Le jeune batteur et compositeur luxembourgeois Michel Meis nous présente Lost In Translation, premier opus paru le 11 Janvier dernier sur DoubleMoon Records, qu'il a enregistré en quartet au centre culturel opderschmelz de Dudelange, entouré de jeunes loups de la nouvelle scène jazz européenne. Accompagné d’Alisa Klein au trombone, de Cédric Hanriot au piano et de Stephan Goldbach à la contrebasse, le musicien polyvalent nous livre un recueil de 8 titres dont 7 compositions originales et une reprise envoûtante de Depeche Mode, "Heaven". En majorité pensé par le leader de la formation, à qui l'on doit 6 thèmes, l'album dévoile également "King Kong", placé en ouverture et écrit par le contrebassiste. Ce dernier annonce la couleur et la teneur d’un effort définitivement tourné vers un jazz acoustique moderne, aventureux et vigoureux, animé par une musicalité subtile et des mélodies captivantes, l'éloignant ainsi de tout hermétisme. Puisant ses influences du côté de Brad Melhdau, Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana ou encore Brian Blade, le batteur bientôt trentenaire s'investie autant dans des projets jazz que pop, électronique ou hardcore, façonnant une musique audacieuse à la fois mélancolique et énergique. Il élabore un jeu subtile et s'exprime dans un langage combinant vocabulaire jazz classique, jungle beats et effets électroniques. Épaulé par des complices équilibriste et à son écoute, Michel Meis "aime diviser le temps en sous-groove plus petits, le construire aussi dense que possible, le disperser... Cela ne facilite pas la tâche aux autres membres du groupe... Mais ça maintient hautement la tension...!"
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
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jeudi 14 mars 2019
Michel Meis Quartet - Lost In Translation (DoubleMoon Records/Bertus/L'Autre Distribution)
Michel Meis Quartet - Lost In Translation (DoubleMoon Records/Bertus/L'Autre Distribution)
Le jeune batteur et compositeur luxembourgeois Michel Meis nous présente Lost In Translation, premier opus paru le 11 Janvier dernier sur DoubleMoon Records, qu'il a enregistré en quartet au centre culturel opderschmelz de Dudelange, entouré de jeunes loups de la nouvelle scène jazz européenne. Accompagné d’Alisa Klein au trombone, de Cédric Hanriot au piano et de Stephan Goldbach à la contrebasse, le musicien polyvalent nous livre un recueil de 8 titres dont 7 compositions originales et une reprise envoûtante de Depeche Mode, "Heaven". En majorité pensé par le leader de la formation, à qui l'on doit 6 thèmes, l'album dévoile également "King Kong", placé en ouverture et écrit par le contrebassiste. Ce dernier annonce la couleur et la teneur d’un effort définitivement tourné vers un jazz acoustique moderne, aventureux et vigoureux, animé par une musicalité subtile et des mélodies captivantes, l'éloignant ainsi de tout hermétisme. Puisant ses influences du côté de Brad Melhdau, Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana ou encore Brian Blade, le batteur bientôt trentenaire s'investie autant dans des projets jazz que pop, électronique ou hardcore, façonnant une musique audacieuse à la fois mélancolique et énergique. Il élabore un jeu subtile et s'exprime dans un langage combinant vocabulaire jazz classique, jungle beats et effets électroniques. Épaulé par des complices équilibriste et à son écoute, Michel Meis "aime diviser le temps en sous-groove plus petits, le construire aussi dense que possible, le disperser... Cela ne facilite pas la tâche aux autres membres du groupe... Mais ça maintient hautement la tension...!"
