Gold Panda
– Trust EP (Ghostly International)
Le producteur anglais qui avait fait forte impression dans
le milieu de l’electronica en publiant son premier LP « Lucky
Shiner » en 2010 et une compilation de haut vol pour !K7 et sa
célèbre série de « DJ Kicks » en 2011, nous revient avec un nouvel EP
inattendu et plutôt prometteur, « Trust ».
Ses années passées au Japon et son cursus universitaire
spécialisé dans l’étude des cultures d’Asie, d’Afrique, du Proche et du Moyen Orient
à la prestigieuse Université de Londres, ont alimenté ce petit feu sacré qui
fait la différence entre des productions techniques, froides et synthétiques
puis des confections d’orfèvre raffinées, inspirées et profondes. Remarqué par
les labels pour ses remixes singuliers d’artistes tels que Bloc Party ou Simian
Mobile Disco, le jeune Gold Panda fut salué par la critique pour son premier
effort, et l’album à venir ne manquera pas de faire lui aussi sensation.
« Trust » se compose de 4 titres, il s’ouvre avec une
Intro vaporeuse en forme de nappe électronique ornée d’un orgue crasseux,
rehaussée du crachin d’un vieux vinyle et de voix lointaines prélevées ça et
là.
Puis dans le morceau Trust, Gold Panda fait entrer le rythme
avec son lot de hit-hat, de clap, de bruits divers et un son de grosse caisse
deep enivrant et efficace. La mélodie est légère, quelques accords plaqués sur
un synthé en suspension au dessus d’une réminiscence jazzy.
Avec Burn-Out Car In A Forest, le Dj/producteur entre dans
le vif du sujet. Plus soutenus, les beats sont entraînants voire dansants, la
progression y est lente mais sûre, elle s’habille de couleur plus dark et
angoissantes mis en boucle dans des répétitions entêtantes et clairement
insidieuses.
Pris au piège, l’auditeur atterrit finalement sur un nuage
voluptueux nommé Casyam_59#02. Une douce mélopée presque pop captive d’emblée,
avec son petit air délicat et mélancolique, sa rythmique noisy digne d’une
production electro/minimal berlinoise.
En bref, l’EP « Trust » est un avant-goût
savoureux laissant traîner derrière lui un parfum d’impatience. Plutôt
intimiste il s’écoute de préférence au casque, les yeux fermés et les chakras
ouverts…
Libéré de l’asservissement de ses machines, Derwin Dicker ressort
de cet exercice plus spontané et aguerri que jamais…
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