Battle Of Santiago - Barasu-Ayo Pt. 2 (Single) (Made With Pencil Crayons)
La formation basée à Toronto Battle Of Santiago nous présente le titre "Barasu-Ayo Pt. 2" ("Celui qui ouvre la voie") extrait de son dernier EP La Migra, paru courant 2016 sur le label Made With Pencil Crayons. Combinant habilement rythmes et chants afro-cubains à un univers post-rock typiquement canadien, elle fut fondée en 2011 par son leader Michael Owen et s'enrichie depuis des talents de musiciens expatriés originaires de Cuba. Expérimentant et explorant depuis ses débuts la fusion des sonorités latines, africaines, rock et électroniques, Battle Of Santiago use ici, dans une veine mystico-psychédélique, de vocaux et percussions empruntés à la tradition yoruba. La prière "Barasu-Ayo Pt. 2" (qui est aussi le nom donné à Ellegua, principal Orisha du culte de la Santeria), délivre ainsi une ambiance sonore hypnotique faite d'éléments organiques mêlés à des nappes de synthés atmosphériques...
"MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
lundi 19 décembre 2016
vendredi 16 décembre 2016
Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)
Jimmy Scott - I Go Back Home (River Records/Differ-Ant)
Véritable légende du jazz vocal malheureusement trop souvent ignorée, le crooner à la voix éternellement adolescente, Jimmy Scott alias Little Jimmy, nous quittait en 2014 à presque 89 ans. Ayant œuvré aux côtés des figures emblématiques que sont Billie Holiday, Charlie Parker ou Lionel Hampton, sa réputation s'est essentiellement forgée autour de deux albums parus dans les années 60, sans pour autant lui faire atteindre une reconnaissance populaire à la hauteur de son talent. Après une traversée du désert éprouvante de 30 années marquées par le racisme et la pauvreté, il retrouve les studios au début des années 90 avec le concours de Madonna et son producteur Seymour Stein, du musicien Lou Reed et du célèbre metteur en scène David Lynch.
Le poignant et puissant I Co Back Home, son album posthume, regroupe les derniers enregistrements de l'artiste atteint par le syndrome de Kallmann (absence de développement pubertaire). C'est entouré d'un casting 5 étoiles (Joe DeFranceso, Kenny Barron, Bob Mintzer, James Moody, Oscar Castro-Neves, Joe Pesci, Peter Erskine, Grégoire Maret ou Dee Dee Bridgewater...) qu'il y revisite ses chansons préférées, émotionnellement habitées d'un vécu souvent douloureux et tumultueux.
Sa voix d'ange au timbre énigmatique et son vibrato chargé de blues et de mélancolie font de ce jazzman d'une classe inégalable, un trésor mal connu au destin tragique et chaotique. Ray Charles disait à son sujet qu'il était le seul chanteur à pouvoir le faire pleurer, Quincy Jones était un de ses fans !
Véritable légende du jazz vocal malheureusement trop souvent ignorée, le crooner à la voix éternellement adolescente, Jimmy Scott alias Little Jimmy, nous quittait en 2014 à presque 89 ans. Ayant œuvré aux côtés des figures emblématiques que sont Billie Holiday, Charlie Parker ou Lionel Hampton, sa réputation s'est essentiellement forgée autour de deux albums parus dans les années 60, sans pour autant lui faire atteindre une reconnaissance populaire à la hauteur de son talent. Après une traversée du désert éprouvante de 30 années marquées par le racisme et la pauvreté, il retrouve les studios au début des années 90 avec le concours de Madonna et son producteur Seymour Stein, du musicien Lou Reed et du célèbre metteur en scène David Lynch.
Le poignant et puissant I Co Back Home, son album posthume, regroupe les derniers enregistrements de l'artiste atteint par le syndrome de Kallmann (absence de développement pubertaire). C'est entouré d'un casting 5 étoiles (Joe DeFranceso, Kenny Barron, Bob Mintzer, James Moody, Oscar Castro-Neves, Joe Pesci, Peter Erskine, Grégoire Maret ou Dee Dee Bridgewater...) qu'il y revisite ses chansons préférées, émotionnellement habitées d'un vécu souvent douloureux et tumultueux.
