lundi 27 avril 2015

Africa Fête Marseille – 11ème Edition – 11 au 13 Juin 2015


Africa Fête Marseille – 11ème Edition – 11 au 13 Juin 2015

La cité phocéenne accueille les 11, 12 et 13 Juin prochain la 11ème édition du Festival Africa Fête. Créé à Paris en 1978, le festival s’est exporté aux US, puis s’est naturellement ancré en Afrique pour devenir une rencontre culturelle itinérante incontournable. L’évènement sera marqué par une série de concerts donnés à l’Espace Julien et une projection-conférence autour du documentaire « Quitte le pouvoir : la révolte Y en a marre », traitant du soulèvement populaire de juin 2011 contre le président sénégalais A. Wadé. Un Village Africain campera sur le Cours Julien avec son lot de spectacles et d’animations traditionnelles faisant de cet éco-festival un lieu de convivialité, de découverte et de partage. Entre le projet acoustique Nzimbu du congolais Ray Lema et celui du groupe panafricain FAFI Band, nous pourrons entre autres écouter le folk chaloupé d’Imany, la fusion afro brésilienne de Rio Mandingue ou encore l’afro jazz bantou de Nkul Obeng.

dimanche 26 avril 2015

Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)

Elida Almeida - Ora Doci Ora Margos (Lusafrica/Sony Music)

La toute jeune Elida Almeida, auteur compositrice et interprète, nous présente via le label Lusafrica son premier opus baptisé Ora Doci Ora Margos (Moments Doux Moments Amers). Une enfance difficile et douloureuse l’a naturellement poussée vers le chant, un exutoire aux embuches semées sur le chemin de la vie. Originaire de l’île de Santiago au Cap Vert, c’est à l’église que la jeune femme peaufine son timbre de voix légèrement grave, doux et cristallin. Elle y développe une passion qui la mènera à exprimer ses peines et ses espoirs au travers de sonorités aux accents blues, folk et pop mais profondément ancrées dans les rythmes traditionnels de son île natale. Ainsi nous y écoutons des airs de batuque qu’elle a hérité d’une de ses idoles Katchas (dans Lebam Ku Bo, premier single), de coladeira (dans Nhu Santiago) genre que sa compatriote Sara Tavares a elle aussi remis au goût du jour, de morna sur une chanson de Jorge Tavares Silva (Mar Sagrado) – style largement popularisé par la diva aux pieds nus Cesaria Evora – et de funana (Txibu Branku) très apprécié des danseurs pour son tempo rapide et ses mélodies festives.

Elida Almeida a écrit et composé 10 des 13 thèmes d’un album arrangé par le guitariste Hernani Almeida (sans lien de parenté avec Elida, Hernani est originaire de Sao Vincente. Il est considéré comme l’un des musiciens créoles les plus talentueux de sa génération) et produit par Djo Da Silva (ancien manager de Césaria Evora). Le disque, enregistré à Praia de Santiago puis finalisé à Paris, traite de sujets graves (une enfance sans père, un quotidien sans argent…) que la jeune maman abreuve d’espoir et de joie. C’est dans la capitale française que son directeur artistique a associé son chant blues suave et naturel au jeu coloré et sophistiqué de musiciens africains, caribéens et américains…
Le Cap Vert nous livre une fois de plus un talent prometteur à l'instar du jeune Dino Di Santiago qui nous offrait il y a peu son sublime Eva.

jeudi 23 avril 2015

Aeroplane - Let's Get Slow (feat. Benjamin Diamond) EP (Eskimo Recordings)

Aeroplane - Let's Get Slow (feat. Benjamin Diamond) EP (Eskimo Recordings)

L’année passée, le producteur italo-belge Vito De Luca aka Aeroplane distingué pour ses mix nu-disco et balearic beat, s’est fait remarquer en produisant sur son label Aeropop une série de remixes aux couleurs deep house et boogie/funk de tubes planétaires, comme le Suit And Tie de Justin Timberlake, le Boom Clap de Charli XCX, le Wine Glass Woman de Mayer Hawthorne ou encore le fameux Tous Les Mêmes de Stromae

