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jeudi 13 août 2015

Various Artists - Daptone Gold II (Daptone Records/Differ-Ant)

Various Artists - Daptone Gold II (Daptone Records/Differ-Ant)

Le désormais mythique label Daptone Records, basé à Brooklyn depuis sa création en 2001 par le bassiste Gabriel Roth et le saxophoniste Neal Sugarman, publie sa seconde compilation intitulée Daptone Gold II.

Spécialisée dans les sonorités soul et funk des années 60 et 70, la maison de disque entretient les méthodes d'enregistrement et de mixage de l'époque, misant tout sur le grain de l'analogique et l'acoustique "poussiéreuse" de leur studio.







En 20 titres piochés parmi les parutions de ces 6 dernières années, Daptone nous présente l'étendue et la richesse de son répertoire parmi lequel se trouve de jeunes formations devenues phares dans cette quête retro soul et deep funk revival comme The Budos Band (Unbroken, Unshaven ou Aphasia), qui intègre des cuivres éthio-jazz ou Menahan Street Band (The Traitor ou Keep Coming Back) et leur soul instrumentale parsemée d'afro-beat.



Mais Daptone sait aussi remettre en scène des acteurs oubliés de ces années folles où Stax et Motown dominaient quasiment sans partage. On redécouvre ainsi la soul torride de Charles Bradley sosie presque parfait de James Brown (Stricly Reserved For You, Heartaches And Pain) et la "musique de l'âme" de Naomie Shelton imprégnée du gospel de son Alabama natal (Sinner, You Got To Move).



Il serait impensable d'aborder Daptone sans parler de la dure à cuire Sharon Jones et de son groupe magique les Dap Kings (Better Thing To Do, Inspiration Information ou Little Boys With Shiny Toys). En effet, la chanteuse ex-surveillante pénitencière et convoyeuse de fonds (mais surtout survivante d'un cancer du pancréas) est devenue l'égérie de l'écurie new-yorkaise avec sa voix si puissante et sa section rythmique sans pareille, qui en 2006 enregistra d'ailleurs aux côtés de la regrettée diva Amy Winehouse dans son immense Back To Black. Ensemble ils nous mènent dans leur soul sublime, violente, enivrante et originelle habitée des spectres de Marvin Gaye, Sam Cooke ou Bobby Womack.


Oeuvrant dans les choeures de Sharon lors de ses débuts, les ex-Dapettes Saun & Starr sont aussi à l'honneur dans Daptone Gold II (Hot Shot, Look Closer (Can't You Sess The Signs?)) grâce à leur récente actualité Look Closer au groove radieux et survitaminé.



Antibalas, formation installée à Brooklyn, nous plonge quant à elle dans les percussions et l'énergie afrobeat (Dirty Money) de Fela Kuti.

Le trio gospel originaire du Mississippi The Como Mamas (Out Of The Wilderness), toute nouvelle signature de Daptone Records, vient parfaire une compilation des plus classieuses et indispensables pour tous les amoureux de soul comme elle se pratiquait à son apogée, il y 50 ans !



mercredi 15 avril 2015

Ester Rada – Ester Rada (Discograph/Harmonia Mundi)


Ester Rada – Ester Rada (Discograph/Harmonia Mundi)

Avec une pochette rappelant l’artwork des disques d’EarthWind & Fire réalisés par Shusei Nagaoka ou de Miles Davis par Maty Klarwein – on y voit le buste de l’artiste auréolée de 8 colombes émergeant d’une Jérusalem recouverte d’or et illuminée par un soleil levant - nous pouvions nous attendre à tout, même au pire… Et pourtant dès son ouverture l’opus d’Ester Rada affiche une élégance indiscutable, prônant un héritage transculturel impressionnant.

Difficile donc de classer son univers musical dans une case bien précise. En effet la jeune chanteuse/compositrice d’origine éthiopienne y brasse savamment ses références à l’éthiojazz (Monsters), au reggae (Sorries), au rhythm & blues (Out), au funk (Bazi) et à la nu soul (Could It Be). Forcément redevable aux figures emblématiques que sont Mulatu Astatké, Aretha Franklin, Ella Fitzgerald, Erykah Badu ou Alicia Keys, Ester s’est forgée un fort tempérament durant son adolescence de ‘Beta Israël’ (éthiopienne pratiquant la religion juive) passée dans un quartier difficile de Natanya. Son glamour afro à la Grace Jones et son désir d’émancipation en découlent !

