jeudi 6 mars 2014

Anthony Joseph – Time (Heavently Sweetness)


Anthony Joseph – Time (Heavently Sweetness)


 

Anthony Joseph est originaire de Trinidad et vit en Grande-Bretagne depuis la fin des années 80. Poète, nouvelliste et musicien engagé, il fut très tôt touché par l’enseignement de l’église Baptiste, les rythmes caribéens, le jazz et le Surréalisme. Après le succès de son précédent « Rubber Orchestras » paru en 2011, le londonien nous revient avec un cinquième album studio élaboré en collaboration avec l’immense bassiste, chanteuse et productrice Meshell Ndegeocello. « Time » fut enregistré à Paris en à peine cinq jours et transpire d’admiration que l’artiste voue à son père spirituel Gil Scott Heron disparu il y a peu. En effet le slameur y fait la part belle aux mots, à leur force et à leur impact plutôt qu’à leur accord à la mélodie. Meshell distille quant à elle des arrangements classieux teintés d’accents jazzy, de hip-hop, de rock, d’afro beat, de soul et de funk.

Un album Indispensable !

 

Peshay – Vanguard EP (TruThoughts)


Peshay – Vanguard EP (TruThoughts)

La légende de la Drum & Bass des années 90 et 2000, Peshay, nous revient avec un nouvel EP extrait de son dernier album « Generations » paru sur le label Tru Thoughts. « Vanguard EP » nous présente trois nouveaux titres aux sonorités bien éloignées de ses productions précédentes. « Generation », « Vanguard » and « Bronx Life » nous montrent un aperçu des nouvelles directions qu’emprunte le Dj/producteur anglais, il oriente son répertoire électro vers les contrées soulfunk, jazz et down tempo.

Que du bonheur !
 

mardi 4 mars 2014

Susheela Raman – Queen Between (World Village/Harmonia Mundi)


Susheela Raman – Queen Between (World Village/Harmonia Mundi)

La chanteuse et compositrice anglaise d’origine indienne publie son dernier opus intitulé « Queen Between ». S’inspirant autant de la pop anglo-saxonne que de la musique soufi et hindou, Susheela Raman nous plonge dans son univers méditatif et charnel, alliant l’intensité des traditions musicales qawwali, baul et tamoul aux sonorités folk, rock et psychédéliques. Sa voix puissante et envoûtante nous accompagne sur les terres du Rajasthan, du Pakistan et de l’Inde, épaulée par des musiciens et chanteurs traditionnels virtuoses. Le producteur Sam Mills demeure une fois de plus à ses côtés avec un autre habitué de marque, le violoncelliste de Bumcello, Vincent Segall.

 
"Sharabi"

MLCD – The Smoke Behind The Sound (At(h)ome/Wagram)


MLCD – The Smoke Behind The Sound (At(h)ome/Wagram)

Le quintet belge nous présente son dernier opus intitulé « The Smoke Behind The Sound ». Véritable immersion dans son univers indie rock racé et subtil, la formation ancrée à Liège nous revient avec des sonorités plus analogiques et des arrangements plus classiques. Les orchestrations symphoniques de leur précédent « The Tragic Tale Of A Genuis » laissent place aux synthès vintage et aux ambiances pop oniriques et nocturnes. My Little Cheap Dictaphone (MLCD) alterne les tonalités, passant d’une douceur intimiste à une mélancolie acidulée, le tout agrémenté de nuances psychédéliques et aériennes. Les rythmiques y sont tantôt lentes et délicates tantôt vives et percussives… À noter que l’album fut en partie enregistré à Abbey Road, sous la houlette du producteur Luuk Cox !
 
"Fire"

lundi 3 mars 2014

Orquestra Imperial – Fazendo As Pazes Com o Swing (Mais Um Discos/Differ-Ant)


Orquestra Imperial – Fazendo As Pazes Com o Swing (Mais Um Discos/Differ-Ant)


Véritable merveille brésilienne, “Fazendo As Pazes Com o Swing” est un de ces disques rares et précieux qui parviennent à mêler à la perfection folklore et modernité d’un pays plein de contradictions. À l’heure où seules les basses écrasantes du hip-hop hybride de Carol Conka parviennent à traverser l’atlantique, il est bon de tenir entre ses oreilles les sonorités enivrantes et délicates de la samba de gafiera matinée de MPB, de salsa, de boléro et d’influences tropicalo-psychédéliques des 70’s. Le projet carioca, baptisé Orquestra Imperial par le claviériste/bassiste Kassin (producteur de Vanessa Da Mata) et le compositeur/percussionniste Berna Ceppas, en est à son second essai et réunit une fois de plus une pléiade d’artistes prestigieux dont Moreno Veloso, Nina Becker, Thalmas Freitas, Wilson Das Neves
A Saudade E Que Me Consola

 
Fala Chorando
 

jeudi 20 février 2014

As Animals – As Animals (Label Atmosphérique)


As Animals – As Animals (Label Atmosphérique)

Ce duo français est en passe de faire un carton dans la sphère pop hexagonale voire mondiale ! Pensé en anglais par la chanteuse Zara Desbonnes ainsi que par le compositeur, guitariste multi-instrumentiste Fréderic Grange, ce premier opus, au titre éponyme « As Animals », prend forme dans une irrésistible combinaison d’éléments pop-rock, electro et soul/R&B. Epaulés par Tore Johansson, producteur de Franz Ferdiand et The Cardigans, la voix sensuelle et brûlante de Zara s’allie aux orchestrations electro-acoustiques somptueuses et délicates de Fred, où les beats percussifs et les mélodies accrocheuses alternent avec des arrangements intimistes de guitares folks et de claviers mélancoliques. À l’écoute de ce « As Animals », on pense à Adele, Lykke Li ou même Macy Gray… Une merveille !

mercredi 12 février 2014

Bibi Tanga – Now (JazzVillage/Harmonia Mundi)


Bibi Tanga – Now (JazzVillage/Harmonia Mundi)

Né à Bangui en Centrafrique, le chanteur et musicien Bibi Tanga débarque à Sevran à la fin des 70’s. Influencé par les negro spirituals, la soul et le funk d’outre atlantique, le bassiste n’en reste pas moins attaché à ses racines africaines, s’abreuvant ainsi de l’afro beat de Fela Kuti et de la rumba congolaise du TP OK Jazz. Avec ce nouvel opus autoproduit intitulé « Now », Bibi évoque son affection pour les accents rugueux et épurés de la pop rock anglaise et accouche d’un projet engagé aux aspirations multiples rappelant ici Keziah Jones, Sly Stone ou Curtis Mayfield et là The Cure ou Police, n’hésitant pas à faire un clin d’œil au reggae de Bob Marley ou au hip-hop du Sugarhill Gang. « Now » est un de ces disques militants au groove universel !
 
Voici le lien vers son premier clip: "À la Za I O"

lundi 10 février 2014

Quantic - Duvidó feat. Pongolove (Tru Thoughts Records)





L'excellent Quantic aka Will Holland, musicien/producteur et Dj anglais publie son nouveau single intitulé "Duvido". Sensible aux sonorités world, soul et électro, c'est à Bogota qu'il s'est imprégné, ces sept dernières années, des cultures caribéennes et africaines. Installé à New York depuis peu, il accouche de cette petite perle voodoo deep-house mêlant les beats électroniques aux rythmes du Currulao colombien, du Kuduro et du Semba angolais. Enregistré avec la participation du chanteur portugais d'origine angolaise Pongo Love, "Duvido" annonce la sortie prochaine d'un premier LP solo baptisé "Magnetica", où Quantic y distille toutes ses influences latino/afro américaines et africaines déjà évoquées lors de ses précédents projets collaboratifs (The Quantic Soul Orchestra, Quantic And His Combo Barabaro, Quantic & Alice Russell, Ondatropica...).

vendredi 7 février 2014

Concert Fred Wesley & The New JB’s (11 Mars 2014 à NICE)


