Lee Fields
and The Expressions – Faithful Man (Truth & Soul/Differ-ant)
Lee Fields…! Vous le connaissez…Mais oui, c’est ce chanteur charismatique
qui ressemble comme deux gouttes d’eau à James Brown et qui a interprété une
bonne partie des succès funky produits par le Dj/producteur français Martin
Solveig dans ses albums Hedonist (2005) et C’est la vie (2008). Les titres
« Jealousy », « Everybody », « I Want You » ou
encore « Superficial » portent sa marque inimitable et résonnent
encore sur les dancefloor grâce à cette voix rauque et tendre à la fois, qu’il
allie à son énergie décapante. Ce grand Monsieur de la Soul Music est originaire
d’un petit village de Caroline du Nord, il sort son premier single « Bewildered / Tell Her I Love Her » en 1969. Après 43 ans de carrière, dont une longue traversée
du désert, des collaborations prestigieuses (Kool And The Gang, Little Royal…)
et des albums de qualité, on ne compte plus ses flirts avec la funk, le blues
lo-fi et autres sonorités old school. Lee Fields n’est pas seulement un enfant
de la black music des 60’s ou un ersatz du son R&B Vintage très en vogue en
ce moment, il EST la Soul : un diamant brute que l’on redécouvre aujourd’hui
avec une petite merveille intitulée « Faithful Man ». Le vétéran
s’est entouré pour l’occasion des producteurs émérites du label de Brooklyn Truth
& Soul, habitués à signer des pépites que l’on compare souvent aux
productions de la Motown. Little JB, comme certains le surnommaient dans les
années 70 grâce à sa ressemblance frappante avec le Godfather Of Soul, cultive
sa puissance vocale depuis l’enfance où les gospels des chœurs de l’église de
Wilson l’ont peu à peu poussé vers les flammes diaboliques d’Eddie Floyd et les
sonorités brûlantes du label Stax Records. Accompagné de son band The
Expressions, la formation nous rappelle les 2 pionniers légendaires de
Philadelphie : The Delfonics et The Stylistics. Enracinée dans ce terreau endémique
aux U.S., celui de cette musique noire qui influence encore aujourd’hui le paysage de la variété, de la pop et autres
sons urbains du monde entier, elle nous donne une vision authentique de ses
années 60 et 70, prolifiques et mythiques. Alternant les rythmiques vitaminées
(« I Still Got It ») et les ballades envoutantes (« Whish You
Were Here ») dont seul Otis Redding
avait le secret, Lee Fields nous régale du
premier au dixième titre de cet opus indispensable… Une légende vivante !
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