Susheela
Raman – Queen Between (World Village/Harmonia Mundi)
La chanteuse et compositrice anglaise d’origine indienne
publie son dernier opus intitulé « Queen
Between ». S’inspirant autant de la pop anglo-saxonne que de la musique
soufi et hindou, Susheela Raman
nous plonge dans son univers méditatif et charnel, alliant l’intensité des traditions musicales qawwali, baul et tamoul aux sonorités folk,
rock et psychédéliques. Sa voix
puissante et envoûtante nous accompagne sur les terres du Rajasthan, du Pakistan
et de l’Inde, épaulée par des musiciens et chanteurs traditionnels virtuoses. Le
producteur Sam Mills demeure une
fois de plus à ses côtés avec un autre habitué de marque, le violoncelliste de
Bumcello, Vincent Segall.
MLCD – The Smoke
Behind The Sound (At(h)ome/Wagram)
Le quintet belge
nous présente son dernier opus intitulé « The
Smoke Behind The Sound ». Véritable immersion dans son univers indie rock racé et subtil, la
formation ancrée à Liège nous revient avec des sonorités plus analogiques et des arrangements plus classiques. Les orchestrations symphoniques de
leur précédent « The Tragic Tale Of
A Genuis » laissent place aux synthès
vintage et aux ambiances pop oniriques
et nocturnes. My Little Cheap Dictaphone
(MLCD) alterne les tonalités, passant d’une douceur intimiste à une mélancolie
acidulée, le tout agrémenté de nuances psychédéliques et aériennes. Les rythmiques y
sont tantôt lentes et délicates tantôt vives et percussives… À noter que l’album
fut en partie enregistré à Abbey Road,
sous la houlette du producteur Luuk Cox !
Orquestra
Imperial – Fazendo As Pazes Com o Swing (Mais Um Discos/Differ-Ant)
Véritable merveille brésilienne, “Fazendo As Pazes Com o Swing” est un de ces disques rares et
précieux qui parviennent à mêler à la
perfection folklore et modernité d’un pays plein de contradictions. À l’heure
où seules les basses écrasantes du hip-hop hybride de Carol Conka parviennent à
traverser l’atlantique, il est bon de tenir entre ses oreilles les sonorités enivrantes
et délicates de la samba de gafieramatinée de MPB, de salsa, de boléro et d’influences
tropicalo-psychédéliques des 70’s. Le projet carioca, baptisé Orquestra Imperial par le claviériste/bassiste
Kassin (producteur de Vanessa Da
Mata) et le compositeur/percussionniste
Berna Ceppas, en est à son second essai et réunit une fois de plus une pléiade
d’artistes prestigieux dont Moreno
Veloso, Nina Becker, Thalmas Freitas, Wilson Das Neves…
Ce duo français est en passe de faire un carton dans la
sphère pop hexagonale voire
mondiale ! Pensé en anglais par la chanteuse ZaraDesbonnes ainsi que
par le compositeur, guitariste multi-instrumentiste Fréderic Grange, ce premier opus, au titre éponyme « As Animals », prend forme
dans une irrésistible combinaison
d’éléments pop-rock, electro et soul/R&B. Epaulés par Tore Johansson, producteur de Franz
Ferdiand et The Cardigans, la voix sensuelle
et brûlante de Zara s’allie aux orchestrations electro-acoustiquessomptueuses et délicates de Fred, où
les beats percussifs et les mélodies accrocheuses alternent avec des
arrangements intimistes de guitares
folks et de claviers mélancoliques. À l’écoute de ce « As Animals », on pense à Adele, Lykke Li ou même Macy
Gray… Une merveille !
Né à Bangui en Centrafrique, le chanteur et musicien Bibi Tanga débarque à Sevran à la fin des
70’s. Influencé par les negro spirituals,
la soul et le funk d’outre atlantique, le
bassiste n’en reste pas moins attaché à ses racines africaines, s’abreuvant
ainsi de l’afro beat de Fela Kuti et
de la rumba congolaise du TP OK
Jazz. Avec ce nouvel opus autoproduit intitulé « Now », Bibi évoque
son affection pour les accents rugueux et épurés de la pop rock anglaise et accouche d’un projet engagé aux aspirations multiples rappelant ici Keziah Jones,
Sly Stone ou Curtis Mayfield et là The Cure ou Police, n’hésitant pas à faire
un clin d’œil au reggae de Bob
Marley ou au hip-hop du Sugarhill
Gang. « Now » est un de
ces disques militants au groove
universel !
Voici le lien vers son premier clip: "À la Za I O"
L'excellent Quantic aka Will Holland, musicien/producteur et Dj anglais publie son nouveau single intitulé "Duvido". Sensible aux sonorités world, soul et électro, c'est à Bogota qu'il s'est imprégné, ces sept dernières années, des cultures caribéennes et africaines. Installé à New York depuis peu, il accouche de cette petite perlevoodoo deep-house mêlant les beats électroniques aux rythmes du Currulao colombien, du Kuduro et du Semba angolais. Enregistré avec la participation du chanteur portugais d'origine angolaise Pongo Love, "Duvido" annonce la sortie prochaine d'un premier LP solo baptisé "Magnetica", où Quantic y distille toutes ses influences latino/afro américaines et africaines déjà évoquées lors de ses précédents projets collaboratifs (The Quantic Soul Orchestra, Quantic And His Combo Barabaro, Quantic & Alice Russell, Ondatropica...).
Véritable légende
vivante du Funk, le tromboniste Fred
Wesley vient cracher son feu sacré hérité de l’air des JB’s sur la scène de la
salle Grapelli au Cedac de Cimiez à Nice le 11 Mars prochain.
Incarnation d’un son racé et d’un phrasé reconnaissable
entre tous, le bonhomme au physique imposant a joué, arrangé et composé pour
les plus grands, à commencer par James
Brown entre 1968 et 1975, puis le Count
Basie Orchestra, le Parliament
Funkadelic ou encore le Bootsy’s
Rubber Band.
Etudiant voué à l’origine au jazz et au Big Band comme son
père, il prend de plein fouet la vague Soul/Funk. Tout juste adolescent il
démarre sa carrière avec Ike & Tina
Turner, avant de s’acoquiner au milieu des 60’s avec James Brown, Maceo Parker,
Pee Wee Ellis, George Clinton et Bootsy
Collins. Développant ses projets Fred
Wesley & The Horny Horns durant les années 80 et The JB’s Horns dans les 90’s,il s’invite dans le courant Acid Jazz notamment au côté des
excellents Jestofunk et devient une
icône absolue, à tel point qu’on retrouve ses
sonorités inspirées par la soul, le jazz et le gospel dans les disques d’Hocus Pocus, D’Angelo, Erykah Badu, George Benson ou Marcus Miller.
Fred Wesley
adapte sa pratique du trombone à tous les styles musicaux issus de la culture
noire américaine depuis plus de 50 ans ! Pas une ride donc, un groove
toujours aussi puissant et efficace qui nous sera servi bien frappé par sa
nouvelle mouture, les New JB’s,
composée de son fidèle acolyte Pee Wee
Ellis qui sera au saxophone avec Ernie
Fields Jr,Gary Winters à la trompette, Peter
Madsen aux claviers, Reggie Ward
à la guitare, Dwayne Dolphin à la
basse et Bruce Cox à la batterie. Alors
allonsnous déhancher à Cimiez !