Concert Fred Wesley & The New JB’s
 

Véritable légende vivante du Funk, le tromboniste Fred Wesley vient cracher son feu sacré hérité de l’air des JB’s sur la scène de la salle Grapelli au Cedac de Cimiez à Nice le 11 Mars prochain.
Incarnation d’un son racé et d’un phrasé reconnaissable entre tous, le bonhomme au physique imposant a joué, arrangé et composé pour les plus grands, à commencer par James Brown entre 1968 et 1975, puis le Count Basie Orchestra, le Parliament Funkadelic ou encore le Bootsy’s Rubber Band.

Etudiant voué à l’origine au jazz et au Big Band comme son père, il prend de plein fouet la vague Soul/Funk. Tout juste adolescent il démarre sa carrière avec Ike & Tina Turner, avant de s’acoquiner au milieu des 60’s avec James Brown, Maceo Parker, Pee Wee Ellis, George Clinton et Bootsy Collins. Développant ses projets Fred Wesley & The Horny Horns durant les années 80 et The JB’s Horns dans les 90’s,  il s’invite dans le courant Acid Jazz notamment au côté des excellents Jestofunk et devient une icône absolue, à tel point qu’on retrouve ses sonorités inspirées par la soul, le jazz et le gospel dans les disques d’Hocus Pocus, D’Angelo, Erykah Badu, George Benson ou Marcus Miller.

Fred Wesley adapte sa pratique du trombone à tous les styles musicaux issus de la culture noire américaine depuis plus de 50 ans ! Pas une ride donc, un groove toujours aussi puissant et efficace qui nous sera servi bien frappé par sa nouvelle mouture, les New JB’s, composée de son fidèle acolyte Pee Wee Ellis qui sera au saxophone avec Ernie Fields Jr,  Gary Winters à la trompette, Peter Madsen aux claviers, Reggie Ward à la guitare, Dwayne Dolphin à la basse et Bruce Cox à la batterie. Alors allons nous déhancher à Cimiez !

jeudi 6 février 2014

Natalia M. King – Soulblazz (Jazz Village/Harmonia Mundi)


Natalia M. King – Soulblazz (Jazz Village/Harmonia Mundi)

Silencieuse depuis « Flesh is Speaking » paru en 2005 et ses accents folk/rock rugueux et authentiques, la chanteuse et guitariste américaine Natalia M. King nous revient avec le délicieux « SOULBLAZz », sonnant comme un retour aux sources de la musique noire américaine. Si les fantômes de Janis Joplin, des Doors et de Hendrix la hantent moins, ce sont ceux de Sam Cooke, John Lee Hooker, Nina Simone et Chet Baker qui planent autour de cet hommage vibrant et roots au jazz, à la soul et surtout au blues. Natalia nous enivre littéralement entre ballade jazzy à la Diana Krall dans « Lady Of The Night », swing désarticulé façon Monk dans « Nutty Revisited », complainte soul écorchée avec un « I’ve Changed » aux couleurs d’Amy Winehouse et blues des origines dans « Stronger Than I ».

 
 
 
 
 
 
 
D’origine dominicaine elle naît en 1969 à Brooklyn qu’elle quitte adolescente pour New-York. Après des années passées à sillonner les routes en quête de cette liberté chérie vendu par Kerouac, elle débarque à Paris et joue dans le metro avant de connaître la scène, les studios et une certaine renommée… Avec SOULBLAZz, dont sept des neuf titres de l’album ont été composés et écrits par ses soins, la chanteuse apaisée s’attèle à interpréter un répertoire gavé d’authenticité, de force et de maturité, entourée notamment de Stéphane Belmondo à la trompette et de Pierrick Pedron au sax… Que du bonheur !


mercredi 5 février 2014

Carmen Souza – Live At Lagny Jazz Festival (Galileo/Harmonia Mundi)


Carmen Souza – Live At Lagny Jazz Festival (Galileo/Harmonia Mundi)

