Inconditionnel de la musique de Charles Mingus, le contrebassiste parisien Jacques Vidal nous présente son nouvel opus baptisé Hymn, recueil de 11 compositions très personnelles, non pas dédiées à son mentor, comme il a pu le faire par le passé avec des disques comme Cuernavaca en 2004, Mingus Spirit en 2007 et Fables for Mingus en 2011, mais imaginées pour ses complices, Pierrick Pedron au saxophone alto, Daniel Zimmermann au trombone, Richard Turegano au piano et Philippe Soirat à la batterie. Le quintet se frotte ainsi, avec un plaisir non dissimulé, au swing corsé de "Spirit" et vigoureux de "Phrygian Mode", au groove accrocheur de "Funky Blues" et à la syncope latine du brûlant "To Dance". Cependant, l'essentiel du disque est habité d'instants suspendus, de ballades souvent langoureuses, aux ambiances et aux influences marquées par une histoire du jazz écrite par des géants: "Charles Mingus Sound Of Love", "Walk In New York", "Miles", "Alice" ou encore le titre éponyme, "Hymn".
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mercredi 19 septembre 2018
Jacques Vidal Quintet - Hymn (Soupir Editions/Socadisc)
Jacques Vidal Quintet - Hymn (Soupir Editions/Socadisc)
Inconditionnel de la musique de Charles Mingus, le contrebassiste parisien Jacques Vidal nous présente son nouvel opus baptisé Hymn, recueil de 11 compositions très personnelles, non pas dédiées à son mentor, comme il a pu le faire par le passé avec des disques comme Cuernavaca en 2004, Mingus Spirit en 2007 et Fables for Mingus en 2011, mais imaginées pour ses complices, Pierrick Pedron au saxophone alto, Daniel Zimmermann au trombone, Richard Turegano au piano et Philippe Soirat à la batterie. Le quintet se frotte ainsi, avec un plaisir non dissimulé, au swing corsé de "Spirit" et vigoureux de "Phrygian Mode", au groove accrocheur de "Funky Blues" et à la syncope latine du brûlant "To Dance". Cependant, l'essentiel du disque est habité d'instants suspendus, de ballades souvent langoureuses, aux ambiances et aux influences marquées par une histoire du jazz écrite par des géants: "Charles Mingus Sound Of Love", "Walk In New York", "Miles", "Alice" ou encore le titre éponyme, "Hymn".
Inconditionnel de la musique de Charles Mingus, le contrebassiste parisien Jacques Vidal nous présente son nouvel opus baptisé Hymn, recueil de 11 compositions très personnelles, non pas dédiées à son mentor, comme il a pu le faire par le passé avec des disques comme Cuernavaca en 2004, Mingus Spirit en 2007 et Fables for Mingus en 2011, mais imaginées pour ses complices, Pierrick Pedron au saxophone alto, Daniel Zimmermann au trombone, Richard Turegano au piano et Philippe Soirat à la batterie. Le quintet se frotte ainsi, avec un plaisir non dissimulé, au swing corsé de "Spirit" et vigoureux de "Phrygian Mode", au groove accrocheur de "Funky Blues" et à la syncope latine du brûlant "To Dance". Cependant, l'essentiel du disque est habité d'instants suspendus, de ballades souvent langoureuses, aux ambiances et aux influences marquées par une histoire du jazz écrite par des géants: "Charles Mingus Sound Of Love", "Walk In New York", "Miles", "Alice" ou encore le titre éponyme, "Hymn".
Jean-Pierre Como - Infinite (L'Âme Soeur/Socadisc)
Jean-Pierre Como - L'Âme Soeur (L'Âme Soeur/Socadisc)
Après son sublime Express Europa paru en 2015, le pianiste parisien Jean-Pierre Como nous revient en quartet, sur son propre label L'Âme Soeur, avec Infinite, nouvel opus qu'il a enregistré en direct au Studio de Meudon, avec ses complices Christophe Panzani aux saxophones, Bruno Schorp à la contrebasse et Rémi Vignolo à la batterie. Désormais Artiste Steinway, il rejoint la famille des immenses Arthur Rubinstein, Lang Lang, Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou encore Diana Krall... Mais cette récente distinction n'altère en rien l'ouverture et la richesse de son jazz, sans cesse en mouvement, en quête d'instantanéité et de partage. D'une élégance singulière et d'une force mélodique rare, l'écriture de l'album touche et captive d'emblée. Elle n'est pas le fruit d'un seul homme mais l'aboutissement d'un travail collectif basé sur la spontanéité, reposant sur des échanges apaisés et des joutes mesurées. Somptueux!
