Sa Ding Ding – Alive (wrasse records/universal)
Le mélange des genres relève parfois d’un exercice périlleux
se soldant souvent par des productions sans grand intérêt, mais Sa Ding Ding,
compositrice, danseuse, auteur et chanteuse d’origine Mongole, a trouvé un accord
séduisant entre musiques folkloriques de l’est ancrées dans les traditions
tibétaines, mongoles et chinoises puis nappes instrumentales pop électroniques
héritées de l’occident. Pressentie comme la future « Björk mongole »,
son premier opus distribué hors de Chine, « Alive », s’est vendu à
plus de 2 millions d’exemplaires dans son pays et la belle s’est vu décerner un
BBC Music Award à Londres. Née en 1983, son enfance nomade lui a appris l’amour
des grands espaces, des hommes, de leurs coutumes et de leurs langues, Sa Ding
Ding chante en tibétain, sanskrit et aussi en lagu, une langue de son
invention, inspirée par sa grand-mère. Tout en s’intéressant au bouddhisme et
en pratiquant la cithare chinoise, elle commence à développer un langage musical
personnel alliant son goût pour la pop occidentale et les boucles électroniques
aux sonorités traditionnelles et à sa voix enfantine. Se considérant comme « une
ambassadrice des cultures minoritaires en Chine », Sa D.D. assume par
ailleurs son côté clinquant et son goût du kitch, elle n’hésite pas à
s’afficher dans les splendides tenues qu’elle se confectionne et que l’on peut
apprécier sur la pochette de son album. Une découverte à suivre de près
puisqu’un prochain disque est en préparation.
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