lundi 9 septembre 2013

Solis Lacus – Solis Lacus (Heavenly Sweetness)


Solis Lacus – Solis Lacus (Heavenly Sweetness)

La Belgique ne nous régale pas uniquement de sa bière et de ses chocolats, sa scène jazz y est en effet très active depuis l’après-guerre avec des icônes de renommée internationale tels que l’harmoniciste Toots Thielemans ou encore le guitariste Philip Catherine… Mais c’est véritablement à partir des 70’s que le jazz belge va s’ouvrir au grand public en y intégrant notamment des composantes funk, rock et psychédéliques héritées d’outre atlantique. Dans ce contexte de « fusion » des genres musicaux, le quintet Solis Lacus mené par le pianiste Michel Herr va incarner un certain renouveau dans le paysage jazzistique européen. Réunissant autour de son Fender Rhodes des musiciens d’exception comme le trompettiste Richard Rousselet, le saxophoniste Robert Jeanne, les batteurs Bruno Castellucci ou Felix Simtaine et le bassiste de Placebo Nick Kletchkovsky, le projet Solis Lacus devient rapidement le pendant de l’ancien continent aux expérimentations bouillonnantes sévèrement groovy et électriques de l’américain Herbie Hancock et ses Headhunters. Paru originellement en 1974 chez EMI, l’album éponyme ressort de l’oubli grâce au label parisien Heavenly Records à qui l’on doit aussi les rééditions du trompettiste Don Cherry ou de l’énigmatique pianiste Raphael, ainsi que de quelques pépites oubliées ou disparues piochées dans l’énorme répertoire de la maison Blue Note . En écoutant ou en réécoutant Solis Lacus la modernité frappante des idées de Michel Herr apparait dès les premières mesures et on se replonge alors dans les sonorités avant-gardistes de cette formidable époque qui fut celle de la période électrique de Miles Davis et des métissages visionnaires de Zawinul et des Weather Report. Bref, Solis Lacus est album incontournable et essentiel !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire