Léa Castro – Roads (Neuklang/Harmonia Mundi)
La jeune chanteuse française Léa Castro nous offre son envoutant Roads, un premier opus qu'elle enregistre en quintet et où elle
reprend, parmi ses propres compositions écrites en tandem avec son
pianiste et violoniste de la première heure, Antoine Delprat, des standards
indémodables du jazz et de la pop. Influencée par les divas que sont Nina Simone, Carmen McRae ou Diane Reeves, Léa déploie une voix d'alto aux
sonorités chaudes, marquée par des figures emblématiques de la soul comme Otis Redding ou Bill
Withers. Un parfum de world music
parcourt aussi l'album et le titre "The
Road" en est un exemple magistral avec ses percussions et ses chœurs
d'inspiration afro-cubaine. Les intemporels
"Here Comes The Sun" des Beatles, "Ordinary World" de Duran
Duran et "Between The Bars"
d'Elliot Smith côtoient les éternels
"My Favourite Things" de Richard Rodgers et "Detour Ahead" d'Herb
Ellis, tous étant revisités avec bienveillance par une jeune formation
inventive, encouragée par les recherches d'artistes comme Brad Mehldau, EST ou Avishai Cohen. Entourant Léa et Antoine, le saxophoniste Remi
Fox, le contrebassiste Alexandre
Perrot et le batteur Ariel Tessier
sont rejoints par la brillante Macha
Gharibian au piano et au chant (sur un "On
Children" aux reflets orientaux), Axel
Rigaud à la flute (notamment dans le sensuel "Danza Lirica" ) et un trio à cordes classique assurant
les envolées lyriques (dans "In My
Dream" et "On
Children"). "MUSIC CREATES ORDER OUT OF CHAOS" (Yehudi Menuhin) hiko.events@gmail.com www.mixcloud.com/hikoevents
mardi 13 décembre 2016
lundi 12 décembre 2016
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Aïda & Babak – Manushan (Accords Croisés/Pias)
Elle se nomme Aïda Nosrat
et lui Babak Amirmobasher, elle est
chanteuse et violoniste lui est guitariste. Ils forment un couple dans la vie
et dirigent Manushan sur scène, un groupe acoustique de musique contemporaine iranienne
fondé à Téhéran en 2006. Reliés aux traditions musicales, spirituelles et
philosophiques de la Perse ancienne,
les auteurs-compositeurs sont aussi passionnés de flamenco et s'inventent un univers à part, habité de jazz manouche et américain, de musique classique iranienne et européenne,
de sonorités celtes et des Balkans, de
rythmes latins (Brésil, Espagne) et
de mélodies intemporelles turcopersanes.
Composé de 13 titres enchanteurs et vibrants, l'album est une invitation poignante
au voyage vers un ailleurs sans nom, sans frontière et sans âge. Les cordes du duo
sont rejointes par les percussions d'Habib
Meftah Bousheri, la contrebasse d'Antonio
Licusati, la clarinette basse de Denis
Collin, le zarb et le tombak de Pablo
Cuelho.
Ci-dessous l'extrait d'un de leurs concerts captés le 04/12/16 à Paris
Teaser de leur album précédent "Swing Me To Your Song"
vendredi 9 décembre 2016
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Alexis Avakian - Hi Dream (Paris Jazz Underground/Absilone/Socadisc)
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
Le saxophoniste franco-arménien Alexis Avakian nous présente son second opus intitulé Hi Dream, un disque de jazz métissé de sonorités traditionnelles qui succède à un premier Digging Chami, largement salué par la critique et nommé 'révélation française 2014' par Jazz Magazine. Toujours entouré de sa fine équipe composée du batteur Fabrice Moreau, du contrebassiste Mauro Gargano et du pianiste Ludovic Allainmat, il invite une nouvelle fois le doudoukiste Artyom Minasyan, déjà présent par le passé et composante essentielle d'un projet enraciné dans un folklore que la mère du leader (joueuse de Qanûn) lui transmis dès sa plus tendre enfance, passée d'ailleurs à Marseille, cité de la diversité par excellence.
Présente et palpable sur au moins 4 des 11 titres, cette mémoire n'est pourtant pas prédominante dans Hi Dream, en effet le jazzman (que l'on découvre aussi à la flûte et à la guitare) fervent admirateur d'Archie Shepp et formé auprès d'Eric Barret, Sylvain Beuf, Grant Stewart et Jerry Bergonzi, est très tôt tombé dans la marmite du jazz et s'est depuis converti à l'improvisation et aux jam sessions parisiennes, ville qu'il a rejoint en 2006 et où il s'est produit notamment avec Franck Amsallem, Remi Vignolo ou Philippe Soirat.