Le jeune batteur et compositeur luxembourgeois Michel Meis nous présente Lost In Translation, premier opus paru le 11 Janvier dernier sur DoubleMoon Records, qu'il a enregistré en quartet au centre culturel opderschmelz de Dudelange, entouré de jeunes loups de la nouvelle scène jazz européenne. Accompagné d’Alisa Klein au trombone, de Cédric Hanriot au piano et de Stephan Goldbach à la contrebasse, le musicien polyvalent nous livre un recueil de 8 titres dont 7 compositions originales et une reprise envoûtante de Depeche Mode, "Heaven". En majorité pensé par le leader de la formation, à qui l'on doit 6 thèmes, l'album dévoile également "King Kong", placé en ouverture et écrit par le contrebassiste. Ce dernier annonce la couleur et la teneur d’un effort définitivement tourné vers un jazz acoustique moderne, aventureux et vigoureux, animé par une musicalité subtile et des mélodies captivantes, l'éloignant ainsi de tout hermétisme. Puisant ses influences du côté de Brad Melhdau, Ambrose Akinmusire, Mark Guiliana ou encore Brian Blade, le batteur bientôt trentenaire s'investie autant dans des projets jazz que pop, électronique ou hardcore, façonnant une musique audacieuse à la fois mélancolique et énergique. Il élabore un jeu subtile et s'exprime dans un langage combinant vocabulaire jazz classique, jungle beats et effets électroniques. Épaulé par des complices équilibriste et à son écoute, Michel Meis "aime diviser le temps en sous-groove plus petits, le construire aussi dense que possible, le disperser... Cela ne facilite pas la tâche aux autres membres du groupe... Mais ça maintient hautement la tension...!"
jeudi 21 juin 2018
Ziggy Marley - Rebellion Rises (V2/Tuff Gong/Bertus France)
Ziggy Marley - Rebellion Rises (V2/Tuff Gong/Bertus France)
Après son album éponyme paru en 2016, qui lui a permis de remporter un 8ième Grammy Award, l'emblématique Ziggy Marley nous revient avec Rebellion Rises, 7ième opus au titre évocateur, qui invite les esprits au rassemblement et à l'amour, face à l'injustice et au mensonge. L'icône reggae originaire de Trenchtown, engagé et investi comme l'était son père avant lui, a entièrement composé, enregistré et produit les 10 plages d'un album qui se veut être un brûlot adressé aux puissants et autres leaders politiques de ce monde trop souvent corrompu. Son message, gorgé de soul et de gravité mais aussi d'espoir, est porté par les vibrations positives et estivales de sa Jamaïque natale, son optimisme est relayé par des notes caribéennes chaloupées et envoûtantes, enrichies de discrètes influences dub et pop.
Après son album éponyme paru en 2016, qui lui a permis de remporter un 8ième Grammy Award, l'emblématique Ziggy Marley nous revient avec Rebellion Rises, 7ième opus au titre évocateur, qui invite les esprits au rassemblement et à l'amour, face à l'injustice et au mensonge. L'icône reggae originaire de Trenchtown, engagé et investi comme l'était son père avant lui, a entièrement composé, enregistré et produit les 10 plages d'un album qui se veut être un brûlot adressé aux puissants et autres leaders politiques de ce monde trop souvent corrompu. Son message, gorgé de soul et de gravité mais aussi d'espoir, est porté par les vibrations positives et estivales de sa Jamaïque natale, son optimisme est relayé par des notes caribéennes chaloupées et envoûtantes, enrichies de discrètes influences dub et pop.
lundi 23 avril 2018
Submotion Orchestra - Kites (SMO Recordings/Bertus France)
Submotion Orchestra - Kites (SMO Recordings/Bertus France)
Formé à Leeds en 2009, le collectif Submotion Orchestra cultive depuis ses débuts une subtile combinaison de sonorités, mariant harmonieusement à une electronica raffinée et paisible, de délicats arrangements empreints de jazz et de musique classique, ponctués de reflets dub, dubstep, trip-hop, soul et pop. Hypnotisé par la voix éthérée de Ruby Wood et la trompette captivante de Bobby, évoluant tous deux en apesanteur sur les textures nébuleuses du claviériste Taz, l'auditeur se laisse bercer par des rythmiques amples et aérées, soigneusement orchestrées par le bassiste Chris, le batteur Tommy et le percussionniste Danny. L'ingénieur du son, Dom, délivre quant à lui quelques tendres effets gorgés de charmes et d'éclats, accentuant la magie d'ambiances cinématographiques brumeuses, hantées par les spectres bienveillants de Cinematic Orchestra, Massive Attack, Steve Reich et Debussy.
