Affichage des articles dont le libellé est !K7. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est !K7. Afficher tous les articles

lundi 12 octobre 2020

Mr Scruff - DJ-Kicks- Mr. Scruff (!K7)

Mr Scruff - DJ-Kicks- Mr. Scruff (!K7)

 Le DJ anglais Mr Scruff, égérie du label Ninja Tune depuis la parution de son fameux Keep It Unreal en 1999 et le succès planétaire du titre "Get A Move On", revient sur le prestigieux label allemand !K7 nous livrer un mix particulièrement élégant et éclectique, réalisé dans le cadre de la célèbre série DJ-Kicks. Andrew Carthy, de son vrai nom, rejoint ainsi l'impressionnante liste d'artistes s'étant prêtés au jeu depuis la création du concept en 1995. Carl Craig, Kruder und Dorfmeister, DJ Cam, Thievery Corporation , Kid Loco, Henrik Schwarz, Booka Shade, Maceo Plex ou plus récemment Kamaal Williams se sont en effet succédés à la programmation et aux platines, imposant leur statut - plus ou moins avéré - de turntablist et de producteur, mais surtout de crate digger.

 Remarqué pour ses longs sets ainsi que pour les dessins animés qu'il réalisait lui-même et qu'il projetait durant ses prestations, le jeune Mr Scruff s'est rapidement fait un nom à la fin des années 90, déclinant son mélange habile et original de sonorités hip hop, de jazz et de house jusqu'à ce que la mode change et que l'intérêt du public envers lui ne faiblisse. 

Cependant, comme les vétérans ont le vent en poupe ces derniers temps, voici que notre selector préféré refait surface (sa dernière parution Friendly Bacteria datait de 2014). La sélection qu'il nous propose est, comme on s'y attendait, surprenante et très variées, passant avec une fluidité déconcertante du ragga pionnier de Tiger au jazz afro-cubain de Snowboy And The Latin Section ou à l'électro-swing de Natural Self, de la sublime néo-soul d'Andreya Triana au funk do brasil d'Emiliano Santiago ou de la samba intemporelle de Rosa Maria... On notera également la bass music déjantée du producteur britannique Dobie, la house hypnotique du berlinois Max Graef, le broken beat de Seiji, l'ambiance caribéenne de l'ensemble Drymbago ou encore l'afro groove du maître Tony Allen (RIP).




jeudi 14 février 2019

Bjarki - Happy Earthday (!K7)

Bjarki - Happy Earthday (!K7)

Le producteur islandais Bjarki Rúnar Sigurðarson alias Bjarki, petit protégé de Nina Kraviz et co-fondateur de bbbbbb Records - écurie spécialisée rave, jungle et breakbeat hardcore - publie ce 15 Février 2019 son nouvel opus baptisé Happy Earthday. A paraître sur le prestigieux label berlinois !K7, le disque composé de 15 titres dévoile une nouvelle facette de l'artiste, qui s'éloigne un temps des dancefloors technoïdes pour s'orienter vers des sonorités électroniques plus immersives, mélancoliques et cérébrales. Dans ce recueil en forme d'introspection qui le pousse à revisiter de vielles ébauches mises au rencart de son propre catalogue, il y développe une forte conscience écologique, qui s'incarne dans des rythmiques minimalistes souvent downtempo et lo-fi, sur lesquelles flottent des nappes de claviers atmosphériques persistantes et angoissantes. L'auditeur hagard se retrouve donc à déambuler à travers les méandres de paysages sonores sombres aux contours incertains, hantés de textures electronica sophistiquées s'élevant sur les ruines d'architectures techno, jungle, breakbeat et abstract hip-hop.


vendredi 12 mai 2017

Soul Clap Featuring Nona Hendryx - Shine (This Is It) (Classic Music Company)

Soul Clap Featuring Nona Hendryx - Shine (This Is It) (Classic Music Company)

Eli "Elyte" Goldstein et Charles "Cynce" Levine alias Soul Clap ont débuté leur collaboration en 2001 à Boston, sous l'impulsion de leur mentor DJ Caril Mitro, mais ce n'est qu'à partir de 2007 que le duo entra véritablement dans le circuit club underground, livrant ses boutlegs très appréciés mêlant sonorités jazzy, garage et R&B. Ayant prêté allégeance aux paroisses du disco et du funk, au même titre que l'immense Dimitri From Paris, Soul Clap est devenu au fil de ses productions l'artisan d'une deep-house efficace, au groove fédérateur et captivant.