Hi Dream est un disque poignant, et si l'on frissonne au son du doudouk dans le nostalgique "Adieu mon Drôle" ou dans "Boulevard des Pins", titre témoin de l'exil arménien et de ses espérances, on se fait emporter par le swing trépidant de "Glendale" ou de l'hommage au mentor "Per Gonzi". Plus loin, l'artiste nous délivre les ballades nocturnes "Agnès" et "Minor Mood", qui font briller la tessiture accrocheuse, franche et massive de son saxophone ténor qui nous fait forcément songer à un autre de ses modèles, John Coltrane.
jeudi 8 décembre 2016
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Claudio Filippini - Overflight (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
Le jeune pianiste italien Claudio Filippini nous offre son nouveau projet intitulé Overflight. Il s'agit d'un album mené en solo derrière son instrument de prédilection, qu'il fait virevolter au gré de ses 12 titres emplis de grâce et de volupté. Se jouant des styles et des époques, il navigue avec une aisance et une élégance déconcertante à travers les genres, flirtant autant avec des thèmes inspirés ou empruntés à la musique classique ("Sonata N. 14 - Opera 27 N. 2 - 2nd Mov."), qu'avec des mélodies dignes des meilleures bandes originales de films ("Voilà"), des berceuses envoutantes et bouleversantes ("El Noi De La Mare") ou des instants jazz subtils et raffinés ("Haze"). Que Claudio improvise ("Impro K 135"), compose ("Phantom Zone") ou interprète ("Le Tombeau De Couperin - Forlane" de Maurice Ravel), il le fait toujours avec le souci de séduire son auditeur et le désir d'exprimer son profond respect pour ses maîtres à jouer. Il se livre et dévoile ses influences, ses références, mettant sa virtuosité délicate au service d'une expression retenue et sensible. Un hommage touchant et vibrant à la Musique !
Andrea Lombardini - Diminuendo (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Andrea Lombardini - Diminuendo (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Le 07 Octobre 2016 sur CAM Jazz, le bassiste italien Andrea Lombardini nous présentait en trio son projet baptisé Diminuendo, un recueil délicat de 11 titres aux ambiances jazz tamisées et vaporeuses, colorées de musique ancienne aux reflets world. S'illustrant à la basse électrique et au luth Colachon, rendu célèbre grâce à son utilisation dans la Comedia Dell'arte, Andrea est accompagné d'Emanuele Maniscalco au piano et à la batterie ainsi que du tubiste/serpentiste français Michel Godard. 3 musiciens pour 6 instruments qui plantent un décor alliant des mélodies saisissantes de sensualité et des sonorités d'antan à un jazz vibrant et ouvert aux folklores. L'ensemble flotte avec légèreté dans des eaux calmes parfois troublées par des pulsations captivantes.
Le 07 Octobre 2016 sur CAM Jazz, le bassiste italien Andrea Lombardini nous présentait en trio son projet baptisé Diminuendo, un recueil délicat de 11 titres aux ambiances jazz tamisées et vaporeuses, colorées de musique ancienne aux reflets world. S'illustrant à la basse électrique et au luth Colachon, rendu célèbre grâce à son utilisation dans la Comedia Dell'arte, Andrea est accompagné d'Emanuele Maniscalco au piano et à la batterie ainsi que du tubiste/serpentiste français Michel Godard. 3 musiciens pour 6 instruments qui plantent un décor alliant des mélodies saisissantes de sensualité et des sonorités d'antan à un jazz vibrant et ouvert aux folklores. L'ensemble flotte avec légèreté dans des eaux calmes parfois troublées par des pulsations captivantes.
Alessandro Presti - Halaesa (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Alessandro Presti - Halaesa (CAM Jazz/Harmonia Mundi)
Entouré de son quintet, le jeune trompettiste sicilien Alessandro Presti nous présentait en Septembre 2016 chez CAM Jazz son premier projet solo intitulé Halaesa. A même pas 30 ans, le musicien natif d'une petite ville située dans la région de Lazio s'est fait un nom dans le paysage jazzistique italien grâce à son approche singulière du hard-bop et son goût prononcé pour l'effervescence de la scène jazz de New-York. Remarqué par le légendaire contrebassiste portoricain Eddie Gomez et membre deux années durant du quartet de l'excellent batteur Roberto Gatto, Alessandro nous offre ici 9 compositions originales enregistrées avec un casting de haut vol, le saxophoniste Daniele Titarelli, le pianiste Alessandro Lanzoni (dont nous parlions en 2015 avec la parution de son disque Seldom), le contrebassiste Gabriele Evangelista et le batteur Francesco Ciniglio. Ensemble, ils distillent avec équilibre et raffinement une musique d'une grande élégance, mettant en avant un sens de la musicalité certain que le trompettiste curieux doit en grande partie à l'étude des maîtres Miles Davis et John Coltrane, Wayne Shorter et Horace Silver ou encore McCoy Tyner et Herbie Hancock... Un bien bel exercice extrait de la série CAM Jazz Presents consacrée aux jeunes talents.
