Le vétéran oublié de la musique électronique allemande Olaf Schirm alias Symboter, est pour la première fois publié en France sous la forme d'une anthologie baptisée Symboter - Die Transzendenz (1982-2016). Berlinois d'origine, c'est à Munich dans les années 60 qu'il va faire ses armes. Les synthés existant sur le marché de l'époque étant trop coûteux, il décide de les construire lui-même et assemble alors son premier synthétiseur/séquenceur qu'il nomme Symboter 1A. Suivront un Korg MS-20 trafiqué, des Roland Jupiter-4, Moog modulaires, Roland TR-808, vocodeurs et même un Symboter B, venant tous occuper, ou plutôt saturer, l'espace du home studio qu'il s'installe dans sa ville d'adoption en 1975. Influencé par le krautrock, puis par les sonorités ambient et new age de Tangerine Dream, il puisera également son inspiration chez Jean-Michel Jarre ou Vangelis, et bien sûr dans l'univers synthpop de Kraftwerk.
La compilation que lui consacre le label Alter K célèbre ses années les plus créatives, rassemblant des morceaux qu'il a, pour la plupart, produit entre 16 et 24 ans. Elle regroupe des titres emblématiques sélectionnés parmi ses trois pièces majeures, éditées sur cassettes par Syntape au début des 80's: Matrix, Synchotron et Phon-Ethik.
Les aficionados d'ambiances sci-fi, electro-futuristes et expérimentales, trouveront leur bonheur chez Symboter, sexagénaire devenu ingénieur dans la high-tech. Après une longue pause, il s'est remis à composer, utilisant une suite de logiciels derniers cris et une flopée de gadgets interactifs.