La formation originaire de Charlotte en Caroline du Nord
publie son premier opus au titre éponyme Flagship.
Une première écoute évoque d’emblée les ambiances des piliers de la pop rock comme U2, The National ou Coldplay.
Le quintet mené par le chanteur/songwriter Drake
Margolnick(dont la tessiture de
voix rappelle celle de Bono) distille en effet un son indie rock gavés de reverb, de claviers atmosphériques et de
mélodies pop catchy. Les réminiscences
80’s sont assumées mais ne suffisent pas à résumer l’identité d’une
formation qui ne cesse d’aller et venir entre les univers synth pop, post punk et new
wave sans ne jamais s’y perdre. Une belle découverte !
Les 4 amis d’enfance du KKC
Orchestra, composé d’un MC au flow incisif, d’un beatmaker, d’un guitariste
et d’une pianiste, commencent à faire tourner leurs sonorités electro/swing/hip-hop en 2008, date de leur rencontre
avec la maison d’artistes du Midi Pyrénées Ulysse
Productions. Cette dernière les aide aujourd’hui à publier leur premier
disque intitulé Géométrie Variable.
Influencée par les français MC Solaar, C2C, Hocus Pocus ou la Mano Negra et
sensibles aux scènes underground étrangères, Chemical Brothers, Amon Tobin ou
Tom Waits, la formation toulousaine mélange habilement le rap old school au rockfestif et au big beat addictif, pimentant leur curieuse tambouille d’accents manouche.
A découvrir !
La réputation du pâpe de la musique électronique française
n’est plus à faire, depuis la fin des années 80 le Dj/producteur Laurent Garnier joue dans les plus
grands clubs, participe aux plus prestigieux festivals, a produit les succès incontestés
de la scène techno comme « The Man
With The Red Face », « Crispy
Bacon » ou encore « Flashback »,
et a contribué à l’émergence de grands noms de la french touch avec son label F
Communications (St Germain, Shazz, Mr Oizo, Alexkid, Frederic Galliano…). Depuis
sa fermeture en 2008, l’artiste s’est consacré à sa carrière de Dj et de
compositeur, œuvrant notamment pour la radio, le cinéma et la danse
contemporaine. Son précédent album solo Tales
Of A Kleptomaniac paru en 2009 le conduit à travers le monde pour une
tournée qui se conclut avec panache dans l’illustre salle Pleyel à Paris.
Toujours à l’affut de belles découvertes et de nouvelles idées,
(on se souvient de son trio live baptisé
LBS), Laurent Garnier revient
avec un projet à 5 visages, 5 EPs de styles différents publiés chez 5 labels
distincts !
A13 (du nom de
l’autoroute qui relie Paris à la Normandie) paraît sur le label indépendant
français Musique Large, il est le
second opus de la série faisant suite à AF0490
sorti sur Still Music. Orienté electronica, dubstep et hip-hop, A13
est plus down tempo que son prédécesseur
qui affichait un son footwork directement
inspiré de l’underground de Chicago. L’EP se compose de 4 titres originaux
signés de la patte du maître et de 5 excellents remixes réalisés par Fulgeanceet sa touche abstract hip-hop, S3A et
ses rythmes funky house, Baron Retif & Concepcion Perez et leurs sonorités electro soul puis Claude
et son atmosphère deep house. Les
producteurs ont totalement transformé les compositions de Laurent Garnier leurs procurant des couleurs plus chaudes, plus
jazzy et peu être plus accessibles.
Laurent
Garnier fait un come back fracassant avec un projet
rassemblant toutes ses sensibilités musicales et exprimant sa volonté de nous faire
découvrir, comme du temps de FCom, de nouveaux talents prometteurs. Nous
attendons avec impatience le prochain volume !
