains de Dick Annegarn (Présage) ou
d'Arthur H.
Ses mélodies solaires
aux accords sophistiqués et aux rythmiques chaloupées explorent les
sonorités latines et notamment brésiliennes, en témoignent les bossa nova La Marche du Soleil et Ta
Tristesse ou le très nordestino Pourquoi Remettre à Demain. Dans Les Océans il fait même une halte au
Cap-Vert, empruntant à la regrettée Césaria les saveurs saudade d'une morna.
Graines d'Arbres et son blues nous invite sur les bords du Mississippi, un somptueux quatuor à cordes y ajoute une touche cinématique des plus prenantes avant que l'hypnotique Berceuse fasse son œuvre. Dans La Guitare, ce sont les mots de Louis Aragon qui expriment le lien si intime et particulier qu'il entretient avec son instrument. Ses arrangements plantent le décor, la finesse de sa plume et la matière autobiographique font le reste.
Pour ce baptème de l'air Ivan a su s'entourer de musiciens d'exception, Raphael Dumas à la mandoline et au banjo, Stéphane Poujin à la batterie et aux percussions, puis Eric Bribosia au piano.
Le songwriter redonne aux chansons à textes leurs lettres de noblesse, insufflant une brise plus contemporaine de spleen, de doute et de mélancolie à un genre trop souvent borné aux vénérables Gainsbourg, Brassens et autres Ferré.
Une magnifique découverte!
mardi 8 septembre 2015
Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)
Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)
Repérée grâce à son duo avec la légende Bonga en 2000, la chanteuse portugaise d’origine cap-verdienne Lura entame alors, depuis Lisbonne, une
carrière musicale européenne puis internationale, marquée par sa signature chez
Lusafrica en 2004, qui produit
aujourd’hui son 5° album. Affectée par la disparition de Césaria Evora en 2011 avec qui elle avait enregistré l’année
précédente le sublime Moda Bô, (présent
sur son Best Of paru en 2010) elle publie, après 6 ans
d’absence dans les bacs, son nouveau Herança.
Ayant dépassée le simple statut de voix prometteuse, Lura a choisi de s’installer sur la
terre de ses parents afin de se plonger dans l’identité profonde d’une culture métisse.
Souvent enrichi de musique brésilienne et d’accents jazzy, le répertoire d’Herança (qui se traduit « héritage »)
se veut être un hommage à la créolité
ainsi qu’à la femme du Cap-Vert. Sous la forme d’une invitation dansante et
sensuelle il nous fait (re)découvrir les rythmes traditionnels du funana (Sabi Di Mas), du batuque
(Mari Di Lida), de la morna (Ambienti Mas Seletu) ou de la coladeira
(Nhu Santiagu emprunté à sa
compatriote Elida Almeida, d’ailleurs
présente sur le titre).
Lura a choisi pour
l’occasion de s’entourer de la crème des musiciens/compositeurs de l’archipel, Mario Lucio (actuel ministre de la
culture au Cap-Vert), Toy Vieira et Hernani Almeida figurent à ses côtés comme
les guests de renommée mondiale venus du Cameroun et du Brésil Nana Vasconcelos et Richard Bona. Ensemble, ils célèbrent
la saudade festive que l’on trouve dans ces petits bouts d’Afrique nichés au
large du Sénégal au carrefour des cultures européennes, américaines et bien sûr
africaines.
Un disque touchant aux mélodies enivrantes et aux rythmes
chaloupés !
vendredi 15 mai 2015
Alune Wade & Harold Lopez-Nussa - Havana-Paris-Dakar (World Village/Harmonia Mundi)
Alune Wade & Harold Lopez-Nussa - Havana-Paris-Dakar (World Village/Harmonia Mundi)
Lorsque que deux prodiges se rencontrent échangent et partagent leur amour pour leur culture respective, le résultat ne peut qu’être enthousiasmant. Dans le projet world jazz Havana-Paris-Dakar, à paraître chez World Village, la magie opère naturellement autour du jazz et d’un feeling humain puis musical rapprochant l’Afrique de l’Amérique latine, les rythmes du cha cha cha, de la rumba et de la salsa cubaines à ceux de la morna cap-verdienne ou du chaabi magrébin entre autres influences sénégalaises, maliennes ou camerounaises.