Portugaise de naissance mais capverdienne de cœur et d’origine, Carmen Souza a fait ses classes dans une chorale Gospel lusophone et s’est très tôt intéressée au génie d’Ella Fitzgerald, à la fusion de Joe Zawinul, au hard-bop d’Horace Silver et aux sonorités traditionnelles de Luis Morais. La chanteuse a ainsi trouvé sa voi(e)x dans un métissage réussi des rythmes africains et capverdiens et du jazz contemporain. Elle nous présente aujourd’hui un live capté lors du dernier festival de jazz à Lagny-sur-Marne. Piochant dans son répertoire quelques succès, Carmen y présente aussi trois inédits, dont un cover sublime d’Edith Piaf « Sous le Ciel de Paris ». On retrouve alors un scat énergiqueune voix sensuelle, généreuse et polymorphe ainsi qu'une joie de vivre communicative dignes de l'excellente Esperanza Spalding.
À noter une superbe interprétation de "Song For My Father" du maître Horace Silver.
 
 


Alpes – Dream Ocean (Deaf Rock Records/ La baleine – Rough Trade)


Alpes – Dream Ocean (Deaf Rock Records/ La baleine – Rough Trade)

Petit moment de grâce à l’écoute de ce premier EP réussi du quatuor niçois ALPES, intitulé « Dream Ocean » ! Les ex-Little d Big B exposent en 5 titres leur nouvelle vision de l’indie pop. Toujours ancrés dans la tradition des sonorités d’outre-manche, ils révèlent leur penchant pour les ambiances aériennes vaporeuses et les atmosphères oniriques enivrantes à l’image des ballades hypnotiques « Dream Ocean » et « Memory Box ». Le chant et les chœurs sont maîtrisés avec brio, mesure et maturité… Mais attention, le rock tumultueux de leurs premières amours demeure toujours palpable avec les guitares vrombissantes de Quentin et Paul et les rythmiques nerveuses et vigoureuses de Charles et Antoine, les titres punchy « Tell Me Why » et « Facing The Crowd » le démontrent bien !
ALPES manie les textures à merveille nous délivrant une pop intimiste et sombre adoubée d’un arsenal rock percussif et progressif. Ses influences sont des plus louables, se situant entre Bowie, les Doors et Pink Floyd pour les classiques et Tal Impala ou Grizzly Bear pour les plus récentes.
En 2013, le groupe s’illustre dans les salles et festivals des plus prestigieux de l’hexagone (L’Olympia et la Maroquinerie à Paris, Les Voix du Gaou à Six-Fours…) et  fait les premières parties d’Artic Monkeys et Razorlight. Au printemps de cette même année, il  enregistre son EP, dévoilant son premier single en juillet. Estampillé par le label strasbourgeois Deaf Rock Records, « Dream Ocean » marque le début d’une aventure prometteuse !


 
 

Mattic – The Adventures of Doctor Outer (Phonosaurus Records)


Mattic – The Adventures of Doctor Outer (Phonosaurus Records)

Le plus français des rappeurs américains, Mattic, nous présente son nouveau projet intitulé « The Adventures Of Doctor Outer ». Installé au Havre, le Mc originaire de Caroline du Nord appose son flow sur les productions de The Mighty DR, distillant avec maestria un son old school métissé d’abstract hip-hop. L’album est mixé en analogique sur cassettes, avec le grain, la chaleur et la distorsion qui en découle. On pense forcément à Jay Dilla, Pete Rock et autres Dj Hi Teck à l’écoute de ses samples empruntés au jazz et à la soul, de ses mélodies radieuses et de ses lignes de basse bien dodues. En 16 titres bien pensés et bien réalisés, Mattic, déjà remarqué aux côtés de Wax Tailor et de La Fine Equipe, rejoint les Jazz Liberatorz et autres Chinese Man, fleurons de la scène hip-hop hexagonale.