Devenue actrice à la fin des années 2000 elle s’oriente vers la musique en 2011 et devient rapidemment une étoile montante de la scène israélienne. Somme de toutes les sonorités qui habitent son quotidien depuis son enfance, elle fusionne swing éthiopien, mélodies pop et cuivres ardents afrobeat (Bad Guy, Nanu Ney), exigence jazz, psychédélisme des brass band électrifiés de la Nouvelle Orléans (Lose It) et revendications hip-hop (Herd)…

Tout un programme donc que la diva nous propose de découvrir au long des 12 titres de ce premier album énergique et sensuel !

mercredi 25 mars 2015

Les Frères Smith – Free To Go (CC/CC)


Les Frères Smith – Free To Go (CC/CC)

Pilier de la scène afrofunk hexagonale, le collectif parisien les Frères Smith, qui œuvre partout en Europe depuis presque 15 ans, publie son second opus autoproduit intitulé Free To Go, il succède à Contreband Mentality, plébiscité par radio Nova, Fip et Mondomix.

Inspirés par Fela Kuti, père de l’afrobeat, Mulatu Astatké vénérable de l’éthio-jazz et James Brown roi du funk, les 12 musiciens ont insufflé dans ce disque, enregistré façon 70’s, « dans la grande tradition des albums au son chaud et massif de l’ère analogique », un vent de liberté et de vitalité bien éloigné des standards du mainstream.

On y retrouve bien sûr une impressionnante section cuivre sur-vitaminée (menée par Fab, Nico Sake, Roulio Smith et Loïc Debaert), posant les bases d’un éthio/afro-groove racé.

Les accents psychédéliques des claviers (de Manu Mani Smith) et les syncopes funky des guitares (d’Elvis Martinez et de Fabien Smith) faisant écho à la moiteur des soirées données au Shrine - temple dédié à la musique de Fela à Lagos - sont rejoints par une section rythmique des plus efficaces animée par le batteur Habibi Smith, les percussionnistes Alfwedo et Damien Smith et le bassiste Gwego Riz Smith.

Au chant, nous retrouvons le camerounais Prosper Smith (se confond avec Fela dans Free To Go) et l’envoutante Swala Emati Smith (remarquable dans Liar) invitant à leurs côtés l’immense diva malienne Mamani Keita sur Lamale, le guinéen chantre de la culture mandingue Djeli Moussa Conde dans Djilan et Milo, chanteur reggae/soul natif de la Barbade dans Trouble.

A l’instar des français d’Akalé Wubé avec leurs sonorités éthio-jazz et des canadiens du Souljazz Orchestra avec leur afro-jazz militant, les Frères Smith nous servent un Free To Go festif, généreux et fédérateur, gorgé de ces influences qui mettent un peu de soleil dans nos quotidiens d’urbains sédentaires tourmentés. Un peps salvateur distribué par une fratrie de coeur !


mercredi 26 novembre 2014

The Budos Band - Burnt Offering (Daptone Records/Differ-Ant)


The Budos Band - Burnt Offering (Daptone Records Differ-Ant)

La célèbre écurie de Brooklyn Daptone Records (maison de disque de Sharon Jones and The Dap-Kings entre autres) publie le nouveau disque Burnt Offering du collectif The Budos Band. Toujours fidèle à son credo de l’enregistrement et du mixage analogique, le label présente leur cinquième projet instrumental afro-soul, largement dominé par des tonalités éthio-jazz un brin sombres et psychédéliques. Le guitariste Tom Brenneck et ses acolytes nous proposent en effet un cocktail enivrant fusionnant les arrangements rock et les rythmiques funk sur fond de musique de film des 70’s et de réminiscences du Black Sabbath.


lundi 11 août 2014

Akalé Wubé – Sost (Clapson/L’Autre Distribution)


Akalé Wubé – Sost (Clapson/L’Autre Distribution)