En tournée européenne cet été, il publie à l’approche des beaux jours via Eskimo Recordings Let's Get Slow (feat. Benjamin Diamond) EP, un titre très french touch interprété par le français Benjamin Diamond (notamment connu pour les titres Music Sound Better With You coécrit avec Thomas Bangalter du temps de Stardust en 1998 et In Your Arms (We Gonna Make It) en 2000). Aeroplane y distille une electropop dansante, radieuse et catchy à l’efficacité immédiate. Le chanteur réapparu furtivement en 2013 avec son EP Love Overdose produit par Paul Kendall n’a rien perdu de sa sensualité, sa voix singulière dans le paysage électro demeure toujours aussi douce, profonde et ce sans vocoder ni autres autotune…

L’EP est composé de la version originale et instrumentale de Let’s Get Slow ainsi que d’un remix du jeune producteur français Jean Tonique et d’un mix alternatif…

Un titre qui passera très bien en before, au bord de la plage un verre de rosé à la main…


mercredi 22 avril 2015

Surnatural Orchestra - The Lost Tapes EP

Surnatural Orchestra - The Lost Tapes EP

Composé d'une vingtaine de jeunes musiciens le Surnatural Orchestra est un peu notre Dirty Dozen Brass Band hexagonal, un big band fougueux et créatif au son puissant et contemporain. Accordant un large espace à l'improvisation collective dirigée par signe (technique du Soundpainting venue des U.S.), l'orchestre n'en finit pas d'étaler ses sonorités cuivrées obsédantes autour d'un répertoire écrit en commun, puisant ses influences dans un tas de styles allant du klezmer au tango en passant par le funk, la musique de film, l'éthiojazz mais aussi les musiques populaires anciennes et modernes, d'ici et d'ailleurs.

The Lost Tapes EP se compose de deux titres, Happy Doggy qui déploie pendant presque 6 minutes les accents enjoués d'une northern soul éthiopique et Petit Duc, évoquant dès son ouverture l'univers des B.O. de Lalo Schifrin du temps des 60's (époque de la série Mission Impossible)... Bref un jazz expressif, débridé, vivace et visuel.

Ci-dessous un lien vers leur site:

Scuba – Claustrophobia (Hotflush Recordings)


Scuba – Claustrophobia (Hotflush Recordings)

Considéré comme l’un des instigateurs du mouvement dubstep au début des années 2000, le Dj/producteur anglais Paul Rose alias Scuba nous présente sur son propre label Hotflush (Benga…) l’obus sonique Claustrophobia. Dès la première piste intitulée Levitation, l’artiste rompt avec les codes de ses précédentes productions pour nous plonger dans un univers technoïde hallucinatoire, une IDM bourdonnante et psychédélique presque trip-hop, faite de vibrations infra basses et d’une BD organique. Installé à Berlin, la techno-trans allemande des 90’s semble avoir déteint sur lui, Why You Feel So Low en est un exemple frappant ! Mais Scuba a toujours fait des va et viens entre les styles et Claustrophobia semble être un aboutissement de ses explorations électroniques, une nouvelle étape vers une musique introspective aux ambiances sombres, froides et denses mais tout même variées. Television a des reflets big beat avec ses motifs répétitifs de synthés saturés et son beat bien lourd, alors que Drift ou All I Think About Is Death déploient des textures vaporeuses et oniriques plutôt ambient. L’artiste ne délaisse pas les danseurs, PCP et Black On Black les invitent à se mouvoir frénétiquement sur leur humeur electro-indus. Puis il y a l’étrange Family Entertainment, avec ses pleurs d’enfants qui résonnent dans un espace difficilement reconnaissable, finissant par s’effriter dans un brouhaha glitch… Avis aux amateurs d’une techno ‘scaphandriesque’ oppressante voire étouffante !

mardi 21 avril 2015

The Griswolds – Be Impressive (Wind Up Records)


The Griswolds – Be Impressive (Wind Up Records)

La formation indie rock basée à Sidney The Griswolds publie son premier opus intitulé Be Impressive. Les 4 australiens produits par Tony Hoffer (M83, Phoenix, Supergrass, Air…) et largement influencés par Vampire Weekend, MGMT et les Beach Boys nous livrent un disque aux sonorités pop colorées, explosives, joyeuses et ensoleillées. Remarqués en 2012 avec leur EP Heart Of The Lion paru chez Wind Up Records, le groupe mené par Christopher Whitehall et Danny Duque Perez a tourné à travers tout le pays avant de se mettre à bucher sur leur projet de LP. Les lyrics abordent les thèmes de la perte, de l’addiction, de l’insécurité et de la complexité des relations avec une certaine vulnérabilité masquée par des rythmiques énergiques, des mélodies accrocheuses et un déferlement de beats électroniques détonnants.

