mercredi 13 mai 2015

The Alchemist & Oh No - Welcome to Los Santos (Mass Appeal Records)

The Alchemist & Oh No - Welcome to Los Santos (Mass Appeal Records)

Gangrene, duo hip-hop de haut vol formé par les producteurs californiens The Alchemist alias ALC (Mobb Deep, Dilated People, Eminem) et Oh No issu de la fameuse écurie Stones Throw Records (puis accessoirement petit frère de l’immense Madlib), nous présente son nouveau projet intitulé Welcome to Los Santos, conçu pour et inspiré par le célèbre jeu vidéo Grand Theft Auto V ou GTA V de Rockstar Games.

Les partenaires de longue date œuvrent en terrain connu puisqu’en 2013 Ils collaboraient déjà à la création de la precédente bande-son du jeu avec les compositeurs Edgar Froese de Tangerine Dream et Woody Jackson.
Cette collection de morceaux dédiée à l’univers violent de la citée de Los Santos (version fictive de Los Angeles), où trois criminels complètement barrés fomentent une série de braquages audacieux et dangereux sur fond de virées sauvages en grosses cylindrées, fait partie de la promotion d’une nouvelle version PC de GTA V. Elle se compose de 14 titres aux reflets hip-hop West Coast bien sûr (Welcome To Los Santos,Bad News, Fetti)mais aussi traversés d’influences soul 70's (Play It Cool, Trouble), pop (Speedline Miracle Masterpiece, Leave, Wanderer), dancehall (Fast Life, Born Bad), rock (Lock & Load), electro (K.Y.S.A.), G-Funk (California) et R&B (20's 50's 100's).

Gangrene a convié pour l'occasion une pléiade d'artistes notables dans la sphère hip-hop autant qu'électro pop/rock, dont Little Dragon, Aloe Blacc, Wavves, Phantogram, Popcaan, Freddie GibbsSinkane, Dam-Funk, Kokane et autres Killer Mike ou Action Bronson...

Welcome To Los Santos est désormais disponible pour les utilisateurs de cette nouvelle version de GTA V depuis la station radio in-game The Lab...

mardi 12 mai 2015

Dfalt – Dfalt (Plug Research)


Dfalt – Dfalt (Plug Research)

Le peintre, producteur et multi-instrumentiste basé à New York Jason Drake nous revient sous l’identité de Dfalt avec un premier album éponyme succédant à l’EP Black Book paru en Avril dernier sur Plug Research (Amp Live, Bilal...). Connu comme étant l'artisan du projet electro/indie-rock Cassettes Won’t Listen où il s’est notamment illustré en remixant RJD2, Daft Punk, Aesop Rock ou Morcheeba, le co-fondateur du label Daylight Curfew nous présente ici ses orientations abstract hip-hop obsédantes qu'il distille dans des atmosphères vaporeuses et embrumées.

Dès son ouverture avec A Few Began To Smoke, Dfalt nous plonge dans la bande son crépusculaire d’un film imaginaire habité des craquements analogiques d’un vieux vinyle et d’autres reflets glitchs électroniques. Les synthés lointains se déploient en nappes fantomatiques voguant à travers un paysage désertique battu par le vent. La rythmique est dépouillée, un clap et une bass drum assommante s'y enchaînent lentement dans un dub presque asséché.

Avec School, Dfalt nous accompagne en territoire trip-hop, la basse gronde, les cordes flottent et le clavier entonne une ritournelle inquiétante, le tout étant ponctué de scratchs crasseux nostalgiques de l'époque old-school, qu'il réalise grâce à sa mythique Technics 1200.

Jason a grandi au son hip hop du milieu des années 90, il cite volontiers les noms de Public Enemy, J Dilla, RZA ou DJ Premier comme piliers fondateurs de sa passion pour le beatmaking,  passion renforcée par la puissance et les possibilités de sa MPC1000, instrument aujourd'hui vintage! Aphex Twin l'a aussi largement influencé, d'où peut être son goût prononcé pour les expérimentations ambient (Arrested Silence), les rythmiques bancales (We Use To Be Broken) et les ambiances electronica sombres.