Lorsque que deux prodiges se rencontrent échangent et partagent leur amour pour leur culture respective, le résultat ne peut qu’être enthousiasmant. Dans le projet world jazz Havana-Paris-Dakar, à paraître chez World Village, la magie opère naturellement autour du jazz et d’un feeling humain puis musical rapprochant l’Afrique de l’Amérique latine, les rythmes du cha cha cha, de la rumba et de la salsa cubaines à ceux de la morna cap-verdienne ou du chaabi magrébin entre autres influences sénégalaises, maliennes ou camerounaises.
Ainsi, après le live AtHome, qui rassemblait la diva malienne Fatoumata
Diawara et le pianiste de la Havane Roberto
Fonseca, nous découvrons une nouvelle œuvre fusionnant l’héritage des deux
continents, où le bassiste nomade et chanteur sénégalais Alune Wade a franchi l’Atlantique pour rejoindre le jeune virtuose
du piano cubain, Harold Lopez-Nussa.
Présent sur le dernier Afrodeezia
de Marcus Miller avec sa voix cristalline
et délicate (suivant les pas tracés par les immenses Salif Keita et Lokua
Kenza), Alune est aussi agile au
chant que sophistiqué à la guitare-basse, sa grâce et la douceur de son jeu nous
nous font forcément penser à son aîné camerounais Richard Bona. Son parcours et son talent le mènent à seulement 18
ans dans l’orchestre d’Ismael Lô puis d'Oumou Sangaré et
plus tard dans le studio d’enregistrement de Youssou N’Dour... Il est aujourd'hui installé à Paris.
Harold Lopez-Nussa,
auteur du splendid New Day paru en 2013, est issu d'une grande famille de musiciens, il mène de front piano jazz, musique classique et traditions caribéennes, s'appropriant subtilement les répertoires de Maurice Ravel, Keith Jarrett ou Wayne Shorter, accompagnant sur scène la chanteuse Omara Portuondo ou parcourant le monde en égrenant ses propres compositions dans les plus prestigieux festivals (Montreux, Montréal, Sète...)
C'est en Allemagne que les deux hommes se rencontrent presque par accident, Alune remplace le bassiste d'Harold pour un concert donné dans un club en Avril 2012, l'alchimie est telle que naît l'envie d'aller plus loin. Tous deux ont été impressionnés et largement influencés par
la fusion des genres qu’ont initié les jazzmen légendaires des 70’s et des 80’s
tels que Joe Zawinul ou Herbie Hancock.
À leur tour ils élaborent un métissage scintillant et fédérateur des styles, rendant ainsi hommage aux racines africaines de la musique cubaine. Le tandem, enregistrant l'album à Cuba en décembre 2012, réinterprète une série de standards empruntés aussi bien au gambien leader de la scène salsa de Dakar Labah Sosseh (Aminata), qu'à l'héroïne aux pieds nus de Sao Vicente Cesaria Evora (Petit Pays), en passant par le succès immortalisé par un des chantres de la scène raï Rachid Taha (Yarahya) ou encore par une perle mandingue extraite de l'œuvre du griot malien Salif Keita (Seydou).
Ces titres, accompagnés des compositions inédites d'Alune (Sagô, Salimata, Dom), d'Harold (Nussa Solo) ou de son frère le batteur/percussionniste Ruy Adrian Lopez-Nussa (Guajira) sont tous une invitation à la danse et à la fête, à l'instar du sublime hymne à la liberté Ayé Africa de Manu Dibango trait d'union idéal entre l'île des Antilles et la terre-mère.
À noter qu'autour de nos deux leaders se sont greffés des artistes hors paires, une garde rapprochée composée de Ruy à la batterie, Adel Gonzalez aux percussions et Reinaldo Melian à la trompette, puis d'invités prestigieux comme les chœurs de l'Orquesta Aragon, les guitaristes Hervé Samb et Amen Viena ou la chanteuse cap-verdienne Sara Tavares.