Après son sublime Express Europa paru en 2015, le pianiste parisien Jean-Pierre Como nous revient en quartet, sur son propre label L'Âme Soeur, avec Infinite, nouvel opus qu'il a enregistré en direct au Studio de Meudon, avec ses complices Christophe Panzani aux saxophones, Bruno Schorp à la contrebasse et Rémi Vignolo à la batterie. Désormais Artiste Steinway, il rejoint la famille des immenses Arthur Rubinstein, Lang Lang, Keith Jarrett, Ahmad Jamal ou encore Diana Krall... Mais cette récente distinction n'altère en rien l'ouverture et la richesse de son jazz, sans cesse en mouvement, en quête d'instantanéité et de partage. D'une élégance singulière et d'une force mélodique rare, l'écriture de l'album touche et captive d'emblée. Elle n'est pas le fruit d'un seul homme mais l'aboutissement d'un travail collectif basé sur la spontanéité, reposant sur des échanges apaisés et des joutes mesurées. Somptueux!
Ghern - Fortune (Phonomagic/Roy Music)
Ghern - Fortune (Phonomagic/Roy Music)
Saluant avec tendresse l'héritage des tauliers Alain Bashung et Etienne Daho, mêlant avec brio les influences new-wave et indie, Ghern élabore un répertoire pop mâtiné de folk et de post-rock intimiste et captivant. Son nouvel EP baptisé Fortune est paru chez Roy Music le 8 Juin dernier. Il se compose de 6 titres absolument envoûtants, sublimés par une voix douce, mélancolique et sensuelle. Habités d'orchestrations immersives, le disque enchaîne harmonieusement les chapitres d'une relation compliquée, faite de souffrance, de rupture et de désillusion. Alternant ici, des arrangements acoustiques fragiles et apaisants, "Sauve qui Sauve"/"Calavera", faisant preuve ailleurs, d'une fraîcheur insolente, "En Finir avec Toi", le musicien excelle également dans la compositions de chansons plus sombres, aux ambiances lunaires et tendues, "Les Rochers"/"Je Pensais Venir de l'Espace". Il offre enfin, comme point d'orgue à son opus, l'obsédante et poétique "Hôtel", troublante ballade alignant une sublime mélodie aux accents andalous !
Saluant avec tendresse l'héritage des tauliers Alain Bashung et Etienne Daho, mêlant avec brio les influences new-wave et indie, Ghern élabore un répertoire pop mâtiné de folk et de post-rock intimiste et captivant. Son nouvel EP baptisé Fortune est paru chez Roy Music le 8 Juin dernier. Il se compose de 6 titres absolument envoûtants, sublimés par une voix douce, mélancolique et sensuelle. Habités d'orchestrations immersives, le disque enchaîne harmonieusement les chapitres d'une relation compliquée, faite de souffrance, de rupture et de désillusion. Alternant ici, des arrangements acoustiques fragiles et apaisants, "Sauve qui Sauve"/"Calavera", faisant preuve ailleurs, d'une fraîcheur insolente, "En Finir avec Toi", le musicien excelle également dans la compositions de chansons plus sombres, aux ambiances lunaires et tendues, "Les Rochers"/"Je Pensais Venir de l'Espace". Il offre enfin, comme point d'orgue à son opus, l'obsédante et poétique "Hôtel", troublante ballade alignant une sublime mélodie aux accents andalous !
