Enregistré au début des années 80 sur Spotlight Records, ce second opus du collectif londonien Paz est considéré comme un petit chef d'oeuvre par la critique et les amateurs de sonorités jazz/funk. Intitulé Paz Are Back, ce 'total classic' comme l'affirme Gilles Peterson se compose de 9 titres aux saveurs 70's, et ce n'est pas pour rien qu'il a tapé dans l'oreille de BBE Records, qui s'est proposé de le rééditer dans une version remasterisée au packaging d'origine. Emaillé de nuances latines qui sont l'une de ses marques de fabrique, Paz fut fondé en 1972 et mené d'une main de maître par l'excellent vibraphoniste Dick Crouch, également compositeur et arrangeur.
Ce dernier a su s'entourer de la fine fleur du jazz britannique, s'illustrent ici à ses côtés, le claviériste Geoff Castle (George Coleman, Ian Dury et Georgie Fame, ...), le saxophoniste Ray Warleigh (Dusty Springfield, Marianne Faithfull, Scott Walker et Stevie Wonder, ...), le guitariste Ed Speight (The Blockheads, ...), le bassiste Ron Mathewson (Ronnie Scott, Stan Getz, Joe Henderson, Ben Webster et Bill Evans) et le batteur Frank Gibson (Leo Sayer, David Essex, ...). Tous ont participé activement à l'écriture de Paz Are Back dans lequel on notera deux reprises de taille, celle du festif "The Everywhere Calypso" de Sonny Rollins et du standard "Dancing In The Dark" (immortalisé en 1958 par Cannonball Adderley dans son mythique Somethin' Else) interprété d'une manière inédite et plutôt amusante.
A l'heure où le jazz-fusion n'était pas encore à la mode, Paz a su capter et restituer avec virtuosité un tas d'influences, usant avec brio d'instruments électrifiés et d'une large palette de percussions (ce qui participa d'ailleurs à lui donner cette touche world si accrocheuse), passant avec succès la douloureuse épreuve du temps... Epreuve qui creuse la différence entre un bon disque et un classique indémodable!
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