Leur 5ième opus intitulé Kites est paru sur SMO Recordings le 09 Mars dernier, le groupe a souhaiter renouer avec une approche plus naturelle et instinctive de la composition. Se nourrissant de souvenirs personnels et intimistes, le projet nous offre 10 pistes atmosphériques où fragilité, fugacité et émotivité se déclinent dans une éloge à la lenteur et à la beauté.
Formé à Leeds en 2009, le collectif Submotion Orchestra cultive depuis ses débuts une subtile combinaison de sonorités, mariant harmonieusement à une electronica raffinée et paisible, de délicats arrangements empreints de jazz et de musique classique, ponctués de reflets dub, dubstep, trip-hop, soul et pop. Hypnotisé par la voix éthérée de Ruby Wood et la trompette captivante de Bobby, évoluant tous deux en apesanteur sur les textures nébuleuses du claviériste Taz, l'auditeur se laisse bercer par des rythmiques amples et aérées, soigneusement orchestrées par le bassiste Chris, le batteur Tommy et le percussionniste Danny. L'ingénieur du son, Dom, délivre quant à lui quelques tendres effets gorgés de charmes et d'éclats, accentuant la magie d'ambiances cinématographiques brumeuses, hantées par les spectres bienveillants de Cinematic Orchestra, Massive Attack, Steve Reich et Debussy.
Leur 5ième opus intitulé Kites est paru sur SMO Recordings le 09 Mars dernier, le groupe a souhaiter renouer avec une approche plus naturelle et instinctive de la composition. Se nourrissant de souvenirs personnels et intimistes, le projet nous offre 10 pistes atmosphériques où fragilité, fugacité et émotivité se déclinent dans une éloge à la lenteur et à la beauté.
mardi 2 janvier 2018
Wes Montgomery - In Paris : The Definitive ORTF Recording (Resonance Records/Bertus France)
Wes Montgomery - In Paris : The Definitive ORTF Recording (Resonance Records/Bertus France)
Il me tenait à cœur de commencer cette nouvelle année de chroniques musicales avec quelque chose de spécial et lorsque j'ai reçu à la mi-Décembre l'incroyable nouvelle de la sortie prochaine d'un live inédit du légendaire Wes Montgomery, j'ai immédiatement sollicité la générosité de Gilles Logan, qui bosse au marketing chez Bertus France, pour en avoir une copie... Quelques jours après je recevais le précieux In Paris : The Definitive ORTF Recording, présenté sobrement dans un format double CD deluxe, accompagné de son livret richement documenté de 32 pages. Ce dernier inclut des photos de Jean Pierre Leloir prises le soir du 27 Mars 1965 au Théâtre des Champs-Elysées (alors que le guitariste était de passage dans la capitale dans le cadre de son unique tournée européenne) accompagnées de remarquables écrits et de touchantes interviews que l'on doit, entre autres, à Zev Feldman, une des têtes pensantes du mythique label californien Resonance ou encore à Russel Malone, éminent guitariste s'étant notamment illustré auprès de Diana Krall et Harry Connick, Jr.
Sorti des archives de l'INA, où il fut précieusement conservé pendant plus d'un demi siècle, l'enregistrement du concert nous laisse (re)découvrir le touché inimitable de ce musicien hors paire sur des titres devenus de purs classiques de la guitare jazz, comme les compositions du maître lui-même, "Four on Six", "Jingles" et "Twisted Blues", ou ses interprétations magistrales des intemporels "Round Midnight" de Monk et "Impressions" de Coltrane.
Pour l'occasion, l'artiste autodidacte d'Indianapolis avait opté pour une formation familière qui jouait ensemble depuis déjà plusieurs mois. Ne voulant pas d'un all-star band tape-à-l'œil, il a préféré un groupe d'acolytes efficaces et complices... Et à l'écoute du concert, on ne peut que le remercier d'avoir imaginé cet accord parfait. Figuraient ainsi autour de lui le pianiste originaire de Memphis, Harold Mabern, seul membre du quartet encore en vie aujourd'hui, le contrebassiste basé à Philadelphie, Arthur Harper et le batteur de Kansas City, Jimmy Lovelace. Un invité de marque allait participer au casting sur 3 dates de cette tournée prestigieuse, dont celle qui nous importe, il s'agit du saxophoniste de Chicago Johnny Griffin, qui s'est par ailleurs illustré aux côtés de Thelonious Monk et Art Blakey! Ici, il apparaît dans les excellents "Full House" (autre composition marquante de Montgomery), "West Coast Blues" et dans la plus belle ballade jamais écrite, "Round Midnight", sublimée par un Wes charmeur et d'une grande classe, caressant ses cordes du bout de son pouce droit et s'amusant de sa main gauche avec ses développements en octave, si caractéristiques de sa signature rythmique et sonore.