Sunrise Soldier, qui pourrait être compilé par David Visan et Claude Challe dans une version 'face B' de leurs sélections Buddha Bar, confirme comme ailleurs dans l'album que si le down-tempo est une constante chez Dfalt elle se construit d'échantillons de batterie poussiéreux et d'FXs extirpés sous le torture de ses Korg Koass Pads.

Dans Light Bright Love Letters l'ancien directeur marketing du label hip-hop underground Definitive Jux Records (Run The Jewels) inclut des tonalités big beat voire pop, dans Fist 101 il flirte avec le grime et s'acoquine à un footwork décéléré dans Plastic Jungles et Bath Tub...

Bref, Jason Drake nous ballade dans les méandres des sous-genres electronica contemporains en s'inspirant aussi bien de la bass music anglaise et du trip hop des 90's que de la scène beat expérimentale de L.A. Il s'attèle, comme dans son travail graphique, à explorer les nuances et les distinctions entre le monde analogique, physique, palpable et son équivalent digital, numérique et virtuel.

ci dessous un extrait de son EP Take datant de Janvier 2014:

 
 

vendredi 8 mai 2015

Délé Sosimi - You No Fit Touch Am (Wah Wah 45s)

 Délé Sosimi - You No Fit Touch Am (Wah Wah 45s)

L’afrobeat a le vent en poupe depuis quelques années avec un impressionnant regain d’attention du publique pour ses rythmes endiablés issus d’une habile fusion entre musiques traditionnelles nigérianes (juju et highlife), funk, soul et jazz. Fela Kuti, instigateur de cette nouvelle verve contestataire envers un pouvoir politique corrompu et Tony Allen, artisan de sa rythmique accrocheuse et enivrante, ont posé les jalons de cette révolution musicale au début des années 70 à Lagos.

Au début des années 80, Fela forme son groupe Egypt 80 qui succède à Africa 70. C’est à cette époque que le jeune Délé Sosimi, natif d'Hackney à l'est de Londres (en 1963) mais ancré dans la culture de son Nigeria d’origine, rejoint le mythique orchestre jusqu’à la création en 1986 du Positive Force avec Femi Kuti. La mort de Fela en 1997 motive le chanteur, directeur musical et claviériste à se concentrer sur sa carrière et à poursuivre de son côté l'œuvre militante du maître-mentor en y intégrant davantage de sonorités jazz, deep funk et latino. Devenu leader, Il fonde son propre orchestre et incorpore davantage le piano à son afrobeat bouillant et racé. En 2002, il publie son premier opus solo Turbulent Times, s'en suivront une quantité impressionnantes de projets et de collaborations jusqu'à la sortie en 2007 de son second LP Identity. Délé, fondant parallèlement à Londres la Dele Sosimi Afrobeat Foundation où il enseigne activement, se produit sur les scènes du monde entier et participe aux plus prestigieux festivals, de Montreux à Calgary en passant par Oslo et Vienne.

De retour au studio, il nous offre via l'exigent label Wah Wah 45 le brulant You No Fit Touch Am, un album engagé et servi aux petits oignons par le producteur Benedic Lamdin que l'on connaît mieux sous le nom de Nostalgia 77. Le disque fut enregistré dans la capitale britannique aux Fish Market Studios.

Les ingrédients inhérents à l'afrobeat et à son groove diablement infectieux sont de mise, si les précédents efforts de Délé lorgnaient de façon plus flagrante sur le funk et le jazz (on se souvient du titre Turbulent Times et ses accords de piano acoustique), l'artiste nous propose ici un retour aux sources à travers 7 pistes dont la plus courte dure 6mn10s !