Sa voix d'ange au timbre énigmatique et son vibrato chargé de blues et de mélancolie font de ce jazzman d'une classe inégalable, un trésor mal connu au destin tragique et chaotique. Ray Charles disait à son sujet qu'il était le seul chanteur à pouvoir le faire pleurer, Quincy Jones était un de ses fans !
jeudi 15 décembre 2016
G!rafe & Bruno Girard - Panier sur la Tête (Discobole/L'Autre Distribution)
G!rafe & Bruno Girard - Panier sur la Tête (Discobole/L'Autre Distribution)
Nous découvrions cet étrange animal nommé G!rafe en 2015 avec l'EP L'Ami Que J'Aimais Bien. Le chanteur Bruno Girard collaborait alors avec la formation du guitariste Stéphane Hoareau, rendant hommage à l'auteur et musicien réunionnais disparu en 1995, Alain Peters. Le poète écorché vif et malmené par l'alcool fusionnait dans les années 70 sonorités psychédéliques, rock et maloya que cet opus de 9 titres, baptisé Panier Sur La Tête, se propose à nouveau d'explorer. À travers une adaptation poétique singulière et une orchestration rock rageuse, douloureuse et sombre, le disque nous restitue un univers musical tourmenté, bardé de guitares hurlantes et traversé par la fulgurance imagée du créole réunionnais, incarné ici par un slam à la voix grave et pénétrante.
Nous découvrions cet étrange animal nommé G!rafe en 2015 avec l'EP L'Ami Que J'Aimais Bien. Le chanteur Bruno Girard collaborait alors avec la formation du guitariste Stéphane Hoareau, rendant hommage à l'auteur et musicien réunionnais disparu en 1995, Alain Peters. Le poète écorché vif et malmené par l'alcool fusionnait dans les années 70 sonorités psychédéliques, rock et maloya que cet opus de 9 titres, baptisé Panier Sur La Tête, se propose à nouveau d'explorer. À travers une adaptation poétique singulière et une orchestration rock rageuse, douloureuse et sombre, le disque nous restitue un univers musical tourmenté, bardé de guitares hurlantes et traversé par la fulgurance imagée du créole réunionnais, incarné ici par un slam à la voix grave et pénétrante.
mardi 13 décembre 2016
Léa Castro – Roads (Neuklang/Harmonia Mundi)
Léa Castro – Roads (Neuklang/Harmonia Mundi)
La jeune chanteuse française Léa Castro nous offre son envoutant Roads, un premier opus qu'elle enregistre en quintet et où elle
reprend, parmi ses propres compositions écrites en tandem avec son
pianiste et violoniste de la première heure, Antoine Delprat, des standards
indémodables du jazz et de la pop. Influencée par les divas que sont Nina Simone, Carmen McRae ou Diane Reeves, Léa déploie une voix d'alto aux
sonorités chaudes, marquée par des figures emblématiques de la soul comme Otis Redding ou Bill
Withers. Un parfum de world music
parcourt aussi l'album et le titre "The
Road" en est un exemple magistral avec ses percussions et ses chœurs
d'inspiration afro-cubaine. Les intemporels
"Here Comes The Sun" des Beatles, "Ordinary World" de Duran
Duran et "Between The Bars"
d'Elliot Smith côtoient les éternels
"My Favourite Things" de Richard Rodgers et "Detour Ahead" d'Herb
Ellis, tous étant revisités avec bienveillance par une jeune formation
inventive, encouragée par les recherches d'artistes comme Brad Mehldau, EST ou Avishai Cohen. Entourant Léa et Antoine, le saxophoniste Remi
Fox, le contrebassiste Alexandre
Perrot et le batteur Ariel Tessier
sont rejoints par la brillante Macha
Gharibian au piano et au chant (sur un "On
Children" aux reflets orientaux), Axel
Rigaud à la flute (notamment dans le sensuel "Danza Lirica" ) et un trio à cordes classique assurant
les envolées lyriques (dans "In My
Dream" et "On
Children"). lundi 12 décembre 2016
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Elle se nomme Aïda Nosrat
et lui Babak Amirmobasher, elle est
chanteuse et violoniste lui est guitariste. Ils forment un couple dans la vie
et dirigent Manushan sur scène, un groupe acoustique de musique contemporaine iranienne
fondé à Téhéran en 2006. Reliés aux traditions musicales, spirituelles et
philosophiques de la Perse ancienne,
les auteurs-compositeurs sont aussi passionnés de flamenco et s'inventent un univers à part, habité de jazz manouche et américain, de musique classique iranienne et européenne,
de sonorités celtes et des Balkans, de
rythmes latins (Brésil, Espagne) et
de mélodies intemporelles turcopersanes.
Composé de 13 titres enchanteurs et vibrants, l'album est une invitation poignante
au voyage vers un ailleurs sans nom, sans frontière et sans âge. Les cordes du duo
sont rejointes par les percussions d'Habib
Meftah Bousheri, la contrebasse d'Antonio
Licusati, la clarinette basse de Denis
Collin, le zarb et le tombak de Pablo
Cuelho.
Ci-dessous l'extrait d'un de leurs concerts captés le 04/12/16 à Paris
Teaser de leur album précédent "Swing Me To Your Song"
vendredi 9 décembre 2016
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
jeudi 8 décembre 2016
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
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