Sans le rayonnement de l'immense impresario anglais Alan Bates, cette performance parisienne n'aurait jamais eu lieu. Wes ayant trop peur de l'avion, c'est aussi avec le soutien et la force de persuasion de son manager John Levy que la tournée put s'organiser et s'arrêter outre la Ville Lumière, à Londres, Madrid, Bruxelles, Lugano, San Remo et Rotterdam.
A travers 10 morceaux rares et intenses captés avec maestria, l'auditeur s'approche à pas de velours de la grâce rayonnante et du swing ravageur d'un artiste disparu trop tôt, qui a su mettre en place une science du jazz à la portée de tous, restituée avec magie par un son haute définition transféré directement des bandes analogiques originales...
De l'or en barre!
Il me tenait à cœur de commencer cette nouvelle année de chroniques musicales avec quelque chose de spécial et lorsque j'ai reçu à la mi-Décembre l'incroyable nouvelle de la sortie prochaine d'un live inédit du légendaire Wes Montgomery, j'ai immédiatement sollicité la générosité de Gilles Logan, qui bosse au marketing chez Bertus France, pour en avoir une copie... Quelques jours après je recevais le précieux In Paris : The Definitive ORTF Recording, présenté sobrement dans un format double CD deluxe, accompagné de son livret richement documenté de 32 pages. Ce dernier inclut des photos de Jean Pierre Leloir prises le soir du 27 Mars 1965 au Théâtre des Champs-Elysées (alors que le guitariste était de passage dans la capitale dans le cadre de son unique tournée européenne) accompagnées de remarquables écrits et de touchantes interviews que l'on doit, entre autres, à Zev Feldman, une des têtes pensantes du mythique label californien Resonance ou encore à Russel Malone, éminent guitariste s'étant notamment illustré auprès de Diana Krall et Harry Connick, Jr.
Sorti des archives de l'INA, où il fut précieusement conservé pendant plus d'un demi siècle, l'enregistrement du concert nous laisse (re)découvrir le touché inimitable de ce musicien hors paire sur des titres devenus de purs classiques de la guitare jazz, comme les compositions du maître lui-même, "Four on Six", "Jingles" et "Twisted Blues", ou ses interprétations magistrales des intemporels "Round Midnight" de Monk et "Impressions" de Coltrane.
Pour l'occasion, l'artiste autodidacte d'Indianapolis avait opté pour une formation familière qui jouait ensemble depuis déjà plusieurs mois. Ne voulant pas d'un all-star band tape-à-l'œil, il a préféré un groupe d'acolytes efficaces et complices... Et à l'écoute du concert, on ne peut que le remercier d'avoir imaginé cet accord parfait. Figuraient ainsi autour de lui le pianiste originaire de Memphis, Harold Mabern, seul membre du quartet encore en vie aujourd'hui, le contrebassiste basé à Philadelphie, Arthur Harper et le batteur de Kansas City, Jimmy Lovelace. Un invité de marque allait participer au casting sur 3 dates de cette tournée prestigieuse, dont celle qui nous importe, il s'agit du saxophoniste de Chicago Johnny Griffin, qui s'est par ailleurs illustré aux côtés de Thelonious Monk et Art Blakey! Ici, il apparaît dans les excellents "Full House" (autre composition marquante de Montgomery), "West Coast Blues" et dans la plus belle ballade jamais écrite, "Round Midnight", sublimée par un Wes charmeur et d'une grande classe, caressant ses cordes du bout de son pouce droit et s'amusant de sa main gauche avec ses développements en octave, si caractéristiques de sa signature rythmique et sonore.