Guts nous avait
conquit avec son dernier Paradise For All paru en 2013, il revient avec le soleil et la chaleur pour nous éblouir
à nouveau de ses beats urbains délicats et classieux. Le premier EP de ce
quatrième album intitulé Hip-Hop After
All (prévu pour septembre prochain)est un aperçu des sonorités généreusement gorgées d’un groove old school que le bratmaker français a panaché avec quelques touches jazzy et funky. Open Wide se compose de 6 morceaux, dont 3 véritables perles soulful, un « The Forgotten Don’t Look Away » débarqué de la scène hip-hop de Détroit et deux versions instrumentales.
Dès l’ouverture, on remarque la délicieuse présence de la
jeune chanteuse d’origine camerounaise Lorine Chia sur un « Open Wide » fleurant bon le son trip-hop de Portishead.
Les loops sucrés et les mélodies radieuses de « The Only Thing I
Have » et « Fuck The Luxury Life I Want A Dream Life » nous rappellent quant à eux les productions electro/hip-hop/jazz de Dj Cam dans son très sophistiqué Lost & Found de
2007. Ces deux tracks sont des inédits et ne figureront pas sur l’album… D’où l’intérêt de cet excellent EP !
Flava
Coelho – Mundo Meu (Discograph/Vagh & Weinmann Music)
La jeune chanteuse brésilienne Flavia Coelho nous présente son second opus intitulé Mundo Meu. La pétillante carioca, qui
passa une partie de son adolescence dans la région du Nordeste, s’installe à
Paris en 2006 et rencontre le musicien camerounais Pierre Bika Bika grâce auquel elle publie son premier disque Bossa Muffin. Influencée par les
grandes dames de la MPB autant que par l’icône punk Nina Hagen ou la diva disco
Diana Ross, Flavia nous fait
entrevoir un univers musicalmétisse
dans le lequel elle distille un son
baile funk nourri du forro et du frevo de son enfance nordestine, de hip-hop,
de raggamuffin, d’afrobeat, de ska et de samba. Elle s’entoure pour
l’occasion de quelques pointures de choix comme le chanteur Patrice, le batteur Tony Allen
ou l’accordéoniste Fixi. Belle
découverte !
Lucky Peterson – The Son Of A Bluesman (Jazz
Village/Harmonia Mundi)
Repéré très tôt dans le club de jazz que tenait son père à
Buffalo, Lucky Peterson amorce sa
carrière de bluesman dès l’âge de 5 ans. Organiste
puis guitariste et chanteur, il doit en partie ses premiers succès à son mentor
Willie Dixon, s’en suivront des albums remarquables et des collaborations prestigieuses
dans les milieux de la soul, du blues et du jazz. Son disque You Can Always Turn Around paru en 2010
signait son grand retour après une période difficile, The Son Of A Bluesman le conforte en tant que digne héritier d’un blues authentique et roots. Sur des
compositions et des reprises pleines de ferveur, de vérité et de groove, Judge Kenneth Peterson déploie sa voix caverneuse et puissante,mâtinant sa palette musicale de
boogie-woogie, de gospel, de rock’n’roll et de rhythm’n’blues.
Chlorine Free – Le Fish (Du Nose Productions/L’Autre
Distribution)
Le projet jazz/funkChlorine Free mené par l’excellent
bassiste Virgile Lorach revient avec
un second opus intitulé Le Fish.
Inspiré d’une part par la fusion d’Herbie
Hancock et Joe Zawinul ainsi que par les sonorités old school du hip-hop de Dre ou des Tribe Called Quest,
le septet parisien revendique par ailleurs sa proximité avec les expérimentations électroniques du label
anglais Warp et notamment celles du bassiste Squarepusher. Virgile alimente son
jeu du groove des plus grands et rassemble dans quinze titres brûlants un condensé d’énergie funk, electro jazz et
sopken word où se croisent, entre autres virtuoses du MiniMoog et du
Rhodes, les joutes verbales de Raashan Ahmad et Soweto Kinch, la guitare de
Booster et les scratchs de Doc Jones… À ne pas manquer !