lundi 17 septembre 2018
Amoure - Vague (Deaf Rock Records)
Amoure - Vague (Deaf Rock Records)
Le trio hexagonal répondant au délicieux sobriquet d'Amoure, publiait il y a quelques mois son second EP baptisé Vague, et quel meilleur titre pouvait exprimer les nuances tropicales de sa french pop accrocheuse et estivale! Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt sont en effet les artisans d'une indie pop à facettes, matinée de zouk et de bonne humeur. Les très colorés "Sable" et "Claire" en attestent avec brio! Mais attention, en dignes héritiers de la scène rock strasbourgeoise, nos 3 larrons savent également gonfler des pectoraux, le morceau "Vague", qui ouvre l'opus, peut en témoigner... On pense à Etienne Daho bien sûr (auteur du radieux "Week-End à Rome" ici dignement repris) et puis à Vampire Weekend... De quoi mettre l'eau à la bouche.
Le trio hexagonal répondant au délicieux sobriquet d'Amoure, publiait il y a quelques mois son second EP baptisé Vague, et quel meilleur titre pouvait exprimer les nuances tropicales de sa french pop accrocheuse et estivale! Nicolas Lietaert, Julien Hermann et Thibault Dutt sont en effet les artisans d'une indie pop à facettes, matinée de zouk et de bonne humeur. Les très colorés "Sable" et "Claire" en attestent avec brio! Mais attention, en dignes héritiers de la scène rock strasbourgeoise, nos 3 larrons savent également gonfler des pectoraux, le morceau "Vague", qui ouvre l'opus, peut en témoigner... On pense à Etienne Daho bien sûr (auteur du radieux "Week-End à Rome" ici dignement repris) et puis à Vampire Weekend... De quoi mettre l'eau à la bouche.
Onze Heures Onze Orchestra Vol.2 (Onze Heures Onze/Absilone)
Onze Heures Onze Orchestra Vol.2 (Onze Heures Onze/Absilone)
C'est en Septembre 2017 que nous découvrions, ici-même, le premier opus du Onze Heures Onze Orchestra, projet créé en 2014 à l'initiative du label Onze Heures Onze (Rodolphe Lauretta, ...) La formation réunit de brillants musiciens aussi bien influencés par le jazz que par la musique contemporaine, électronique et autre. Ensemble, ils expriment librement à travers leurs compositions respectives, l'héritage savant d'immenses compositeurs et précurseurs avant-gardistes, tels que Giacinto Scelsi, Steve Reich, Edgard Varèse ("Densité 11.11"), Morton Fedman ("From Cripped Symmetry"), Olivier Messiaen ("Arcane 4", "Kung Fu 37") et Conlon Nancarrow ("Study for Player Piano No. 20").
Si l'infatigable saxophoniste Alban Darche (L'OrphiCube, Le Gros Cube, Jass, ...) ne figure plus au casting de ce second recueil, le flûtiste Magic Malik (auteur de "XP32") est toujours présent, aux côtés d'Alexandre Herer (piano et Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette) ou encore Julien Pontvianne (saxophone ténor).
C'est en Septembre 2017 que nous découvrions, ici-même, le premier opus du Onze Heures Onze Orchestra, projet créé en 2014 à l'initiative du label Onze Heures Onze (Rodolphe Lauretta, ...) La formation réunit de brillants musiciens aussi bien influencés par le jazz que par la musique contemporaine, électronique et autre. Ensemble, ils expriment librement à travers leurs compositions respectives, l'héritage savant d'immenses compositeurs et précurseurs avant-gardistes, tels que Giacinto Scelsi, Steve Reich, Edgard Varèse ("Densité 11.11"), Morton Fedman ("From Cripped Symmetry"), Olivier Messiaen ("Arcane 4", "Kung Fu 37") et Conlon Nancarrow ("Study for Player Piano No. 20").