Sans le rayonnement de l'immense impresario anglais Alan Bates, cette performance parisienne n'aurait jamais eu lieu. Wes ayant trop peur de l'avion, c'est aussi avec le soutien et la force de persuasion de son manager John Levy que la tournée put s'organiser et s'arrêter outre la Ville Lumière, à Londres, Madrid, Bruxelles, Lugano, San Remo et Rotterdam.
A travers 10 morceaux rares et intenses captés avec maestria, l'auditeur s'approche à pas de velours de la grâce rayonnante et du swing ravageur d'un artiste disparu trop tôt, qui a su mettre en place une science du jazz à la portée de tous, restituée avec magie par un son haute définition transféré directement des bandes analogiques originales...
De l'or en barre!
jeudi 7 décembre 2017
Matteo Pastorino - Suite For Modigliani (Challenge Records/Bertus)
Matteo Pastorino - Suite For Modigliani (Challenge Records/Bertus)
Le clarinettiste sarde Matteo Pastorino nous présente via Challenge Records son nouvel opus baptisé Suite For Modigliani, un recueil de 9 compositions tendres et raffinées inspirées des moments forts de la vie du célèbre peintre italien Amedeo Clemente Modigliani, du départ de son Italie natale à sa vie parisienne excessive, de son admiration pour l’art africain à sa passion pour la stylisation du trait asiatique.
Le jazzman, qui fit ses classes sous les ordres de Paolo Fresu dans un premier temps, puis au CRR de Paris, a étudié auprès des plus grands musiciens actuels, tels que le pianiste Kenny Werner ou les saxophonistes Miguel Zenon et Chris Potter. Il est considéré par ses paires comme une étoile montante du jazz européen, qui a su digérer toute l'histoire de son instrument de prédilection en intégrant l'héritage de certaines figures emblématiques et déterminantes dans son apprentissage et sa pratique, comme Ben Webster, Stan Getz, Benny Goodman et bien sûr Charlie Parker.
A la tête de son quartet composé du pianiste Matthieu Roffé, du contrebassiste Damien Varaillon et du batteur Jean Baptiste Pinet, que l'on découvrait en 2013 dans l'album V, Matteo poursuit ici sa quête esthétique et musicale, "en mélangeant des dynamiques d’improvisation et d’interplay purement jazz à des couleurs et des nuances d’un ensemble de musique de chambre". La grâce et la mystérieuse beauté des oeuvres de l'artiste maudit ont profondément touché le jeune musicien qui vise une forme de pureté idéale, surgissant comme une évidence du tourment des rythmes, notes et virtuosités de ses complices. Ensemble ils tentent de "révéler les sonorités visuelles et narratives des tableaux de Modi et de traduire son incursion dans une intimité trouble et passionnante".
Nous noterons les interventions sophistiquées et envoutantes d'un invité de marque, le guitariste israélien Gilad Hekselman, qui nous offrait en 2015 l'excellent Homes.
Le clarinettiste sarde Matteo Pastorino nous présente via Challenge Records son nouvel opus baptisé Suite For Modigliani, un recueil de 9 compositions tendres et raffinées inspirées des moments forts de la vie du célèbre peintre italien Amedeo Clemente Modigliani, du départ de son Italie natale à sa vie parisienne excessive, de son admiration pour l’art africain à sa passion pour la stylisation du trait asiatique.
Le jazzman, qui fit ses classes sous les ordres de Paolo Fresu dans un premier temps, puis au CRR de Paris, a étudié auprès des plus grands musiciens actuels, tels que le pianiste Kenny Werner ou les saxophonistes Miguel Zenon et Chris Potter. Il est considéré par ses paires comme une étoile montante du jazz européen, qui a su digérer toute l'histoire de son instrument de prédilection en intégrant l'héritage de certaines figures emblématiques et déterminantes dans son apprentissage et sa pratique, comme Ben Webster, Stan Getz, Benny Goodman et bien sûr Charlie Parker.
