vendredi 28 mars 2014

Kanyor - For Real feat. Nicolas Ly (PadBleM)

Kanyor - For Real feat. Nicolas Ly (PadBleM)

Un délicieux parfum de Blaxploitation se dégage de ce titre somptueux et touchant publié par le label parisien PadBleM. Très influencé par le son soul des années 70, "For Real" rappelle les sonorités feutrées et sensuelles d'une époque où Curtis Mayfield sortait la BO culte du film Superfly.
Kanyor est un guitariste/chanteur originaire de la région Île de France, en choisissant la voix d'ange du mannequin Nicolas Ly (aux intonations proches d'un Jeff Buckley), il signe un véritable bijou empli de nostalgie et de mélancolie. Ses accents jazzy, sublimés par les cuivres, la contrebasse, les balais du batteur et la guitare Hagstrom, nous comblent d'une émotion rare...

A écouter d'urgence!

mardi 25 mars 2014

Just Friends (Nicolas Jaar ft Sasha Spielberg) - Dont Tell Me

Just Friends (Nicolas Jaar ft Sasha Spielberg) - Dont Tell Me  

Issue de la collaboration du Dj/producteur new-yorkais Nicolas Jaar et de l'actrice/chanteuse Sasha Spielberg (fille de...), l'entité Just Friend nous propose une nouvelle pépite R&B mâtinée d'electronica intitulée "Don't Tell Me". On y retrouve la délicate et sensuelle Sasha chantant sur une production finement ciselée par un Nicolas passé maître en la matière. Entre ses beats ouatés et sa rythmique de guitare au groove assassin, le titre racole en progressant lentement vers une deep-house à la ligne de basse aguichante et hypnotique.
Une merveille....!

lundi 24 mars 2014

Quantic – Magnetica (TruThoughts Records)


Quantic – Magnetica (TruThoughts Records)

Après s’être aventuré dans divers projets collaboratifs (Quantic Soul Orchestra, Ondatropica, The Combo Barbario ou encore Quantic & Alice Russell, …), c’est la première fois depuis son dernier An Announcement to Answer paru en 2006 que Will Holland réapparaît sous son alias Quantic. Installé durant 7 années entre Cali et Bogota en Colombie, il s’est imprégné des rythmes afro-caribéens et s’est immergé dans l’héritage de la culture bantou.

Nous parlions il y a peu du premier single de ce nouvel opus intitulé Magnetica et de la bonne surprise que nous avions eu à retrouver dans ce « Duvido » hypnotique les penchants électro de Quantic. Alimenté d’une bonne dose de currulao colombien et de kuduro angolais, on découvrait la chanteuse  Pongo Love inondant ce titre d’une prestation vocale endiablée et tranchante. Il est fort agréable de constater que tout Magnetica est basé sur ce principe qui fit la renommée du producteur : un ingénieux mélange de beats et de synthés savamment orchestrés avec des sonorités traditionnelles issues du highlife nigérian, du merengue angolais ou du marimba colombien.

Alice Russell, héroïne soul du label TruToughts, le chanteur jamaïcain Shinehead, la chanteuse colombienne Nidia Gongora, le groupe ethio-soul de Sidney Dereb The Ambassador, l’actrice et chanteuse brésilenne Thelma De Freitas et Anibal Velasquez, chanteur et accordéoniste colombien, alimentent eux aussi avec leurs spécifiés un album résolument tourné vers les Suds, où les folklores se perpétuent et s’actualisent en s’orientant vers le dancefloors, sous les doigts experts du touche-à-tout anglais.

vendredi 21 mars 2014

Son Palenque – Afro Colombian Sound Modernizers (Palenque Records/Vampisoul)


Son Palenque – Afro Colombian Sound Modernizers (Palenque Records/Vampisoul)

Son Palenque est une formation afro-colombienne emblématique des années 80, fondée tout près de Carthagène (citée portuaire ouverte sur la mer des Caraïbes au nord de la Colombie) par le chanteur et compositeur Justo Valdez. Lui et ses 6 musiciens sont issus d’un petit village nommé San Basilio de Palenque, renommé pour sa langue et sa culture afro-hispanique unique dans le monde.

Deux labels spécialisés dans la réédition d’artistes légendaires de la culture afro-latine, le franco-colombien Palenque Records et l’espagnol Vampisoul sont à l’origine d’une première compilation de Son Palenque rassemblant 20 de leurs pépites exprimant le métissage des folklores d’Afrique centrale et de la région bantoue (Congo, Angola, Cameroun) ainsi que colombiens (situés à l’intersection des traditions amérindiennes, espagnoles et africaines. Rumba congolaise, cumbia, chalupa, bullerengue, lumlalu, champeta criolla et autres rythmes hérités en partie des esclaves sont mixés avec des arrangements modernes et psychédéliques.

Si les années 90 et 2000 furent compliquées pour la formation, le disque Ma Kamajan Ri Musika Ri Palengue marqua son grand retour en 2012 avec une tournée européenne triomphante. 30 ans après leurs débuts, Justo entouré du chanteur Panfilo Valdez et des percussionnistes Enrique Tejedor, Lucio Torres, Tomas Valdez, Gustavo Alvarez et Alfredo Olmos réaffirment leurs statuts de pionniers et de rénovateurs du son afro-colombien !