Le 05 Mai dernier, Elyte et Cynce nous présentaient via Classic Music Compagny "Shi­ne (This Is It)", extrait de leur second album au titre éponyme paru en 2016 chez !K7 Records.


Invitant à leurs côtés la diva septuagénaire Nona Hen­dryx, (ex-membre de la célèbre formation LaBel­le, à l’origine du hit proto-disco de 1974 "Lady Mar­ma­lade" ) Soul Clap y confronte l'authenticité et la puissance vocale de la chanteuse à la fraîcheur saisissante de sa signature disco-house festive.

Initialement remixé par Dimitri From Paris et Dj Rocca dans leur "Erodiscomix", "Shi­ne (This Is It)" et ici revisité par l'anglais Hot Toddy qui l'agrémente de reflets exotiques ("Marimba Message Vocal" & "Marimba Message Dub Mix") et par l'américain Scott Grooves, qui quant à lui, le gorge d'accents funky ("Horns Dub" & "Deepah Dub"). Une pépite qui trouvera sa place au programme des soirées Glitterbox!


mercredi 3 mai 2017

Addictive TV - Orchestra Of Samples (OSi/!K7/Differ-Ant)

Addictive TV - Orchestra Of Samples (OSi/!K7/Differ-Ant)

À l'initiative des anglais Graham Daniels et Mark Vidler, le projet Orchestra Of Samples nous invite à participer à un tour du monde musical singulier, bâti autour de l'art du sampling, fil conducteur d'une véritable épopée world centrée sur le dialogue des cultures.

Partageant leurs passions pour l'image et la musique, forts de leurs expériences de VJ et de DJ, les deux artistes formant l'Addictive TV ont profité, 5 années durant, de leurs tournées à travers près de 25 pays pour filmer plus de 200 musiciens (invités à participer à des sessions d'enregistrement individuelles) improvisant sur toutes sortes d'instruments, des plus anciens au plus contemporains (gambri, hang, ...).
Ayant composé leurs 11 titres à partir de ces précieux échantillons glanés entre le Brésil et les régions de l'Himalaya en passant par l'Europe, l'Egypte et le Sénégal, les 2 virtuoses du remix audio/video sont parvenus à mettre en forme une musique visuelle qui flirte, entre autres, avec le folk, la chill-out, le hip-hop, la deep house ou le rock psychédélique, confrontant des couleurs et des timbres insolites dans des productions sophistiquées un brin déjantées.



Le tandem à la tête de ce "super groupe digital intercontinental" fait ainsi se côtoyer des chanteurs du Bhoutan avec des joueurs de cornemuse, les sons futuristes du Cristal Baschet avec la batterie de Lucas Fox (Motörhead), la voix de Laetitia Sadier (Stereolab) avec la harpe acoustique automatique baptisée Sharpsichord de Henry Dagg, collaborateur de Björk dans Biophilia...

Orchestra Of Samples est, en plus d'être un album studio, un projet destiné à la scène.

Les prestations live rassemblent autour du duo une pléiade d'invités 'en chair et en os', comme le percussionniste Paul Gunter, le guitariste Alejandro de Valera, la violoniste Shona Mooney ou les beatboxers du Beatbox Collective. Addictive TV a déjà présenté son show en Angleterre, en Espagne, au Brésil, en France, en Russie, au Mexique, en Ecosse et en Italie, dans le cadre de festivals de musique, de performances, d'installations et de showcases.







mercredi 27 mai 2015

Francesca Belmonte – Anima (False Idols/!K7)


Francesca Belmonte – Anima (False Idols/!K7)