Le format est imposé par la montée progressive de la machine à danser, You No Fit Touch Am s'ouvre avec la bombe E Go Betta où la guitare lance un phrasé puis une autre la rythmique typiquement highlife et ainsi entrent dans la vibe tous les instruments de l'Afrobeat Orchestra, batterie, basse, section cuivre massive puis clavier...


L'ambassadeur Délé Sosimi au chant y clame haut et fort ses opinions politiques, il exhorte les nigérians dans le second morceau (aussi second single) Na My Turn à reprendre les rennes de leur pays en œuvrant pour un vrai changement: "We no want government by soldiers... Government by self-determination...".

Dans le titre éponyme, Délé nous vend le pouvoir ensorceleur de l'afrobeat, une invitation à la danse et à la transe sur les rythmes fondateurs yoruba.

We Siddon We Dey Look (Straight Molin') nous renvoie dès l'intro de ses guitares à une autre référence musicale à laquelle Fela était aussi sensible, le funk écorché et tranchant de James Brown. Le chanteur explique qu'entre la fin des années 70 et aujourd'hui, les choses n'ont finalement pas tant changé dans son pays d'origine, la terreur a d'autres visages, il cite la tristement célèbre secte Boko Haram active depuis début 2000 et issue de la région nord-est du Nigéria.


Sanctuary est le premier single de l'opus, avec sa rythmique incisive et urgente il nous appelle à le suivre dans son sanctuaire, sans doute un ailleurs de plénitude, de liberté et de paix.

On se souvient alors du No Place For My Dream d'un Femi Kuti plus pessimiste!

You No Fit Touch Am est un disque parfait, tant pour sa masterisation (l'expertise de Nostalgia 77 y est pour quelque chose) que pour son aspect artistique irréprochable, il vise autant à nous faire danser qu'à éveiller en nous une conscience militante endormie par un confort superficiel.

Le producteur électro Titeknots, issu de l'excellente écurie anglaise Tru Thoughts Records a réalisé un remix jouissif de Sanctuary, punchant le titre à grands renforts de beats house, dont ses fameux crochets bass drum foudroyants et autres clap assommants ! Un véritable obus chargé d'ondes positives à lâcher sur le dancefloor...
 ... Et à télécharger ICI





 

mercredi 6 mai 2015

Daby Touré – Amonafi (Cumbancha/Pias)


Daby Touré – Amonafi (Cumbancha/Pias)

Le musicien compositeur et arrangeur polyglotte Daby Touré nous présente par l’entremise du label Cumbancha son 5° opus baptisé Amonafi, qui signifie en wolof « il était une fois ». Né dans le désert mauritanien, il passe son enfance entre la capitale Nouakchott et la Casamance sénégalaise avant de rejoindre la France à la fin des années 80 avec un père musicien, préférant voir son fils étudier plutôt que vaquer à sa passion pour la musique.

Imprégné des rythmes et des folklores de son Afrique natale et abreuvé des airs de Bob Marley, Police, Stevie Wonder et Michael Jackson, il développe une identité musicale plutôt éclectique et se fait rapidement remarqué comme un chanteur multi-instrumentiste doué. Depuis son projet afro-jazz Laddé enregistré en 1992 avec son groupe de l’époque Touré Touré (son cousin Omar en était le co-leader) et son premier album solo Diam paru en 2004 chez Real Wolrd (label de Peter Gabriel) enregistré avec le producteur Cyrille Dufay (auteur de BOF), Daby a décidé de se concentrer sur un répertoire plus personnel, explorant tour à tour son héritage culturel (Stereo Spirit en 2007), l’univers du blues (Call My Name en 2009) et de la chanson militante (Lang(u)Age en 2012). Invitant au passage des artistes qui comptent, comme Oxmo Puccino, Francis Cabrel, Wise, Ours, Maxime Le Forestier ou encore Skip McDonald, Dafy a toujours su faire preuve d’ouverture, mais la nouveauté d’Amonafi, c’est qu’il atteste d’une réorientation radicale, un renouvellement profond après une « traversée du désert » tant au niveau créatif que personnel.