A la tête de son quartet composé du pianiste Matthieu Roffé, du contrebassiste Damien Varaillon et du batteur Jean Baptiste Pinet, que l'on découvrait en 2013 dans l'album V, Matteo poursuit ici sa quête esthétique et musicale, "en mélangeant des dynamiques d’improvisation et d’interplay purement jazz à des couleurs et des nuances d’un ensemble de musique de chambre". La grâce et la mystérieuse beauté des oeuvres de l'artiste maudit ont profondément touché le jeune musicien qui vise une forme de pureté idéale, surgissant comme une évidence du tourment des rythmes, notes et virtuosités de ses complices. Ensemble ils tentent de "révéler les sonorités visuelles et narratives des tableaux de Modi et de traduire son incursion dans une intimité trouble et passionnante".
Nous noterons les interventions sophistiquées et envoutantes d'un invité de marque, le guitariste israélien Gilad Hekselman, qui nous offrait en 2015 l'excellent Homes.
jeudi 27 octobre 2016
Rebelution - Live At Red Rocks (Easy Star Records/Bertus)
Rebelution - Live At Red Rocks (Easy Star Records/Bertus)
Rebelution, formation californienne aux sonorités new roots, nous offrait plus tôt dans l'année son 5° opus studio intitulé Falling Into Place, qui se plaçait dans la foulée en 1ère place du classement Billboard Reggae américain, le hissant du coup au même niveau que UB40 et Beenie Man, juste en dessous de Bob Marley et Matisyahu.
Elle publie aujourd'hui chez Easy Star Records un live très attendu, filmé à 360° lors d'un concert sur la scène emblématique du Red Rocks dans le Colorado. Cet enregistrement sera disponible à partir du 18 Novembre 2016 en CD+DVD et paraîtra aussi en édition limitée au format double vinyle coloré.
Le chanteur Eric Rachmany, le claviériste Rory Carey, le batteur Wesley Finley, le bassiste Marley D. Williams, le saxophoniste Khris Royal et le trompettiste Zach Meyerowitz expriment devant un public conquis leur fameux mélange de rythmes jamaïcains, de pop et de surf-rock, au travers de 21 titres, dont 2 sont exclusivement visibles sur le DVD ("More Than Ever" et "Comfort Zone").
Rebelution, formation californienne aux sonorités new roots, nous offrait plus tôt dans l'année son 5° opus studio intitulé Falling Into Place, qui se plaçait dans la foulée en 1ère place du classement Billboard Reggae américain, le hissant du coup au même niveau que UB40 et Beenie Man, juste en dessous de Bob Marley et Matisyahu.
Elle publie aujourd'hui chez Easy Star Records un live très attendu, filmé à 360° lors d'un concert sur la scène emblématique du Red Rocks dans le Colorado. Cet enregistrement sera disponible à partir du 18 Novembre 2016 en CD+DVD et paraîtra aussi en édition limitée au format double vinyle coloré.
Le chanteur Eric Rachmany, le claviériste Rory Carey, le batteur Wesley Finley, le bassiste Marley D. Williams, le saxophoniste Khris Royal et le trompettiste Zach Meyerowitz expriment devant un public conquis leur fameux mélange de rythmes jamaïcains, de pop et de surf-rock, au travers de 21 titres, dont 2 sont exclusivement visibles sur le DVD ("More Than Ever" et "Comfort Zone").
vendredi 20 février 2015
Troyka – Ornithophobia (Naim Jazz/Bertus)
Troyka – Ornithophobia (Naim Jazz/Bertus)
Le trio londonien Troyka
publie son 3° opus studio intitulé Ornithophobia.
Mixé à Berlin par le bassiste/producteur suédois Petter
Eldh, ce disque mêle habilement l’esprit créatif du jazz aux expérimentations sonores du post-rock en s’imprégnant du blues,
des sonorités électroniques du trip-hop
et des rythmiques alambiquées de l’abstract
hip-hop. Constitué de Kit Downes
aux claviers, Chris Montagne à la
guitare/loops et Josh Blackmore à la
batterie, Troyka nous livre un album
aux atmosphères sombres, complexes mais envoutantes, alternant les moments
planants et les passages plus incisifs, tracés au couteau par une guitare
angoissante et les motifs polyrythmiques d'un batteur affuté. Inspiré d’une phobie de Chris pour les volatils, le groupe a
composé 9 titres évoquant un Londres cauchemardesque habité d’oiseaux à taille
humaine imaginés par l’artiste Naiel
Ibarrola.
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