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vendredi 10 octobre 2014

Gui Boratto – Abaporu (Kompakt)


Gui Boratto – Abaporu (Kompakt)

Délibérément taillé pour le dancefloor, Abaporu (qui se traduit « l’homme qui mange la chaire humaine » en indien Tupi Guarani), quatrième long format du Dj/producteur brésilien Gui Boratto, nous replonge dans les beats et les ambiances chaudes et raffinées qu’il présentait pour la première fois en 2007avec son sublime Chromophobia. Bien plus accessible que ses précédents projets, Abaporu froissera les puristes que le chouchou de l’écurie Kompakt avait conquis avec ses maxis aux sonorités minimal tech et acid house, mais ravira les amateurs de chill-out, de rythmiques pop impeccables et d’ambient ibérique solaire. Nourri de toutes les musiques électroniques actuelles et véritablement immergé dans la culture brésilienne (depuis son récent mariage), l’artiste a voulu rendre hommage au mouvement anthropophage, ce courant artistique brésilien issu du modernisme qui prônait au début du 20° siècle l’appropriation et l’imitation des cultures européennes.
 
Le nom et l’artwork de l’album sont eux-mêmes tirés d’une des peintures les plus importantes de l’art brésilien, datant 1928 elle symbolise avec son apparente naïveté l’âme d'un Brésil complexe, où le soleil et le culte du corps cohabitent avec la pauvreté et le travail forcé.

Se référant à ce chef d’œuvre et à l’ensemble des représentations engagées mais étranges, irréelles et imaginaires réalisées par la peintre Tarsila Do Amaral, artiste emblématique de ce cannibalisme culturel ‘Brésil/Europe’, ce disque serait un nouveau trait d’union entre Tom Jobim et Phonique, entre la mélancolie et l’euphorie, le folklore et la culture club.

Ce qui est certain, c’est que l’efficacité de morceaux tels que Please Don’t Take Me Home, Too Late et Let’s Get Started, avec leurs vocaux pop, leurs accents funky et leurs rythmiques deep house, fait mouche dès la première écoute. Les synthscapes, les nappes de claviers technoïdes et les lignes de basse aux tonalités plutôt sombres de Abaporu, Joker ou encore Palin Dromo évoquent quant à eux l’influence de la techno berlinoise

Gui Boratto une fois de plus ne déçoit pas même s’il surprend à vouloir séduire un plus large public!

mercredi 8 octobre 2014

GusGus – Mexico (Kompakt)


GusGus – Mexico (Kompakt)

Le collectif islandais GusGus composé de Birgir Thorarinsson, Daníel Ágúst, Högni Egilsson et Stephan Stephensen publie sur le mythique label allemand Kompakt son dernier opus flamboyant et envoutant intitulé Mexico. Gorgé de sensualité et de groove, de sonorités 80’s, 90’s, trans, deep et techno house, l’album est une ode électro-pop des plus efficaces et accrocheuses où les synthétiseurs mélancoliques, les percussions lancinantes et les voix aériennes présents sur Sustain, Crossfade ou This Is What You Get When You Mess With Love deviennent, sur des titres up-tempo comme  Another Life, Mexico ou Airwaves, plus entraînants, percutants et imparables.

Deux titres se distinguent de ce travail homogène et bien pensé : dans un premier temps il y a le superbe God-Application et sa rythmique break-beat à l’anglaise se dotant d’une voix soulful du plus bel effet, puis le morceau d’ouverture Obnoxiously Sexual, une perle disco orgasmique à en rendre jaloux Sébastien Tellier.

Mexico est une belle surprise en cette fin d’été qui semble ici s’éterniser…

Kompakt TOTAL 14 (Kompakt)


Kompakt TOTAL 14 (Kompakt)

Si les compilations du label allemand Kompakt ont pu décevoir à certains moments, la dernière mouture TOTAL 14ième du nom, redonne ses lettres de noblesse aux sélections annuelles de la maison de disques mythique et précurseur dans le milieu de la musique techno. Créée à Cologne par les 3 DJs Michael Mayer, Jürgen Paape et Wolfgang Voigt il y a plus de 20 ans, l’esthétique Kompakt a d’abord collé aux courants microhouse et minimal techno puis s’est ouverte aux sonorités pop et ambient.

TOTAL 14 est un double LP généreux de 25 titres parmi lesquels on trouve les productions de piliers de la scène électro tels que Michael Mayer en personne, le brésilien Gui Boratto, The Modernist ou Superpitcher (et son excellent Delta), ainsi que de nouvelles signatures comme Weval (et son sublime Something (Live)).

Confrontant les textures sonores robustes et percutantes de Justus Köhncke, Blondish ou Terranova avec les ambiances atmosphériques mélancoliques et deep de Dauwd ou DAMH, les têtes pensantes de Kompakt nous livrent un bien bel objet !

À noter la présence de l’enivrant This Is What You Get When You Mess With Love du collectif islandais GusGus, extrait de leur tout dernier disque Mexico.

vendredi 24 janvier 2014

Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)


Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)

Hiroshi Watanabé aka Kaito nous présente, après 3 ans d’absence dans les bacs, son huitième opus intitulé « Until The End Of Time ». Dessinant les contours d’une Techno hypnotique aussi bien adaptée aux moments d’écoute intimiste que calibrée pour le dancefloor, le vétéran (né en 1971) publié par le label allemand Kompakt, est considéré comme l’un des plus grands artistes et producteurs de musique électronique d’Asie.

Ce nouvel album nous offre 10 titres riches et inspirés où les beats ouatés d’une Deep-House raffinée accompagnent des nappes électroniques amples et ensorceleuses.

Ayant étudié au Berklee College Of Music de Boston, l’artiste y a particulièrement apprécié son melting pot et le mélange des cultures, ce qui lui a permis d’élaborer son identité en tant que musicien japonais. Il en retient notamment de beaux échanges avec la scène jazz.

Apprécié aux platines des grands clubs new-yorkais dans les années 90, Hiroshi aurait pu être Dj résident sur une plage à Goa tant son univers musical évoque les envolées lyriques d’une Ambient méditative et introspective. De retour à Tokyo au début des années 2000, il se rapproche du célèbre label électro Kompakt, basé à Cologne, et démarre alors une collaboration qui verra naître 7 albums consécutifs.

Malgré les rythmes down-tempo, les beats étouffés et les lignes mélodiques planantes, « Until The End Of Time » demeure un disque de Dance Music basé sur des effets répétitifs noyant les sens du danseur béat dans une Trance obsédante mais apaisante.

Kaito nous adresse là un véritable petit bijou électronique, tantôt délicat avec « Sky Is The Limit », organique avec « I’m Leaving Home », psychédélique avec « Will To Live », chilly avec « Smile » ou housy avec « Until The End Of Time »

A écouter d’urgence !