Lorsque que deux prodiges se rencontrent échangent et partagent leur amour pour leur culture respective, le résultat ne peut qu’être enthousiasmant. Dans le projet world jazz Havana-Paris-Dakar, à paraître chez World Village, la magie opère naturellement autour du jazz et d’un feeling humain puis musical rapprochant l’Afrique de l’Amérique latine, les rythmes du cha cha cha, de la rumba et de la salsa cubaines à ceux de la morna cap-verdienne ou du chaabi magrébin entre autres influences sénégalaises, maliennes ou camerounaises.
Ainsi, après le live AtHome, qui rassemblait la diva malienne Fatoumata
Diawara et le pianiste de la Havane Roberto
Fonseca, nous découvrons une nouvelle œuvre fusionnant l’héritage des deux
continents, où le bassiste nomade et chanteur sénégalais Alune Wade a franchi l’Atlantique pour rejoindre le jeune virtuose
du piano cubain, Harold Lopez-Nussa.
Présent sur le dernier Afrodeezia
de Marcus Miller avec sa voix cristalline
et délicate (suivant les pas tracés par les immenses Salif Keita et Lokua
Kenza), Alune est aussi agile au
chant que sophistiqué à la guitare-basse, sa grâce et la douceur de son jeu nous
nous font forcément penser à son aîné camerounais Richard Bona. Son parcours et son talent le mènent à seulement 18
ans dans l’orchestre d’Ismael Lô puis d'Oumou Sangaré et
plus tard dans le studio d’enregistrement de Youssou N’Dour... Il est aujourd'hui installé à Paris.
Harold Lopez-Nussa,
auteur du splendid New Day paru en 2013, est issu d'une grande famille de musiciens, il mène de front piano jazz, musique classique et traditions caribéennes, s'appropriant subtilement les répertoires de Maurice Ravel, Keith Jarrett ou Wayne Shorter, accompagnant sur scène la chanteuse Omara Portuondo ou parcourant le monde en égrenant ses propres compositions dans les plus prestigieux festivals (Montreux, Montréal, Sète...)
C'est en Allemagne que les deux hommes se rencontrent presque par accident, Alune remplace le bassiste d'Harold pour un concert donné dans un club en Avril 2012, l'alchimie est telle que naît l'envie d'aller plus loin. Tous deux ont été impressionnés et largement influencés par
la fusion des genres qu’ont initié les jazzmen légendaires des 70’s et des 80’s
tels que Joe Zawinul ou Herbie Hancock.
À leur tour ils élaborent un métissage scintillant et fédérateur des styles, rendant ainsi hommage aux racines africaines de la musique cubaine. Le tandem, enregistrant l'album à Cuba en décembre 2012, réinterprète une série de standards empruntés aussi bien au gambien leader de la scène salsa de Dakar Labah Sosseh (Aminata), qu'à l'héroïne aux pieds nus de Sao Vicente Cesaria Evora (Petit Pays), en passant par le succès immortalisé par un des chantres de la scène raï Rachid Taha (Yarahya) ou encore par une perle mandingue extraite de l'œuvre du griot malien Salif Keita (Seydou).
Ces titres, accompagnés des compositions inédites d'Alune (Sagô, Salimata, Dom), d'Harold (Nussa Solo) ou de son frère le batteur/percussionniste Ruy Adrian Lopez-Nussa (Guajira) sont tous une invitation à la danse et à la fête, à l'instar du sublime hymne à la liberté Ayé Africa de Manu Dibango trait d'union idéal entre l'île des Antilles et la terre-mère.
À noter qu'autour de nos deux leaders se sont greffés des artistes hors paires, une garde rapprochée composée de Ruy à la batterie, Adel Gonzalez aux percussions et Reinaldo Melian à la trompette, puis d'invités prestigieux comme les chœurs de l'Orquesta Aragon, les guitaristes Hervé Samb et Amen Viena ou la chanteuse cap-verdienne Sara Tavares.
Les arrangements de Havana-Paris-Dakar servent un dessein plus que respectable, celui de d'afficher un sourire radieux à ses auditeurs conquis par la découverte d'une Afrique colorée de 'cubanité' et de latin jazz...
À leur tour ils élaborent un métissage scintillant et fédérateur des styles, rendant ainsi hommage aux racines africaines de la musique cubaine. Le tandem, enregistrant l'album à Cuba en décembre 2012, réinterprète une série de standards empruntés aussi bien au gambien leader de la scène salsa de Dakar Labah Sosseh (Aminata), qu'à l'héroïne aux pieds nus de Sao Vicente Cesaria Evora (Petit Pays), en passant par le succès immortalisé par un des chantres de la scène raï Rachid Taha (Yarahya) ou encore par une perle mandingue extraite de l'œuvre du griot malien Salif Keita (Seydou).
Ces titres, accompagnés des compositions inédites d'Alune (Sagô, Salimata, Dom), d'Harold (Nussa Solo) ou de son frère le batteur/percussionniste Ruy Adrian Lopez-Nussa (Guajira) sont tous une invitation à la danse et à la fête, à l'instar du sublime hymne à la liberté Ayé Africa de Manu Dibango trait d'union idéal entre l'île des Antilles et la terre-mère.
À noter qu'autour de nos deux leaders se sont greffés des artistes hors paires, une garde rapprochée composée de Ruy à la batterie, Adel Gonzalez aux percussions et Reinaldo Melian à la trompette, puis d'invités prestigieux comme les chœurs de l'Orquesta Aragon, les guitaristes Hervé Samb et Amen Viena ou la chanteuse cap-verdienne Sara Tavares.
Les arrangements de Havana-Paris-Dakar servent un dessein plus que respectable, celui de d'afficher un sourire radieux à ses auditeurs conquis par la découverte d'une Afrique colorée de 'cubanité' et de latin jazz...
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