La sublime Francesca Belmonte collabore avec Tricky depuis maintenant plusieurs années (2009), ce dernier ne tarit d’ailleurs pas d’éloge à l’égard de sa protégée, première signature de son label False Idols. Le disque Anima nous dévoile une artiste qui se décrit elle même comme une chanteuse de blues alternatif, elle cite volontiers les figures emblématiques de Billie Holiday et Patti Smith comme influences majeures. La jeune anglaise mêle avec sensualité et élégance des sonorités pop, R&B, soul et électronica sans jamais trop quitter la pénombre qui habite ses mélodies hypnotiques. On devine ça et là, au gré de quelques rythmiques aux accents trip-hop l’empreinte laissée par son mentor, mais la variété des pistes esthétiques explorées dans le projet attestent d’une identité propre qui s’émancipe vers un ailleurs moins underground et plus accessible.

Si l’arpège à la guitare électrique de l’Intro évoque immanquablement le monument soul immortalisé par Otis Redding, I’ve Been Loving You Too Long, Hidding In The Rushes nous plongent dans les méandres d’une obscurité rythmée par des cuivres angoissants et une saccade R&B pesante dont le producteur Timbaland a le secret de fabrication (je pense notamment à son tube Give It To Me avec Nelly Furtado).

Le premier single Stole et son instrumentation construite d’échantillons analogiques bruitistes est à mon goût la perle de cet effort, Francesca y déploie un flow nonchalant et vibrant, sonnant comme la rencontre parfaite de Mike Skinner (The Streets) et Patti Smith, le trip-hop fricote avec les incantations roots, folk et blues, comme extraites d’un chant spirituel indien… C’est hybride, profond et prenant !

Keep Moving et Lying On The Moon nous ramènent sur les sentiers balisés d’une bass music matinée de glitch, de break beat et de R&B, des bourdonnements (musique drone) nous rappellent que nous sommes bien en territoire britannique… Les atmosphères y sont sombres voire assomantes, Tricky en personne toujours aussi envoutant y intervient en guest, susurrant son texte au côté de la voix cristalline et éthérée de la jeune femme.

Dès l’ouverture de Joker, c’est un changement complet de décors qui s’opère, Francesca nous maintient toujours en haleine dans sa sphère trip-hop mais nous bascule dans son hémisphère sud, plus chaud, lumineux et léger, où l’on retrouve les reflets jazzy de l’autre groupe historique de Bristol, Portishead.

Les ambiances enfumées de Massive Attack resurgissent dans Strange Beat, avec sa ligne de basse obsédante tandis que Brothers & Sisters nous immerge dans l’italo disco des Chromatics.

Anima se poursuit avec les délicieuses ballades Come Talk et Your Sons, le titre electro pop Daisy, le langoureux Driving, l’anguleux Fast et l’atmosphérique Are you avec sa rythmique jungle ralentie et étouffée…

Bref, en 15 titres riches et variés, Francesca Belmonte nous dépeint son petit monde musical polymorphe alimenté entre autre par le génie de son producteur Tricky, qui est actuellement en studio à Berlin pour l’enregistrement de son prochain disque en collaboration avec son ami d’enfance et partenaire dans le projet Wild Bunch, Dj Milo.


lundi 20 avril 2015

Damian Lazarus & The Ancient Moons - Message From The Other Side (Crosstown Rebels/!K7)


Damian Lazarus & The Ancient Moons - Message From The Other Side (Crosstown Rebels/!K7)

Le DJ/producteur anglais Damian Lazarus a débuté sa carrière musicale comme journaliste pour le magazine de mode Dazed & Confused. Il devient ensuite la tête chercheuse de nouveaux talents pour la maison de disque City Rockers, qui plus tard sera racheté par l’empire Ministry Of Sound. Voulant gagner son indépendance et se consacrer à sa propre musique, il fonde en 2003 le label Crosstown Rebels (chez qui ont signé des références comme Jamie Jones, Seth Troxler ou Maceo Plex…).

Devenu un pilier visionnaire de la scène house londonienne avec une volonté affirmée de proposer des productions électroniques underground de qualité, il mixe dans les plus prestigieux clubs du monde et apparait aux manettes de célèbres compilations dont Rebel Futurism en 2004 et 2005 ou Fabric 54 en 2010.

