lundi 2 septembre 2013

Lee Fields and The Expressions – Faithful Man (Truth & Soul/Differ-ant)


Lee Fields and The Expressions – Faithful Man (Truth & Soul/Differ-ant)

Lee Fields…! Vous le connaissez…Mais oui, c’est ce chanteur charismatique qui ressemble comme deux gouttes d’eau à James Brown et qui a interprété une bonne partie des succès funky produits par le Dj/producteur français Martin Solveig dans ses albums Hedonist (2005) et C’est la vie (2008). Les titres « Jealousy », « Everybody », « I Want You » ou encore « Superficial » portent sa marque inimitable et résonnent encore sur les dancefloor grâce à cette voix rauque et tendre à la fois, qu’il allie à son énergie décapante. Ce grand Monsieur de la Soul Music est originaire d’un petit village de Caroline du Nord, il sort son premier single « Bewildered / Tell Her I Love Her » en 1969. Après  43 ans de carrière, dont une longue traversée du désert, des collaborations prestigieuses (Kool And The Gang, Little Royal…) et des albums de qualité, on ne compte plus ses flirts avec la funk, le blues lo-fi et autres sonorités old school. Lee Fields n’est pas seulement un enfant de la black music des 60’s ou un ersatz du son R&B Vintage très en vogue en ce moment, il EST la Soul : un diamant brute que l’on redécouvre aujourd’hui avec une petite merveille intitulée « Faithful Man ». Le vétéran s’est entouré pour l’occasion des producteurs émérites du label de Brooklyn Truth & Soul, habitués à signer des pépites que l’on compare souvent aux productions de la Motown. Little JB, comme certains le surnommaient dans les années 70 grâce à sa ressemblance frappante avec le Godfather Of Soul, cultive sa puissance vocale depuis l’enfance où les gospels des chœurs de l’église de Wilson l’ont peu à peu poussé vers les flammes diaboliques d’Eddie Floyd et les sonorités brûlantes du label Stax Records. Accompagné de son band The Expressions, la formation nous rappelle les 2 pionniers légendaires de Philadelphie : The Delfonics et The Stylistics. Enracinée dans ce terreau endémique aux U.S., celui de cette musique noire qui influence encore aujourd’hui  le paysage de la variété, de la pop et autres sons urbains du monde entier, elle nous donne une vision authentique de ses années 60 et 70, prolifiques et mythiques. Alternant les rythmiques vitaminées (« I Still Got It ») et les ballades envoutantes (« Whish You Were Here ») dont seul  Otis Redding avait le secret,  Lee Fields nous régale du premier au dixième titre de cet opus indispensable… Une légende vivante !

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