"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
dimanche 22 novembre 2015
Fresh Sounds from Les Chroniques de Hiko (November 15 Week 03)
Juste un petit tour du côté des dernières actualités musicales abordées dans mon blog Les Chroniques de Hiko... Olivier Bogé, Claptone, Thierry Maillard, Anne Carleton, Fred Pallem & Le Sare du Tympan, Madlib, Oxmo Puccino, Jonathan Orland & Nicola Cruz.
vendredi 20 novembre 2015
Thierry Maillard – The Kingdom of Arwen (Naïve)
Thierry
Maillard – The Kingdom of Arwen (Naïve)

Mais loin d’être arrivés au bout de nos surprises, lorsque Hiéroglyphes s’ouvre avec la cacophonie
du Prague Concert Philharmonic qui
s’échauffe, on entrevoit alors le projet chers au compositeur de rassembler dans
12 pièces épiques au lyrisme grandiloquent, un trio jazz et un orchestre
symphonique. Certes le concept n’est pas nouveau, mais la particularité de
ce dernier est d’y avoir adjoint une section
d’instruments ethniques. Entouré de Dominique
Di Piazza à la basse et de Yoann
Schmidt à la batterie, l’arrangeur n’en n’est pas à son coup d’essai
puisque l’an dernier il publiait The
Alchemist, enregistré avec un Orchestre de Chambre et des musiciens appartenant
à la sphère world music.
En toute logique l’étape suivante devait être son Kingdom
of Arwen et qui d’autre que Jan
Kucera aurait été plus à même de diriger l’orchestre ?
Ainsi jazz, musique
classique et musique du monde s’entremêlent avec maestria dans une épopée
fascinante dont les références sont aussi bien puisées chez Tolkien ou Franck Zappa (Zappa) que
dans l’Antiquité grecque (The Legend of Sparta’s King) égyptienne (Sphynx Part.1 et Part.2) ou le folklore
scandinave (Le Monde des Elfes).
Flûte chinoise, arménienne (doudouk) et irlandaise (whistle
par Neil Gerstenberg), luth grec
(baglama par Taylan Arikan)
percussions, violoncelle (par Olivia Gay)
et guitare électrique… Un ensemble qu’il faut accorder avec la rigueur d’un
orchestre symphonique et la créativité d’une formation de jazz. Il s’avère que
malgré tout ce petit monde à s’occuper, il manquait à Thierry un instrument plus organique, la voix céleste de Marta Klouckova s’imposa alors à lui dans
Sphinx Part.1, qui nous emmène en
Orient ou en terre Celte, difficile d’y accoler une étiquette.
Fred Pallem & Le Sacre du Tympan – François de Roubaix (Train Fantôme/L'Autre Distribution)
Fred Pallem & Le Sacre du Tympan – François de Roubaix
(Train Fantôme/L'Autre Distribution)



Si Un Tank Pour
l'Aventure est traité comme un standard de jazz, L'Altelier l'est comme un tube psyché rock
et Je Saurais Te Retenir une ballade aux reflets folk sublimée par
les voix d'Alexandre Chatelard et Alice Lewis (habituée du Sacre).
Dans le très beau Boulevard
du Rhum, titre d'un film de 1971 joué par Lino Ventura et BB, Fred a convié une autre chanteuse, elle
aussi singulière dans le paysage de la nouvelle chanson française, Barbara Carlotti, qui interprétait en
2012 Mon Dieu, Mon Amour avec un
autre invité de marque, le fantaisiste et génial Philippe Katerine qui intervient ici dans Chapi Chapo, un air semblant lui être prédestiné, qui était le
générique de la série d'animation culte de la deuxième chaîne de l'ORTF. Juliette Paquereau (elle aussi
régulière du Sacre), de Diving With Andy
groupe pop anglophone, apparaît quant à elle dans le très aquatique Ariadne Thread.
Bref, un casting pointu particulièrement bien fourni comme
d'habitude, on se souvient du plateau de guests dans La Grande Ouverture avec Sébastien Tellier, Piers Facini, Matthieu
Chedid ou Sansévérino. Mais que serait le Sacre
sans son ossature, composée du batteur Vincent
Taeger, du saxophoniste Remi Sciuto,
des claviéristes Vincent Taurelle et
Arnaud Roulin ?
Le Sacre du Tympan
parvient une fois de plus à souligner les mélodies intemporelles, fortement
marquées par l'esprit clairvoyant et innovant de compositeurs hors normes, ainsi
François de Roubaix revient d'outre-tombe
grâce à l'inventivité et aux arrangements d'un musicien décomplexé.
jeudi 19 novembre 2015
Olivier Bogé – Expanded Places (Naïve)
Olivier
Bogé – Expanded Places (Naïve)

