La mouvance electro swing, largement démocratisée au cours des années 2000 avec des artistes comme G-swing, Parov Stelar, Waldeck, Caravan Palace ou encore Chinese Man, accouche d'un nouveau rejeton, le Scratchophone Orchestra, quartet français qui marie allègrement, et avec un certain brio, esthétique des années folles et musique électronique. Ayant ajouté à cette mixture néo-vintage des éléments propres à la house, au hip-hop, à la dance music et au break beat, l'électro swing a très tôt rencontré un immense succès notamment en club, faisant monter la température des dancefloor à coups d'échantillons jazzy et swing empruntés aux big bands des années 30 et 40 de Duke Ellington, Cab Calloway, Lionel Hampton et Benny Goodman. Intégrés à des rythmiques modernes accrocheuses et souvent punchy, ces extraits ont fait renaître chez les plus jeunes un engouement certain pour ces sonorités d'un autre temps.
Fondé en 2016, le Scratchophone Orchestra se compose du producteur, guitariste et percussionniste Clément Royo, du clarinettiste et chanteur Aurélien Mourocq, du bassiste Armand Delaval et du violoniste/producteur Gabriel Bonnin. Ensemble ils publient aujourd'hui via le label 10H10 leur premier opus baptisé Plaisir Moderne, où une attention particulière a été apportée à l'équilibre entre musique instrumentale et production électronique. Alignant 12 titres dont 10 chansons interprétées (souvent dans la langue de Molière) d'une voix pop par Aurélien, le groupe brille par son énergie et sa maîtrise des codes, n'hésitant pas à habiller son electro swing décapant de couleurs inhabituelles, comme dans "Dance In White" et ses reflets reggae/ska.
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