lundi 20 avril 2015

Damian Lazarus & The Ancient Moons - Message From The Other Side (Crosstown Rebels/!K7)


Damian Lazarus & The Ancient Moons - Message From The Other Side (Crosstown Rebels/!K7)

Le DJ/producteur anglais Damian Lazarus a débuté sa carrière musicale comme journaliste pour le magazine de mode Dazed & Confused. Il devient ensuite la tête chercheuse de nouveaux talents pour la maison de disque City Rockers, qui plus tard sera racheté par l’empire Ministry Of Sound. Voulant gagner son indépendance et se consacrer à sa propre musique, il fonde en 2003 le label Crosstown Rebels (chez qui ont signé des références comme Jamie Jones, Seth Troxler ou Maceo Plex…).

Devenu un pilier visionnaire de la scène house londonienne avec une volonté affirmée de proposer des productions électroniques underground de qualité, il mixe dans les plus prestigieux clubs du monde et apparait aux manettes de célèbres compilations dont Rebel Futurism en 2004 et 2005 ou Fabric 54 en 2010.

C’est l’immense label allemand Get Physical créé par M.A.N.D.Y., DJ T et Booka Shade qui lance ses premiers projets perso dont Smoke The Monster Out en 2009, son premier long format. Sa palette musicale se base sur un tas d’influences, aussi bien à chercher du côté de Bjork et Photek que de Neil Diamond ou Jeff Buckley, elle s’enrichie constamment de folklores et de rythmes empruntés aux musiques du monde.

Enregistré entre LA, Londres et Mexico avec le concours de The Ancient Moons (projet composé du producteur James Ford des Simian Mobile Disco et d’invités prestigieux parmi lesquels on compte le percussionniste égyptien Hossam Ramzi, le pianiste jazz américain ELEW aka Eric Lewis, le contrebassiste Andy Waterworth, le joueur de sitar Sidartha Siliceo et le guitariste mozambicain Neco Novellas), son second album Message From The Other Side allie subtilement la house music  aux sonorités ethniques voire mystiques issues d’Afrique, d’Extrême Orient et du Moyen Orient. Comme l’a fait Nitin Sawhney dans son Beyond Skin par exemple, Damian élève une musique faite pour enflammer le dancefloor vers un ailleurs spirituel envoutant, que l’on parvient à toucher du bout des doigts grâce à des titres comme Lovers Eyes (Mohe Pi Ki Najariya) mêlant beats deep-house et chants hypnotiques soufis du Pakistan (Fareed Ayaz, Abu Muhammad et Hamza Akram). L’artiste nous plonge dans un état de transe délectable, s’approchant parfois des productions électro/yoruba de l’excellent Osunlade. Message From The Other Side et Sacred Dance Of The Demon (aux accents guinéens) sont faits de ce bois, sublimant une Afrique aux mille facettes.

Vermillon est le premier single de cet album plus que recommandable. Déjà remixé par Agoria, Deniz Kurtel et Jamie Jones, il est programmé dans les sets de pointures telles que Sam Divine (Defected Records) ou Pete Tong (BBC Radio 1)… Véritable pépite deep house au groove tribal, à la mélodie accrocheuse et aux ritournelles obsessionnelles, il est porté par la voix soul de l’incroyable guitariste, chanteur et compositeur natif de LA Moses Sumney (présent aussi sur l’épique Tangled Wed) , qui inonde de sensualité un track étincelant, annonçant une saison estivale prometteuse pour Lazarus. Les percussions ne nous laissent pas d’autre choix que de se laisser emporter par leur rythme premier, nous connectant à l’essence même de la danse, ce reflexe où le corps exprime vivement nos émotions, cherchant à communiquer, à fusionner...

Autre temps fort, le très soulful We Will Return, reprenant la recette deep éprouvée dans Vermillon avec Ali Love en guest.

Message From The Other Side fait parti de ses disques révélations, vibrants et excitants, qui se prêtent à toutes les écoutes…