Si l'infatigable saxophoniste Alban Darche (L'OrphiCube, Le Gros Cube, Jass, ...) ne figure plus au casting de ce second recueil, le flûtiste Magic Malik (auteur de "XP32") est toujours présent, aux côtés d'Alexandre Herer (piano et Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette) ou encore Julien Pontvianne (saxophone ténor).
vendredi 14 septembre 2018
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Old Caltone - Final Horror (Roy Music)
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
Le prodige bordelais de l'electro pop hexagonale Jérôme Amandi alias Talisco nous revient à la tête d'un nouveau projet baptisé Old Caltone. Bâti autour du mythe de Dracula et inspiré par les productions de la célèbre Hammer, son concept album intitulé Final Horror devient viral dès la première écoute. D'emblée "Mr D" et sa fougue punk millésimée 2018, fait mouche et emporte l'auditeur dans un univers musical barré, où se mêlent, dans un joyeux bazar, sonorités pop ("Nuland"), ambiances indie rock ("In The Beginning"), héritage UK garage ("The Creator (From Jack)","Into The Garden"), atmosphères oppressantes ("Old Caltone Presents"), chants soulful ("Final Horror (From Mr Shadow)") et magie électronique ("Two Devils", "Calm"). Alignant des rythmiques tantôt survoltées et tantôt narcoleptiques ("The Beast"), ce cocktail détonnant et jouissif reprend et combine un tas de codes et d'influences rappelant ici, le génie d'un Gorillaz ou d'un Jamie XX et là, celui des immenses John Carpenter et Dario Argento, tout en passant par MGMT, Mr Oizo ou encore Tindersticks,..
Hypnotique, captivant, sombre et majestueusement calibré!
mardi 11 septembre 2018
Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)
Gizmo Varillas - Dreaming of Better Days (Big Lake Music/Modulor)
Dans son univers électro-acoustique aux mélodies pop et aux arrangements colorés, le multi-instrumentiste Gizmo Varillas aime combiner les influences indie folk aux saveurs exotiques des rythmes africains, latins et caribéens. Son second opus, baptisé Dreaming of Better Days, s'écoute comme on dégusterait un cocktail de fruits frappé et pétillant: avec plaisir et gourmandise. Alignant généreusement 15 titres accrocheurs, il exprime la curiosité et l'énergie du jeune espagnol, qui digère et assimile sans mal un tas de sonorités, glanées dans les traditions musicales cubaines, vénézuéliennes, brésiliennes, péruviennes ("Losing You"), maliennes ou encore marocaines. Le tango et la cumbia ("Camino Al Amor") fricotent ainsi avec le blues du désert ("Fin de Males"), le rock de Jagger ("The Truth Will Be Heard") et le highlife ("Feeling Alright"), le calypso et la soca ("Lonely Heart", "Through The Hourglass", "Lights Down Low").
Ces allusions, savamment orchestrées depuis son fief londonien, évoluent dans un disque aux vertus curatives, dégageant des vibrations résolument positives et optimistes. Même si une pointe d'amertume et de mélancolie semble s'extraire des textes de ses douces chansons chaloupées, l'artiste la délaye dans des instrumentations festives emplies d'amour, de chaleur et d'espoir.
Dans son univers électro-acoustique aux mélodies pop et aux arrangements colorés, le multi-instrumentiste Gizmo Varillas aime combiner les influences indie folk aux saveurs exotiques des rythmes africains, latins et caribéens. Son second opus, baptisé Dreaming of Better Days, s'écoute comme on dégusterait un cocktail de fruits frappé et pétillant: avec plaisir et gourmandise. Alignant généreusement 15 titres accrocheurs, il exprime la curiosité et l'énergie du jeune espagnol, qui digère et assimile sans mal un tas de sonorités, glanées dans les traditions musicales cubaines, vénézuéliennes, brésiliennes, péruviennes ("Losing You"), maliennes ou encore marocaines. Le tango et la cumbia ("Camino Al Amor") fricotent ainsi avec le blues du désert ("Fin de Males"), le rock de Jagger ("The Truth Will Be Heard") et le highlife ("Feeling Alright"), le calypso et la soca ("Lonely Heart", "Through The Hourglass", "Lights Down Low").
Ces allusions, savamment orchestrées depuis son fief londonien, évoluent dans un disque aux vertus curatives, dégageant des vibrations résolument positives et optimistes. Même si une pointe d'amertume et de mélancolie semble s'extraire des textes de ses douces chansons chaloupées, l'artiste la délaye dans des instrumentations festives emplies d'amour, de chaleur et d'espoir.
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