Tout jeune papa, la parution de ce dernier opus célèbre aussi sa rencontre avec Jacob Edgar, le boss de Cumbancha qui dit d’ailleurs de lui « qu'il est incapable d’écrire une mauvaise chanson !». En effet ce dernier ne tarit pas d’éloge à propos de ce citoyen du monde, vantant son talent naturel de mélodiste et de guitariste.

Enregistré entièrement dans son home studio à Paris, Amonafi a été mixé avec la complicité de Nicolas Diop, il se veut être une invitation au voyage et au partage mais aussi une piqure de rappel concernant l’histoire de l’esclavage et les challenges que l’Afrique moderne doit relever (faim, guerres, gestion des ressources naturelles…). Presque tous les instruments sont interprétés par Daby, la guitare y tient bien sûr une part importante nous emmenant au gré de ses arrangements captivants dans des contrées musicales luxuriantes et sophistiquées.

L’ouverture Woyoyoye nous immerge d’emblée dans un univers radieux et coloré avec ses airs de ballade chaloupée capverdienne.

Kiba revêt quant à lui des accents pop ensorceleurs à l’instar de l’enjoué Oma et sa rythmique reggae tropicaliste, tandis que Little Song arbore des reflets folk.

Khone est un a cappella à la polyphonie vibrante, Amonafi et Kille deux petits bijoux mêlant jazz, guitare africaine et groove enivrant rappelant la fusion jazz world du bassiste camerounais Richard Bona.

Avec Debho, Daby nous invite dans la Guinée de Mory Kanté et avec Mina et ses couleurs mandingues au Mali.

Le blues Ndema clôt un disque chargé d’émotions et de beauté. A découvrir absolument !

 

lundi 4 mai 2015

Harleighblu – Futurespective EP (Tru Thoughts Records)


Harleighblu – Futurespective EP (Tru Thoughts Records)

La jeune diva anglaise Harleighblu que l’on peut, à l’écoute de son Forget Me Not paru en 2013, considérer comme le prolongement de la regrettée Amy Winehouse, nous revient avec un nouvel EP baptisé Futurespective. Orientée vers les sonorités Hip-Hop/Soul, elle signe ici 3 nouveaux titres élaborés en collaboration avec les producteurs Lost Midas, Dr Zygote (Black Acre) et Azure, intégrant à l’ouvrage – malgré des beats plutôt old school - une note futuriste des plus appréciables.

En effet sur Mmm, Dr Zygote déploie une ligne de basse au groove infectieux et un programme de batterie aux accents analogiques des plus racés, tandis que la chanteuse entonne un rap au flow posé et élégant.

Lost Midas lui confectionne dans I, un écrin néo soul ample et soyeux où les beats là encore aux saveurs analogiques demeurent mais sont adoucis par des claviers vaporeux, une bassline bien ronde qui s’étale sur une mélodie accrocheuse.

Harleighblu y chante une soul savoureuse et ensorceleuse annonçant le délicat Meant To Be produit par Azure, aux reflets R&B sensuels et aériens.
L’EP est complété par les versions instrumentales et acappella des 3 titres…
La chanteuse nous y offre un préambule alléchant au prochain long format, qui s’annonce d’ores et déjà plus éclectique et moins axé sur les sons roots et vintage de son premier effort.
Une nouvelle Alice Russell est en train de naître !
 
https://soundcloud.com/harleighblu

jeudi 30 avril 2015

Jesse Fischer & Sly5thAve - Vein Melter EP (Tru Thoughts Records)


Jesse Fischer & Sly5thAve - Vein Melter EP (Tru Thoughts Records)

Les deux producteurs newyorkais Jesse Fischer et Sly5thAve nous présentent par l’entremise du label anglais Tru Thoughts leur EP Vein Melter, composé de 4 reprises de l’immense album Head Hunters d’Herbie Hancock, paru il y a maintenant 42 ans. A l’époque, le claviériste avait réuni autour de lui une nouvelle formation fusionnant les sonorités jazz, funk, africaines et afro-caribéennes aux reflets électroniques avant-gardistes. Tout partait de la ligne de basse légendaire de Paul Jackson et évoluait vers une syncope funky des plus efficaces.