Les arrangements de Havana-Paris-Dakar servent un dessein plus que respectable, celui de d'afficher un sourire radieux à ses auditeurs conquis par la découverte d'une Afrique colorée de 'cubanité' et de latin jazz...
À leur tour ils élaborent un métissage scintillant et fédérateur des styles, rendant ainsi hommage aux racines africaines de la musique cubaine. Le tandem, enregistrant l'album à Cuba en décembre 2012, réinterprète une série de standards empruntés aussi bien au gambien leader de la scène salsa de Dakar Labah Sosseh (Aminata), qu'à l'héroïne aux pieds nus de Sao Vicente Cesaria Evora (Petit Pays), en passant par le succès immortalisé par un des chantres de la scène raï Rachid Taha (Yarahya) ou encore par une perle mandingue extraite de l'œuvre du griot malien Salif Keita (Seydou).
Ces titres, accompagnés des compositions inédites d'Alune (Sagô, Salimata, Dom), d'Harold (Nussa Solo) ou de son frère le batteur/percussionniste Ruy Adrian Lopez-Nussa (Guajira) sont tous une invitation à la danse et à la fête, à l'instar du sublime hymne à la liberté Ayé Africa de Manu Dibango trait d'union idéal entre l'île des Antilles et la terre-mère.
À noter qu'autour de nos deux leaders se sont greffés des artistes hors paires, une garde rapprochée composée de Ruy à la batterie, Adel Gonzalez aux percussions et Reinaldo Melian à la trompette, puis d'invités prestigieux comme les chœurs de l'Orquesta Aragon, les guitaristes Hervé Samb et Amen Viena ou la chanteuse cap-verdienne Sara Tavares.
Les arrangements de Havana-Paris-Dakar servent un dessein plus que respectable, celui de d'afficher un sourire radieux à ses auditeurs conquis par la découverte d'une Afrique colorée de 'cubanité' et de latin jazz...
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dimanche 26 avril 2015
Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)
Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)
La toute jeune Elida
Almeida, auteur compositrice et interprète, nous présente via le label Lusafrica son premier opus baptisé Ora Doci Ora Margos (Moments Doux Moments Amers). Une enfance
difficile et douloureuse l’a naturellement poussée vers le chant, un exutoire
aux embuches semées sur le chemin de la vie. Originaire de l’île de Santiago
au Cap Vert, c’est à l’église que la jeune femme peaufine son timbre de voix
légèrement grave, doux et cristallin. Elle y développe une passion qui la
mènera à exprimer ses peines et ses espoirs au travers de sonorités aux accents blues, folk et pop mais profondément ancrées
dans les rythmes traditionnels de
son île natale. Ainsi nous y écoutons des airs de batuque qu’elle a hérité d’une de ses idoles Katchas (dans Lebam Ku Bo, premier single),
de coladeira (dans Nhu Santiago) genre que sa compatriote Sara Tavares a elle aussi remis au goût du jour, de morna sur une chanson de Jorge Tavares Silva (Mar Sagrado) – style largement
popularisé par la diva aux pieds nus Cesaria
Evora – et de funana (Txibu Branku) très apprécié des danseurs
pour son tempo rapide et ses mélodies festives.
Elida Almeida a
écrit et composé 10 des 13 thèmes d’un album arrangé par le guitariste Hernani Almeida (sans lien de parenté
avec Elida, Hernani est originaire de Sao Vincente. Il est considéré comme l’un
des musiciens créoles les plus talentueux de sa génération) et produit par Djo Da Silva (ancien manager de Césaria Evora). Le disque, enregistré à
Praia de Santiago puis finalisé à Paris, traite de sujets graves (une enfance
sans père, un quotidien sans argent…) que la jeune maman abreuve d’espoir
et de joie. C’est dans la capitale française que son directeur artistique a associé
son chant blues suave et naturel au
jeu coloré et sophistiqué de musiciens africains, caribéens et américains…
Le Cap Vert nous livre une fois de plus un talent prometteur à l'instar du jeune Dino Di Santiago qui nous offrait il y a peu son sublime Eva.
Le Cap Vert nous livre une fois de plus un talent prometteur à l'instar du jeune Dino Di Santiago qui nous offrait il y a peu son sublime Eva.
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