Nous livrant un jazz
cinématique très aérien et aéré, le musicien trentenaire a pris soin de
composer 9 titres aux reflets
impressionnistes qui malgré leurs ambiances respectives se complètent et s’harmonisent.
Accompagné de Nicolas Moreaux à la contrebasse
et de Karl Jannuska à la batterie, il
forme un trio équilibré et vigoureux aussi bien à l’aise dans des variations rythmées au lyrisme puissant
(Beyond The Valley Of Fears) que dans
des flâneries au tempo lent et aux
mélodies plus intimistes parfois baignées d’une douce mélancolie (What People Say). La formation est enrichie
des participations discrètes mais essentielles de Guillaume
Bégni au cor et de Manon Ponsot
au violoncelle.

A l’image des noms qu’il a donnés à ses pistes, l’artiste
nous invite à un voyage hors du temps,
le long d’une route où défilent de vastes panoramas à la beauté touchante et
hypnotique. Expanded Places s’immisce
alors dans nos esprits à la manière de la bande originale d’un film imaginaire,
dont sa mise en scène serait déterminée par l’auditeur.
Sublime coup de coeur !
Claptone – Charmer (Different/Pias)
Claptone – Charmer (Different/Pias)


Certains regretteront peut être ses premières productions plus
underground comme Night On Fire qu’il
sortait en 2012 sur Exploited et Cream la même année sur Defected, cependant d’autres
apprécieront ses atmosphères estivales qui se rapprochent des sonorités de Feder, Milky Chance, The Avener
ou Robin Schulz, qui ont animées les
chaudes soirées de nos plages azuréennes l’été dernier.
Le titre phare de Charmer
est sans conteste No Eyes, qui n’est
d’ailleurs pas d’hier puisque la version maxi sortait en 2012, un hit en
puissance que l’on entendra résonner cet hiver en before, Jaw y déploie sa voix soul légèrement granuleuse injectant à
l’ouvrage un groove imparable.
Claptone a conçu
des mélodies catchy qui font mouche
dès la première écoute, bien que trop consensuel à mon goût, il nous délivre un
effort plutôt réussi.
mercredi 18 novembre 2015
Nicola Cruz - Prender El Alma (ZZK Records)
Nicola Cruz - Prender El Alma (ZZK Records)

Né à Limoges mais installé à Quito, capitale de l’Equateur située
sur les flancs du volcan Guagua Pichincha, le petit protégé du prodige
américano-chilien Nicolas Jaar a
voulu revenir à l’essence même de ses origines et rendre un hommage vibrant et
intimiste à la Nature et à ses ancêtres.
Percussionniste de
formation, il est depuis ses débuts marqué par « l’aspect mystique qu’offrent les percussions du monde
entier », il intègre alors la dimension du rituel à ses constructions
sonores. Orientant rapidement sa pratique vers l’électro, il étiquette son trip wolrd bass d’Andes Step ou d’Andes
Infused Electronica, un mouvement à
mi-chemin entre tradition et modernité qui fera sans doute des émules parmi
la scène électronique sud américaine florissante (Dj Raff du Chili, Siete
Catorce de Mexico…)

Une belle surprise et une magnifique découverte !
lundi 16 novembre 2015
Anne Carleton – So High (Quart de Lune/Rue Stendhal)
Anne Carleton – So High (Quart de Lune/Rue Stendhal)

Entre poésie, slam,
chanson et textures électroniques,
elle distille avec grâce et tendresse 12 plages délicates gorgées de fragilité,
de douceur et de beauté. Parmi ses subtiles compositions ainsi que celles de Jean-Philippe Viret (Le Temps, Confusion) et de Carine
Bonefoy (Why Are You Gone), on
remarque de sublimes reprises de succès pop,
comme l’éblouissant Norwegian Wood de
The Beatles et l’aérien Wild Is The Wind, immortalisé par Nina Simone.
Entourée de Laurent Guanzini
au piano, de Benoït Dunoyer de Segonzac
à la contrebasse, d’Eric Moulineuf
au design sonore et d’un quatuor à
cordes vibrant, Anne convie
quelques invités de cœur dont Ninon Valder
au bandonéon, ses deux filles Prune et
Ambre au chant, puis l’illustre philosophe Edgar Morin, qui mêle sa voix aux ambiances musicales cinématiques de l’album.
Elle déploie d’une voix
cristalline une onde radieuse éclairant des titres puissants et profonds, s’interrogeant
et interrogeant différentes personnes sur des thèmes universels tels que l’espoir,
la liberté, l’amour, l’enfance ou l’existence…
Une belle découverte !
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