Young Fathers – Dead (Big Dada/Pias)


Young Fathers – Dead (Big Dada/Pias)

Aux frontières d’un hip-hop avant-gardiste, d’une pop psychédélique et d’une électro crasseuse et délurée, le trio Young Fathers basé à Edimbourg déverse ses sonorités éraillées, torturées et dérangeantes dans un flow rock’n’roll agressif et engagé. Alloysious Massaquoi et Kayus Bankole sont originaires du Liberia et du Nigeria, `G’ Hastings est quant à lui écossais, tout trois font table rase du passé et nous balancent leur premier obus sonique intitulé « Dead », indescriptible et hors catégorie. A rapprocher de l’énergie électrisante de MIA et des ambiances glauques et claustrophobes de Tricky, « Dead » ne séduira sans doute pas tout le monde mais ravira les amateurs d’un rap underground et alternatif.

vendredi 31 janvier 2014

HIKo #2





Une petite sélection de 12 titres world, hip-hop, electronica, jazz, soul, deep house et pop...



Diabaram - Youssou'n Dour & Ryuichi Sakamoto

Tea Leaf Dancers- Flying Lotus

The Edge - Davis McCallum

Walking The Block - Akua Naru Feat. Drea D'Nur

Lil' Sumthin - Weeland

Morning In Japan - Fakear

L'Amour Naissant - Sébastien Tellier

Mercy Mercy Me (Rev P Edit 98) - Marvin Gaye

Manila - Seelenluft

Lovelee Dae (20:20 Vision Acapela) - Blaze

I See feat Charli Taft (Shadow Child Remix) - Yousef

Calipso - Sako Isoyan



Bonne écoute ;)

vendredi 24 janvier 2014

Clément Bazin – Night Things EP (With Us Records)


Clément Bazin – Night Things EP (With Us Records)

Clément Bazin est un jeune producteur parisien, remarqué auprès de Woodkid lors de sa dernière tournée, il enseigne au conservatoire  le steel drum (tambour traditionnel caribéen en acier, formant une casserole) et impose avec ce second EP intitulé « Night Things » sa signature de beatmaker.

 Très proche de la palette mélodique et rythmique de l’australien Flume, Clément distille un abstract Hip-Hop sensuel et catchy où la culture du glitch se mélange aux sonorités acoustiques légères et métalliques de son SteelPan fétiche.

Succédant à son premier effort au même format « Inner Voices », sorti en 2012, on y retrouve ses influences dubstep et future garage ainsi que son goût prononcé pour les samples de voix trafiqués et les beats synthétiques affolés. L’exotisme des percussions ensoleillées cohabite avec des nappes de synthés vaporeuses, plantant un décor éphémère et instable, sombre et intimiste.

C’est autour du thème de la nuit que le musicien, sous l’impulsion de son label With Us Record, propose une extension multimédia de son « Night Things », il est accompagné du graphiste Smoh, de l’illustratrice Camille Testard, du dessinateur Thibaud Gleize, du développeur web GPMGJ et de l’écrivaine Chloé Savoie-Bernard. Le collectif accouche d’un ensemble homogène et cohérent amenant l’auditeur à poursuivre son voyage musical dans un univers visuel et littéraire intimiste, envoutant et mélancolique.

Un artiste prometteur à suivre à la trace ! 

Bet.e & Stef – It’s All Right (Modulor/Compost Records)


Bet.e & Stef – It’s All Right (Modulor/Compost Records)

Le séduisant duo québécois nous revient enfin, avec sa pop délicate et tropicaliste parfumée de notes brésiliennes, cubaines et jazzy. Après dix ans d’absence, Bet.e à la voix et Stef à la guitare nous présentent leur compilation intitulée « It’s All Right ». Proposé sous la forme d’un double album, elle réunit sur un premier disque des inédits et quelques succès « Day By Day », « All Is Well » ou encore « Vagabond » et sur le deuxième une collection de remixes taillés sur mesure par de véritables légendes de l’electro parmi lesquelles on remarque Buscemi, Andy Caldwell, King Britt, Richard Dorfmeister, Louie Vega ou John Beltram.

