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lundi 19 juin 2023

Lucibela - Amdjer (Lusafrica)

Lucibela - Amdjer (Lusafrica)

La diva cap-verdienne Lucibela, qui nous avait captivé en 2018 avec son premier opus Laço Umbilical, publiait le 03 Juin 2022 - de nouveau sur le label de José Da Silva, Lusafrica - son envoutant Amdjer, un hommage vibrant à La Femme, aux femmes de l'archipel ou d'ailleurs. Les subtiles sonorités de la morna ("Ilha Formose") et de la coladeira ("Txe Txu Fla"), qu'avait immortalisé en son temps l'immense Césaria Evora, sont ici délicieusement alignées dans des productions envoutantes et sophistiquées, pilotées par Toy Vieira; les rythmes de la mazurca, du batuku lent et du boléro cubain ("Vem Presto Amor") empreignent également ce recueil élégant où la saudade, ce "sentiment de délicieuse nostalgie et de désir d'ailleurs", nous laisse songeur. A l'écriture, se croisent des auteurs de différentes générations dont la divine Elida Almeida ou le précieux Ary Duarte... Une réussite!



vendredi 12 février 2021

Elida Almeida - Gerasonobu (Lusafrica)

Elida Almeida - Gerasonobu (Lusafrica)

La divine Elida Almeida nous revient avec Gerasonobu, un troisième album aux sonorités captivantes et festives qui sortait le 06 Novembre dernier sur l'excellent label Lusafrica. Devenue à 27 ans seulement une figure emblématique de la musique capverdienne, elle participe au rayonnement culturel de l'archipel, allant toujours de l'avant tout en préservant ses racines implantées sur l'île de Santiago.

A nouveau épaulée par le précieux Hernani Almeida, guitariste multi-instrumentiste et producteur avisé, la diva s'est également entourée de l'artiste kenyan Blinky Bill, Dj et beatmaker basé à Nairobi, qui nous avait agréablement surpris en 2018 avec son LP Everyone’s Just Winging It and Other Fly Tales. Ce dernier apporte une coloration plus urbaine et afro-électro à l'ouvrage, le titre "Nha Bilida" en est un exemple frappant. Mais les traditionnels batuque ("Tolobaska"), funaná ("Mundu Ka Bu Kaba", "Funana"), coladera ("Obrigadu Papa"), morabeza ("MuDJei") ou tabanka ("Bidibido") sont toujours omniprésents. Leurs rythmes accompagnent les textes engagés de la jeune chanteuse, qui célèbre l'amour pour ses proches et la beauté de son pays, mais qui dénonce également la dérive des comportements sur les réseaux sociaux ou les violences faites aux femmes. 



vendredi 6 octobre 2017

Elida Almeida - Kebrada (Lusafrica)

Elida Almeida - Kebrada (Lusafrica)

La diva cap-verdienne aura décidemment su se faire désirer depuis son précédent album, Ora Doce, Ora Margos, paru en 2015. En effet, Elida Almeida a entretenu une connexion forte et singulière avec un public fidèle, égrainant depuis lors ses singles "Txika", "Di Mi Ku Di Bo" puis tout dernièrement "E Zonban", ainsi que son EP Djunta Kudjer.
Le 20 Octobre prochain, nous pourrons enfin découvrir le nouveau LP baptisé Kebrada, du nom du village où elle a passé son enfance. Y affirmant plus que jamais son africanité, le disque reflète à merveille la diversité de son archipel, avec ses rythmes festifs et ancestraux mais aussi ses mélodies mélancoliques imprégnées d'accents pop ou encore ses textes engagés et nostalgiques, regorgeant de détails autobiographiques. Mêlant habilement colorations latines et folklores capverdiens (batuque, funana, coladera ou tabanka), Elida s'entoure à nouveau de son guitariste fétiche, l'arrangeur Hernani Almeida, épaulé ici de Nelida Da Cruz à la basse, Diego Gomes aux claviers et Magik Santiago à la batterie. Elle invite aussi quelques musiciens d'exception comme le violoncelliste français Vincent Segal ou l'accordéoniste malgache Regis Gizavo, malheureusement disparu fin juillet 2017.

mardi 28 mars 2017

Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)

Elida Almeida - Djunta Kudjer EP (Lusafrica)

Paraissait la semaine dernière, le nouvel EP baptisé Djunta Kudjer de la diva cap-verdienne Elida Almeida, qui se révélait au public deux ans plus tôt avec son sublime Ora Doci, Ora Margos, premier effort touchant et vibrant, qui allait définitivement faire entrer la chanteuse originaire de l'île de Santiago dans le cénacle des jeunes talents de l'archipel, je pense notamment à Ceuzany, Nancy Vieira, Lura ou encore Dino D'Santiago. Lusafrica, éminent label qui accompagna en son temps la grande Cesaria Evora et qui poursuit aujourd'hui la promotion des musiques lusophones (Bonga, Teofilo Chantre,...) mais aussi celles aux sonorités mandingues et afro-caribéennes (Black Bazar, Boubacar Traoré, Pierre Akendengue,...), publiait le 24 Mars dernier les six nouveaux titres d'Elida, toujours arrangés par le précieux Hernani Almeida, dont quatre inédits.
En effet, après les deux singles "Txika" et "Di Me Ku Di Bo" que nous découvrions respectivement en juillet 2016 et en Janvier dernier, nous sont livrés "Forti Dor" une ballade romantique radieuse, "Bersu d'Oru" et son rythmique tabanka endémique à l'île natale de l'artiste, "Era Mentira" et son clin d'œil au batuque, enfin le plus dansant, "Discriminason" servi sur un air de funana.
Une fois de plus, Elida Almeida nous raconte avec tendresse, émotions et maestria un Cap-Vert gorgé de sensualité, de soleil et de passion.

mardi 26 juillet 2016

Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)

Elida Almeida - Txika (Single) (Lusafrica)

Nous découvrions en Avril 2015 la chanteuse et compositrice cap-verdienne Elida Almeida alors qu'elle publiait chez Lusafrica son premier album intitulé Ora Doci Ora Margos. Manifestement devenue, malgré son jeune âge, une valeur sûre du batuku, du funana, de la coladeira ou de la morna, elle apparaît dans les récentes actualités de ses compatriotes Lura et Ceuzany à l'écriture comme au chant.

