Le compositeur, arrangeur et saxophoniste Alban Darche nous présente son nouveau projet jazz baptisé L'Orphicube, un étrange objet aux contours familiers qui vient compléter son tableau de chasse aux côtés de ses précédents trophées de guerre Le Gros Cube, Jass et autres.
Multipliant sans cesse les formats et associant toujours une large palette de sonorités allant du jazz à la pop et du rock à l'opéra en passant par le rap, le slam, la musique contemporaine et la musique de chambre, cet électron libre s'entoure à chaque fois de la crème des instrumentistes et vocalistes hexagonaux. Dans The Atomic Flonflons, où il a "souhaité restituer une musique exprimant immédiatement la somme des souvenirs acoustiques ancrés en chacun de nous", Alban s'est adjoint les services de musiciens versatiles aux horizons divers : la chanteuse Chloé Cailleton, la pianiste Nathalie Darche, l'accordéoniste Didier Ithursarry, le saxophoniste Stéphane Payen, le trompettiste Olivier Laisney, le contrebassiste Sébastien Boisseau et le batteur Christophe Lavergne.
Ensemble ils interprètent 12 titres réparties en 2 actes, orchestrés comme la "bande originale d'un film imaginaire", offrant à l'auditeur l'opportunité de voyager à travers le temps et l'espace. Ces extraits de "bandes-son de nos existences" sont tantôt habités des pleurs d'un accordéon nostalgique ("Saudade (Pluie Lente)"), d'un swing ravageur cuisiné façon Benny Goodman ("Jungle") et d'une voix puissante au lyrisme haut perché ("L'oiseau qu'on voit chante sa plainte"), tantôt teintés d'incursions latines comme la habanera ("La Paloma") ou le tango ("Tango Vif"). Ailleurs, l'orchestre nous invite à valser ("Java" et "Musette"), à s'enlacer tendrement ("I'll be seeing you") ou à vibrer sur des syncopes joyeuses ("Ragtime")...
Une belle aventure.