Considéré comme l’un des disques les plus vendus de l’histoire du jazz, Head Hunters est célébré à nouveau dans un EP conçu avec respect, authenticité et maestria. En effet, les titres Chameleon, Watermelon Man, Sly et Vein Melter sont réactualisés, réinterprétés à travers le prisme de la dance music actuelle. Le résultat sonne comme la fusion parfaite entre orchestrations jazz et rythmiques electro, empruntant aussi bien au hip-hop, qu’au trap, à l’electronica, au dubstep ou au breakbeat…

"Tasty and super funky! Serious head bobber; all over this!"Anthony Valadez (KCRW)

"The fusion of soul, funk and jazz has never sounded so fresh."Manchildblack

"An incredible futuristic interpretation of some classic jazz and soul tunes. A real pleasure to listen to, whether in the club or on my headphones. Salute."Rich Medina

"Herbie Hancock's classic Head Hunters album just got respectfully and tastefully kicked 4 decades into the future. Beautiful arrangements, instrumentation and head-nodding beats — love it!"Opolopo

“Transforming Herbie Hancock’s groovy syncopation into a modern synth-heavy dance tune." - Okayplayer



mercredi 29 avril 2015

Tropics – Rapture (Innovative Leisure/Because Music)


Tropics – Rapture (Innovative Leisure/Because Music)

Le jeune producteur multi-instrumentiste et chanteur Chris Ward aka Tropics nous présente depuis Londres où il est installé depuis 2013, son second opus intitulé Rapture. Il nous immerge, dès l’ouverture du mélancolique Blame, dans une soul lente et aquatique, une complainte R&B futuriste aux sonorités chill, gorgées de réverbes et d’allusions jazz, electronica et ambient.

Entouré du guitariste Keith Vaz et du batteur Morgan Hislop, deux musiciens touche-à-tout avec qui il tourne depuis 2 ans, Tropics s’est adjoint l’expertise d’un batteur jazz nommé Gillian McLaughlin afin d’enlacer ses mélodies pop accrocheuses et raffinées avec des textures instrumentales sensuelles rondement construites.

Si son précédent Parodia Flare (2007) posait les jalons d’une musicalité et d‘une écriture à fleure de peau, sensible aux ambiances shoegazing et glo-fi, il manquait de clarté et Ward de confiance en lui. Les scènes écumées aux quatre coins du Méxique, des US et de l’Europe l’ont sans doute conforté, sa voix délicate, cristalline et terriblement envoutante est devenue la clé de voûte de ses compositions, touchant parfois du bout des mots celle de Sade, Maxwell ou même George Michael !

S’il se dit influencé par les Beach Boys, Arthur Russell et Max Roach, sa musique nous rappelle plutôt les travaux de Caribou et James Blake. Désormais aussi bien à l’aise aux claviers et samplers qu’au micro, il élabore un timbre qui se rapproche des harmonies vocales éthérées déployées chez ses confrères d’Innovative Leisure, notamment de Rhye et Nosaj Thing.

L’intime Rapture nous expose, au fil de ses 11 ballades mélancoliques, l’amour de son auteur pour la littérature américaine - avec par exemple un clin d’œil à Francis Scott Fitzgerald dans le titre Gloria (personnage central du roman « Les Heureux et les Damnés ») - mais surtout le tumulte d’une relation passionnelle qui a mal tournée. Chris Ward les a composées chez lui, seul devant son piano, puis arrangées en studio mettant en avant, avec le concours d’FX et de beats électroniques, la fragilité et la friabilité du sentiment amoureux.

En bref, Tropics nous gratifie d’un disque touchant et vibrant, efficace dès la première écoute !