La chanteuse Elizabeth Provencher et le guitariste/chanteur Stéphane Carreau font donc leur come back après un arrêt soudain du groupe en 2003, une pause nécessaire pour leurs carrières respectives et vitale pour le duo.

« It’s All Right » présage un nouvel album à paraître au printemps prochain, pour Bet.e il est un avant goût, « un cadeau fait aux fans pour les remercier de leur patience. Nous réapparaissons à peine et nous avons déjà droit à des réactions très émotives de gens qui n'ont jamais cessé de nous écouter. Visiblement, nous avons réussi à créer des chansons intemporelles ».

Le disque nous replonge dans leur univers nourri de bossa nova, colonne vertébrale du projet, avec entre autres les classiques du genre « Corcovado » et « Chega de Saudade ». Mais quelques incursions caribéennes « It’s Over » « It’s All Right » ou même gypsy « I’m There » et « As Is Well »  viennent enrichir une palette enchanteresse où les voix suaves et sucrées de Bet.e & Stef rappellent l’éternel duo brésilien des 60’s Joao et Astrud Gilberto. Une alchimie subtile et touchante où la sensualité des rythmes latins atteint des sommets.

Associé au Dj et producteur Mark Fresco, le tandem a décidé d’offrir à son répertoire une cure de beats électroniques, passant de l’electro jazz à la deep house ou à la lounge… Ce Remix Deluxe est d’ailleurs une introduction à leur futur album semblant s’orienter davantage vers des sonorités plus soul, électroniques, dub et indie rock.

Une belle redécouverte qui nous met l’eau à la bouche !

Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)


Kaito – Until The End Of Time (Modulor/Kompakt)

Hiroshi Watanabé aka Kaito nous présente, après 3 ans d’absence dans les bacs, son huitième opus intitulé « Until The End Of Time ». Dessinant les contours d’une Techno hypnotique aussi bien adaptée aux moments d’écoute intimiste que calibrée pour le dancefloor, le vétéran (né en 1971) publié par le label allemand Kompakt, est considéré comme l’un des plus grands artistes et producteurs de musique électronique d’Asie.

Ce nouvel album nous offre 10 titres riches et inspirés où les beats ouatés d’une Deep-House raffinée accompagnent des nappes électroniques amples et ensorceleuses.

Ayant étudié au Berklee College Of Music de Boston, l’artiste y a particulièrement apprécié son melting pot et le mélange des cultures, ce qui lui a permis d’élaborer son identité en tant que musicien japonais. Il en retient notamment de beaux échanges avec la scène jazz.

Apprécié aux platines des grands clubs new-yorkais dans les années 90, Hiroshi aurait pu être Dj résident sur une plage à Goa tant son univers musical évoque les envolées lyriques d’une Ambient méditative et introspective. De retour à Tokyo au début des années 2000, il se rapproche du célèbre label électro Kompakt, basé à Cologne, et démarre alors une collaboration qui verra naître 7 albums consécutifs.

Malgré les rythmes down-tempo, les beats étouffés et les lignes mélodiques planantes, « Until The End Of Time » demeure un disque de Dance Music basé sur des effets répétitifs noyant les sens du danseur béat dans une Trance obsédante mais apaisante.

Kaito nous adresse là un véritable petit bijou électronique, tantôt délicat avec « Sky Is The Limit », organique avec « I’m Leaving Home », psychédélique avec « Will To Live », chilly avec « Smile » ou housy avec « Until The End Of Time »

A écouter d’urgence !

vendredi 17 janvier 2014

SET UP


...Histoire de partager quelques pépites et autres douceurs musicales...
2 Denon dns 3700
Denon Dnx 1500
Boitier Serato Scratch Live 3
Mac Book Pro 13'
...et quelques câbles !

mercredi 15 janvier 2014

Lund Quartet – Lund Quartet (Kartel/Harmonia Mundi)


Lund Quartet – Lund Quartet (Kartel/Harmonia Mundi)