C’est l’immense label allemand Get Physical créé par M.A.N.D.Y., DJ T et Booka Shade qui lance ses premiers projets perso dont Smoke The Monster Out en 2009, son premier long format. Sa palette musicale se base sur un tas d’influences, aussi bien à chercher du côté de Bjork et Photek que de Neil Diamond ou Jeff Buckley, elle s’enrichie constamment de folklores et de rythmes empruntés aux musiques du monde.

Enregistré entre LA, Londres et Mexico avec le concours de The Ancient Moons (projet composé du producteur James Ford des Simian Mobile Disco et d’invités prestigieux parmi lesquels on compte le percussionniste égyptien Hossam Ramzi, le pianiste jazz américain ELEW aka Eric Lewis, le contrebassiste Andy Waterworth, le joueur de sitar Sidartha Siliceo et le guitariste mozambicain Neco Novellas), son second album Message From The Other Side allie subtilement la house music  aux sonorités ethniques voire mystiques issues d’Afrique, d’Extrême Orient et du Moyen Orient. Comme l’a fait Nitin Sawhney dans son Beyond Skin par exemple, Damian élève une musique faite pour enflammer le dancefloor vers un ailleurs spirituel envoutant, que l’on parvient à toucher du bout des doigts grâce à des titres comme Lovers Eyes (Mohe Pi Ki Najariya) mêlant beats deep-house et chants hypnotiques soufis du Pakistan (Fareed Ayaz, Abu Muhammad et Hamza Akram). L’artiste nous plonge dans un état de transe délectable, s’approchant parfois des productions électro/yoruba de l’excellent Osunlade. Message From The Other Side et Sacred Dance Of The Demon (aux accents guinéens) sont faits de ce bois, sublimant une Afrique aux mille facettes.

Vermillon est le premier single de cet album plus que recommandable. Déjà remixé par Agoria, Deniz Kurtel et Jamie Jones, il est programmé dans les sets de pointures telles que Sam Divine (Defected Records) ou Pete Tong (BBC Radio 1)… Véritable pépite deep house au groove tribal, à la mélodie accrocheuse et aux ritournelles obsessionnelles, il est porté par la voix soul de l’incroyable guitariste, chanteur et compositeur natif de LA Moses Sumney (présent aussi sur l’épique Tangled Wed) , qui inonde de sensualité un track étincelant, annonçant une saison estivale prometteuse pour Lazarus. Les percussions ne nous laissent pas d’autre choix que de se laisser emporter par leur rythme premier, nous connectant à l’essence même de la danse, ce reflexe où le corps exprime vivement nos émotions, cherchant à communiquer, à fusionner...

Autre temps fort, le très soulful We Will Return, reprenant la recette deep éprouvée dans Vermillon avec Ali Love en guest.

Message From The Other Side fait parti de ses disques révélations, vibrants et excitants, qui se prêtent à toutes les écoutes…



jeudi 9 octobre 2014

Tosca – Outta Here (!K7)


Tosca – Outta Here ( !K7)

Le mythique duo viennois Tosca semble renouveler sa palette musicale en publiant via le label berlinois !K7 Records son dernier disque intitulé Outta Here. Richard Dorfmeister et Rupert Huber nous avaient habitué depuis leur association en 1994 à des ambiances laid back, downbeat et chill out, on se souvient en effet des opus Opéra, Suzuki ou dernièrement No Hassle et Odéon. Les autrichiens, largement influencés par John Lee Hooker, réorientent aujourd’hui leur projet vers des sonorités plus soul, acid jazz et bien sûr blues voire même country (Put It On) avec des rythmiques à la dynamique plus up-tempo. Les lignes de basse musclent le groove de titres comme Have Some Fun, My Sweet Monday ou Prysock, même si les ingrédients lounge qui ont fait le succès de Tosca demeurent, à l’instar de l’esprit dub de Happy Hour, trip-hop de Lone Ranger et ambient des interludes Schopsca et H.D.A.

À noter la participation exceptionnelle de Earl Zinger (un alias de Rob Gallagher à l’origine du groupe acid jazz Galliano) et Cath Coffey (des Stereo MCs), que l’on peut écouter sur le premier single Crazy Love.