Son Palenque – Afro Colombian Sound Modernizers est la meilleure des approches pour découvrir ou redécouvrir cette musique vivante et festive.
"Cumbia Africana"
 

mardi 18 mars 2014

Ibibio Sound machine – Ibibio Sound Machine (Soundway Records/Differ-ant)



Ibibio Sound machine – Ibibio Sound Machine (Soundway Records/Differ-ant)
Le label londonien Soundway Records s’est spécialisé dans les rééditions de raretés d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique latine et même d’Asie, il se croise dans les bacs de son patron/DJ Miles Cleret des galettes afro-jazz, afro-funk, afro-beat, latin jazz et autres pépites world !
Depuis deux ans, le label s’oriente aussi vers de jeunes productions prometteuses, la tête chercheuse est ainsi allée dénicher le projet afro funk Ibibio Sound Machine, mené par la chanteuse anglo-nigériane Eno Willams.

 Le Nigéria est dans les années 70-80 l’autre pays du funk et du disco, des noms comme Mixed Grill ou Murphy Williams s’inspirent alors des James Brown et autres Chic, y intégrant quelques accents locaux d’afro beat, de juju ou de highlife… Cleret sortait d’ailleurs en 2008 une compilation dédiée à ces sons : Nigeria Disco Funk Special : The Sound Of The Underground Lagos Dancefloor .
Ibibio Sound Machine confronte l’Afrique traditionnelle du peuple Ibibio à celle bouillonnante des 70’s, rajoutant au gré de sa vision contemporaine des éléments électro soul psychédéliques, post punk, disco et parfois même gospel.
Eno s’est inspirée des histoires que sa mère lui contait dans son enfance et a tenté, avec ses trois producteurs, de bâtir une identité musicale plurielle et positive que le guitariste ghanéen Alfred ‘Kari’ Bannerman et le percussionniste brésilien Anselmo Netto ont parfait avec leurs sonorités respectives.
Ce métissage miraculeux a été plébiscité lors de la dernière édition des Trans Musicales de Rennes en décembre dernier, la chanteuse était alors entourée de huit musiciens parmi lesquels on retrouvait ses trois fidèles acolytes : le saxophoniste australien Max Grunhard, les français Léon Brichard bassiste Plan B et Benjamin Bouton batteur de Dajla et Tribeqa.
Une belle découverte !
 

 

Ethioda – Araray (Sonore Libre Productions)


Ethioda – Araray (Sonore Libre Productions)

La formation montpelliéraine bardée de cuivres et d’accents éthio-jazz hérités de l’immense Mulatu Astatké publie son premier opus intitulé Araray. Si les mélodies enivrantes gorgées de sonorités orientales et les rythmiques envoutantes marquées d’une ligne de basse funky évoquent le groove hypnotique de l’Abyssinie des années 70, Ethioda offre une vision singulière et actualisée de cette musique d’improvisation. Arrangé avec quelques ingrédients reggae et psyché-jazz, le son du sextet invite à la danse ou plutôt à la transe ! Le compositeur Daniel Moreau, aux claviers, a su réunir une formation solide, avec à la basse Romain Delorme, Armel Courrée aux saxophones alto et baryton, Pascal Bouvier au trombone, Julien Grégoire à la batterie et Baptiste Clerc à la guitare. Ethioda vient rejoindre les parisiens d’Akalé Wubé comme les dignes représentants français de cet « Ethiopian Jazz Groove » (du nom de leur EP paru en mars 2011). Un premier extrait intitulé « En Plein Dans Le Nil » tourne déjà sur la toile tandis que le groupe commence à se produire en live (invitant parfois le flutiste Magic Malik) pour la promo de leur disque dont la sortie est prévue le 27 Mars !

jeudi 13 mars 2014

Fred Wesley & The New JB’s le 11/03/2014 Salle Grappelli Nice


Fred Wesley & The New JB’s le 11/03/2014 Salle Grappelli Nice

Le 11 Mars dernier s’est tenu à la salle Grappelli du Cedac de Cimiez un concert exceptionnel placé sous le signe du funk, celui de Fred Wesley & the New JB’s.  

20h30, l’imposant bassiste Dwayne Dolphin entre en scène et le suivent l’excellent Bruce Cox à la batterie, l’efficace Reggie Ward à la guitare, le virtuose Peter Madsen aux claviers et enfin la section cuivre, avec un saxophoniste aux allures du John Coffey de La Ligne Verte (dont le nom m’échappe mais qui n’est ni Ernie Fields Jr, ni Pee Wee Ellis), accompagné du trompettiste Gary Winters, rayonnant et tout sourire, puis de la légende, l’immense Fred Wesley au trombone.

La formation a ouvert les hostilités avec une interprétation à couper le souffle du succès d’Herbie Hancock de 1973 « Chameleon », se sont ensuite enchaînés les titres phares du répertoire des JB’s que Papi Wesley a coécrit avec The Godfather Of Funk James Brown, dont « Damn Right I’m Somebody » de 1974 ou « Pass The Peas » de 1972. En dehors du ton funky que l’artiste a toujours mâtiné d’éléments jazz, ce qui a le plus capté l’attention du public c’est sans aucun doute la complicité et la joie de vivre qui s’affichait sur scène, le chef d’orchestre plaisantait et taquinait ses musiciens qui répondaient par des clins d’œil ou bien des éclats de rire. L’auditoire n’est pas resté longtemps assis et lorsque le mythique « House Party » a résonné dans la petite salle Grappelli ce fut l’embrasement !

Les superlatifs manquent pour décrire l’ambiance et l’énergie qu’ont su créer Fred Wesley et ses New JB’s, ils nous prouvent que la musique est atemporelle !