Originaire de Bristol, capitale britannique du Trip-Hop, le Lund quartet arbore aussi bien les sonorités froides et dépressives héritées de son aïeul Portishead que l’amplitude planante et mélodique du jazz scandinave d’un Nils Petter Molvaer. Composé du pianiste Simon Adcock, du contrebassiste Rob Childs, du batteur Sam Muscat et du Dj/Producteur Jake Wittlin, la formation a su trouver un équilibre délicat et fragile entre le groove hypnotique d’une electronica down-tempo et l’exigence harmonique d’un jazz épuré. Les samples magiques, les effets idéalement dosés et les scratchs discrets du Mr platines œuvrent à créer une musique irrésistible et efficace, convoquant ici et là les mélanges electro/world du Gotan Project « Lonn » ou les travellings atmosphériques du Cinematic Orchestra « Tulipan ». Paru en 2011, ce premier album éponyme ne présage que de belles choses !
 
Lund Quartet - Lonn
 
Lund Quartet - Tulipan
 

mardi 7 janvier 2014

Maria Berasarte – Agua En La Boca/Au-delà du Fado (Accords Croisés/Harmonia Mundi)


Maria Berasarte – Agua En La Boca - Au-delà du Fado (Accords Croisés/Harmonia Mundi)

La jeune chanteuse espagnole Maria Berasarte s’est attaquée à un monument de la culture portugaise, le Fado. Intégrant ses influences issues du flamenco, de la musique basque et des musiques latines en générale, elle a choisi d’interpréter « la mélancolie atlantique » dans sa langue maternelle, le castillan. La diva de la saudade doit son lyrisme à ses 13 ans de classe dans le milieu très exigeant de la musique classique, mais ce feu sacré qui habite sa voix puissante et fragile est, quant à lui, le fruit d’une compréhension parfaite du Fado, cette expression sublime de la tristesse et de la nostalgie. Dans ce second opus intitulé « Agua En La Boca… » Maria est entourée d’une dizaine d’artistes parmi lesquels on remarque les guitaristes José Peixoto et José Luis Monton… Une merveille !
 
Maria Berasarte - Cosas Que No Sé

Marc Perrenoud Trio – Vestry Lamento (Challenge Records Int./Double Moon)


Marc Perrenoud Trio – Vestry Lamento (Challenge Records Int./Double Moon)

Le pianiste suisse Marc Perrenoud, jeune prodige de l’école de jazz de Lausane, nous propose son troisième album intitulé « Vestry Lamento ». Toujours accompagné de Marco Müller à la contrebasse et de Cyril Regamey à la batterie, le trio nous expose sa vision du jazz et de l’improvisation, entre vivacité et délicatesse, impétuosité et romantisme. Une dualité affirmée qui est frappante lorsque l’on passe d’une « Madame Jojo’s » au swing prononcé, à la subtile reprise de Jonny Green « Body And Soul », réarrangée avec élégance et raffinement. Pas d’esbroufe mais une virtuosité dédiée à l’émotion, le disque offre en effet 8 titres inspirés et profondément mélodieux où le « blues des Nymphéas » côtoie le groove accrocheur du morceau qui donnera son nom à l’opus, « Vestry Lamento ».
 
MARC PERRENOUD TRIO Solar live at Cully jazz festival

Brazilian Beats 7 (Mr Bongo)


Brazilian Beats 7 (Mr Bongo)
 
Piloté depuis Brighton par David « Mr Bongo » Buttle et ses associés, ce septième volet de la collection « Brazilian Beats » s’aventure une fois de plus dans le répertoire éclectique du patrimoine musical brésilien. Compilant toutes les sensibilités stylistiques de la fin des années 60 à nos jours, on y croise par exemple Carol Conka, héroïne d’un hip-hop boosté aux lignes de basse surpuissantes (souvent comparée à M.I.A.), ou Djavan, maître incontesté d’une MPB métisse gorgée d’accents soul. Les rythmes de la bossa, du tropicalisme, du baile funk, de la samba et du latin jazz cohabitent au fil des 20 titres rares et essentiels de l’album.





Djavan - Nereci
 
Carol Conka - Boa Noite