Entouré de son quintet, le jeune trompettiste sicilien Alessandro Presti nous présentait en Septembre 2016 chez CAM Jazz son premier projet solo intitulé Halaesa. A même pas 30 ans, le musicien natif d'une petite ville située dans la région de Lazio s'est fait un nom dans le paysage jazzistique italien grâce à son approche singulière du hard-bop et son goût prononcé pour l'effervescence de la scène jazz de New-York. Remarqué par le légendaire contrebassiste portoricain Eddie Gomez et membre deux années durant du quartet de l'excellent batteur Roberto Gatto, Alessandro nous offre ici 9 compositions originales enregistrées avec un casting de haut vol, le saxophoniste Daniele Titarelli, le pianiste Alessandro Lanzoni (dont nous parlions en 2015 avec la parution de son disque Seldom), le contrebassiste Gabriele Evangelista et le batteur Francesco Ciniglio. Ensemble, ils distillent avec équilibre et raffinement une musique d'une grande élégance, mettant en avant un sens de la musicalité certain que le trompettiste curieux doit en grande partie à l'étude des maîtres Miles Davis et John Coltrane, Wayne Shorter et Horace Silver ou encore McCoy Tyner et Herbie Hancock... Un bien bel exercice extrait de la série CAM Jazz Presents consacrée aux jeunes talents.
mercredi 7 décembre 2016
Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed (Ahead Of Our Time)
Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed (Ahead Of Our Time)
Nous parlions la semaine dernière du nouvel EP de Coldcut baptisé Only Heaven et de son titre phare du même nom sur lequel était invité le pionnier du hip-hop anglais, Roots Manuva. Dans la foulée, le label du duo Ahead Of Our Time, nous propose Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed un recueil de 3 remixes orchestrés par la crème des producteurs electro qui s'ouvre avec l'excellentissime Matthew Herbert et sa signature si reconnaissable. Le rework tonique et hypnotique est boosté par une rythmique 2-Step viscérale et rehaussée d'une mélodie aux accents délicieusement naïfs et décalés. Les vocaux de Roots Manuva y sont découpés et réordonnés de façon à refonder totalement le morceau rendu méconnaissable.
Puis c'est au tour de Special Request de nous fournir son edit aux accents drum'n'bass moites et sombres, son traitement lo-fi et low-beat en font un titre sensuel et efficace adressé au dancefloor.
Olivier Rodigan aka Cadenza, oui le fils de... la légende David Rodigan, propose quant à lui une version qui demeure assez fidèle à l'univers de Coldcut. Il y intègre tout de même son background d'activiste trap, breakbeat et jungle.
Nous parlions la semaine dernière du nouvel EP de Coldcut baptisé Only Heaven et de son titre phare du même nom sur lequel était invité le pionnier du hip-hop anglais, Roots Manuva. Dans la foulée, le label du duo Ahead Of Our Time, nous propose Only Heaven feat. Roots Manuva Remixed un recueil de 3 remixes orchestrés par la crème des producteurs electro qui s'ouvre avec l'excellentissime Matthew Herbert et sa signature si reconnaissable. Le rework tonique et hypnotique est boosté par une rythmique 2-Step viscérale et rehaussée d'une mélodie aux accents délicieusement naïfs et décalés. Les vocaux de Roots Manuva y sont découpés et réordonnés de façon à refonder totalement le morceau rendu méconnaissable.
Puis c'est au tour de Special Request de nous fournir son edit aux accents drum'n'bass moites et sombres, son traitement lo-fi et low-beat en font un titre sensuel et efficace adressé au dancefloor.
Olivier Rodigan aka Cadenza, oui le fils de... la légende David Rodigan, propose quant à lui une version qui demeure assez fidèle à l'univers de Coldcut. Il y intègre tout de même son background d'activiste trap, breakbeat et jungle.
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