Le quintet parisien Akalé Wubé rempile avec un troisième opus intitulé Sost. Toujours teinté des sonorités « éthiopiques » héritées de l’éthio-jazz de Mulatu Astatké, ce dernier nous plonge dans un univers instrumental hypnotique où les cuivres sont rois et où les mélodies, domptées selon le mode Qenet si propre au Swingin’ Addis des années 60 et 70, animent un groove incomparable. A noter la présence du saxophoniste Manu Dibango dans le morceau d’ouverture nommé Anbessa et de la chanteuse Cenet Asefa dans trois titres saisissants.
Extrait live de leur précédent album Mata

mardi 18 mars 2014

Ethioda – Araray (Sonore Libre Productions)


Ethioda – Araray (Sonore Libre Productions)

La formation montpelliéraine bardée de cuivres et d’accents éthio-jazz hérités de l’immense Mulatu Astatké publie son premier opus intitulé Araray. Si les mélodies enivrantes gorgées de sonorités orientales et les rythmiques envoutantes marquées d’une ligne de basse funky évoquent le groove hypnotique de l’Abyssinie des années 70, Ethioda offre une vision singulière et actualisée de cette musique d’improvisation. Arrangé avec quelques ingrédients reggae et psyché-jazz, le son du sextet invite à la danse ou plutôt à la transe ! Le compositeur Daniel Moreau, aux claviers, a su réunir une formation solide, avec à la basse Romain Delorme, Armel Courrée aux saxophones alto et baryton, Pascal Bouvier au trombone, Julien Grégoire à la batterie et Baptiste Clerc à la guitare. Ethioda vient rejoindre les parisiens d’Akalé Wubé comme les dignes représentants français de cet « Ethiopian Jazz Groove » (du nom de leur EP paru en mars 2011). Un premier extrait intitulé « En Plein Dans Le Nil » tourne déjà sur la toile tandis que le groupe commence à se produire en live (invitant parfois le flutiste Magic Malik) pour la promo de leur disque dont la sortie est prévue le 27 Mars !

vendredi 17 janvier 2014

SET UP


...Histoire de partager quelques pépites et autres douceurs musicales...
2 Denon dns 3700
Denon Dnx 1500
Boitier Serato Scratch Live 3
Mac Book Pro 13'
...et quelques câbles !

lundi 26 août 2013

Akalé Wubé – Mata (Nabligam Production/L’autre Distribution)


Akalé Wubé – Mata (Nabligam Production/L’autre Distribution)

Les parisiens du combo ethio-jazz baptisé Akalé Wubé (« Ma jolie » en amharique) nous reviennent avec un second opus cuivré intitulé « Mata ». Remarqués grâce à leur précédent disque éponyme qui avait suscité beaucoup d’intérêt chez les amateurs de world music et de sonorités africaines, les cinq blancs-becs menés par le saxophoniste Etienne de la Sayette, nous convient une fois de plus à gouter leur cuisine inspirée des saveurs éthiopiennes d’Addis Abeba. Entre compositions et reprises du patrimoine Swingin’ Addis des 60’s et 70’s, Akalé Wubé renoue avec l’héritage mystico-jazz de l’immense vibraphoniste, trompettiste et percussionniste Mulatu Astatké. Entièrement instrumental, le son des 5 musiciens remet au goût du jour une musique populaire déjà matinée par nature de sonorités traditionnelles et d’accents jazz, reggae, soul et afro-beat … Les mélodies enivrantes, construites selon un mode singulier appelé « qenet », évoquent un Orient égyptien sublimé noyé dans une Afrique roots à l’esthétique vintage. Depuis la redécouverte de ces grooves ensorcelants dans les années 2000, l’éthio-jazz et ses reflets cuivrés hérités du brass band  Arba Lijoch (plus fameux orchestre d’Ethiopie après la seconde guerre mondiale) a le vent en poupe et représente une des manifestations musicales tendances du continent africain aux côtés d’un afro-beat revival (porté par les fils du roi Fela Kuti) et des sonorités mandingues issues du Mali et de Guinée (Amadou et Mariam, Salif Keita, les familles de griots Cissoko ou encore Diabaté…). Une aventure dépaysante et inédite… A noter leur apparition dans le dernier opus de Blundetto « Warm My Soul » … Akalé Wubé est un groupe à suivre !