L'artiste sort aujourd'hui un nouveau single baptisé "Txika" écrit et composé par Carlos Manuel Moreira Dos Reis alias Manu Reis qui l'interprétait originellement avec Soraia dans une version plus lente "Txika, Sinhorita Francisca!". Le guitariste Hernani Almeida, à l'origine des arrangements du précédent opus d'Elida, s'en empara lui octroyant la richesse de ses accompagnements de guitares et une rythmique plus dansante donc contagieuse...
"Txika" raconte l'histoire d'une jeune fille insatisfaite de la vie qu'elle mène dans son île loin de tout, et qui rêve de partager l'existence de ces jeunes femmes, belles et célèbres, que l'on voit dans les émissions de téléréalité... Des paroles qui font écho à l'enfance difficile et douloureuse d'Elida.

mardi 8 septembre 2015

Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)


Lura – Herança (Lusafrica/Lusafrica)


Repérée grâce à son duo avec la légende Bonga en 2000, la chanteuse portugaise d’origine cap-verdienne Lura entame alors, depuis Lisbonne, une carrière musicale européenne puis internationale, marquée par sa signature chez Lusafrica en 2004, qui produit aujourd’hui son 5° album. Affectée par la disparition de Césaria Evora en 2011 avec qui elle avait enregistré l’année précédente le sublime Moda Bô, (présent sur son Best Of  paru en 2010) elle publie, après 6 ans d’absence dans les bacs, son nouveau Herança.

Ayant dépassée le simple statut de voix prometteuse, Lura a choisi de s’installer sur la terre de ses parents afin de se plonger dans l’identité profonde d’une culture métisse. Souvent enrichi de musique brésilienne et d’accents jazzy, le répertoire d’Herança (qui se traduit « héritage ») se veut être un hommage à la créolité ainsi qu’à la femme du Cap-Vert. Sous la forme d’une invitation dansante et sensuelle il nous fait (re)découvrir les rythmes traditionnels du funana (Sabi Di Mas), du batuque (Mari Di Lida), de la morna (Ambienti Mas Seletu) ou de la coladeira (Nhu Santiagu emprunté à sa compatriote Elida Almeida, d’ailleurs présente sur le titre).

Lura a choisi pour l’occasion de s’entourer de la crème des musiciens/compositeurs de l’archipel, Mario Lucio (actuel ministre de la culture au Cap-Vert), Toy Vieira et Hernani Almeida figurent à ses côtés comme les guests de renommée mondiale venus du Cameroun et du Brésil Nana Vasconcelos et Richard Bona. Ensemble, ils célèbrent la saudade festive que l’on trouve dans ces petits bouts d’Afrique nichés au large du Sénégal au carrefour des cultures européennes, américaines et bien sûr africaines.

Un disque touchant aux mélodies enivrantes et aux rythmes chaloupés !

dimanche 26 avril 2015

Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)

Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)

La toute jeune Elida Almeida, auteur compositrice et interprète, nous présente via le label Lusafrica son premier opus baptisé Ora Doci Ora Margos (Moments Doux Moments Amers). Une enfance difficile et douloureuse l’a naturellement poussée vers le chant, un exutoire aux embuches semées sur le chemin de la vie. Originaire de l’île de Santiago au Cap Vert, c’est à l’église que la jeune femme peaufine son timbre de voix légèrement grave, doux et cristallin. Elle y développe une passion qui la mènera à exprimer ses peines et ses espoirs au travers de sonorités aux accents blues, folk et pop mais profondément ancrées dans les rythmes traditionnels de son île natale. Ainsi nous y écoutons des airs de batuque qu’elle a hérité d’une de ses idoles Katchas (dans Lebam Ku Bo, premier single), de coladeira (dans Nhu Santiago) genre que sa compatriote Sara Tavares a elle aussi remis au goût du jour, de morna sur une chanson de Jorge Tavares Silva (Mar Sagrado) – style largement popularisé par la diva aux pieds nus Cesaria Evora – et de funana (Txibu Branku) très apprécié des danseurs pour son tempo rapide et ses mélodies festives.

Elida Almeida a écrit et composé 10 des 13 thèmes d’un album arrangé par le guitariste Hernani Almeida (sans lien de parenté avec Elida, Hernani est originaire de Sao Vincente. Il est considéré comme l’un des musiciens créoles les plus talentueux de sa génération) et produit par Djo Da Silva (ancien manager de Césaria Evora). Le disque, enregistré à Praia de Santiago puis finalisé à Paris, traite de sujets graves (une enfance sans père, un quotidien sans argent…) que la jeune maman abreuve d’espoir et de joie. C’est dans la capitale française que son directeur artistique a associé son chant blues suave et naturel au jeu coloré et sophistiqué de musiciens africains, caribéens et américains…
Le Cap Vert nous livre une fois de plus un talent prometteur à l'instar du jeune Dino Di Santiago qui nous offrait il y a peu son sublime Eva.