Les Frères
Smith – Free To Go (CC/CC)
Pilier de la scène afrofunk
hexagonale, le collectif parisien les
Frères Smith, qui œuvre partout en Europe depuis presque 15 ans, publie son
second opus autoproduit intitulé Free To
Go, il succède à Contreband
Mentality, plébiscité par radio Nova, Fip et Mondomix.
Inspirés par Fela
Kuti, père de l’afrobeat, Mulatu Astatké vénérable de l’éthio-jazz et James Brown roi du funk,
les 12 musiciens ont insufflé dans ce disque, enregistré façon 70’s, « dans la grande tradition des albums
au son chaud et massif de l’ère analogique »,
un vent de liberté et de vitalité bien éloigné des standards du mainstream.
On y retrouve bien sûr une
impressionnante section cuivre sur-vitaminée (menée par Fab, Nico Sake, Roulio Smith et Loïc Debaert), posant les bases d’un éthio/afro-groove racé.
Les accents
psychédéliques des claviers (de Manu Mani Smith) et les syncopes funky des
guitares (d’Elvis Martinez et de Fabien Smith) faisant écho à la moiteur
des soirées données au Shrine - temple dédié à la musique de Fela à Lagos -
sont rejoints par une section rythmique des plus efficaces animée par le
batteur Habibi Smith, les
percussionnistes Alfwedo et Damien Smith et le bassiste Gwego Riz Smith.
Au chant, nous retrouvons le camerounais Prosper Smith (se confond avec Fela
dans Free To Go) et l’envoutante Swala Emati Smith (remarquable dans Liar) invitant à leurs côtés l’immense
diva malienne Mamani Keita sur Lamale, le guinéen chantre de la culture
mandingue Djeli Moussa Conde dans Djilan et Milo, chanteur reggae/soul natif de la Barbade dans Trouble.
A l’instar des français d’Akalé Wubé avec leurs sonorités
éthio-jazz et des canadiens du Souljazz Orchestra avec leur afro-jazz militant, les Frères Smith nous servent un Free To Go festif, généreux et
fédérateur, gorgé de ces influences qui mettent un peu de soleil dans nos
quotidiens d’urbains sédentaires tourmentés. Un peps salvateur distribué par une
fratrie de coeur !
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